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4 L ES SERVICES ET LES APPUIS AUX ÉTUDIANTS

4.2 Des sensibilités et des services pour les étudiants-parents

La sensibilité pour la réalité des étudiants-parents : un phénomène plutôt récent et d’intensité inégale selon les établissements

À la lumière des documents institutionnels repérés, ce n’est que pour un nombre limité d’établissements que la parentalité étudiante se présente, du moins de façon explicite et notable, comme un objet de préoccupation. Dans certains cas, cette réalité étudiante paraît même quasi absente (voir l’encadré ci-contre). Néanmoins, rapporte la

CREPUQ (2010a, p. 22), les étudiants-parents forment à l’échelle de l’ensemble des universités québécoises « un groupe qui commence à émerger comme une clientèle cible plus définie qui connaît des besoins particuliers ».

La sensibilité institutionnelle à l’égard de la réalité des

étudiants-parents se manifeste parfois dans les plans stratégiques des établissements, comme en témoignent les exemples suivants.

• Dans son plan stratégique 2010-2015, en lien avec l’orientation « [s]e donner un milieu d’études et de travail stimulant et enrichissant », l’Université de Sherbrooke (2010, p. 28) formule, parmi d’autres, les deux objectifs suivants : « [f]aciliter la conciliation études, famille, travail et vie personnelle » et « [f]avoriser l’engagement des étudiants ».

• En lien avec l’objectif de « soutenir la persévérance jusqu’au diplôme », le plan stratégique 2010-2013 de l’UQTR (2010a, p. 7) mentionne que le « succès de l’UQTR se mesure aussi par la réussite de ses étudiants, un processus qui s’étend de l’inscription jusqu’à l’obtention du diplôme. Mobilisant la communauté universitaire et sensibilisant le milieu à cette question d’importance, elle facilite l’intégration des nouveaux étudiants, soutient la persévérance, favorise la conciliation études, famille et travail et renforce l’encadrement à fournir aux jeunes chercheurs ».

La sensibilité pour les étudiants-parents transparaît également de récents travaux de réflexion menés au sein de certains établissements, comme dans les cas qui suivent.

• Dans le cadre de travaux sur les nouvelles réalités étudiantes, la Commission des affaires étudiantes de l’Université Laval (2010) fait de la parentalité des étudiants un de ses cinq thèmes de réflexion57

• Au terme de ses travaux à l’Université McGill, le Groupe d’étude de la principale sur la diversité, l’excellence et l’engagement communautaire (2011, p. 9) affirme, entre autres, l’importance d’un engagement ferme au regard d’une communauté universitaire diversifiée, et à cette fin, de « nouvelles initiatives », notamment « la prestation d’un soutien accru aux personnes ayant des obligations familiales et à celles qui prennent un congé parental ».

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La sensibilité à la parentalité chez les étudiants se manifeste en outre dans la présence de services dédiés aux étudiants-parents (voir l’encadré ci-après) qui seront présentés plus loin58

Le Georgian College Institute of Applied Research and Innovation (2005) recense dix principales pratiques mises en place au sein d’établissements postsecondaires canadiens en vue de faciliter la vie des étudiants avec personnes à charge :

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1. des services de garde d’enfants et des programmes de soutien; 2. des programmes d’orientation et de soutien familial;

3. des logements familiaux;

4. des associations d’étudiants, des services et des centres culturels; 5. des banques ou des services alimentaires;

6. des services de soins de santé; 7. du soutien financier;

8. des programmes de transport;

9. des salles d’allaitement et des tables à langer;

10. une programmation de l’horaire des cours (formation à distance, formation continue, inscription à temps partiel).

Des objets de préoccupation variés

Les documents institutionnels qui montrent une sensibilité à la réalité des étudiants-parents rapportent des préoccupations principalement au regard des objets suivants : la persévérance et la réussite, la durée des études et les conditions de vie. C’est ce dont témoignent les exemples suivants.

• La sensibilité institutionnelle à la conciliation études-travail porte parfois sur les défis que posent la persévérance et la réussite des étudiants qui concilient les études et la famille. Par exemple, dans son avis de 2010, la Commission des affaires étudiantes de l’Université Laval fait valoir que les formules pédagogiques et les horaires ne sont pas toujours adaptés aux conditions de vie des étudiants qui (entre autres choses) doivent concilier les études avec des responsabilités familiales; elle recommande notamment que la situation de ces derniers soit documentée.

57. Les autres thèmes retenus sont : la flexibilité dans l’offre des cours; la reconnaissance des acquis et des compétences et l’arrimage des études au marché du travail; l’encadrement et le soutien personnalisé des étudiants; la notion du statut d’étudiant et la réussite des études.

58. À noter que ces services sont souvent le fait d’associations d’étudiants-parents (comme il en sera question plus loin), lesquelles reçoivent généralement un appui, plus ou moins substantiel, de leur établissement.

• Le rapport du Comité sur l’accessibilité financière aux études de l’Université du Québec (2011, p. 48) relève la proportion significative d’étudiants non traditionnels, notamment ceux qui « sont en situation de conciliation études-travail-famille » et souligne « leur vulnérabilité en matière d’allongement des études, d’endettement et de réussite ». Il se montre favorable à l’idée avancée par la FEUQ d’entreprendre « un véritable chantier […], dans une perspective de formation continue, pour permettre l’accessibilité aux études universitaires de ces populations » (FEUQ, 2011a, p. 150 citée par le Comité, p. 48).

De l’information et des conseils dédiés aux étudiants-parents

Certains établissements fournissent aux étudiants-parents une somme d’information ou de conseils sur la conciliation études-famille. Citons à cet égard le cas de la section « Parents aux études » sur le site de la TELUQ, qui fournit à leur intention des trucs, des conseils, des témoignages de même qu’un forum de discussion et un bulletin (Bulletin Équilibre). De façon plus modeste, des sites, comme ceux de l’Université Laval ou de l’Université de Sherbrooke, proposent de courts documents Web contenant des conseils pour faciliter la conciliation études-famille. Ce thème est aussi abordé dans l’atelier

Réussir ses études que l’UQTR propose hors campus aux étudiants en formation continue pour les

aider à acquérir « des outils pour être un étudiant efficace et confiant ». Du soutien financier dédié aux étudiants-parents

À partir des documents institutionnels recensés, quelques rares cas de soutien financier dédiés aux étudiants-parents ont été repérés.

• La TELUQ offre, par tirage au sort, des bourses de 1 000 $ réservées aux parents voulant entreprendre ou continuer des études universitaires.

• La Faculté des études supérieures et postdoctorales de l’Université de Montréal offre au moins trois bourses de 4 000 $ chaque trimestre à des étudiantes à temps plein au doctorat qui sont enceintes.

Si utile puisse-t-il être, ce soutien financier comporte des limites certaines, comme le rapporte la FAECUM (s. d. et s. p.) au sujet des bourses offertes à la Faculté des études supérieures et postdoctorales.

Pour y avoir accès, aucun des deux parents ne doit recevoir une prestation de congé parental, qu’elle provienne du RQAP ou d’un organisme subventionnaire (Université de Montréal, 2011). Aucune mesure n’est prévue pour les étudiantes n’étant pas au doctorat ou pour les pères. De plus, le montant de la bourse ne peut suffire à couvrir les dépenses liées à l’arrivée d’un enfant et ne permet pas à une famille de vivre décemment sans autre source de revenu.

Dans certains cas, c’est par l’entremise de services alimentaires que les établissements soutiennent financièrement les étudiants-parents, comme à l’Université Concordia.

L’Université Concordia offre un programme axé sur l’alimentation dont peuvent bénéficier les étudiants avec personnes à charge ainsi que les étudiants dans le besoin. Le People’s Potato, financé principalement par la société d’étudiants, sert des repas équilibrés, copieux et nutritifs selon le principe « payez ce que vous pouvez ou même ne payez pas ». L’Université Concordia organise aussi une banque alimentaire. (Georgian College Institute of Applied Research and Innovation, 2005, p. 12.)

Dans son mémoire produit dans le cadre du Sommet sur l’enseignement supérieur, l’AELIES rapporte la précarité financière de plusieurs étudiants-parents et déplore leur non-admissibilité à plusieurs programmes de soutien financier (à l’échelle des universités et à l’échelle gouvernementale59

59. Il en sera question dans la section B relative aux orientations étatiques.

), vu leur inscription à temps partiel. C’est dans cette perspective qu’elle recommande d’offrir aux étudiants-parents des bourses « dont les critères seraient arrimés à leurs réalités » (AELIES, 2013, p. 23).

Mission de l’Association Cigogne de l’Université de Montréal

« [A]ider les parents étudiants à concilier leurs études et leur rôle parental, en leur offrant :

• Un lieu d’accueil chaleureux, où ils peuvent trouver écoute, support et aide d’autres

étudiants vivant la même problématique qu’eux. • Des activités et des services répondant à leurs

besoins et à ceux de leurs enfants. • De l’information sur leurs droits et sur les

ressources qui leur sont accessibles.

• Des outils pour exercer le mieux possible leurs responsabilités de parents.

Cigogne vise également à améliorer les conditions de vie des parents aux études, en menant des actions de sensibilisation auprès du milieu universitaire. »

Source : http://www.cigogne.ca/index.php/Main/Nous (réf. du 4 mars 2013.)

La présence d’associations étudiantes dédiées aux étudiants-parents

Les services et les appuis dont peuvent bénéficier les étudiants-parents sont souvent issus, en partie ou totalement, de regroupements qui leur sont spécifiques. À notre connaissance, ces regroupements sont, somme toute, peu fréquents et relativement récents.

Les groupements dédiés aux étudiants-parents au sein des universités québécoises • L’Association Cigogne de l’Université de Montréal, créée en 1997

• L’association des parents étudiant ou travaillant à l’université Laval (APETUL), créée en 2005 • Le Comité de soutien aux parents étudiants (CSEP) de l’UQAM, créé en 2008

• Le Centre des étudiants-parents de l’Université Concordia (CUSP), créé en 2009 • Le McGill Student Parents’ Network qui, créé en 2000, relève de la Chaplaincy60 Ces regroupements ont des missions variées (voir

l’exemple présenté dans l’encadré ci-contre), mais leur visée générale est de réunir et de soutenir les étudiants-parents, ce qui inclut la représentation de leurs intérêts auprès de la communauté universitaire. Des services, tels que des ateliers, des sorties familiales et des échanges de gardiennage font partie des activités menées par de tels regroupements, sans compter, dans deux cas du moins (Université Concordia et UQAM), des activités de recherche sur les conditions de vie des étudiants-parents de l’établissement. La collaboration de l’établissement à la réalisation d’activités d’appui aux étudiants-parents est parfois nette, par exemple dans le cas des Services aux étudiants de l’Université de Montréal (2011, p. 12), qui ont récemment alloué une part du Fonds d’amélioration

de la vie étudiante61

Sans faire partie d’une association qui leur est exclusivement dédiée, les étudiants-parents de certains établissements voient leurs intérêts et leurs besoins pris en compte de façon particulière par les associations étudiantes, comme en témoignent les exemples suivants.

au bénéfice des étudiants-parents, pour « l’organisation d’activités familiales, l’embauche d’une coordonnatrice, l’aménagement d’un espace famille et le développement de services ».

• L’Association générale étudiante du Campus de Rimouski de l’UQAR a mis en place, en collaboration avec les Services aux étudiants, un Programme de dépannage financier pour frais de gardiennage pour les étudiants-parents, qu’ils soient à temps plein ou à temps partiel. • L’Association générale étudiante de l’UQAT, dans sa planification stratégique 2010-2015, se

donne notamment comme objectif de faire des études de préfaisabilité pour une halte-garderie. • L’Association étudiante de l’ENAP propose, à l’intention des étudiants-parents, un régime

collectif de soins de santé et de soins dentaires en complément au régime familial.

À ces associations s’ajoute la Mature and Re-Entry Students’ Association de l’Université McGill, qui veille aux intérêts à la fois des étudiants-parents et de ceux qui effectuent un retour aux études. Elle « apporte un réseau d’amis et un système de conseil par des pairs et fournit un espace confortable aux étudiants qui sont parents, qui ont été à l’extérieur du système scolaire ou qui ont travaillé pendant longtemps, ou qui sont plus âgés que l’étudiant moyen »62

60. Organisation inter-religieuse dédiée à l’amélioration de la vie spirituelle et religieuse.

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61. Ce fonds est constitué de l’argent perçu, sous la forme d’une cotisation automatique non obligatoire des étudiants, au montant de 25 $ par trimestre pour les étudiants des trois cycles d’études (voir Université de Montréal, 2208). 62. Source : http://www.mcgill.ca/firstyear/sites/mcgill.ca.firstyear/files/le_phare_2012_0.pdf (réf. du 25 janvier 2013).

Au Collège Ahuntsic, en 2009, le Service de l’organisation scolaire a inauguré la cote « P » qui permet aux étudiants-parents, sur une base volontaire, d’être connus comme tels des enseignants et des autres employés de l’établissement. De la sorte, il devient possible d’adopter « une approche d’ouverture et d’empathie à leur endroit, en tenant compte de leurs responsabilités parentales » (Brosseau et Deraîche, 2010, p. 30).

Selon Dahlia Elshafie (citée par Millar, 2010), « le manque de place en garderie amène quelquefois les étudiants et le corps professoral à se livrer concurrence pour les places offertes ». Est relevé, par exemple, le cas de l’Université Concordia où « on promet souvent des places en garderie pour attirer de nouveaux professeurs, ce qui rend l’accès à ces services plus difficile pour les étudiants ».

Des services de garde et de halte-garderie disponibles sur certains campus, mais insuffisants pour combler les besoins

Certains campus universitaires disposent de services de garde ou de haltes-garderies auxquels peuvent recourir les étudiants-parents. Dans l’ensemble, la situation se résume comme suit.

• Quelques rares établissements ont un ou des services de garde sur leur campus ou à proximité. Le plus souvent, ils offrent des places aux enfants des membres de toute la communauté universitaire (étudiants ou employés) (Université Laval, Université de Sherbrooke, Université de Montréal, HEC, UQO, Université Concordia, UQAM, ETS). Dans seulement quelques cas, rapporte le CNCS-FEUQ (2011), la priorité est donnée aux enfants des étudiants (Université Laval, UQAM et ETS).

• À notre connaissance, il n’y a qu’un établissement, l’Université de Montréal, qui dispose d’un service de halte-garderie destiné aux enfants des étudiants : le Baluchon. Il y aurait toutefois un projet de halte-garderie en cours à l’UQAM alors que les associations étudiantes de l’UQAT et de l’UQTR se seraient engagées formellement à mener les actions nécessaires à la mise en place d’un tel service dans leur milieu respectif.

Les services demeurent insuffisants au point où, dans certains lieux, « les parents doivent attendre jusqu’à quatre ans pour bénéficier de services de garde en milieu universitaire ou collégial » (Dahlia Elshafie, citée par Millar, 2010). La situation est particulièrement problématique lorsque le service de garde ne réserve pas de places aux enfants des

étudiants (voir l’encadré ci-contre). À ce sujet, signalons que le CNCS-FEUQ demande précisément aux garderies en milieu universitaire de « réserve[r] au

moins 50 % de leur capacité d’accueil aux

étudiants-parents » (CNCS-FEUQ, 2011, p. 4).

De surcroît, les services ne sont pas toujours adaptés, les étudiants pouvant avoir besoin de haltes-garderies (pour des « blocs d’heures ») davantage que de places

à temps plein pour leurs jeunes enfants. Les recommandations concernant la création de services de garde adaptés aux besoins des étudiants-parents que formulent les associations étudiantes sont toutefois davantage adressées au gouvernement qu’aux universités (elles seront donc présentées dans la partie B du présent document).

Si les besoins des étudiants-parents sont souvent nombreux, ceux en matière de garde des enfants semblent les plus manifestes. De fait, comme le rappellent des personnes entendues à l’Université McGill par le Groupe d’étude de la principale sur la diversité, l’excellence et l’engagement communautaire (2011), l’absence de places en garderie entrave l’accessibilité des études. On note cependant que ces besoins sont suffisamment reconnus pour faire l’objet d’engagements ou de priorités à l’échelle de quelques établissements. Par exemple, dans son rapport présenté à la Commission de la culture et de l’éducation, l’UQAM (2010) fait état de son appui de principe à la mise en place d’une halte-garderie pour les enfants des étudiants alors que, dans Horizon 2012, l’Université Laval (2008, p. 10) retient l’orientation « augmenter l’offre de places en garderie », mais ce, pour les enfants à la fois des étudiants et du personnel.

L’identification des étudiants-parents

Actuellement, aucun établissement universitaire ne procède à l’identification des étudiants qui, parmi sa population étudiante, ont des responsabilités

parentales. Or, une telle démarche a été récemment mise en œuvre au Collège Ahuntsic. Bien qu’elle appartienne à l’enseignement collégial, l’instauration de la cote « P » mérite d’être mentionnée ici (voir l’encadré ci-contre). Or, cette démarche pourrait trouver sa pertinence dans les universités, comme le suggère l’AELIES (2013) dans son mémoire produit pour le Sommet sur l’enseignement supérieur. De fait, l’association y propose que tous les établissements

permettrait aux étudiants de bénéficier de certains avantages comme d’accéder aux résidences étudiantes ou aux tarifs préférentiels pour le transport en commun (malgré l’inscription aux études à temps partiel), d’éviter le processus de réinscription après une interruption temporaire des études liée à la grossesse et de se prévaloir d’absences motivées par des obligations parentales.

Une politique familiale à l’université : quelques ancrages

L’idée d’une politique familiale en milieu universitaire québécois, même si elle semble peu connue, est bien présente. À cet égard, il faut d’emblée noter l’initiative unique de l’Association des étudiants de l’ENAP (AEENAP) qui, précisément, s’est dotée d’une politique familiale à l’endroit des étudiants-parents de l’École (voir l’encadré ci-après).

La politique familiale de l’AEENAP

Présentée comme une « première québécoise », son principe général est que « l’AEENAP s’engage à favoriser la conciliation famille-étude pour ses membres, à offrir des compensations monétaires à l’égard des étudiants-parents qui éprouvent des difficultés financières et à leur assurer une représentation au sein des instances institutionnelles » (AEENAP, 2010, p. 1). En fait, la politique se présente avant tout comme un programme d’aide financière pour des frais de gardiennage engagés pendant les études et un programme de bourse d’excellence qui « vise à féliciter les efforts et le dévouement d’un membre vis-à-vis de ses études et sa famille » (p. 1). Elle comporte aussi un engagement à mener une étude sur les besoins des étudiants-parents et des activités de représentation de leurs intérêts au sein des instances institutionnelles de l’ENAP ou autres » (p. 1).

Au moins deux associations étudiantes (UQAM et Université Concordia) seraient porteuses du projet de doter leur établissement d’une telle politique. Dans le cas de l’UQAM, un document a été soumis par le Comité de soutien aux parents-étudiants (CSPE, 2011) à la direction des Services aux étudiants en mai 2011 en vue d’engager une collaboration pour l’élaboration d’une politique familiale au sein de l’établissement. Signalons que la mise en place d’une politique familiale est aussi souhaitée par la Commission des affaires étudiantes de l’Université Laval (2010) et par l’AELIES (2013). Pour cette dernière, l’adoption d’une telle politique au sein des établissements doit être assortie de services adaptés aux étudiants-parents, tels des

services de garde et des résidences familiales sur les campus (voir l’encadré

ci-contre), et des « arrangements

académiques », tels des congés parentaux et le maintien des avantages en dépit de l’inscription à temps partiel.

Enfin, rappelons que la FAFMRQ (2013, p. 7) a mentionné, à l’occasion du Sommet

sur l’enseignement supérieur, que « bien que les établissements d’enseignement jouissent d’une certaine autonomie de gestion, ils devraient être fortement incités à mettre en place des politiques et des mesures visant à mieux répondre aux besoins particuliers des parents étudiants et des responsables de famille monoparentale (arrangements académiques pour raison familiale, halte-garderie, aide financière d’urgence, etc.) ».