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CHAPITRE III : DONNEES ET METHODES STATISTIQUES D’ANALYSE

3.2. DEFINITION DES VARIABLES OPERATIONNELLES

Dans cette section, nous définissons les différentes variables qui seront utilisées dans le cadre de cette étude.

3.2.1. La variables dépendante

La variable dépendante de cette étude est la fécondité réalisée mesurée par la parité atteinte au moment de l’enquête démographique et de santé. Celle–ci désigne le nombre total d’enfants nés vivants que la femme a eus dans les 5ans avant la date de chacune de deux enquêtes jusqu’au moment de l’enquête (EDSB II&III).

3.2.2. Les variables indépendantes Région de résidence

Son importance est qu’elle permet la classification des individus. Elle est l’une des variables pour lesquelles on relève d’importants différentiels. Plusieurs études ont démontré des inégalités selon la région de résidence dans plusieurs pays de l’Afrique (Koné, 2007 ; Rwenge, 1999 ;Yana, 1995). Dans la présente étude la région de résidence est composée de cinq variables : Bujumbura Mairie, Nord, Centre Est, Ouest et Sud.

Milieu de résidence

Nous entendons par milieu de résidence le lieu de résidence au moment de l’enquête.

Celui–ci joue un rôle important dans la variation des comportements des individus. Ses influences sont à la fois culturelles (à travers les valeurs modernes véhiculées ou non par les médias), économiques et sociales (à travers les infrastructures sociales mises à la disposition des individus pour la satisfaction de leurs besoins notamment en matière de santé de la reproduction et de la planification familiale). Il représente le type de milieu dans lequel vit la femme et fait référence au processus d’acquisition des normes, valeurs et pratiques par cette dernière.

Le milieu de résidence sera ici appréhendé de façon dichotomique en distinguant le milieu urbain et le milieu rural.

Niveau d’instruction de la femme et du conjoint

En introduisant de nouvelles valeurs, l’éducation met l’individu en face d’autres modes de pensée susceptibles de remettre en cause les valeurs traditionnelles véhiculées au sein des groupes sociaux formés par les religions et les ethnies (Rwenge, 1994). Elle contribue donc à la transformation des modèles culturels traditionnels. L’instruction confère à l’individu une certaine considération de la part de la société et lui permet d’occuper au sein de celle–ci, une position relativement avantageuse. Elle favorise son émancipation, son ouverture vers le monde extérieur. Pour notre cas, nous retiendrons trois modalités : Sans niveau, niveau primaire, niveau secondaire et plus.

La religion

Elle est une variable culturelle qui pourrait fortement influencer la descendance finale des femmes. Ses modalités sont : catholiques, protestantes, musulmanes, et autres/sans religion.

Exposition aux médias

La variable exposition aux médias joue une grande importance sur la variation de la fécondité du fait qu’une femme qui suit l’actualité que ce soit par voix télévisée, lecture des journaux ou écoute à la radio. En effet, la variation de la fécondité peut dépendre de la fréquence de l’exposition aux médias. C’est pour cette raison qu’on a recodé les variables en trois modalités : faible, moyen et élevé.

Occupation de la femme et du celle du conjoint

L’occupation renvoie, ici, au secteur d’activité correspondant à l’occupation principale, c’est–à–dire à l’activité qui occupe la plus grande partie du temps des individus.

Le secteur d’activité permet de distinguer les activités dites modernes et celles traditionnelles.

Cette variable permet d’avoir une idée sur le pouvoir économique des individus. Nous utiliserons également l’occupation de la femme et celle de son conjoint dans cette étude.

Trois modalités ont été définies pour cette variable : Sans emploi, agriculture, et autre emploi (salarié).

Niveau de vie des ménages

Le niveau de vie du ménage désigne l’ensemble des possibilités matérielles dont dispose un ménage. Il est appréhendé ici à travers une combinaison de variables liées aux conditions de vie des ménages, à savoir les biens d’équipement, les caractéristiques de l’habitat et les différentes commodités qui s’y rattachent (la source d’eau et d’éclairage). Cet indicateur étant disponible dans l’immédiat dans notre base, nous avons jugé nécessaire de le construire à nouveau. Nous retiendrons les modalités suivantes : pauvre, Moyen et Riche.

Il faut noter que cet indicateur sera mesuré au niveau du ménage. Cependant nos analyses aussi bien bi variées que multivariées seront faites au niveau individuel (femme).

Ainsi, à chaque femme, sera imputée la valeur de l’indicateur calculé au niveau de son ménage d’origine.

Pratique de la contraception

La contraception est le procédé par lequel un couple peut volontairement éviter ou retarder une grossesse (Rwenge, 1994). Les méthodes utilisées dans ce cas sont les méthodes contraceptives. On distinguera dans le cadre de ce travail :

- les femmes qui utilisent les méthodes modernes ; - celles qui n’utilisent aucune méthode ;

- celles qui utilisent les méthodes traditionnelles.

Age à la première union

Il existe une relation étroite entre l'âge à la première union et le début de la vie féconde des femmes. Plus une femme se marie tôt, plus elle a de chance d’avoir beaucoup d’enfants.

Le contrôle de l’âge au premier mariage présente ainsi un intérêt en raison de l’influence présumée de ce facteur sur la fécondité. Dans les sociétés où la tradition valorise la virginité jusqu’au mariage, l’entrée en première union marque le début de l’exposition au risque de conception. Ainsi, lorsque l’âge à la première union est précoce, on doit s’attendre à une fécondité élevée pour les femmes mariées à un âge jeune, en raison d’une longue exposition au risque de concevoir, en l’absence d’une pratique contraceptive efficace et significative.

Par conséquent, on a regroupé les âges selon que la femme se marie aux âges comprise entre 10-19ans, 20-34ans et 35-43ans. Selon les résultats de deux enquêtes démographiques et de santé, aucune femme n’a été mariée à plus de 43ans.

Ecart d’âges entre conjoint

L’écart d’âge entre conjoints peut aussi être considéré comme un indicateur de la nature des liens conjugaux et peser à ce titre sur le développement de projets de fécondité par le couple.

À l’échelle individuelle, un écart d’âge élevé engendre une distance entre les conjoints, d’une part parce que l’âge est un élément fondamental dans la définition des rapports de subordination, d’autre part parce qu’il instaure un décalage générationnel et culturel entre les conjoints, qui se situent à des étapes différentes de leur histoire de vie et ont vécu leur vie préconjugale dans des conjonctures différentes. Nous avons regroupé les variables comme suit : la femme plus âgée, l’écart de 0- 5ans, l’écart compris entre 6-10ans et l’écart est de 10ans et plus.