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Définition et classification de l’économie créative et de ses composantes

ECONOMIE CREATIVE ET COMMERCE INTERNATIONAL

3. Définition et classification de l’économie créative et de ses composantes

Il n'existe aucune définition unique de l'économie créative, mais c’est un concept subjectif encore en développement.

L’économie créative définie par la CNUCED

La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement a proposé une définition de l'économie créative comme un nouveau concept basé sur le capital créatif, avec une capacité importante de développement et de générer de la croissance économique. Ce concept évolutif en fonction des actifs créatifs, est un ensemble d'activités économiques fondées sur le savoir ayant une dimension de développement et des liens transversaux aux niveaux macro et

66 TAYLOR, C. (1988). Various approaches to and definitions of creativity, dans STERNBERG, R.J. (2006).

The nature of creativity, Creativity research journal, vol. 18, n° 1, p. 87-98.

67 RHODES, M. (1961). An analysis of creativity, The Phi Delta Kappan, vol. 42, n° 7, p. 305-310. 68 AMIN, A. et THRIFT, N. (2002). Cities: reimagining the urban, Cambridge, Polity Press, p. 25.

52 micro de l'économie globale. Par conséquent, ce concept induit la génération de revenus, la création d'emplois et de recettes d'exportation tout en favorisant l'inclusion sociale, la diversité culturelle et le développement humain. Ces différents aspects économiques entrent en interaction culturelle, sociale et technologique en incluant la propriété intellectuelle, ce qui constitue par la suite une option de développement réalisable faisant appel à des stratégies et des politiques multidisciplinaires visant le développement69.

Le terme « économie créative » est également développé dans l'étude de John Howkins sur la relation entre la créativité et l'économie.

La théorie de l’économie créative de John Howkins

Selon Howkins, la créativité et l’économie se fusionnent pour établir une forte liaison et créer une valeur spéciale et de la richesse, ainsi il utilise l'économie créative comme terme au sens large, composée des industries créatives, allant des arts à des sphères scientifiques et technologiques plus larges. Toutefois, les principales industries créatives convergentes et l'interaction totale entre les différents pays sur le plan international sont de plus en plus fortes. Howkins identifie quinze industries créatives qui constituent la base de l’économie créative: la publicité, l'architecture, l'art, l'artisanat, le design, la mode, les films, la musique, les arts du spectacle, l'édition, la recherche et le développement, les logiciels, les jouets et les jeux (hors jeux vidéo), la télévision et la radio, et les jeux informatiques70.

L’apparition de la notion de l’économie culturelle

En 2009, Fill considère que l’économie créative est fondée sur le capital des idées plutôt que le capital physique ; elle est développée sur la base des Technologies de

69 UNCTAD/DITC (2010), Op.cit., p. 16. 70 HOWKINS, J. (2002), Op.cit., p. 7.

53 l'Information et de la Communication71. Le nouveau contenu de l'information et

des technologies numériques ouvre de nouveaux espaces et est flexible dans la réduction des coûts, une des qualités les plus importantes de l'économie créative est l'utilisation de l'information tout en créant son contenu, ce qui est limité dans l’économie culturelle.

La portée de l'économie créative est déterminée par l’ampleur des industries créatives. Cependant, la définition des industries créatives, est une question d'incohérence et désaccords dans la littérature académique et dans les milieux politiques, en particulier en ce qui concerne la notion parallèle d’industries culturelles. Parfois, une distinction est faite entre les industries culturelles et créatives ; mais dans d’autres cas les deux termes sont utilisés d’une manière interchangeable. Le terme « industries culturelles » a été initialement employé dans les années 1940 par Horkheimer et Adorno, qui étaient les principaux membres de l'École de Francfort, ayant critiqué la marchandisation de l'art72. Ils ont considéré les industries culturelles comme productrices de produits culturels répétitifs pour la consommation capitaliste de masse. Cependant, les autorités ont commencé à utiliser plus tard les industries culturelles comme concept plus global de la culture que les approches traditionnelles.

La première application pratique du terme semble provenir les années 1980, lorsque le Greater London Council (GLC) a commencé à utiliser le terme « industries culturelles » pour désigner les activités culturelles qui sont tombées en dehors du système du financement public73. Ce concept a été repris par d'autres

villes britanniques et aussi par des pays comme l'Allemagne et l'Australie, avec un accent de l'approche des industries culturelles qui tombe sur la création d'emplois et de retombées économiques. Comme Ratzenböck affirme, ces concepts ont une

71 LEVICKAITĖ, R. (2011). Four approaches to the creative economy: general overview, Business,

Management and Education, vol. 9, n° 1, p. 81-92.

72 HORKHEIMER, M. et ADORNO, T.W. (1972). Dialectic of Enlightenment New York: Herder and

Herder, dans SCOTT, Allen J. (2001). Capitalism, cities, and the production of symbolic forms, Transactions

of the Institute of British Geographers, vol. 26, n° 1, p. 11-23.

73 O'CONNOR, J. (2000). The definition of the ‘cultural industries’, The European Journal of Arts Education,

54 orientation pragmatique en commun et aucune des définitions utilisées proviennent de discours académiques, mais elles sont plutôt le résultat d’une politique économique. La notion des industries culturelles a été très entraînée par ceux qui sont impliqués dans l'élaboration de la politique74.

Le développement des notions liées à l’économie culturelle

Le passage des industries culturelles aux industries créatives n’est pas simplement un ajout de nouveaux secteurs. En combinant les arts avec la production industrielle, le concept des industries créatives conteste également des dichotomies antérieures entre la culture haute et populaire ou de la culture d'élite et de masse. En Australie, les responsables dans le secteur culturel plaident pour une approche plus intrinsèque à la politique culturelle, car la politique du gouvernement envers les arts ne reconnaissait pas leur nature particulière, mais les traite comme tout autre secteur économique. Ce n’est pas par hasard que les musées, les galeries et les théâtres sont retroussés par des ministres dans l'une des catégories industrielle économique: les industries créatives75.

En 2006, le rapport sur l’économie de la culture en Europe a fourni un examen des politiques culturelles de l'économie des pays de l'UE, dont la plupart incluent désormais la créativité dans leurs définitions de l'économie culturelle. Le secteur culturel comprend les secteurs industriels et non industriels, et la culture constitue un produit final de consommation, ce qui peut être consommé sur place lors d'un concert par exemple, ou emballé pour la distribution de masse comme un CD76.

Ainsi, le secteur créatif fournit des entrées pour le processus de production d'autres secteurs économiques et devient une entrée créative dans la production de biens non culturels tels que la mode, le design, etc. Dans ce contexte, la culture est

74 RATZENBÖCK, V., DEMEL, K., HARAUER, R. et al. (2004). Summary: An analysis of the economic

potential of the creative industries in Viennan, Wien: Kulturdokumentation, Mediacult and Wifo Retrieved

February, vol. 12, p. 2012.

75 HARTLEY, J. et CUNNINGHAM, S. (2002). Creative industries: from blue poles to fat pipes (Case Study

1), Humanities and Social Sciences Futures, p. 16.

55 un input pour le secteur créatif ; une matière première pour la production créative, et les industries créatives ont été vantées comme une solution aux problèmes de réaménagement urbain.

Par conséquent, l’intervention du secteur public dans le développement créatif implique l’approche des industries créatives77, qui apparait comme objectif des

stratégies liées aux industries créatives afin de stimuler la production créative, par le soutien du secteur d’industries créatives. Ce secteur inclut l’architecture, l’art, l’artisanat, le design, la mode, le film, la musique, la publicité, les arts de performance, l’édition, le software, les jeux, le TV et la radio, et les jeux vidéo78. Sachant que dans certaines définitions récentes de l’industrie créative, le tourisme a été inclut comme secteur stimulant79.

En outre, la transformation des industries culturelles en industries créatives provient sans doute du « boom médiatique » des années 1990, où les secteurs émergents de la production culturelle, tels que le multimédia et la production de logiciels, les industries de l'audiovisuel, de l'architecture et du design sont devenus plus difficiles à englober dans les secteurs traditionnellement définis des industries culturelles80. En 1997, le terme « industries créatives » a été employé

par la CITF dans le document de Mapping, qui définit les industries créatives comme ci-suit : «those activities which have their origin in individual creativity,

skill and talent, and which have a potential for wealth and job creation through the generation and exploitation of intellectual property»81.

77 CAMPBELL, P. (2011). You say ‘creative’, and I say ‘creative’, Journal of Policy Research in Tourism,

Leisure & Events, vol. 3, n° 1, p. 18-30, [en ligne], consulté le 24 septembre 2014, http://www.petersoc.com/

wp-content/uploads/2013/03/Campbell-11-You-say-creative.pdf.

78 RICHARDS, G. (2011), Op.cit.

79 EVANS, G. (2009). Creative cities, creative spaces and urban policy, Urban studies, vol. 46, n° 5-6, p.

1003-1040, [en ligne], consulté le 25 novembre 2016, http://eprints.mdx.ac.uk/11865/.

80 RATZENBÖCK, V., DEMEL, K., HARAUER, R. et al. (2004), Op.cit.

81 UK CREATIVE INDUSTRIES TASK FORCE (CITF) (2001). Creative Industries Mapping Document

2001, London, Department for Culture, Media and Sport, [en ligne], consulté le 19 avril 2014, http://

56 Cette approche a été suivie par un certain nombre de pays et de régions, même si certains pays n’étaient pas d’accord de passer de la culture à la créativité. Par exemple, la Finlande a décidé d'utiliser le terme « secteur culturel » plutôt qu’industries créatives, parce que ce dernier a été considéré comme étant trop étroit, et lié de trop près à des questions de propriété intellectuelle. Le concept du « secteur culturel » couvre le travail créatif dans les différentes branches de l'art,

dans le domaine traditionnel des arts et de la culture, jusqu'à la distribution. Le « secteur créatif » est un concept parallèle au « secteur culturel », qui apparaît

notamment dans le monde anglo-saxon et souvent, dans la pratique des approches du concept de l’« industrie du droit d'auteur » dans son étendue82.

Le terme d’industries culturelles plonge ses racines dans des travaux antérieurs menés par l’École de Francfort dans les années 1930 et 1940, qui contestaient violemment la marchandisation de l’art - accusée d’offrir une légitimité idéologique aux sociétés capitalistes - et l’émergence d’une industrie culturelle populaire. Dans cette conception, la culture et l’économie sont perçues comme antagonistes, chacune étant mue par une logique tellement incompatible que quand on les fait converger, l’intégrité de la première en pâtit toujours. Cependant, au début des années 1960, des analystes avaient commencé à reconnaître que le processus de marchandisation n’entraîne pas toujours, ou pas nécessairement, la dégénérescence de l’expression culturelle. En réalité ceci peut souvent être l’inverse, car les biens et services produits de manière industrielle possèdent à l’évidence beaucoup de qualités positives. C’est pourquoi dans les années 1980 le terme d’« industries culturelles », ne comportait plus les connotations péjoratives de l’ancienne acception et commença à être utilisé dans le monde universitaire et les milieux politiques comme une appellation positive83.

Ce concept désignait des formes de production et de consommation culturelles structurées autour d’un élément symbolique ou expressif. Par ailleurs, il a été

82 KOIVUNEN, H. (2005). Staying Power to Finnish Cultural Exports: The Cultural Exportation Project of

the Ministry of Education, the Ministry for Foreign Affairs and the Ministry of Trade and Industry, Finland:

Publications of the Ministry of Education, vol. 9.

57 propagé dans le monde entier par l’UNESCO dans les années 1980 et s’est mis à recouvrir un large éventail de domaines, comme la musique, l’art, l’écriture, la mode et le design, et les industries des médias telles que la radio, l’édition, la production cinématographique et télévisuelle. De plus, son champ n’est pas limité à une production de haut niveau technologique puisqu’une grande partie de la production culturelle des pays en développement est très fortement artisanale. L’investissement en faveur de l’artisanat rural traditionnel, par exemple, peut bénéficier à des femmes artisanes en leur offrant les moyens de prendre leur vie en charge et de générer un revenu supplémentaire, en particulier dans les régions peu développées. Ces domaines productifs ont tous une forte valeur économique, tout en étant également des vecteurs de significations sociales et culturelles

profondes84. Plus tard, Adorno a remplacé la « culture de masse » par l’ « l'industrie culturelle », qui pour lui, la marchandisation des formes de culture

ou d'objets artistiques, créent un moyen de revenus pour leurs créateurs, le fin lucratif est devenu plus important que l'expression artistique. Le raccordement du terme « culture » dans sa notion et le terme « industrie » visait à la fois des concepts économiques marxistes de « marchandisation », l'échange des marchandises, la concentration du capital et l’aliénation des travailleurs au point de la production, et à la notion de rationalisation. L'attention a été décalée à partir du contenu de la culture à ses formes, et à partir du produit culturel à la relation entre les producteurs et les consommateurs de la culture85.

Adorno ne pointe pas vers le processus de production, mais à la rationalisation des techniques de distribution et non pas strictement au processus de production. Il est plus industriel dans un sens sociologique, en termes d'incorporation des formes industrielles de l'organisation, même si rien n’est fabriqué. Adorno et Horkheimer ont remarqué un changement de la marchandisation des produits culturels et une

84 UNESCO (2013). Rapport sur l’économie créative, Op.cit., p.22.

58 transformation des producteurs culturels en ouvriers des salaires au sein de sociétés, de plus en plus concentrés à grande échelle86.

Malgré les origines de la théorie critique, le terme « industries culturelles » fournit un lien paradoxal entre la culture et l'industrie, et explique la notion de la production culturelle dans une société capitaliste. En outre, il exprime la façon dont les innovations technologiques ont transformé la pratique artistique et l'accent mis sur les produits du marché, plutôt que sur la culture comme une industrie. Utilisé comme un processus de production avec des limites, le terme illustre diverses industries en concurrence pour le même bassin de revenu des consommateurs, le temps, les recettes publicitaires et le travail. L'approche des industries culturelles fournit une explication de la concentration et de l'intégration, qui sont caractéristiques de la production capitaliste, y compris la production de médias87.

Pour l'UNESCO, les industries culturelles sont considérées comme les industries qui combinent la création, la production et la commercialisation de contenus intangibles et culturels dans leur nature. Ces contenus sont généralement protégés par les droits de l’auteur et peuvent prendre la forme de biens ou de services. Selon l'UNESCO, un aspect important des industries culturelles est qu'elles sont centrales dans la promotion et le maintien de la diversité culturelle, ainsi que pour assurer un accès démocratique à la culture. Cette double nature - combinant le culturel et l'économique - donne les industries culturelles un profil distinctif. De même, en France, les « industries culturelles » ont récemment été définies comme un ensemble d'activités économiques qui combinent les fonctions de conception, de création et de production de la culture avec des fonctions plus industrielles dans la fabrication à grande échelle, et la commercialisation de produits culturels. Une telle définition semble amorcer un processus menant vers une interprétation

86 GARNHAM, N. (2005). From cultural to creative industries: An analysis of the implications of the

“creative industries” approach to arts and media policy making in the United Kingdom, International journal

of cultural policy, vol. 11, n° 1, p. 15-29.

59 plus large des industries culturelles que celui impliqué par les notions traditionnelles du « secteur culturel »88.

Les industries culturelles sont définies comme celles dont la production industrielle et l'organisation sont à l’origine de production et de diffusion des symboles. Toutefois, le problème de la production culturelle était par exemple la concentration du capital et un risque élevé pour prévoir quels produits ou créateurs pourraient accomplir un succès commercial. Toute la production capitaliste implique des risques à un degré plus ou moins élevé, mais il existe un courant détrônant les industries culturelles comme industries plus risquées que d'autres. Ces dernières produisent et diffusent des biens culturels, ce qui implique que les biens culturels populaires sont susceptibles d'être les plus demandés. La commercialisation, la reproduction et la distribution de biens culturels sont plus applicables dans la partie de la culture populaire. Ainsi, le terme « industries culturelles » renvoie aux industries qui conjuguent la création, la production et la commercialisation de contenus créatifs qui sont intangibles et culturels dans la nature. Les contenus sont généralement protégés par les droits de l’auteur et peuvent prendre la forme d'un bien ou d'un service. Les industries culturelles comprennent généralement l'impression, l'édition et de multimédia, l’audiovisuel et les productions cinématographiques ainsi que l'artisanat et le design89.

Les définitions des industries créatives varient d’un pays à un autre, afin de refléter la législation nationale régissant la protection de la propriété intellectuelle. Selon les promoteurs des industries créatives, la base du concept est le talent créatif individuel, l'innovation et l'exploitation de la propriété intellectuelle. Le développement du concept des industries créatives est lié à la contribution de la culture à l'économie.

88 UNCTAD/DITC (2008), Op.cit., p. 11.

89 MOORE, I. (2014). Cultural and Creative Industries concept–a historical perspective, Procedia-Social and

60 Les industries culturelles fournissent des biens et services culturels, qui sont des produits destinés à la consommation. Par exemple, des livres, des films, des enregistrements sonores, de l'art et des concerts. Les sociétés les plus riches deviennent les modes de consommation plus immatériels, lorsque les besoins fondamentaux sont couverts et satisfaits, la consommation est de plus en plus une déclaration culturelle90.

Le développement de la notion des industries créatives

Le terme « industries créatives » s’applique à un champ productif bien plus vaste, qui comprend notamment les biens et les services produits par les industries culturelles et ceux qui dépendent de l’innovation, parmi lesquels divers types de recherches et de développements de logiciels. L’expression est d’abord entrée dans le vocabulaire de l’action politique, par exemple avec la politique culturelle nationale de l’Australie au début des années 1990, puis lors de la transition effectuée par l’influent département de la Culture, des Médias et du Sport du Royaume-Uni qui est passé à la fin de la décennie des industries culturelles aux industries créatives. L’usage de ce terme provient également du rapprochement entre la créativité d’une part, et le développement économique des villes et la planification urbaine, d’autre part. Par la suite, les industries créatives sont définies comme des : « activités créatives fondées sur le savoir qui associent

producteurs sur le savoir qui associent producteurs, consommateurs et territoires en faisant appel à des technologies, talents ou compétences pour créer des produits culturels immatériels, des contenus créatifs et des pratiques de sens » 91.

Cette définition fait valoir que le savoir est l’élément moteur des industries créatives. En reconnaissant que la créativité ne concerne pas seulement les producteurs, mais aussi les consommateurs et les sites en tant qu’acteurs créatifs, elle met en relief ses aspects sociaux et culturels, et ses retombées économiques.

90 KEA, EUROPEAN AFFAIRS (2009). Impact of Culture on Creativity, rapport préparé pour la Comission

Européenne, Brussels, [en ligne], consulté le 30 juillet 2014, http://www.keanet.eu/docs/ impactculturecreativityfull.pdf.

61 Elle souligne également que les talents et les compétences sont nécessaires pour transformer le savoir en produits créatifs marchands. De plus, elle intègre de nombreux éléments des définitions des industries créatives évoquées ci-dessus, et englobe différents secteurs et produits créatifs, le talent, le sens social, le commerce de produits créatifs, les réseaux et les pratiques.

Outre leurs propriétés économiques (cf. annexe 1), les industries créatives sont caractérisées d’une part, par des cycles de création, de production et de