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La création : acteurs, objets, contextes

Dans le document R A P P O R T A N N U E L 2 0 0 8 (Page 161-164)

Projets présentés : 85 Projets financés : 21 Taux de succès : 24,7 %

comparative historique et géographique ;

- de décrire les ruptures ou les permanences, ainsi que les filiations dans le champ artistique ; - d’étudier les processus de production et de réception des œuvres, leur rôle dans la for-mation des sensibilités et des représentations, à travers les différents acteurs, le contexte socio-économique, et les synergies entre le champ de la création et l’histoire des idées.

Les 3 axes :

Axe 1 : L’acte créateur : relation du créateur à l’œuvre (le processus de création ; les tech-niques de la création).

Axe 2 : Place des productions artistiques dans les systèmes de représentations collectives et de valeurs, et dans les échanges sociaux.

Axe 3 : Les mondes de l’art.

2 - Les résultats de l’appel à projets

Avec 85 projets soumis et 227 équipes mobilisées les résultats de l’appel à projets traduisent le dynamisme de ce milieu de recherche, sa capacité à se structurer et à développer des projets d’envergure et interdisciplinaires.

On note, ainsi, une forte mobilisation des disciplines littéraires et artistiques, qui habituellement répon-dent peu aux appels à projets. Les arts numériques, les arts de la scène, le cinéma, la musique, l’architecture, la photographie, les arts plastiques sont ainsi au centre de nombreux projets. Si des disciplines comme la sociologie sont très présentes, d’autres champs disciplinaires comme la psychologie, y compris cognitive, les neurosciences, la linguistique, l’anthropologie sont aussi représentés dans les réponses.

Les propositions abordent le processus créateur et ses transformations, la réception des œuvres, l’époque contemporaine et l’époque moderne mais aussi des périodes plus lointaines comme le Moyen Âge, les sociétés occidentales ou celles d’autres aires géographiques ou culturelles comme l’Amérique latine, les îles du Pacifique.

Les 20 projets financés portent sur l’étude du processus de création dans différents domaines : l’ar-chitecture, la télévision, le cinéma, les arts plastiques, la photographie, la littérature, la musique, le design, la recherche scientifique… La création est étudiée par exemple, sous l’angle de l’analyse des pratiques collaboratives en co-présence et à distance des concepteurs de projets architecturaux, du rôle des acteurs impliqués dans la production des œuvres - y compris celui du spectateur -, de l’usage des technologies de l’information et de la communication, de l’analyse comparée des dimensions liées aux ressources individuelles et aux apprentissages ou encore de l’étude de la création sensorielle (auditive, olfactive, gustative) par des méthodes croisant les neurosciences et la linguistique.

La musique est au centre de plusieurs projets de recherche qui abordent la création à travers une approche du rôle des acteurs impliqués ou des techniques de composition et d’interprétation. Les projets financés s’inscrivent également dans une perspective de comparatisme inter-culturel à tra-vers l’étude de la création, de la circulation des objets d’art, ou encore de la mise en perspective du regard esthétique et ethnographique sur les objets, y compris les objets de rituel.

Traditionnellement, les recherches sur la création relevaient plutôt d’approches philosophiques et

Points de repère

esthétiques et d’équipes qui s’inscrivaient plus faiblement dans la démarche de la recherche sur projet. La diversité des disciplines qui ont répondu à l’appel à projets montre à la fois une émergence de nouvelles configurations disciplinaires et un renouvellement des objets et des approches. On assiste ainsi à une forte mobilisation des disciplines « classiques » (histoire de l’art, esthétique, philosophie, musicologie), à un renforcement de disciplines plus récemment présentes sur ce champ telle la sociologie, à l’apparition de disciplines peu représentées jusqu’alors telles la psychologie, le droit. Ce thème de la création a, à la fois permis de renouveler les études classiques et de saisir de nouveaux objets (par exemple, les transformations des arts de la scène, les arts numériques, le nou-veau rôle attribué à la réception et aux spectateurs, les nouvelles techniques de création…), de développer de nouvelles approches (mobilisation de l’ergonomie pour comprendre le processus de création ; observation de l’improvisation dans les chants populaires contemporains pour éclairer l’écriture et l’interprétation des musiques traditionnelles polyphoniques ; utilisation des techniques d’imagerie pour approcher le fonctionnement cognitif des métiers de la création).

Autant d’éléments qui vont contribuer à saisir les transformations et les invariances dans les proces-sus de création.

Répartition des financements par nature des bénéficiaires CNRS 30,7 % CEA 1,6 % Universités 46,9 % Autres établissements d'enseignement supérieur 12,9 % Divers public 5,7 % Associations 2,3 %

Unité support : ENS-LSH, Lyon Montant total attribué : 4,4 M¤

Montant moyen attribué par projet : 21 k¤

Principales dates de l’appel à projets : Mise en ligne : 17 janvier 2008

Clôture de l’AAP : 31 mars 2008

Réunions du Comité d’évaluation : 15 avril ; 15-16 septembre 2008 Réunion du Comité de pilotage : 29 septembre 2008 Nombre total de partenaires : 41

Nombre moyen de partenaires par projet : 1,9 Nombre d’entreprises : 0 mais 3 associations

Président du Comité de pilotage : Jean-Pierre Bardet, EHESS

Président du Comité d’évaluation : Françoise Lavocat, Université Paris 7 Coordinateur du programme pour l’unité support : Denis Herlin

Responsable du programme pour l’ANR : Catherine Courtet

1 - Le champ thématique de l’appel à projets

La mondialisation des échanges, l’émergence de nouvelles puissances dans un monde désormais multipolaire, l’apparition de nouveaux défis souvent transnationaux auxquels les Etats sont con-frontés (risques environnementaux, sanitaires et technologiques, flux migratoires, menaces terroristes et mafieuses…), remettent en cause la capacité d’action des pouvoirs publics. Dans le même temps, les niveaux de gouvernement (local, national, supranational) apparaissent plus imbriqués que jamais. Parallèlement, les nouvelles technologies de l’information et de la communication constituent tout à la fois des ressources nouvelles pour les gouvernants et des menaces pour les libertés individuelles. Les manières de gouverner et d’administrer les affaires publiques, la définition du bien commun sont mises en question par ces nouvelles règles du jeu qui constituent tout à la fois de nouvelles contraintes et de nouvelles opportunités pour les acteurs. Cette nouvelle donne remet en cause les cadres de pensée habituels. Pour répondre à ces défis, un effort particulier de recherche est nécessaire.

La question de la gouvernabilité des sociétés démocratiques est une préoccupation de longue date, qui a donné lieu dans les années 1970 à de nombreux débats et recherches de qualité (renouveau de la théorie de l’État, analyse comparée des formes de gouvernement, développement de l’analyse des politiques publiques, etc.). Toutefois, les recherches menées au cours de ces dernières années ont eu tendance à délaisser le thème de la gouvernabilité pour celui de la gouvernance. Ce concept, qui a largement été diffusé dans le discours public, a servi dans les sciences humaines et sociales à qualifier de nouvelles formes d’exercice du pouvoir, négocié et associant acteurs privés (entre-prises, associations, ONG…) et acteurs publics, à différents niveaux : local, national, international.

Nonobstant leurs qualités respectives, une partie importante des recherches sur la gouvernance a cependant eu tendance à laisser dans l’ombre la question de la spécificité du rôle et du statut des autorités politiques officielles. En revisitant les concepts et les institutions de gouvernement et d’ad-ministration, ce programme a vocation à susciter des recherches qui actualisent les connaissances sur le pouvoir des autorités publiques, sur leur rôle dans la fabrication et la mise en oeuvre ainsi que sur les conditions de leur légitimité d’action.

Cette thématique est pertinente pour toutes les configurations politiques et sociales, quels que soient la nature du régime, les rapports entre État et société, la période historique. Elle prend en compte la dimension nationale et locale autant qu’internationale.

Ce programme a notamment pour objectif :

- d’interroger les transformations contemporaines des formes de gouvernement, des modes de gestion et d’administration et de mettre en évidence les effets de rupture et les perma-nences, notamment grâce à la perspective historique sur les moyen et long termes ; - d’encourager le développement de recherches comparatistes qui permettent de replacer

les transformations en cours dans la société française au sein des évolutions que

Programme

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