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Comparaison entre la production et la révision

Chapitre 3. Acquisition de l’accord en nombre

4. Expérience 3 : Etude en temps réel de l’influence des indices morpho-phonologiques en

4.3.3 Comparaison entre la production et la révision

Les proportions de réponses correctes ont été comparées entre les tâches de dictée (expérience 2) et de révision, afin de tester si, en l’absence de geste graphique, les

connaissances déclaratives étaient davantage disponibles pour traiter l’accord (Largy, 2001). L’analyse de variance, réalisée pour comparer les performances des participants aux deux

tâches, porte uniquement sur les phrases de la tâche de dictée présentées avec une erreur dans la tâche de révision, soit la moitié des phrases (16 sur 32). Les proportions de réponses correctes correspondent, pour la tâche de dictée, aux accords corrects et, pour la tâche de révision, aux erreurs correctement détectées par les participants.

L’analyse de variance a été réalisée selon le plan suivant : 2 (CM2 vs adultes) x 2

(dictée vs détection d’erreurs), avec mesures répétées sur le deuxième facteur. Le Tableau 15 sur la page suivante résume les proportions d’accords corrects dans les deux tâches.

Tableau 15. Proportions de réponses correctes pour les tâches de révision et de production, en fonction du niveau des participants

CM2 Adultes

Production .657 (.42) .974 (.14)

Révision .780 (.34) .961 (.13)

L’effet de la tâche n’est pas significatif (F(1, 37) = 2.87, NS, MSe = .021). Les

proportions de réponses correctes ne varient pas entre la tâche de production (.815) et la tâche

de révision (.870). En revanche, l’interaction entre le niveau des participants et la tâche est

significative (F(1, 37) = 4.40, p < .05, MSe = .021). Cette interaction est représentée par la Figure 25. 0,5 0,55 0,6 0,65 0,7 0,75 0,8 0,85 0,9 0,95 1 CM2 Adultes P rop or ti on s de r é po ns e s cor re ct e s Production Révision

Figure 25. Interaction entre la tâche et le niveau des participants

Les contrastes réalisés révèlent que l’effet de la tâche est significatif chez les enfants

de CM2 (F(1, 57) = 7.38, p < .01, MSe = .021), dont les réponses correctes sont plus

nombreuses en révision (.780) qu’en production (.657). En revanche, l’effet de la tâche n’est

pas significatif chez les adultes (Production = .974 vs Révision = .961 ; F(1, 37) < 1, MSe = .021).

Conformément aux résultats observés par Largy (2001), les jeunes rédacteurs ont donc

été plus performants en révision qu’en production (dictée). L’utilisation des connaissances déclaratives sur l’accord sujet-verbe serait, pour la tâche de dictée, limitée par le coût cognitif lié à la gestion de l’écriture (Bourdin & Fayol, 1994). A l’inverse, en l’absence du geste

graphique, les connaissances déclaratives seraient davantage disponibles pour réviser les

erreurs d’accord (Largy, 2001). Cette différence n’est pas observée chez les adultes, pour qui l’accord est supposé automatisé, à la fois en production (e.g., Fayol et al., 1999) et en révision

4.4 Discussion

Le but de cette troisième expérience était de montrer que l’efficacité de la détection d’erreurs d’accord en présence d’une terminaison phonologiquement distincte entre le

singulier et le pluriel (observée dans les expériences 1 et 2) devait se manifester au niveau

d’une tâche spécifique de révision.

En premier lieu, les résultats suggèrent une amélioration des performances avec le

niveau d’expertise des participants, à la fois au niveau des proportions d’erreurs et des temps de réponse. Ceci témoigne d’une différence dans la procédure de révision utilisée par les

jeunes participants et les adultes. Les temps de réponse suggèrent que les CM2 appliquent

systématiquement un algorithme de vérification, basé sur l’application de règles condition-

action de type « si le mot est un verbe et si le sujet de ce verbe est pluriel, alors il doit se terminer par –nt ». La procédure utilisée par les adultes serait plutôt automatisée et basée sur la cooccurrence de flexions (Largy & Dédéyan, 2002).

En second lieu, l’effet mismatch s’est révélé significatif uniquement pour l’analyse des

fausses alarmes (i.e., phrases correctes jugées comme erronées), avec une prévalence pour les

erreurs en condition SP. Les participants ont à la fois commis plus d’erreurs de jugement et

mis plus de temps à répondre pour les phrases dont le nombre des deux noms précédant le verbe était différent (condition mismatch : SP et PS) que pour les phrases où ces deux noms étaient de même nombre (condition match : SS et PP). Etant donné l’absence d’interaction entre cette variable et le niveau des participants, il semble que les enfants de CM2 et les adultes aient une procédure de révision similaire, consistant à s’appuyer sur la cooccurrence de flexions. En condition mismatch, les participants auraient été leurrés par la présence de la flexion –s du Nom 2 et l’absence de la flexion –nt sur le verbe (–s / –e en condition SP). Le système de monitoring responsable de la révision considérerait ces configurations comme

fausses, en dépit de la présence d’un accord correct (Largy & Dédéyan, 2002). Dans cette

perspective, les différences de performances observées entre les enfants de CM2 et les adultes

seraient le résultat du degré d’automatisation de l’activité révisionnelle. Si cette dernière est

encore laborieuse chez les jeunes participants, elle serait davantage automatisée chez les adultes (Largy & Dédéyan, 2002 ; Largy et al., 2004).

Enfin, et conformément à l’hypothèse principale, les participants ont été plus

performants pour détecter une erreur lorsque le verbe présentait une opposition singulier/pluriel marquée phonologiquement (2ème groupe) que lorsque cette opposition n’était pas audible (1er groupe). Les participants ont à la fois détecté plus d’erreurs et présenté des

temps de réaction plus rapides pour les verbes du 2ème groupe. La révision est donc facilitée

par la présence d’une terminaison phonologiquement audible, qui alerterait davantage les individus sur la présence illicite ou l’absence d’une marque morpho-phonologique sur le verbe. L’absence d’interaction avec le niveau des participants laisse également suggérer qu’en dépit du niveau d’expertise, l’indice morpho-phonologique de la terminaison verbale facilite la détection d’erreurs d’accord à la fois chez les réviseurs novices et experts.

5. Conclusion

L’objectif de cette première série d’expériences était de tester, dans une perspective

développementale, l’influence de la présence d’indices morpho-phonologiques portés par la

terminaison des verbes sur l’accord verbal à l’écrit. Pour cela, les proportions d’erreurs d’attraction commises par les rédacteurs ont été comparées entre l’accord de verbes du 2ème

groupe, dont l’opposition singulier/pluriel est phonologiquement distincte, et l’accord de

verbes du 1ergroupe pour lesquels cette opposition n’est pas audible.

Au niveau de l’analyse des erreurs d’accord (expériences 1 et 2), les résultats ont

montré que, même chez l’apprenti rédacteur, pour qui l’accord est encore fragile, les erreurs étaient moins nombreuses sur les verbes du 2ème groupe que sur les verbes du 1er groupe.

L’opposition phonologique entre le singulier et le pluriel d’un verbe semble donc alerter les jeunes rédacteurs sur le fait d’accorder au pluriel. De façon plus générale, ces résultats ont été interprétés dans le cadre du modèle de la réalisation de l’accord postulé par Fayol et al.

(1994). Ces auteurs supposent que la flexion du verbe à accorder serait automatiquement activée en fonction du nombre du nom qui le précède directement. Lorsque deux noms précédant le verbe sont de nombre différent, cette activation automatique provoquerait une

erreur d’accord. Ce type d’erreur pourrait néanmoins être évité par l’intervention d’un

mécanisme de contrôle prégraphique, déclenché volontairement par le rédacteur. Ce

mécanisme serait mis en œuvre en présence d’une ambiguïté (i.e., lorsque les deux noms

précédant le verbe diffèrent en nombre), afin de vérifier l’exactitude de l’accord et, le cas échéant, de le recalculer.

Le fait que les erreurs d’accord aient été moins nombreuses pour les verbes du 2ème

groupe que pour les verbes du 1er groupe a permis d’apporter des arguments en faveur de ce modèle. Grâce aux indices morpho-phonologiques de la terminaison des verbes du 2ème

déclencheraient plus facilement le processus de contrôle prégraphique permettant d’empêcher

la survenue de cette erreur. Les résultats de l’analyse des données temporelles de la phrase (expérience 2) ont permis d’apporter des arguments supplémentaires à cette interprétation. En

effet, la transcription graphique des verbes du 2ème groupe s’est avérée être plus rapide que celle des verbes du 1er groupe. Ainsi, outre le fait que le processus de contrôle prégraphique

soit plus efficace en présence d’une terminaison verbale phonologiquement distincte entre le

singulier et le pluriel, son déclenchement se trouve également être plus rapide.

L’interprétation des résultats de ce chapitre sous l’angle de l’intervention d’un processus de contrôle prégraphique est compatible avec l’architecture du système de

production langagière postulée par Bock et Levelt (1994). Le cloisonnement informationnel

supposé par ce modèle repose sur l’idée selon laquelle l’encodage grammatical, responsable de l’accord, traite une quantité minimale d’information (i.e., information lexico-syntaxique

des lemmes). Par ailleurs, le flux unidirectionnel de l’information dans le système implique

que le traitement de l’accord soit isolé de l’influence des informations morpho- phonologiques, traitées à un niveau subordonné par rapport à l’encodage grammatical. Il est

pourtant possible d’intégrer les données expérimentales de ce chapitre dans le modèle de

Bock et Levelt (1994), en supposant l’intervention d’un mécanisme de contrôle, permettant de détecter et corriger d’éventuelles anomalies au cours de la production. Levelt (1989) a proposé l’existence d’un tel processus de contrôle, consistant en deux boucles, l’une interne (préarticulatoire) et l’autre externe (articulatoire), permettant de vérifier les énoncés produits

par le locuteur. En postulant que le langage écrit puisse reposer sur des processus identiques,

l’effet de la terminaison verbale rapporté dans ce chapitre pourrait alors être la conséquence

de ces boucles de contrôle, dont la nature serait alors graphique. Les deux types de verbe testés provoqueraient un nombre équivalent d’erreurs d’accord, en raison de la structure syntaxique identique des phrases dans lesquelles ils étaient insérés (cf. chapitre 1). Néanmoins, juste avant ou, comme le suggèrent les données temporelles recueillies en production, au moment de leur transcription graphique, la boucle de contrôle pourrait détecter

une éventuelle erreur d’accord à partir de la forme verbale spécifiée au niveau morpho-

phonologique (i.e., forme conjuguée du verbe). Lorsque la terminaison verbale porte une information phonologique (verbes du 2ème groupe), la boucle de contrôle serait à la fois plus

efficace et plus rapide pour détecter l’erreur et la renvoyer au niveau de l’encodage

efficace car il n’existe pas de distinction phonologique entre le singulier et le pluriel. Ainsi,

l’efficacité de la boucle de contrôle serait plus importante lorsque la terminaison verbale porte

à la fois des informations morphologiques et phonologiques (opposition –it / –issent pour les verbes du 2ème groupe) que lorsqu’elle véhicule uniquement un indice morphologique (opposition –e / –nt pour les verbes du 1er groupe). Ceci permettrait d’expliquer pourquoi les verbes présentant une opposition singulier/pluriel audible provoqueraient moins d’erreurs et seraient plus rapidement traités que les verbes dont les formes singulier et pluriel sont homophones.

Dans une autre perspective, la terminaison phonologique des verbes du 2ème groupe pourrait tout simplement permettre au rédacteur d’accorder correctement le verbe sans avoir

nécessairement recours à une instance de contrôle prégraphique. Les temps d’écriture plus

courts pour les verbes du 2èmegroupe pourraient être la conséquence de la non mise en œuvre de ce type de contrôle, puisque le rédacteur, alerté par l’opposition singulier/pluriel

phonologiquement audible, serait moins enclin à commettre des erreurs d’accord. Cette interprétation pourrait d’ailleurs être étayée par les résultats issus de la tâche de révision (expérience 3), qui ont confirmé que la présence d’une terminaison audible facilitait la détection d’erreurs, avec à la fois plus d’erreurs d’accord repérées et des temps de réponse

plus rapides pour les verbes du 2ème groupe que pour les verbes du 1er groupe.

L’impact d’une terminaison verbale phonologiquement distincte entre le singulier et le pluriel sur l’accord pourrait alors être expliqué en référence aux modèles d’activation. Les différences observées sur les proportions d’erreurs et les données temporelles entre les verbes

du 1er et du 2ème groupe pourraient être interprétées à partir du modèle de satisfaction des contraintes proposé par MacDonald et ses collaborateurs (Haskell & MacDonald, 2003 ; Thornton & MacDonald, 2003). Pour rappel, ces auteurs interprètent les erreurs d’attraction

comme étant le résultat d’une compétition entre les formes verbales du singulier et du pluriel, l’une étant activée par le nom sujet et l’autre par le nom local (lorsque ces deux noms sont de

nombre différent). Lorsque les deux formes verbales ainsi activées sont phonologiquement distinctes (verbes du 2ème groupe), leur compétition pourrait être résolue plus efficacement et plus rapidement que dans la situation où les deux formes verbales ne présentent pas

d’opposition audible (verbes du 1ergroupe). Il est également possible d’envisager que le poids

erronée grâce à l’information morpho-phonologique de la terminaison verbale constituant un

facteur supplémentaire à la sélection correcte de la forme verbale appropriée.

Pour conclure, si les résultats de ce premier chapitre ne permettent pas de se

positionner en faveur de l’une des interprétations proposées en particulier, ces derniers confirment l’impact de facteurs morpho-phonologiques sur la cible de l’accord dans les tâches de dictée et de révision. Le traitement de l’accord serait plus efficace en présence d’indices

morpho-phonologiques portés par la terminaison verbale et ce, même chez les rédacteurs ne

maîtrisant pas complètement la procédure d’accord. Ceci suggère que le calcul de l’accord ne

Chapitre 5 : Etude de l’influence des indices conceptuels véhiculés

par le verbe sur la réalisation de l’accord

1. Problématique générale

Ce chapitre est dédié à l’étude de l’influence que peuvent exercer les indices conceptuels véhiculés par l’action du verbe sur l’accord et ce, dans une perspective

développementale. Jusqu’à présent, l’influence des facteurs conceptuels a été testée en

provoquant des erreurs d’attraction via la manipulation de ces indices au niveau du nom sujet

et, plus rarement, du nom local (cf. chapitre 2). Par exemple, lorsque l’indice conceptuel n’est

pas congruent avec l’information syntaxique du nom sujet (e.g., nom collectif au singulier), la probabilité de commettre une erreur d’accord augmente significativement (e.g., Bock et al.,

1999 ; Haskell & MacDonald, 2003). Les données recueillies par les chercheurs ont permis de conclure à une influence des facteurs conceptuels sur la sélection des traits du nom sujet, traits qui sont copiés par la suite sur le verbe par un processus exclusivement syntaxique (Franck et

al., 2008).

L’objectif de cette seconde série d’expériences est de manipuler l’information

conceptuelle au niveau du verbe à accorder, toujours dans des phrases de type « Nom 1 de Nom 2 + Verbe ». Si la quantification de l’action est habituellement considérée comme étant abstraite, l’action peut néanmoins véhiculer une pluralité conceptuelle. Tout comme il existe des noms possédant une pluralité conceptuelle (le nom collectif armée fait référence à plusieurs individus), il existe également des actions notifiant une certaine pluralité

conceptuelle. C’est le cas des actions qui impliquent nécessairement plusieurs agents comme

« se donner la main », « se regrouper », etc. La pluralité conceptuelle renvoyée par l’action du

verbe pourrait alors faciliter la réalisation de l’accord verbal au pluriel par un renforcement du sens pluriel de la phrase. Cette hypothèse peut s’inscrire dans le cadre du modèle d’unification

(cf. chapitre 1, Franck et al., 2002, Vigliocco et al., 1995). Dans cette conception de l’accord, le nombre et la personne du verbe sont directement récupérés à partir de la représentation conceptuelle du message et ce, indépendamment de la récupération des traits du nom (e.g., Franck et al., 2002 ; Vigliocco et al., 1995). Le rôle du processus d’unification consiste alors

à vérifier que le nom sujet et le verbe partagent bien les mêmes traits. Si, dès l’élaboration

conceptuelle du message, le segment verbal véhicule une forte pluralité de par la nature de

son action (accomplie nécessairement par plusieurs individus), l’accord au pluriel de ce type de verbe devrait être facilité. Dans cette perspective, le risque d’un accord erroné du verbe

avec un nom local singulier serait fortement réduit, puisque la notion de pluralité du verbe serait présente dès le niveau conceptuel. Ceci permettrait de diminuer les proportions

d’erreurs d’attraction, dont l’apparition est la conséquence d’une unification erronée du

segment contenant le nom local avec le segment verbal. La pluralité conceptuelle du verbe pourrait également exercer un impact au niveau de l’efficacité du contrôle prégraphique tel que postulé par Fayol et al. (1994). Dans cette perspective, le fait qu’une action soit nécessairement accomplie par plusieurs individus pourrait alerter le rédacteur sur la présence

d’une erreur d’attraction commise au singulier.

Pour tester l’hypothèse de l’impact de la pluralité conceptuelle d’une action sur l’accord verbal, l’information conceptuelle a été manipulée via l’utilisation de verbes

pronominaux. Selon Grévisse (14ème édition, 2007), un verbe pronominal est « réfléchi »

lorsqu’il exprime une action accomplie par un sujet sur lui-même (e.g., se laver) et

« réciproque » lorsqu’il exprime une action exercée par deux individus (ou plus) l’un sur

l’autre (e.g., se regrouper). Le caractère réciproque d’un verbe suppose au moins deux

individus, ce qui engage la plupart du temps un sujet pluriel ou, plus rarement, un nom collectif (e.g., le troupeau) ou le pronom singulier à valeur plurielle « on ». Ainsi, les verbes pronominaux réciproques pourraient renvoyer à une pluralité conceptuelle plurielle,

susceptible de jouer un rôle dans l’accord

Dans un premier temps, l’influence des indices conceptuels portés par l’action du

verbe a été testée dans une tâche de dictée de phrases, chez des rédacteurs de CE2/CM2 et des

adultes. Cette expérience devait mettre en évidence une moindre proportion d’erreurs d’accord face à la pluralité conceptuelle des verbes réciproques. Dans un deuxième temps, la même tâche a été réalisée sur tablette graphique, afin d’enregistrer les données en temps réel du décours temporel de la phrase. Ces mesures devraient permettre de déterminer à quel moment du processus de rédaction le rédacteur pourrait être influencé par la pluralité conceptuelle des verbes réciproques. Enfin, dans un troisième temps, le matériel expérimental utilisé dans les tâches de dictée (expériences 4 et 5) a été présenté dans une tâche de détection

d’erreurs, dans le but de vérifier si les indices conceptuels véhiculés par le verbe étaient

susceptibles d’influencer l’activité de révision.