• Aucun résultat trouvé

Un bilan positif : une action volontariste et innovante

Première partie : Jean Chaintron, administrateur d'un département à la Libération

Chapitre 4 : Un administrateur en temps de guerre et en temps de pa

C) Un bilan positif : une action volontariste et innovante

Jean Chaintron, un préfet qui encourage l'union au sein de la société et la réforme administrative

Il est difficile de répondre à l'interrogation : qu'est-ce qu'un bon préfet ? Qu'appelle-t- on réussir sa mission pour un préfet ? Le style préfectoral est extrêmement variable en fonction de son origine, de sa formation et du lieu où il se trouve et il est souvent impossible d'expliquer pourquoi un préfet a réussi dans sa fonction tandis qu'un autre a échoué520. Au vu

de l'originalité de Jean Chaintron au sein du corps préfectoral, il est toutefois nécessaire de se pencher sur la question du succès de son expérience à la tête de la préfecture de Limoges et de connaître les raisons qui permettraient d'affirmer qu'il a « réussi » dans son action administrative malgré les quelques impairs qu'il a pu commettre. L'une des explications du bilan positif du préfet Jean Chaintron est son volontarisme pour apaiser les antagonismes entre les différentes catégories sociales de son département, notamment entre les paysans et les ouvriers. Pendant la guerre et à la libération, les paysans sont souvent apparus comme ayant une situation privilégiée en terme de ravitaillement521. Se crée alors une opposition

entre les citadins, et donc les ouvriers travaillant en ville, qui souffrent de la pénurie des denrées alimentaires et les paysans des campagnes. Ces derniers apparaissent pour certains urbains comme entravant la bonne marche du ravitaillement en ne livrant pas leurs produits. Ils sont parfois aussi accusés d'avoir tiré profit de la guerre et de l'augmentation du prix des denrées alimentaires qui ne faiblit pas après la libération. La pénurie qui se poursuit dans

520. Thuillier Guy, Wright Vincent, « Notes sur les sources de l'histoire du corps préfectoral », Revue

historique, janvier 1975, pp. 141-142

l'après-guerre est donc propice à la poursuite, voire à l'aggravation, des antagonismes entre ville et campagne. Il suffit d'un ou deux exemples dans la presse de paysans ayant profité du marché noir pour attiser l'hostilité des ouvriers citadins et l'incompréhension mutuelle qui existe entre ces deux groupes. En retour, les cultivateurs pointent souvent la situation des citadins comme étant meilleure tant du point de leur approvisionnement en produits manufacturés qu'en ravitaillement de certaines denrées alimentaires. Jean Chaintron, qui se trouve à la tête d'un département majoritairement rural mais possédant aussi des centres ouvriers comme Limoges ou Saint-Junien, est donc directement concerné par cette question. Plusieurs courriers qui parviennent à la préfecture de Limoges dans la première moitié de l'année 1946 sont la preuve de cette opposition entre communes rurales et centres urbains. Ainsi, en avril 1946 les maires de plusieurs villages de la Haute-Vienne se réunissent pour protester auprès du préfet à propos de la répartition de la farine qui favoriserait les communes périphériques du chef-lieu au détriment des campagnes : « les maires tiennent à protester contre la priorité accordée aux communes dépendant de la ville de Limoges 522». Le mois

suivant, le maire de Nouic écrit au préfet pour lui annoncer qu'il est obligé de réduire la ration des cultivateurs en raison du manque de farine alors qu'il entend « journellement dire qu'à Limoges l'on trouve du pain à volonté 523». Jean Chaintron décide de se poser en artisan

de l'union grâce à sa position préfectorale. Au mois de décembre 1944, il affirme déjà : « Ouvriers et paysans doivent comprendre qu'il faut plus que jamais se défier de ceux qui tentent de les opposer 524». Le mois suivant il revient sur cette question dans son discours

radiophonique en présentant à la fois la situation des paysans comme n'étant pas si aisée : « la condition à la campagne reste difficile » et en défendant l'image des paysans et celle des ouvriers pour atténuer leur inimité réciproque : « Ne laissons pas l'ennemi appliquer à nouveau sa devise : diviser pour régner, en opposant les ouvriers aux paysans. Il n'est pas vrai que l'ouvrier soit un paresseux vivant de l'effort des campagnes ni que le paysan soit l'exploiteur des villes »525. Il affirme ensuite fermement que le paysan français « a fourni et

fournira sa part d'efforts et de sacrifice pour sauver notre pays 526» ce qui sous-entend une

incitation aux cultivateurs à livrer leur blé et à participer au bon ravitaillement des centres

522. Archives départementales de la Haute-Vienne, Série 985W, lettre des maires de la ville de Nantiat, Thouron, Le Buis, Vaulry, Chamborêt au préfet de la Haute-Vienne, 18 avril 1946, 985W 1289

523. AD de la Haute-Vienne, Série 985W, lettre du maire de Nouic au préfet de la Haute-Vienne, 7 mai 1946, 985W 1289

524. CAC Fontainebleau, dossier personnel de fonctionnaire de Jean Chaintron, dossier du ministère de l'Intérieur, discours radio du préfet de la Haute-Vienne, décembre 1944, 19920076/3

525. Bibliothèque de documentaire internationale contemporaine, discours radio du préfet de la Haute-Vienne, janvier 1945, O pièce 24029 (4)

urbains. Sur cette question, la position de Jean Chaintron est proche de celle de son parti. A la libération, le PCF cherche en effet à appliquer une ligne d'union des ouvriers et des paysans

527. En Haute-Vienne, à travers le périodique communiste Le Travailleur limousin, les

militants communistes s'efforcent de démontrer les intérêts communs qui unissent les ouvriers et les paysans et la nécessité qu'ils auraient à ne plus s'opposer528. Ils cherchent aussi

à disculper les paysans des accusations de marché noir et à construire un portrait valorisant des paysans aux yeux des ouvriers tout en démontrant aux populations rurales la solidarité de la classe ouvrière comme le fait Jean Chaintron dans ses discours radiophoniques. Le travail de valorisation des paysans par les communistes passe aussi par l'exaltation de leur rôle dans la résistance du département -preuve de leur attitude patriotique- pour construite une image positive de la paysannerie pour elle-même mais aussi aux yeux des citadins. A l'image du PCF et de Jean Chaintron, le second préfet communiste, Lucien Monjauvis dans la Loire, aurait aussi cherché à défendre les paysans contre les attaques des citadins en distinguant la minorité qui se serait enrichie au marché noir et la grande majorité des paysans qui se sont appauvris pendant l'occupation à cause de l'épuisement de la terre ou du manque d'engrais529.

Le préfet de la Haute-Vienne, tout comme son collègue de la Loire, cherchent donc à atténuer les oppositions pouvant exister entre les villes et les campagnes de leur département pour favoriser une certaine harmonie entre les différents groupes sociaux et professionnels. Son action positive dans le domaine administratif ne se limite pas à cette question.

Pendant toute son expérience préfectorale, Jean Chaintron cherche aussi à rendre plus efficiente son administration au niveau départemental, avec une extension possible au niveau national, par l'intermédiaire de propositions de réformes ou d'amélioration de l'activité administrative. Ces différentes suggestions exprimées à diverses occasions sont la preuve d'un certain volontarisme en matière de réforme administrative qui est aussi perceptible dans son combat contre l'hypertrophie héritée de Vichy. Il fait part de sa volonté réformatrice à ses administrés en août 1945 lors d'un de ses discours radiophoniques où il affirme « le Peuple veut une République rénovée (…), il veut des réformes hardies 530». Au mois de juin 1945

lorsque les préfets doivent organiser les conseils de révision des armées et que Jean Chaintron constate un grand absentéisme à Limoges, il fait plusieurs propositions au ministre de l'Intérieur. Il lui explique qu'il est nécessaire de revenir au système d'avant-guerre qui donnait aux mairies la responsabilité du recensement et de la convocation et qu'il est

527. Darfeuil Rémi, op. cit., p. 155 528. Ibid.

529. Lacroix-Riz Annie, op. cit., p. 45

nécessaire de ne pas s'en tenir au seul affichage et de privilégier au contraire l'envoi de convocations individuelles. Il préconise aussi de redonner aux séances du Conseil de révision le caractère d'élan patriotique qui les caractérisait autrefois531. Jean Chaintron s'attache aussi à

améliorer l'efficacité de l'administration en éradiquant toute paperasserie inutile. Dans son rapport mensuel au ministre de l'Intérieur de décembre 1945, il suggère de supprimer les autorisations de circuler pour épargner aux propriétaires de véhicules « cette complication » et pour faire « une économie considérable de papiers et de frais de personnel »532. L'année

suivante, il propose une autre amélioration pour atténuer la consommation de papier et faire gagner du temps aux fonctionnaires en conseillant de supprimer la déclaration de propriété exigée depuis septembre 1941 en triple exemplaire de tous les propriétaires de véhicules automobiles533.

Pendant son expérience préfectorale, Jean Chaintron fait aussi plusieurs propositions pour améliorer le système de collecte et de ravitaillement. Au printemps 1945, il interpelle à deux reprises le ministère de l'Intérieur sur cette question dans ses rapports mensuels. En mai 1945, il annonce qu'il faut transformer le système des impositions et des collectes en s'appuyant non plus sur un appareil bureaucratique et hostile aux paysans mais plutôt en faisant confiance aux cultivateurs et en les encourageant en leur fournissant des produits manufacturés et des engrais au prorata de leurs efforts534. Il s'efforce pour cela de constituer

des Comités agricoles communaux qui secondent le préfet pour établir la liste des ressources du département en termes de produits agricoles qu'il est possible de collecter. Le mois suivant, il revient sur cette question en précisant à nouveau que l'enquête agricole précédant la collecte doit être « rendue plus simple, moins paperassière, moins bureaucratique et plus vraie, en y associant maires des communes rurales et CGA 535». Il aborde aussi cette

thématique dans son discours radiophonique du même mois durant lequel il se fait le porte parole des paysans excédés par la multitude d'enquêtes et l'intrusion dans leurs fermes d'individus qui viennent « recenser jusqu'au dernier de leur lapin » alors qu'il « faut simplifier tout cela et le rendre volontaire »536. Dans cette optique, il se dit satisfait qu'aient été mis en

place, selon ses instructions, des Comités de production agricole dans lesquels les paysans doivent eux-mêmes déterminer la déclaration de leurs récoltes, les livraisons au

531. Archives nationales, Série F1c, rapport mensuel du préfet de la Haute-Vienne, juin 1945, F1cIII 1233 532. Archives départementales de la Haute-Vienne, Série 986W, rapport mensuel du préfet de la Haute-Vienne, décembre 1945, 986W 165

533. AD de la Haute-Vienne, Série 986W, rapport mensuel du préfet de la Haute-Vienne, juillet 1946, 986W 165

534. AN, Série F1c, rapport mensuel du préfet de la Haute-Vienne, mai 1945, F1cIII 1233 535. Ibid., juin 1945, F1cIII 1233

ravitaillement et les répartitions. Il réitère à nouveau ses propositions pour améliorer le système de collecte et le rendre plus familier aux paysans au Comité central du PCF en avril 1946 ce qui démontre qu'il reste attaché à sa volonté d'amélioration de l'activité administrative537. Au même moment, le PCF milite aussi pour que les impositions en matière

de ravitaillement soient fixées par des commissions composées de producteurs, consommateurs et de représentants de commerces et de coopératives538. Jean Chaintron n'en

reste pas là dans ses propositions pour perfectionner le ravitaillement des populations de son département. Il s'attache aussi à diminuer le coût des marchandises et à favoriser un meilleur approvisionnement aux moyens de coopératives. Ainsi en août 1945, le préfet de la Haute- Vienne travaille au remplacement des organismes officiels chargés du ravitaillement par des groupements d'échanges directs du producteur au consommateur au moyen de comités communaux, de commissions d'achats de quartier et de coopératives539. La mise en place de

ces coopératives de consommation est plébiscitée par Jean Chaintron dans son rapport mensuel au ministre en 1946. Il explique qu'il y voit, grâce à leur statut qui leur interdit tout bénéfice mais aussi la possibilité de s'approvisionner directement à la source, un moyen pour stabiliser le coût de la vie540. Les coopératives devraient permettre à la fois d'obtenir la baisse

des prix au détail, un meilleur écoulement lors la vente des produits et le développement d'une solidarité entre tous leurs membres541. En avril 1946, lors de son intervention au Comité

Central du PCF sur la question du ravitaillement, il revient sur cette expérience des coopératives et des groupements d'achats de commerçants qui a effectivement été réalisée en Haute-Vienne. Il donne l'exemple d'un groupement d'achat créé par la FNGA qui a permis la vente de 4500 kilogrammes de choux-fleurs à 19 francs le kilogramme au lieu de 22 francs542.

Plus tard dans son intervention, il insiste à nouveau sur la nécessité de vendre directement du producteur au consommateur qui « sera une mesure de gros contentement des masses ouvrières et paysannes 543» en permettant de supprimer le coût des intermédiaires qui se

répercute sur les prix. Le fait d'aborder cette question devant les dirigeants communistes n'est pas surprenant étant donné l'orientation du PCF sur cette question. Le parti souhaitait, tout comme Jean Chaintron, la mise en place de coopératives pour permettre un lien direct entre

537. Archives départementales de Seine-Saint-Denis, archives du PCF, Comité Central des 20 et 21 avril 1946, intervention de Jean Chaintron, 261 J 2/8

538. Durand Martine, op. cit., p. 39

539. Bibliothèque nationale de France, La Liberté du centre, lundi 13 août 1945, FOL- JO- 2810

540. Archives nationales, Série F1c, rapport mensuel du préfet de la Haute-Vienne, juin 1946, F1cIII 1233 541. Durand Martine, op. cit., p. 38

542. Archives départementales de Seine-Saint-Denis, archives du PCF, Comité Central des 20 et 21 avril 1946, intervention de Jean Chaintron, 261 J 2/8

le producteur et le consommateur et placés sous le contrôle de comités de ménagères et de consommateurs544. Le préfet de la Haute-Vienne exprime donc à plusieurs reprises sa volonté

de réforme du système administratif français auprès du ministre de l'Intérieur tout comme au sein d'une assemblée communiste. Il propose aussi ponctuellement des améliorations à l'organisation administrative et il réfléchit sur un possible perfectionnement du système de collecte et de ravitaillement qu'il tente de mettre en place à son échelle en Haute-Vienne. Toutes ces propositions montrent que Jean Chaintron n'est pas un administrateur passif dans la gestion de son département mais qu'il cherche au contraire à rendre toujours plus efficace son activité malgré son inexpérience des premières semaines. Elles sont aussi la preuve d'une bonne acclimatation de Jean Chaintron à la préfecture qui lui permet de prendre une certaine hauteur face à son poste de préfet pour voir ce qui est susceptible de rendre plus efficace l'administration départementale. A son goût pour l'innovation et la réforme, s'ajoutent les appréciations positives de visiteurs extérieurs à son département et de ses supérieurs hiérarchiques quant à son travail.

Des commentaires encourageants de ses supérieurs hiérarchiques

Le bilan globalement positif de l'action administrative de Jean Chaintron est perceptible à la fois par les commentaires de ses supérieurs hiérarchiques à son sujet et par le regard extérieur que peuvent apporter des journalistes étrangers. On peut s'appuyer par exemple sur la visite d'un groupe de journalistes américains à Limoges en mars 1946 qui « ayant appris que le préfet était communiste demandèrent à voir cette curiosité locale » en étant « intrigués et même inquiets »545. Pourtant, après leur visite ces mêmes journalistes

expriment un sentiment tout à faire différent : « les communistes français ont été la grande révélation de notre voyage. Ils sont (…) dynamiques, énergiques, toujours sur la brèche, (…) c'est Limoges qui constitue pour nous le symbole de ce bon accueil 546». Il est alors

intéressant de se pencher sur la description qu'ils font du préfet communiste de Limoges dans leur reportage. Il est décrit comme un « homme chez qui l'amour de la France brûle profondément » et un « homme brave » qui « brûle d'aider ses amis les hommes »547. Le

journaliste conclut son papier en affirmant que le préfet Jean Chaintron ainsi que le maire de

544. Intervention de Grenard Fabrice sur son ouvrage Les scandales du ravitaillement, Paris, Payot, 2012 en décembre 2012 au séminaire « Histoire sociale et économique du politique, histoire politique du social et de l’économie » au Centre d'histoire sociale

545. Bibliothèque nationale de France, L'Echo du centre, vendredi 19 avril 1946, FOL- JO- 2676 546. Ibid.

547. Archives privées de Jean Chaintron, brochure « les journalistes américains See France », by L.R. Blanchard director, news and editorial office, The Gannett Newspaper, New York

Limoges Georges Guingouin qu'il a aussi rencontré, « ont l'admiration de leurs voisins et leurs personnalités les assurent de l'amitié de tous ceux qui les approchent 548».

Au-delà de ces appréciations journalistiques, il faut prêter attention aux remarques des supérieurs hiérarchiques de Jean Chaintron sur son action administrative. A plusieurs reprises, il est arrivé qu'ils félicitent le préfet de la Haute-Vienne pour les bons résultats obtenus dans son département en termes économiques. Ainsi, en janvier 1945 à propos des chiffres départementaux dans le cadre de l'emprunt de la libération, la presse limousine signale que René Pleven le ministre des Finances a adressé ses félicitations au préfet pour le succès remporté à ce sujet549. De même en octobre 1945, en réponse à l'envoi du rapport

mensuel du préfet de la Haute-Vienne, le ministre de l'Intérieur lui adresse une lettre dans laquelle il note « avec satisfaction 550» les signes d'amélioration de la situation économique

dans son département. L'année suivante, au moment de la notation des rapports préfectoraux mensuels, il est inscrit à propos de Jean Chaintron : « Rapport très clair. Effort de précision malgré une partialité évidente. Administrateur soucieux de maintenir sa position et de défendre ses points de vue devant les attaques dont il est l'objet 551». Le sérieux et la vigueur

de Jean Chaintron sont donc reconnus et soulignés par le ministre dont il dépend. Plus généralement, l'activité administrative de Jean Chaintron est connotée globalement positivement dans les papiers du ministère de l'Intérieur malgré les quelques impairs qui lui ont été reprochés. En mars 1946 dans une note au ministre de l'Intérieur, Jean Chaintron est décrit comme « travailleur, d'une présentation correcte » malgré son « caractère ombrageux », son « jugement parfois hâtif (...) le poussant vers des solutions concrètes immédiates » et le fait qu'il soit « tiraillé entre les disciplines qu'il s'impose et celles de sa fonction » ce qui ne l'empêche toutefois pas d'appliquer les directives du pouvoir central552.

Pour ce qui est de sa valeur professionnelle, elle est sans équivoque : « Méthodique, travailleur, doué d'une grande curiosité intellectuelle. M. Chaintron s'est employé à acquérir des connaissances administratives, qui venant s'ajouter à son expérience des hommes, lui donne une autorité certaine 553». Malgré les quelques reproches qui lui sont faits, notamment

548. Archives privées de Jean Chaintron, brochure « les journalistes américains See France », by L.R. Blanchard director, news and editorial office, The Gannett Newspaper, New York

549. Bibliothèque francophone multimédia de Limoges, Le Populaire du centre (numérisé), samedi 13 janvier 1945

550. Archives nationales, Série F1c, lettre du ministre de l'Intérieur au préfet de la Haute-Vienne, 31 octobre 1945, F1cIII 1233

551. AN, Série F1a, ministère de l'Intérieur, administration territoriale, notes sur l'appréciation des rapports de préfets, décembre 1944 – juillet 1946, F1a 3265

552. CAC Fontainebleau, dossier personnel de fonctionnaire de Jean Chaintron, dossier du ministère de l'Intérieur, cabinet du secrétaire général au ministre de l'Intérieur, 19 mars 1946, 19920076/3

sur son appartenance politique en dépit de son poste d'administrateur, il est donc reconnu des qualités professionnelles au préfet novice de la Haute-Vienne qui lui valent d'être déclaré apte à la titularisation dans les rangs de l'administration préfectorale dans ce même

Outline

Documents relatifs