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Ressources et stratégies personnelles pour éviter les rechutes

9 Bilan personnel

Difficultés rencontrées

Nous avons parfois été dans le doute concernant notre travail. Suivions-nous le bon chemin ? Etait-ce la bonne manière de procéder ?

Lorsque nous avons commencé à rédiger notre travail, nous ne savions pas par où commencer, car notre sujet est très vaste et nous avions l’ambition de traiter de beaucoup de thématiques. L’élaboration d’un plan nous a permis d’orienter et de cibler les thèmes que nous voulions analyser.

Au cours de l’élaboration de ce travail, le groupe a été confronté à diverses difficultés. En effet, il n’a pas toujours été évident de trouver des disponibilités communes pour rédiger ce travail à cause des activités professionnelles et extra-scolaires de chacunes, des impératifs personnels. Cela nous a contraintes à nous répartir certaines parties du travail, ce qui peut expliquer les différents styles d’écriture. Nous avons ainsi dû mobiliser des stratégies d’organisation afin d’avancer la rédaction de notre travail et ainsi être dans les délais.

A un moment donné, nous avons estimé que les thématiques développées dans le cadre théorique étaient trop nombreuses et variées. Notre travail était devenu trop conséquent. Nous avons donc dû supprimer certaines parties, comme les valeurs soignantes, les instances psychiques, de façon à rendre la lecture moins fastidieuse.

Bilans personnels

Pour Céline Cunha Proença, le bilan de ce travail de Bachelor s’est révélé être positif, car cela lui a permis de mieux comprendre certaines interrogations qu’elle avait au départ en lien avec les hospitalisations répétées. Ce travail lui a permis d’acquérir des connaissances dans le domaine de la psychiatrie de manière générale et du réseau mis à disposition pour les prestataires de soins et pour leurs proches.

Elle a également pu voir l’importance de la gestion des émotions pour ne pas sombrer dans l’impuissance de prendre en soin des personnes ayant été hospitalisées à de nombreuses reprises. Céline espère également pouvoir mobiliser les compétences acquises grâce à la rédaction de son travail dans sa future pratique professionnelle.

Elle a particulièrement apprécié les moments passés avec les professionnels de la santé car elle a trouvé enrichissant de confronter la littérature avec la pratique

professionnelle et la réalité du terrain. Son désir de travailler en psychiatrie n’a donc pas cessé d’augmenter au fil de la rédaction de ce travail de Bachelor.

Pour Céline Leguillon, la réalisation de ce travail de Bachelor lui a permis de clarifier et répondre à diverses questions qu’elle s’était posées lors de son stage au sein de la clinique de Belle-Idée qui traite essentiellement de la problématique des hospitalisations répétées.

Ce travail lui a apporté des moyens et des outils qui l’aideront dans sa pratique professionnelle et elle sera plus à même à prendre en soin des patients présentant une maladie psychique et qui présentent ce syndrome de la porte tournante. La richesse des entretiens effectués avec plusieurs professionnels de la santé a été très bénéfique puisque cela lui a permis de mieux connaître le réseau existant pour les personnes présentant une maladie psychique.

Elle est satisfaite du travail effectué ainsi que des résultats de cette recherche qui lui permettent d’avoir une autre vision du soin. Elle pense que ce travail pourra l’aider dans sa future pratique professionnelle étant donné l’actualité de cette problématique qui risque d’augmenter dans les années à venir.

Ce travail lui a également permis d’approfondir certaines compétences telles que la collaboration, le partage et l’organisation ce qui pourra beaucoup l’aider lorsqu’elle sera sur le terrain. Pour terminer son bilan personnel, elle pense que cette problématique actuelle devrait être davantage abordée dans les cours et enseignée aux futures étudiantes HEdS.

Pour Pétronille Thöni, ce travail de Bachelor lui a permis de voir et découvrir de nouveaux concepts théoriques très intéressants au cours des différents entretiens avec les professionnels de la santé et des recherches dans la littérature. Selon elle, la compréhension de concepts, tels que la désinstitutionalisation et la stigmatisation de la maladie mentale, est essentielle en tant que professionnel de la santé. De plus, les rencontres avec les personnes ayant été hospitalisées à plusieurs reprises dans le cadre des interviews ont été enrichissantes et lui ont apporté un regard neuf sur l’attitude soignante à adopter envers cette population.

Le sujet des hospitalisations répétées l’a fortement intéressée par son actualité et ses conséquences sur le système socio-sanitaire. Elle pense que ce thème devrait être

discuté lors de la formation à la HEdS, car le syndrome de la porte tournante est très présent dans le domaine de la psychiatrie.

Ce travail lui a permis de développer des compétences relationnelles et réflexives qu’elle pourra mettre en pratique dans son futur exercice professionnel. Elle pense que ces compétences sont nécessaires à chaque infirmière, tant dans les soins psychiatriques, que dans les soins somatiques. Elle a eu la possibilité de découvrir des stratégies qui lui permettront de mieux gérer ses émotions face à des situations de soins difficiles.

Pour conclure, elle estime avoir tiré des compétences et des connaissances qui lui permettront de prendre en soin une personne souffrant de troubles psychiques de manière plus adaptée et avec plus d’aisance.

Conclusion des bilans personnels

Malgré les difficultés énoncées précédemment, nous avons réussi à trouver des solutions grâce non seulement à notre directrice de mémoire, mais également, par la solidarité qui régnait au sein de notre groupe. Nous nous sommes soutenues lors des moments de doute et avons pu compter les unes sur les autres. Cela a permis de nous rapprocher, de tisser des liens et de travailler en équipe. Ce sujet nous tenait à cœur et nous avons apprécié travailler ensemble car nous étions animées par le même intérêt pour le domaine de la psychiatrie.

Nous avons donc eu beaucoup de plaisir à réaliser ce travail, et nous en garderons un souvenir mémorable.

10 Conclusion

A travers ce travail, nous pouvons voir que la maladie psychique ne se guérit pas forcément, et qu’il est important que l’individu, qui y est confronté, apprenne à vivre avec au quotidien. Cette gestion de la maladie se fait par le biais d’un accompagnement et d’une réhabilitation au sein de la société. Les recherches effectuées et les entretiens que nous avons réalisés soulignent la complexité à gérer la maladie psychique, car elle peut être imprévisible, et dans certains cas, être chronique. Elle nécessite parfois plusieurs hospitalisations qui peuvent avoir des impacts sur la personne, sur sa famille, sur la société et sur les professionnels travaillant dans la santé mentale.

Ce travail met en évidence non seulement une dimension structurelle et une contrainte économique auxquelles les soignants sont confrontés dans leur pratique professionnelle, mais également les changements paradigmatiques dans la prise en soin, comme la responsabilité des patients dans la gestion de leur maladie, l’aspect communautaire, et l’inclusion des familles.

Un changement de représentations de la maladie psychique de la part de la société permettrait une acceptation de l’altérité, de la différence. Cela offre la possibilité de mettre des mots sur la peur et sur la stigmatisation que la maladie peut entraîner. Comment cette altérité peut-elle être moins menaçante ? Cela repose sur la capacité humaine de toute société à accepter les particularités uniques à chaque être. Tout ne repose donc pas sur l’ingéniosité des soignants pour prendre en soin la personne présentant un trouble psychique.

« C’est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus

étroites appartenances, et c’est notre regard aussi qui peut les libérer. »

Bibliographie