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L’organisation générale de la base a tenu compte de deux constatations. Tout d’abord, celle de la difficulté rencontrée, dans un D.E.P.A.U, à suivre la continuité de l’histoire d’une structure. En effet, l’organisation rigide d’un D.E.P.A.U. en différentes phases chronologiques implique la fragmentation de l’histoire de la structure entre ces différentes phases. Par exemple, dans le cas d’une église, sa fondation sera rapportée dans la partie traitant du Haut-Moyen-Âge, mais son réemploi en tant que grenier à grains à la Révolution française n’apparaîtra que dans la partie traitant de l’époque moderne, plusieurs pages plus loin. Ceci oblige donc à consulter toutes les périodes chronologiques pour restituer un aperçu complet de l’histoire de la structure. Pour éviter cet écueil, deux tables distinctes, reliées entre elles dans la base, ont été créées. Une table sera donc constituée des enregistrements présentant l’histoire intégrale des structures ; la deuxième respectera l’évolution même des structures, en répertoriant par exemple comme chapelle puis église et enfin couvent. Cette dernière organisation a également pour but de faciliter l’emploi du SIG.

La deuxième constatation est la suivante : il existe au sein de la zone d’étude plusieurs zones d’habitat distinctes (faubourgs, mais également villages). Contrairement au D.E.P.A.U. où l’ensemble des structures rencontrées appartiennent à la même entité ville, les structures rencontrées au cours de cette recherche peuvent appartenir à des ensembles différents. Il fallait donc créer une table décrivant chacune de ces entités, avec leur nom, leur date d’apparition et de disparition, leur paroisse, leur ban et leur histoire.

À l’arrivée, la base de données contient quatre tables, regroupant chacune des informations spécifiques, un type de fiches particulier. Une table est dévolue à la bibliographie, une autre aux notices des différents quartiers formant les abords des villes, la troisième aux structures contenues dans la zone d’étude, enfin la quatrième détaille les étapes d’évolution de ces structures. Toutes ces tables sont liées entre elles.

Hiérarchisation de la BDD

Zones d'habitat Structures Etapes dans l'histoire des structures

Bibliographie

Hiérarchisation de la Base de Données

Figure 6 : Hiérarchisation de la base de données.

Les deux tables les plus importantes en sont la table « structures » et la table « Étapes dans l’histoire des structures ». Le formulaire d’enregistrement des structures devait être pensé non seulement de façon à comporter les informations hiérarchisées relatives aux trois villes, mais aussi de façon à être facilement exploitable afin de réaliser ensuite tous les types de cartes souhaités (localisations et types des structures, dates d’apparition et de fin, propriétaires, bans, paroisses, autant de données qui peuvent être représentées sur une carte de façon automatique). Les informations essentielles des enregistrements de ces tables s’inspirent largement des renseignements attendus dans les notices du D.E.P.A.U. (type de la structure, localisation, datation, histoire et bibliographie). Ces rubriques forment la base de chaque enregistrement. Elles ont été étoffées par les renseignements qu’il semblait intéressant d’apporter à cette étude.

Ainsi, un enregistrement de la table « structures » renseigne sur le type général de la structure (affiné par un sous-type, par exemple : édifice religieux / église), le nom usuel qui lui est associé (dans l’historiographie) et ses dates de première et dernière mentions. Cependant, cette première identification est complétée par divers éléments. Tout d’abord sa localisation se fait à divers degrés. La ville du corpus à laquelle appartient la structure est tout d’abord signalée, suivie de la zone d’habitat où est située plus précisément cette structure ; enfin sa localisation est détaillée (rue, îlot ou quartier où se trouve la structure). Cette localisation est encore plus spécifiquement détaillée par l’indication (lorsque le renseignement a pu être trouvé) de la paroisse et du ban contenant la structure. Une notice rédigée signale son histoire et les différentes dénominations qu’elle a pu porter au cours du temps sont indiquées (changement de titulature d’un édifice religieux par exemple). Lorsque ces informations sont connues, la cause de destruction de la structure, l’état des vestiges et la réalisation ou non de fouilles sont renseignés.

La table « Étapes dans l’histoire de la structure » affine ces renseignements généraux. Ainsi, s’intéressant à la structure à un moment bien précis, elle va détailler le type et le sous-type de la structure. S’il s’agit d’une église, est-ce une église paroissiale ou abbatiale ? Si c’est une abbaye ou un couvent, de quel ordre religieux (féminin ou masculin) dépend-t-elle ? S’agit-il d’un lieu de pèlerinage, d’une station de procession ? Est-ce un moulin à eau, à vent, à grains, à poudre ? De quel propriétaire dépend-t-il (particulier, édifice religieux, ville…) ? Si un cens lui est appliqué, de quelle valeur est-il ? L’idée est de renseigner au maximum la structure à un moment T, par le biais de rubriques qu’il sera facile d’interroger.

L’information essentielle de chaque enregistrement est l’identification du type de la structure. De nouveau, le D.E.P.A.U. a servi de modèle, sa grille d’analyse servant de base à l’élaboration des types généraux et des sous-types identifiant chaque structure. Ainsi, les critères généraux de la grille d’analyse des D.E.P.A.U. (la voirie et aménagements, les structures défensives et militaires, les constructions civiles, les édifices religieux, le funéraire et enfin la production) ont été fondamentalement repris. Cependant, il a été jugé utile de les adapter à cette recherche et plus particulièrement au cas particulier de l’extra-muros. Ainsi, les édifices caractéristiques de l’Antiquité (forum, basilique, temple païen, amphithéâtre…) ont été ignorés pour pouvoir se concentrer sur la période d’étude (1200-1800). Ensuite, les critères généraux ont été affinés. De ce fait, si les critères « structures défensives et militaires », « édifices religieux », « funéraire » et « production » sont restés sensiblement identiques, la « voirie et aménagements » a été divisée entre la voirie (comportant les voies terrestres et fluviales ainsi que les croix de chemin), les aménagements de berges et relief (barrages, digues…) et les adductions d’eau (puits, fontaines, aqueducs…). Les « constructions civiles » ont été précisées entre édifices publics (auberges, étuves, administration), établissements d’accueil (léproseries, hôpitaux), habitat privé, hygiène (dépotoirs) et justice (tribunaux, gibets). Enfin, un nouveau critère, « espace libre » a été créé. Il recouvre la totalité des éléments non construits qui sont pourtant identifiables dans l’espace et susceptibles d’être rencontrés aux abords d’une ville : champs, vignes, jardins, forêts, friches… ce sont ainsi douze types (ou critères généraux) et 135 sous-types qui sont ainsi utilisés dans le catalogue104.

Cette grille a pour fonction d’identifier les structures rencontrées aux abords de la ville. Cependant, cette identification n’est pas encore accompagnée d’une caractérisation urbain-rural.

b. Méthode de localisation des données,