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Autre Solution pour les propriétés de comparaison

2. Propriétés de comparaison

2.6. Autre Solution pour les propriétés de comparaison

Cette solution est exposée dans [Bour97]. Seules les relations binaires sont prises en compte. Elles sont classées en trois catégories : les relations de construction (par exemple « A

est beaucoup plus grand que B », « A ressemble à B »), les relations de placement (par exem-

exemple « A est beaucoup plus grand »). Ce classement ne semble pas judicieux, car il mé- lange la forme (relation de construction), la sémantique (relation de placement) et le rôle (relation de modification). De toute manière, le traitement qu’il propose est identique quelle que soit la relation. Dans le cas des propriétés de modification, il considère que « A est plus

grand » est équivalent à la relation de construction « A est plus grand que B » avec A=« A

futur » et B=« A actuel ».

Remarque : Cette idée déjà présentée dans le chapitre I.2, [DeM97a] et [DeM97b] peut être appliquée avec la méthode que nous avons présentée dans les paragraphes précédents.

[Bour97] propose un autre classement : les relations qui se comportent selon un modèle de concept (en fait nos propriétés relatives) et celles qui se comportent selon un modèle de diffé- rence de concepts (nos propriétés de comparaison par différence). Le traitement des premières est identique à celui de nos propriétés relatives. L’idée de base est de définir un écart caracté- ristique ou écart significatif pour un concept donné. Il est fixe pour toute propriété du concept. Ainsi, l’utilisateur possède une idée de l’écart de base provoqué par une différence sur ce con- cept. [Bour97] a choisi une solution où la comparaison est indépendante des bornes et donc ne dépend que des valeurs relatives de paramètres. Cet écart est alors un ensemble flou défini à partir d’une propriété du concept et d’un indice de différence. La propriété est choisie parce qu’elle est « représentative du concept ». Ce choix est facile lorsqu’il existe un couple marqué (on prend le terme non marqué qui est, par définition, représentatif du concept). Par contre, lorsqu’il n’y a pas possibilité de différencier les propriétés, ce choix devient « aléatoire ». L’indice de différence est « très subjectif » selon [Bour97]. Aucune indication n’est donnée pour le choix de la valeur, car elle est, elle aussi, fortement dépendante du concept considérée. Cet écart ECi est défini par une fonction LR <$, a, b, %> telle que :

$ = indice*&/3 % = indice*&/3 a = indice*&/3 b = 2*indice*&/3

avec une propriété Pi définie à l’aide de <$i, ai, bi, %i>, « indice » l’indice de différence et [Bmi, BMi] l’intervalle support de Pi tel que Bmi = ai-$i et BMi = bi+%i et & = BMi-Bmi.

Ensuite, [Bour97] définit l’orientation de la différence. Cette orientation est calculée de la même manière que ce que nous avons appelé la direction de comparaison, c’est-à-dire qu’elle est calculée à partir du signe de la propriété de référence et du signe de l’opérateur de compa- raison de telle sorte que : Orientation = Signe(P)*Signe(OpeComp) avec OpeComp dans {« plus », « moins », « aussi »}.

[Bour97] oriente ses comparaisons. En effet, il détermine un « objet défini », noté Objdef, et

pondent aux comparaisons par différence et aux comparaisons par proportion. Elles sont de la forme :

1. [Cx de] Objdef est OpeComp Pik [que/de/à] [Cy de] Objref ; 2. [Cx de] Objdef est n fois OpeComp Pik [que/de/à] [Cy de] Objref.

Pour chacune de ces formes, il détermine une formule permettant de « placer » l’écart si-

gnificatif ECi = <$, a, b, %> dans le domaine du concept décrit pour l’objet défini. Cet inter-

valle devient :

• Pour la forme 1.

$def = $ %def = %

adef = a + Vref +

(Signe(Pik)*Signe(OpeComp)* ´&’)

bdef = b + Vref +

(Signe(Pik)*Signe(OpeComp)* ´&’)

• Pour la forme 2.

$def = p*$ %def = p*%

adef = (1/n) * Vref - (´(b-a)*p) bdef = (1/n) * Vref + (´(b-a)*p)

avec Vref la valeur supposée connue de Objref dans Cy, &’ = b+%-(a -$) et p = 0 si orienta-

tion=0, (1+n/100) si orientation>0 et (1-n/100) si orientation<0.

Ces deux formes peuvent avoir des variations en leur appliquant des opérateurs flous et des modificateurs (avec « beaucoup » remplaçant « très », « un peu » remplaçant « assez » et « un petit peu » remplaçant assez peu »). Ceux-ci portent alors sur l’intervalle flou obtenu de la même manière que sur une propriété de base pour les propriétés élémentaires.

Cette méthode présente l’avantage d’être moins dépendante de l’équivalence entre les deux concepts utilisés pour la comparaison. Elle ne demande pas la construction d’un nouveau do- maine avec les problèmes de choix de bornes et d’unité qui sont liés. Elle se contente de pren- dre une valeur dans le concept de l’objet référence et travaille uniquement dans le concept de l’objet défini. Cette méthode est surtout intéressante pour la gestion des propriétés modifica- trices. En effet, la valeur de référence est déjà connue et le concept défini est le même que le concept de référence. Elle a l’avantage de proposer une modification constante quelque soit les bornes. Le locuteur peut ainsi mieux maîtriser les modifications qu’il demande comme nous l’avons déjà montré en présentant les propriétés modificatrices. Pour les méthodes que nous avons présentées, leur adaptation aux propriétés modificatrices n’est pas facile à cause de la définition du nouveau concept de différence. Par contre, contrairement aux méthodes que nous avons présentées, cette méthode ne peut être appliquée que lorsqu’on connaît la me- sure de l’objet de référence. Elle est donc dépendante de la génération et ne peut faire l’objet d’une éventuelle phase de raisonnement pour lever certaines incohérences et ambiguïtés. En- fin, elle pose un autre problème : les différents écarts obtenus après application des modifica- teurs ne sont pas tous normalisés. En effet, il peut arriver que, pour certains modificateurs (en particulier l’équivalent de « extrêmement peu »), le noyau ne soit pas sur la zone valide, c’est-

à-dire du « bon » côté de la valeur de référence. Ainsi, il sera impossible d’avoir la propriété totalement vérifiée (à un degré 1). Dans nos propositions, l’utilisation du concept de diffé- rence pour les relations ou l’utilisation des propriétés paramétrées pour les propriétés modifi- catrices permet d’éviter ce problème.