• Aucun résultat trouvé

Annexes

Dans le document Autoédition en ligne : stratégies (Page 93-101)

Annexe 1 : Questionnaire pour les auteurs autoédités Lien : https://forms.gle/DQvRAUJ94XkSE5a39

Annexe 3 : Questionnaire pour auteurs wattpadiens et autrices wattpadiennes

Lien : https://forms.gle/PGmebYHhLyCAuJDFA

Annexe 4 : Résumé des résultats du questionnaire pour auteurs wattpadiens et autrices wattpadiennes (173 réponses)

Lien : https://forms.gle/xMf7fppXheAPpL1z7

Annexe 5 : Résumé des réponses obtenues au questionnaire destiné aux auteurs autopubliés(16 réponses)

Lien : https://forms.gle/bpYQS2XPdnrB5Mae8

Annexe 6 :

Retranscription de l’entretien avec Neo Monfort, auteur de Salty Week, ouvrage autoédité sur la plateforme ISCA et paru en 2020.

23 octobre 2020 à la cafétéria d’Uni-mail.

Laure Pagella : En quelle année est-ce que vous vous êtes autoédité.

Neo Montfort : Le début du processus était en 2019.

Laure Pagella : Et la date de sortie de votre roman ? Neo Montfort : Du coup c’était en 2020.

L.P. : Et est-ce que c’était la première fois que vous vous êtes autoédité ? N.M. : Oui, oui, dans le cadre d’un livre, oui.

L.P. : Parce que vous aviez édité d’autres, des articles ou certaines choses déjà avant ?

N.M. : Non, enfin de petites choses, mais c’était plus ou moins insignifiant.

L.P. : Okay, ça marche et je peux vous demander pourquoi l’autoédition ? C’était un choix de départ ou bien c’est quelque chose qu’on vous a proposé après, ou… ? N.M. : J’ai ddécouvert disons en cherchant parce que en ayant terminé ce travail de rédaction, j’ai commencé à m’intéresser à qui pourrait éventuellement s’intéresser à ça [son roman]10, c’est sûr que je n’avais pas beaucoup d’espoir là-dessus, j’avais quand même lu un petit peu des choses et les statistiques étaient pas très, on va dire, réjouissantes donc c’était quelque chose à laquelle je m’attendais…

10 Tous les éléments mis entre crochets ont été rajoutés afin d’assurer une meilleure compréhension au lecteur.

L.P. : Les statistiques par rapport à une édition traditionnelle avec une maison d’édition ?

N.M. : Ouais, voilà les chances d’être édité comme ça elles sont assez restreintes et puis je savais aussi qu’il y a certains codes, qui sont importants et puis si on ne maintient pas une ligne, la ligne qui est un petit peu souhaitée… Après c’est une question de vendre donc tout ça c’est quelque chose que je comprends et puis qui est logique. Bon, j’ai quand même joué le jeu, c’est-à-dire que j’ai dû l’envoyer à un ou deux endroits, je sais plus. Pour moi c’était important de chercher local, donc je suis assez vite tombé sur Slatkine et en recherchant un petit peu, je sais plus comment, mais l’autoédition c’est quelque chose qui est ressorti assez vite dans mes recherches.

C’est-à-dire en me posant la question de ce que j’envisageais alors je me suis intéressé un peu plus justement à l’autoédition et au final ISCA [plateforme d’autoédition mise en place par les Éditions Slatkine] c’était le meilleur marché.

L.P. : Okay, mais c’est d’après vos propres recherches que vous êtes arrivé à cette conclusion ?

N.M. : Oui en comparant. J’avais deux-trois lieux qui proposaient de faire cette autoédition et après j’ai demandé les tarifs et puis c’était la moins chère.

L.P. : D’accord et du coup, comme vous l’avez dit, vous avez choisi la plateforme ISCA grâce à ses tarifs et le fait que ce soit local, c’est ça ?

N.M. : Ouais !

L.P. : Est-ce qu’on vous en avait parlé déjà en bien, ou est-ce que vous connaissiez d’autres gens qui s’étaient autoédité sur ISCA ou alors des gens qui s’étaient autoédité tout simplement ?

N.M. : Non.

L.P. : Okay, donc vous y êtes allé sans a priori.

N.M. : En fait, c’est assez drôle parce que je ne suis pas du tout dans ce monde-là donc je n’ai pas de réseau là-dedans. Ça m’a permis de découvrir certaines choses.

L.P. : D’accord. Bon alors du coup, je vais vous demander de m’expliquer le processus d’autoédition, toutes les étapes, j’imagine qu’il y en a plusieurs. Et là, ça a pris un an c’est ça, environ du début à la fin ?

N.M. : Alors je me souviens plus exactement parce que c’est aussi moi qui voyant l’échéance en fait [du processus] et en réalisant que j’allais pouvoir financer un ouvrage qui est aussi physique – tout à coup, il y a tout ça qui se concrétisait – et il y a eu ces fameuses relectures, c’est-à-dire qu’ils mettent en forme, il renvoie et faut relire et dire « c’est bon » et à ce moment-là le travail est fini. Alors c’est là que pour le coup je me suis vraiment dit qu’il fallait que je relise, je l’ai relu donc en tout cas trois fois. Ça a dû durer quelques mois, peut-être pas une année, mais en tous cas six mois ça c’est sûr.

L.P. : Okay, d’accord. Est-ce que vous pouvez d’abord m’expliquer le processus d’inscription, est-ce qu’il fallait s’inscrire sur ISCA, les contacter pour leur dire quelque chose ?

N.M. : Alors au départ je les avais contactés, j’avais dit que j’étais intéressé par cette autoédition et puis ils m’ont dit de leur envoyer quand même mon manuscrit pour le faire lire, ils ont des lecteurs professionnels pour ça. J’ai dit bon bah okay, puis ils l’ont lu. Mais ça s’est passé assez vite et ils m’ont dit « Écoutez, si ça vous intéresse vous pouvez faire une autoédition ».

L.P. : Okay et est-ce qu’ils vous ont proposé plusieurs tarifs parce que je crois que c’est possible d’ajouter des options, comme la relecture ou comme ça et du coup c’est d’autres tarifs, non ?

N.M. : Ouais, donc la relecture professionnelle et correction d’orthographe, mais à la fin il y avait toujours des fautes que je retrouvais donc ça vaut ce que ça vaut. Tout ça ça prend du temps, c’est un vrai boulot et puis ils m’ont proposé aussi en option la

relecture professionnelle, là on m’aurait carrément suggéré de faire des modifications dans le texte, mais ça, ça ne m’a pas intéressé, ce n’était pas le but que je recherchais sinon j’aurais procédé d’une autre manière dès le départ donc pour moi ce n’était pas quelque chose d’intéressant.

L.P. : Okay et pour tout ce qui est couverture, mise en page c’est tout vous qui avez choisi ou est-ce qu’ils vous ont aiguillé ?

N.M. : Je dois dire que j’ai certaines connaissances au niveau graphique, photographie, etc. Donc c’est eux qui ont fait l’adaptation finale, mais c’est moi qui ai tout suggéré.

L.P. : Et est-ce que je peux vous demander le titre de votre roman ? N.M. : Salty week

L.P. : Mais c’est un ouvrage en français ? N.M : Oui, oui c’est en français

L.P. : Et est-ce que je peux vous demander le genre de votre roman ?

N.M. : Alors ce n’est pas facile de le classer, mais c’est une sorte de grande nouvelle ou de petit roman, de fiction.

L.P. : Et du coup quand vous l’avez reçu, enfin j’imagine qu’on vous a envoyé les exemplaires est-ce que vous avez pu demander un certain montant d’exemplaires ? Ou ça se passe comment ? Ou alors c’est déjà défini à la base ?

N.M. : Alors dans le prix qui avait été donné, ça incluait, je crois, 5 exemplaires papier et moi j’en ai commandé quelques-uns en plus, mais ce qui était très intéressant – parce c’est vraiment un aspect important l’aspect financier – c’est qu’il y avait aussi la version numérique, le ebook, qu’ils m’ont envoyé ainsi que 5 versions papier. Mais c’est possible d’en recommander si jamais à l’unité même, donc c’est vrai que c’est

super. Je pouvais difficilement m’attendre à mieux au niveau du service et je garde tous les droits. C’est-à-dire qu’eux, ils ne gagneraient que sur les ventes donc à chaque vente, ils prennent un petit pourcentage et moins que les maisons d’édition.

L.P. : Okay et est-ce que vous les avez vendus du coup ces exemplaires, est-ce que vous les avez proposés à des librairies ou vous vous y êtes pris comment ? Parce que ça normalement c’est quelque chose que l’éditeur fait.

N.M. : Alors j’ai dû m’intéresser aussi à la promotion, mais il est mal tombé. Je crois qu’il est sorti en février et quelques jours plus tard on était en confinement donc je n’ai pas pu marquer le coup de cette sortie. Mais pour revenir à l’histoire de la distribution, moi je ne veux pas trop me mettre en avant. En fait, je voulais proposer ça comme une bouteille à la mer, c’est-à-dire que moi je voudrais rester anonyme tout simplement.

L.P. : C’est pour ça que vous avez utilisé un pseudo ?

N.M. : Ouais, mais certains prennent un pseudo et puis ils se montrent. Moi je ne veux pas montrer mon image, pour le moment c’est mieux comme ça. Mais ça joue certainement un rôle [dans le processus de diffusion]. Donc j’ai commencé à proposer mon livre en avril, mais si j’allais dans certaines librairies je disais que j’étais simplement le producteur, mais je ne me présentais pas comme l’auteur, plutôt comme quelqu’un qui avait produit. D’ailleurs, c’est vrai. Je mettais en avant les caractéristiques de cet ouvrage, à savoir que c’est une histoire qui se déroule à Genève dans un quartier populaire et puis que c’était un petit peu local. Voilà c’était les choses que je mettais en avant. Et après quand on a pu se déconfiner j’ai été voir quelques librairies et comme c’était cette situation particulière, j’ai envoyé un mail à toutes ces librairies, mais des petites [librairies], je n’ai pas envoyé à Payot ou des choses comme ça. Et de tous les mails que j’ai envoyés, y’en a aucune qui m’a répondu, à ce jour, il y a juste une librairie qui en a pris un en dépôt-vente, mais il est toujours là.

L.P. : Ça marche. Mais su coup est-ce que vous avez fait une autre promotion pour vos livres sur les réseaux ou même du bouche-à-oreille ou vous avez contacté un journaliste ou alors ce n’était pas du tout le but finalement ?

N.M. : Le problème c’est que si j’en parle trop on va me poser des questions et c’est quelque chose avec lequel je suis pas à l’aise alors je n’ai pas fait plus que ça, il y aurait certainement d’autres choses à faire pour quelqu’un qui aurait envie de se montrer par exemple. Moi c’est un petit peu paradoxal, je le reconnais, mais c’est un choix et j’ai fait une page Facebook avec cet ouvrage, mais bon peut-être que je ne suis pas suffisamment acharné, je ne me vends pas suffisamment bien, mais voilà y’a pas un franc succès. Donc c’est difficile. Déjà je pense que c’est très difficile quand on met toutes les chances de son côté et comme moi je me mets encore des restrictions alors c’est d’autant plus difficile, mais, une fois de plus, c’est volontaire.

L.P. : Mais du coup est-ce que je peux vous demander qu’est-ce que vous cherchiez, quand vous vous êtes fait autoédité ?

N.M. : Moi, je me contente de peu. Ce qui m’aurait fait plaisir, enfin, c’est toujours intéressant quand on crée quelque chose que quelqu’un d’autre le découvre. Après pour moi ce n’est pas du tout une obsession, mais je ne peux pas dire que ça n’existe pas non plus.

L.P. : Du coup ce serait plus le retour des lecteurs qui vous intéresserait ?

N.M. : Alors sincèrement, si tout d’un coup, cet ouvrage connaît un monstre succès et bien tant mieux, mais ce n’était pas l’idée de départ, mais ça fait partie d’un tout.

L.P. : D’accord et cet ouvrage vous l’avez écrit parce que vous avez senti le besoin de vous exprimer sur un sujet, ou parce qu’on vous a dit que ce serait une belle histoire, ou… ?

N.M. : Au départ, je voulais écrire un scénario [pour le cinéma]. D’ailleurs, il y a toujours cette idée derrière. C’est-à-dire que peut-être, quand j’aurais l’énergie, ce serait pour moi formidable de l’adapter parce que c’était l’idée de départ. Sauf que j’ai commencé à écrire et je me suis dit que ce n’était pas un scénario ce que j’écrivais, j’étais vraiment en train d’écrire une histoire alors je me suis dit « Tant pis, c’est fini » et plutôt que de le laisser là dans un ordinateur j’ai voulu tenter le coup. Et c’est un travail qui est fini.

L.P. : Et est-ce que vous l’avez fait lire du coup à certaines personnes ?

N.M. : Oui, alors je l’ai proposé à certaines personnes. Et une personne l’a lu très vite et la trouvé super et c’était intéressant parce que je ne disais pas non plus que c’était moi qui l’avais écrit donc je pense qu’il y avait une certaine franchise, on ne m’a pas dit ça pour me faire plaisir. Mais enfin ce n’est pas facile, de faire de la publicité. Moi, j’ai fait ce que j’ai pu, mais voilà.

L.P. : Et est-ce que vous avez reçu de l’aide pour écrire ce bouquin ? N.M. : Non, j’ai tout fait tout seul.

L.P. : Et si la situation sanitaire s’améliore est-ce que vous pensez refaire une sorte de communication sur votre ouvrage pour le relancer ? Est-ce que si vous écrivez un autre livre vous vous y prendrez autrement ?

N.M. : Alors je ne me suis pas trop posé la question. Cet ouvrage il reste là et dès que j’ai un moment j’y repense ou j’essaye encore de trouver des gens intéressés tout en restant dans l’ombre. Donc c’est une promotion très limitée, mais après je verrais.

Peut-être que j’enverrais ce livre – parce qu’il y a toujours cette idée de film, mais ce n’est peut-être pas encore le bon moment.

L.P. : Quand vous dites « pas le bon moment », vous parlez de la situation sanitaire ? N.M. : Non, pour moi c’est une question d’énergie. C’est là où je suis maître et ça, c’est un paramètre qui, bon je vais dire un truc un peu bateau, mais c’est un paramètre qui n’a pas de prix et je peux le faire que si j’en ai envie. Quand je dis « énergie », c’est ça, personne ne va me forcer. Je ne compterai pas les heures parce qu’il y a une passion derrière.

L.P. : Et est-ce que du coup on pourrait dire que c’est ce que vous attendiez de l’autoédition, c’est pour ça que vous l’avez choisi ? Pour être complètement maître de votre travail ?

N.M. : Alors moi je suis venu à l’autoédition un petit peu par hasard, mais si une maison d’édition m’avait dit « on va te publier » je l’aurais fait aussi, même si ça avait été un processus complètement différent. Parce que si j’avais été édité, j’aurais été aliéné à quelque chose, formaté. Là, personne ne me lit, mais je suis complètement libre. Pour moi c’était un plaisir avec une infime possibilité que quelqu’un s’y intéresse.

L.P. : Et est-ce que vous voyez l’autoédition comme une fin en soi ?

N.M. : C’est venu en tout cas clôturer un travail, c’est comme quand on fait une peinture et qu’on peut l’encadrer et la mettre sur un mur.

Dans le document Autoédition en ligne : stratégies (Page 93-101)