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1. 2) Les activités non agricoles

Chapitre V) Le Modèle MATA du secteur agricole de la région du Plateau Central

III. 1. 2) Les activités non agricoles

(mec très rare mais pas absente.

Les pratiques de culture rencontrées dans la région combinent les techniques et les équipements cités ci- dessus. Au total, quarante deux (42) combinaisons s’y pratiquent et ont toutes été retenues par le modèle.

JTECJTEC est l’ensemble de ces combinaisons qui permet au modèle de ne prendre en compte que ces techniques pratiquées.

JTEC = {arach.rt.tecrain1.man.s1, arach.rt.tecrain.trac.s1, arach.rt.tecrain.s1,……, aleg.tecir2.mec.s2} (8).

(8) signifie par exemple que les opérations culturales de l’arachide, cultivé par la technique pluviale (tecrain) en saison 1 sur les terres pluviales (RT) se pratiquent soit manuellement, par la traction animale ou par la mécanisation. En faisant des combinaisons de cette façon on arrive à 42 combinaison.

III. 1. 2) Les activités non agricoles.

Les activités agricoles ne sont pas les seules activités pratiquées par les agriculteurs ruraux.

Généralement, pendant la saison sèche où il y a peu d’activités agricoles, la population, surtout celle masculine migre vers les villes pour travailler en tant qu’ouvrier dans le bâtiment ou dans l’industrie. Les agriculteurs peuvent aussi, durant cette période, mener des activités commerciales et artisanales. Ce qui représente une source non négligeable de revenu pour la famille.

III.2) Les différents types d’agriculteurs.

EX , l’ensemble des types d’agriculteurs.

EX = {ex1, ex2, ex3} (1) où ex1 désigne les ménages « pauvre », ex2 les « moyens » et ex3 les ménages « riches ».

Ye, l’ensemble des années sous simulation.

Ye = {Y1,Y2,Y3,.....,Y10}

III.3) Les principales équations du modèle.

Disponibilité et allocation de la terre.

● Les terres de culture disponibles.

Les terres cultivables restent hétérogènes et sont souvent spécifiques à un type d’activité. Les terres pluviales sont consacrées aux cultures traditionnelles et à celles de rente (mil, sorgho, maïs, arachide, niébé, voandzou). Nous avons déjà mentionné que dans le cas de la région du plateau central, en plus de ces terres pluviales, on rencontre des parcelles dans les zones aménagées qui accueillent des agriculteurs en saison des pluies et en saison sèche pour la monoculture du riz. Les légumes sont cultivés dans des parcelles non aménagées. Pour rendre compte de la réalité du terrain, et pour ne pas alourdir le modèle nous prenons en compte ces deux types de terre.

Soit T l’ensemble des terres cultivables.

T {IRT,RT }

Où : IRT sont les terres irriguées et RT sont les terres pluviales,

s t ex

SUPERFreg, ,, désigne la disponibilité totale en terre cultivable (en ha) dans la région reg du type de terre t, en saison s pour le ménage agricole ex. Cette superficie est constituée par les terres effectivement mises en culture. Compte tenu de la pression démographique dans la région précédemment montrée la jachère est pratiquement inexistante.

● L’allocation des terres aux activités culturales.

Les besoins en terre pour les différentes cultures sont présentés ici par la variable endogène

equi

, qui détermine la superficie cultivée (en hectare) de l’activité act sur le type de terre t avec la technique tec et l’équipement equi en saison s pour le ménage agricole ex dans la région reg

, est une variable endogène dans la mesure où l’on cherche à ce que le modèle détermine la meilleure allocation possible de la terre aux différentes activités agricoles. Une allocation optimale qui sera fonction des ressources (terres, travail, coûts des facteurs de production), du niveau des rendements et des prix des produits agricoles, du niveau souhaité d’autosuffisance alimentaire, etc.

Compte tenu du caractère dynamique du modèle et pour rendre compte de la stabilité des superficies disponibles, les variables suivantes ont été prises en compte :

s t ex

laownreg, ,, détermine la quantité de type de terre t effectivement disponible en période s pour le agriculteur ex. Elle est égale à la quantité de terre disponible SUPERFreg,ex,t,s que s’ajoute la quantité de terre transférée de la période antérieureS 1.

t Les équations de la contrainte de terre.

Suite à la loi de la Réorganisation Agraire Foncière de 1984, les terres agricoles appartiennent au domaine national (articles de référence). En d’autres termes, les exploitants ont le statut d’usufruitiers (articles de référence) ; en outre, le droit d’affectation de la terre pourrait être remis en cause à tout moment par l’Etat ou la communauté rurale au gré des intérêts publics.

Pour ce, le concept de marché foncier en milieu rural n’existe pas, du moins au sens légal.

Cependant, dans la réalité, il existe un marché foncier illégal, donc peu transparent, entre paysans, qui pratiquent assez fréquemment la location ou le prêt de domaines fonciers. Ce marché étant opaque et codifié, Il serait difficile d’obtenir une estimation quantitative fiable des transactions foncières.

Par conséquent, dans les équations relatives à l’occupation des terres, nous n’avons pas tenu compte des possibilités de vente, d’achat, de location ni de prêt des terres.

La demande et l’offre de la terre doivent satisfaire aux équations suivantes :



act tec equi

s t ex

laownreg, ,, 0 (2)

s t ex

laownreg, ,,

laown reg , ex ,, st 1SUPERF reg , ex ,, st

(3)

s t ex

laownreg, ,, laofinreg,ex,t 0 (4) Où

reg désigne la région ex les types d’agriculteurs t les types de terre

s les différentes saisons act les types d’activités

tec le type de technique culturale pratiquée equi les types d’équipement

Disponibilité et allocation de la main d’œuvre.

La main d’œuvre familiale disponible est allouée entre le travail agricole sur l’exploitation, à l’extérieur de l’exploitation et le travail non agricole en fonction des besoins sur l’exploitation, des opportunités de travail à l’extérieur et du salaire espéré. La somme des besoins en main d’œuvre des activités culturales ne devrait pas excéder le travail familial disponible pendant une période donnée, plus la main d’œuvre salariée si besoin et moins le travail familial cédé à l’extérieur. En plus de nos enquêtes d terrain, nous avons eu recours à plusieurs études pour l’estimation de la disponibilité et de l’allocation de la main d’œuvre agricole.

Plusieurs études villageoises réalisées dans le plateau central ont essayé d’analyser la structure des exploitations, d’estimer le nombre d’actifs par exploitation et les quantités de travail disponibles (Broekhuyse, 1983; Prudencio, 1986 ; Dugué, 1987 ; Matlon et Fafchamps, 1988; INERA, 1993). Sur la base de ces études, Roth (1986) et Maatman et al., (1995) ont essayé de calculer la disponibilité de la main d’œuvre dans « une exploitation représentative » du plateau central. Ces derniers estiment que l’exploitation représentative est composée de 10 personnes dont 5 ont plus de 15 ans y compris le chef de famille. Ce sont ces actifs qui sont censés fournir la quasi totalité de la main d’œuvre. Les personnes en dessous de 15 ans ne

sont pas considérées comme des actifs bien qu’ils contribuent aux activités de l’exploitation.

Ils estiment qu’un actif masculin travaille 7 heures par jour contre 6 heures pour une femme.

Dans notre étude, nous avons considéré que les hommes et les femmes peuvent réaliser les mêmes travaux avec la même efficacité. Compte tenu du caractère saisonnier de l’activité agricole, la contrainte de la main d’œuvre est écrite pour chaque période.

Soient :

AG l’ensemble des actifs constituant la main d’œuvre familiale.

s

J_ , , , le nombre de jours de travail familial disponible pour le type d’agriculteurs ex, en saison s. Où ag désigne la catégorie d’actif.

Si le travail salarié reste modeste, il n’est pas absent du système de production de la région.

Nous supposons que la main-d’œuvre familiale, consacrée aux activités culturales varie à certaines périodes de la campagne. Ce qui oblige le modèle à pendre en compte le fait que le travail peut être engagé et qu'il est même possible pour la main d’œuvre familiale de travailler sur d'autres exploitations. Nous désignons par :

ag act s ex

labinreg, , , , la main d’œuvre salariée (en jours de travail) achetée par le ménage agricole ex en saison s pour l’activité culturale act.

ag act s ex

laboutreg, , , , la prestation de la main d’œuvre familiale (en jours de travail) du type d’agriculteur ex, en saison s pour l’activité act.

Matlon et Fafchamps (1988) définissent la main d’œuvre requise comme étant le nombre de jours nécessaire à la réalisation d’une activité bien définie d’une manière satisfaisante et complète. C’est le temps (ou demande de main -d’œuvre) nécessaire à l’accomplissement entier d’une opération culturale à une période donnée. Ce temps est fonction du cycle de croissance des cultures, du type de sol, des besoins des cultures, de la période d’exécution.

Mais c’est surtout et c’est essentiellement les moyens de production de l’exploitant qui détermine la main d’œuvre à mobiliser.

Désignons par : type d’activité act, le type de terre t le type de technique tec, d’équipement equi et de saison s l’activité act. Cette variable est déterminée par les coefficients techniques (BMO).

Le modèle prend en compte deux activités non agricoles : le travail sûr et régulier

s ag ex

laborsreg, , , et celui incertain et irrégulier laboroffreg,ex,ag,s. La prise en compte des activités non agricoles.

Il est très difficile de trouver des données réelles sur les opportunités de travail non agricole par type d’exploitation. Toutefois, des entretiens menés lors de nos enquêtes et des données sur le revenu non agricole de la région nous ont permis d’estimer ce quota de travail non agricole par type d’exploitation. Nous avons d’abord déterminé le nombre de jours de travail extérieur disponible en divisant le revenu extérieur de la région par le salaire moyen d’un travailleur non qualifié. Nous avons ensuite déterminé le nombre de jours de travail extérieur par type d’exploitation au prorata du nombre d’actifs. Plus on a d’actifs plus les opportunités de travail à l’extérieur de la sphère agricole sont grandes.

s ag ex

WSreg, , , , désigne le nombre de jours de travail non agricole sûr et régulier pour le ménage agricole de type ex en saison

s

s ag ex

WIreg, , , , celui irrégulier

Les équations relatives à la contrainte de la main d’œuvre sont les suivantes :

s