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Suites arithmétiques et suites géométriques

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Suites arithmétiques et suites géométriques

issu d’un travail d’Arié Yallouz, avec son autorisation I SUITES ARITHMÉTIQUES

1 DÉFINITION(VIDÉO1)

Une suite (un) est arithmétique s’il existe un nombre réelrtel que pour tout entier natureln, un+1=un+r

Le réelrest appelé la raison de la suite arithmétique.

La raison d’une suite arithmétique est un réel indépendant den.

+r

bC

u0

+r

bC

u1

+r

bC

u2

+r

bC

u3

+r

bC

u4

+r

bC

u5

bC

u6 +r

Une suite est arithmétique quand on passe d’un terme au suivant en ajoutant toujours le même nombrer.

EXEMPLE

Soit (vn) une suite arithmétique de premier termev0=3 et de raisonr= −2.

Calculerv1=. . . ; v2=. . . ; v3=. . . et v6=. . . .

CAS PARTICULIERS:

• La suite des nombres entiers naturels est une suite arithmétique de premier terme 0 est de raison 1.

• La suite des nombres pairs est une suite arithmétique de premier terme 0 est de raison 2.

2 RELATIONS ENTRE LES TERMES FORMULE EXPLICITE(VIDÉO2)

Le terme général d’une suite arithmétique (un) de raisonr et de premier termeu0estun=u0+nr.

ILLUSTRATION

+r

bC

u0

+r

bC

u1

+r

bC

u2

+r

bC

u3

bC

+r

bC

un−1

bC

un

+(n×r)

(2)

DÉMONSTRATION FONDAMENTALE RÉDIGÉE DANS LA VIDÉO3

(un) est une suite arithmétique de raisonr et de premier termeu0: u1=u0+r

u2=u1+r=(u0+r)+r=u0+2r u3=u2+r=(u0+2r)+r=u0+3r On admet que cette propriété s’étend de proche en proche à tout entiern:

un=un1+r=(u0+(n−1)r)+r=u0+nr

EXEMPLE

Soit (vn) une suite arithmétique de premier termev0=1 et de raisonr=2.

Calculerv50=. . . ;

PROPRIÉTÉ

Si (un) une suite arithmétique de raisonralors pour tous entiers naturelsnetp, un=up+(n−p)r

DÉMONSTRATION

(un) est une suite arithmétique de raisonr alors pour tous entiers naturelsnetp, unup=(u0+nr)−¡

u0+pr¢

=(n−p)r REMARQUE:

Si (un) une suite arithmétique de raisonralors pour tous entiers naturelsnetk,un+k=un+kr.

Il suffit de connaître la raison et un terme quelconque d’une suite arithmétique pour pouvoir déterminer tous les termes de la suite.

3 VARIATIONS(VIDÉO4)

Le sens de variation d’une suite arithmétique ne dépend que de sa raison.

Soit (un) une suite arithmétique de raisonr.

— La suite (un) est constante si, et seulement si,r=0.

— La suite (un) est strictement croissante si, et seulement si,r>0.

— La suite (un) est strictement décroissante si, et seulement si,r<0.

DÉMONSTRATION

(un) est une suite arithmétique de raisonr donc pour tout entier natureln,un+1un=r

— (un) est constante si, et seulement si, pour tout entier natureln,un+1un=0 ⇐⇒r=0.

— (un) est strictement croissante si, et seulement si, pour tout entier natureln,un+1un>0 ⇐⇒r>0.

— (un) est strictement décroissante si, et seulement si, pour tout entier natureln,un+1un<0 ⇐⇒r<0.

(3)

4 SOMME DE TERMES CONSÉCUTIFS

CAS PARTICULIER(VIDÉO5 : DÉMONSTRATION FONDAMENTALE)

Pour tout entier naturelnon a :

1+2+ · · · +n=n(n+1) 2

DÉMONSTRATION

On peut écrire la sommeSdesnpremiers entiers naturels non nuls de deux manières : S=1+2+ · · · +(n−1)+n

S=n+(n−1)+ · · · +2+1 Par addition des deux lignes on obtient :

2S=(n+1)+(n+1)+ · · · +(n+1)+(n+1) ntermes

=n(n+1)

CAS GÉNÉRAL(VIDÉO6)

Soit (un) une suite arithmétique de premier termeu0,

u0+u1+ · · · +un=(n+1)×u0+un 2 La somme de termes consécutifs d’une suite arithmétique est égale à :

nombre de termes ×premier terme+dernier terme 2

PREUVE

Soit (un) une suite arithmétique de premier termeu0et de raisonr. S=u0+u1+u2+ · · · +un

=u0+(u0+r)+(u0+2r)+ · · · +(u0+nr)

=(n+1)u0+(1+2+ · · · +nr

=(n+1)u0+n(n+1)

2 ×r

=(n+1)

µ2u0+nr 2

=(n+1)³u0+un

2

´

5 REPRÉSENTATION GRAPHIQUE(VIDÉO7) REMARQUE

La forme explicite d’une suite arithmétique étant de la formeun =f(n) où f est une fonction affine, les points formés par sa représentations graphiques sont alignés.

DÉFINITION:

Dans le cas d’une suite arithmétique, on parle d’une évolutionlinéaire

(4)

APPLICATION:

(un) est la suite arithmétique de premier terme u0=3 et de raison 1.

O

~j

~i

(vn) est la suite arithmétique de premier terme v0=10 et de raison -2.

O

~j

~i

II SUITES GÉOMÉTRIQUES

1 DÉFINITION(VIDÉO8)

Dire qu’une suite (un) est géométrique signifie qu’il existe un nombre réelq non nul tel que, pour tout entiern,

un+1=q×un

Le réelqest appelé la raison de la suite géométrique.

La raison d’une suite géométrique est un réel indépendant den.

u0

×q

bC

u0 u1

×q

bC

u1 u2

×q

bC

u2 u3

×q

bC

u3 u4

×q

bC

u4 u5

×q

bC

u5

bC

u6

×q

Une suite est géométrique quand on passe d’un terme au suivant en multipliant toujours par le même nombreq.

EXEMPLE:

Soit la suite géométrique (vn), de premier termev0=10 et de raison 0,2.

Calculerv1=. . . ; v2=. . . ; v3=. . . et v6=. . . .

(5)

2 ÉVOLUTION EN POURCENTAGE(VIDÉO9)

— Augmenter une grandeur det% équivaut à multiplier sa valeur par 1+ t 100.

— Diminuer une grandeur det% équivaut à multiplier sa valeur par 1− t 100.

Chaque fois qu’on est confronté à une situation d’évolutions successives d’une grandeur det%, on peut définir une suite géométrique de raison 1+ t

100(augmentation) ou 1− t

100(diminution)

EXEMPLES

1. Un capital de 2 000€est placé au taux d’intérêt composé de 1 % par an.

On noteCnle capital disponible au bout denannées alors : Cn+1=Cn×

µ 1+ 1

100

=1,01×Cn

Ainsi, la suite (Cn) est une suite géométrique de premier termeC0=2000 et de raisonq=1,01.

2. Pour lutter contre la pollution, un groupe industriel décide de réduire progressivement sa quantité de rejets de 4% par an. En 2016, la quantité de rejets était de 50 000 tonnes.

On noternla quantité de rejets l’année 2016+nd’où : rn+1=rn×

µ 1− 4

100

=0,96×rn

Ainsi, la suite (rn) est une suite géométrique de premier termer0=50000 et de raison 0,96.

3 RELATIONS ENTRE LES TERMES(VIDÉO10)

EXPRESSION EXPLICITE

Le terme général d’une suite géométrique (un) de raisonqet de premier termeu0estun=u0×qn.

ILLUSTRATION

u0

×q

bC

u0 u1

×q

bC

u1 u2

×q

bC

u2 u3

×q

bC

u3 u4

×q

bC

u4

×q

bC

un1

bC

un

×qn DÉMONSTRATION FONDAMENTALE(VIDÉO11)

Quelques éléments de la démonstration mais la totalité du raisonnement est à voir en vidéo : (un) est une suite géométrique de raisonqet de premier termeu0:

u1=u0×q

u2=u1×q=(u0×qq=u0×q2

(6)

On admet que cette propriété s’étend de proche en proche à tout entiern: un=un−1×q=(u0×qn1q=u0×qn

Réciproquement, si la suite (un) est définie pour tout entiernparun=a×qnaetq sont des réels, alors pour tout entiern,

un+1=a×qn+1=a×qn×q=un×q

APPLICATION DIRECTE

Soit (un) une suite géométrique de premier termeu0=3 et de raisonq=2. Détermineru20.

Si la suite géométrique de premier termeu0=3 et de raisonq=2 alors d’après le coursun=u0×qn. doncu20=u0×220=3145728.

PROPRIÉTÉ

Si (un) une suite géométrique de raisonqalors pour tout entiernet pour tout entierp, un=up×qnp

DÉMONSTRATION

Soit (un) une suite géométrique de raisonqet de premier termeu0alors pour tous entiers naturelsnetp, un=u0×qn=u0×qp×qn−p=up×qn−p

REMARQUE

Cette relation est utile lorsqu’une suite géométrique est définie à partir d’un certain rang ou lorsque l’on cherche la raison d’une suite géométrique dont on connaît deux termes.

EXEMPLE

(un) est une suite géométrique telle queu6=2 etu9=1 4.

Pour déterminer la raisonqde la suite (un) on utilise la relation : u9=u6×q96

Soitqsolution de l’équation

1

4=2×q3 ⇐⇒q3=1

8 ⇐⇒ q=1 2 Ainsi, (un) est une suite géométrique de raisonq=1

2. 4 SENS DE VARIATIONS(VIDÉO12-13)

ÉTUDE DES VARIATIONS DUNE SUITE GÉOMÉTRIQUE

Soit (un) une suite géométrique de raisonqet de premier termeu0donc : un+1un=u0×qn+1u0×qn

=u0×qn×(q−1) La monotonie de la suite dépend du signe deu0,qnet (q−1)

(7)

• Siq<0 alorsqnest positif pournpair, négatif pournimpair donc la suite n’est pas monotone.

• Siq>0 alors la suite est monotone, croissante ou décroissante selon le signe du produitu0×(q−1) .

Siq>1 Si 0<q<1

Siu0>0, alors la suite (un) est croissante

1 2 3 4 5 6 7

0 n

un

bC bC bC bC bC bC bC bC bC

Siu0<0, alors la suite (un) est décroissante

1 2 3 4 5 6 7

0 n

un

bC bC bC bC bC bC bC bC bC

Siu0>0, alors la suite (un) est décroissante

1 2 3 4 5 6 7

0 n

un bC

bC bC bC bC bC bC bC bC

Siu0<0, alors la suite (un) est croissante

1 2 3 4 5 6 7

0 n

un

bC bC bC bC bC bC bC bC bC

Nous pouvons en déduire les deux théorèmes suivants

THÉORÈME1

Soitqun réel non nul.

• Siq<0 alors la suite¡ qn¢

n’est pas monotone.

• Siq>1 alors la suite¡ qn¢

est strictement croissante.

• Si 0<q<1 alors la suite¡ qn¢

est strictement décroissante.

• Siq=1 alors la suite¡ qn¢

est constante.

THÉORÈME2

Soit (un) une suite géométrique de raisonqnon nulle et de premier termeu0non nul

• Siq<0 alors la suite (un) n’est pas monotone.

• Siq>0 etu0>0 alors la suite (un) a le même sens de variation que la suite¡ qn¢

.

• Siq>0 etu0<0 alors la suite (un) a le sens de variation contraire de celui de la suite¡ qn¢

.

5 RECHERCHE DUN SEUIL À LAIDE DUN ALGORITHME(VIDÉO14)

EXEMPLE1

Soit (rn) la suite géométrique de raisonq=0,96 et de premier termer0=50 000 Commer0>0 et 0<0,96<1 on en déduit, que la suite (rn) est décroissante.

L’algorithme suivant permet d’obtenir le seuil à partir duquel le terme général de la suite est inférieur à 30 000.

C’est à dire déterminer le plus petit entierItel que pour tout entiernÊI , 50 000×0,96n<30 000

(8)

A←50 000 I←0

Tant queAÊ30 000 II+1 A←0,96×A Fin Tant que

PROGRAMME

TEXAS CASIO

PROGRAM : SEUIL : 50000 A : 0 I

: While A 30000 : I + 1 I : 0.96*A A : End

: Disp I

===== SEUIL =====

50000 A 0 I

While A 30000 I + 1 I 0.96*A A WhileEnd I

Initialisation des variablesAetI:A=50000 etI=0.

Traitement : Tant que la conditionAÊ30000 est vraie, on effectue la suite d’instructions situées à l’intérieur de la boucle "TANT QUE" et "FINTANT QUE"

A>30000 ? VRAI VRAI VRAI VRAI FAUX

I=1 A=48000

I=2 A=46080

· · ·

· · ·

I=13 A=29410, . . .

SORTIE BOUCLE TANT QUE

Sortie :

La calculatrice affiche 13. Donc pour tout entiernÊ13, 50000×0,96nÉ30000.

EXEMPLE2

Soit (un) la suite géométrique de raison 1,015 et de premier termeu0=2000 1,015>1 etu0>0 donc la suite (un) est croissante.

L’algorithme suivant permet d’obtenir le seuil à partir duquel le terme général de la suite est supérieur ou égal à 3 000.

C’est à dire déterminer le plus petit entierNtel que pour tout entiernÊN, 2000×1,015nÊ3000

A2000 N0

Tant queA<3000 A1,015×A NN+1 Fin Tant que

La valeur de la variableNobtenue à la fin de l’exécution de cet algorithme est 28.

Donc pour tout entiernÊ28,unÊ3000. Soit pour tout entiernÊ28, 2000×1,015nÊ3000.

6 SOMME DE TERMES CONSÉCUTIFS

SOMME DES PUISSANCES SUCCESSIVES(VIDÉO15)

Soitq6=1 un réel etnun entier naturel. La somme 1+q+q2+ · · · +qn=1qn+1 1q .

DÉMONSTRATION FONDAMENTALE(VIDÉO16)

On poseS=1+q+q2+ · · · +qn, d’oùqS=q+q2+q3+ · · · +qn+1 SqS=1qn+1soit¡

1q¢

S=1qn+1. Commeq6=1, on en déduit queS=1qn+1 1q .

REMARQUE

Siq=1,S=1+1+1+ · · · +1.Sest la somme den+1 termes égaux à 1 d’oùS=n+1.

(9)

SOMME DE TERMES CONSÉCUTIFS DUNE SUITE GÉOMÉTRIQUE(VIDÉO17)

Soit (un) une suite géométrique de raisonq6=1 et de premier termeu0alors pour tout entiern,

u0+u1+u2+ · · · +un=

n

X

i=0

ui=u0×1qn+1 1q

Cette formule peut se retenir de la façon suivante :

La sommeSde termes consécutifs d’une suite géométrique de raisonq6=1 est :

S=premier terme×1qnombre de termes

1q

DÉMONSTRATIONFONDAMENTALE(VIDÉO18)

(un) est une suite géométrique de raisonq6=1 et de premier termeu0donc

u0+u1+u2+ · · · +un=u0+u0×q+u0×q2+ · · ·u0×qn

=u0ס

1+q+q2+ · · · +qn¢

=u0×1qn+1 1q 7 REPRÉSENTATION GRAPHIQUE DUNE SUITE GÉOMÉTRIQUE(VIDÉO19) DÉFINITION

Dans le cas d’une suite géométrique, on parle d’une croissance (ou décroissance)exponentielle.

APPLICATION:

Soit (un) la suite géométrique de raison1 et de premier termeu0=8 2

O

~j

~i

• •

Soit (un) la suite géométrique de raison 2 et de premier termeu0=1

~j

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