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Contribution à l'étude de la dystocie par la rétraction de l'anneau de Bandl · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE

PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1898-1899 67

CONTRIBUTION A L'ETUDE

DE

LA DYSTOCIE

PAR LA

lilTRACTION 1 L'ANNEAU D8 BAIL

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue publiquement le3 mars1899

PAR

Bernard-Louis DEGOS

à Saint-Cricq-Chalosse (Landes) le 14 avril 1873

/MM. LEFOUR, professeur Président.

Examinateurs de laThèse: . MASSE, professeur \

I CHAMBRELENT,agrégé.../ Jvges.

\ CANNIEU, agrégé 5

Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignementmédical.

BORDEAUX

G. GOUNOUILHOU. IMPRIMEUR DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE

li, RUE GU1RAUDE, n

1899

(2)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES... Doyen honoraire.

PROFESSEURS:

MM. MIGE . . . AZAM. . .

DUPUY.. . MOUSSOUS MM.

Professeurs honoraires.

Cliniqueinterne . . .

Clinique externe. . .

Pathologie etthérapeu¬

tiquegénérales. . .

Thérapeutique. . . .

Médecineopératoire . Cliniqued'accouchements.

Anatomiepathologique. . Anatomie

Anatomie générale et histologie

Physiologie ...

Hygiène

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE YERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFODR.

COYNE.

BOUCHARD.

YIAULT.

JOLYET.

LAYET.

Médecinelégale . Physique ....

Chimie

Histoire naturelle Pharmacie . . . Matièremédicale.

Médecineexpérimentale .

Cliniqueophtalmologique.

Clinique des maladieschi¬

rurgicalesdes enfants .

Cliniquegynécologique Cliniquemédicale des

maladiesdes enfants Chimie biologique . .

MM.

MORACHE.

BERGONIÉ.

BLAREZ.

GUILLAUD.

FIGUIER.

deNABIAS.

FERRÉ.

BADAL.

PIÉGHAUD.

BOURSIER.

A. MOUSSOUS.

DENIGÈS.

AGRÉGÉS EN EXERCICE:

section de médecine(PathologieinterneetMédecinelégale.) MM. CASSAET.

AUCHÉ.

SABRAZÈS.

MM. LeDANTEC.

HOBBS.

section de chirurgie et accouchements

Pathologieexterne.

i'MM.BINAUD.

BRAQUEHAYE GHAYANNAZ.

Accouchements.(MM. CHAMBRELENT.

FIEUX.

Anatomie

section des sciencesanatomiques et physiologiques

iMM. PRINCETEAU. I Physiologie . . . MM.PAGHON,

'( CANNIEU. Histoire naturelle. BEILLE.

Physique.

section des sciences physiques

MM. SIGALAS. Pharmacie . . M. BARTHE.

COURS COMPLÉMENTAIRES:

Cliniquedes maladies cutanéeset syphilitiques MM.DUBREUILH.

Clinique des maladies des voies urinaires POUSSON.

Maladies dularynx, des oreilleset dunez MOURE.

Maladiesmentales RÉGIS.,

Pathologie externe DENUCÉ.

Pathologie interne RONDOT.

Accouchements ' CHAMBRELENT.

Chimie . DUPOUY.

Physiologie PACHON.

Embryologie CANNIEU.

Pathologie oculaire LAGRANGE.

CONFÉRENCE d'hydrologieetminéralogie GARLES.

Le Secrétaire delaFaculté: LEMAIRE.

Par délibération du 5 août T879, la Faculté a arrêté que les opinions émises dansles

Thèses qui luisont présentéesdoivent être considérées commepropresà leurs auteurs,et

qu'elle n'entend leur donner ni approbation ni improbation.

(3)

A LA

MÉMOIRE

DE MA

MÈRE

a mon père

LE Dr Alfred DEGOS

A MA MARRAINE - A MA COUSINE

A TOUS MES PARENTS

Témoignaged'affection et de reconnaissance.

(4)
(5)

A M. LE DOCTEUR FROMAGE!

M. LE DOCTEUR Albert NAUREILS

Souvenir de notre inaltérableamitié.

A TOUS MES AMIS

(6)
(7)

A MON PRÉSIDENT DE THÈSE

M. LE DOCTEUR LEFOUR

PROFESSEUR DE CLINIQUE OBSTÉTRICALE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE

DE BORDEAUX

CHIRURGIEN HONORAIRE DE LA MATERNITÉ DE PELLEGRIN

(8)
(9)

INTRODUCTION

La rétraction de l'anneau de Bandl est une des causes graves de dystocie qui peuvent se rencontrer au cours

de

l'accouchement : elle est d'autant plus sérieuse

qu'elle survient

parfois brusquement et qu'elle

surprend l'accoucheur

au

moment même toute crainte paraissait écartée

relative¬

ment au travail qurfse passait sous ses yeux. -

Aussi cette étude a-t-elle depuis quelques

années attiré

l'attention despraticiens, les observations sont

devenues plus

nombreuses, et on a pu, par suite,

mieux déterminer la

conduite àteniren facede ce redoutable incident. C'est pour cela que nous avons cherché

à tirer des faits déjà publiés et

de ceux que nous apportons dans notre

thèse, les conclusions

pratiques qui ont paru en

découler.

La rétraction de l'anneau Bandl peut se produire

dans

diverses conditions : d'abord, dans les

présentations du

som¬

met, ce sont les cas les plus

fréquents, soit

que

cette

rétraction seproduise en avant de

la

tête

fœtale, soit qu'elle

se produise en arrière, sur le cou du

fœtus; puis dans les

présentations de laface, de l'épaule;

enfin dans les présenta¬

tions du siège. Demelina signalé

aussi des

cas

ce

phéno¬

mène dystocique se serait produit avant

la rupture des

membranes.

De cefait, les divisions de notre travail nous

sont

pour

ainsi

dire imposéesparle sujet. Nous traiterons

donc

:

D'abord, de la rétraction de l'anneau

de Bandl alors que

(10)

10

le sommet se présente, que ce soit en avant ou en

arrière de

celui-ci.

Puis, nous examinerons la

coïncidence

avec

la présentation

de la face, de l'épaule et du siège.

Nous tirerons de là les conclusions pronostiques qui en découlent.

Enfin, nous examinerons la conduite à tenir.

Avant d'entrer dans le corps de notre sujet, nous voulons

adresser ici tous nos remerciements à nos maîtres et à nos

professeurs de l'Hôpital et de la Faculté, pour

les conseils

éclairés qu'ils nous ont toujours prodigués.

MM. les professeurs Démons, Arnozan, Baudrimont et

Ghambrelent ont toutparticulièrementdroit à notre gratitude.

Noustenons à exprimer notrevive reconnaissance à

MM. les

chefs de clinique Dubourg et O'Zoux, dont les excellentes leçons nous ont permis de mener à bonne fin nos études médicales; à M. Gibert, chef de clinique obstétricale, qui nous

asuggéré l'idée de cette thèse et quinous a prêté son précieux

concourspour sa composition: si ce modeste travail a quelque mérite, nous sommes heureux de lui en rapporter tout l'hon¬

neur; à M. le professeuragrégé Gannieu,pour la bienveillance

extrême qu'ilnous atoujours témoignée.

Que MM. les Drs Albert Naureils et Banquet, M. Gentes,

interne des hôpitaux, reçoivent l'assurance de notre amitié

la plus sincère.

Nous ne voulons pas oublier non plus M. le Dr Fromaget;

il s'est efforcé de nous initier aux secrets de l'ophtalmologie.

Nous lui en conserverous toujours une profonde reconnais¬

sance.

Enfin, qu'il nous soit permis de présenter nos respectueux

remerciements à M. le professeur Lefour, pour l'honneur qu'il a bien voulu nous faire en acceptant la présidence de

notre thèse.

(11)

CONTRIBUTION

A L'ÉTUDE

DE

LA DYSTOGIE

PAR LA

RÉTRACTION DE L'ANNEAU DE RANDL

CHAPITRE PREMIER

Considérations préliminaires.

L'utérusgravide se divise endeux portions bien distinctes : le corps et le col.

Le premier seul nous intéresse : sa limite inférieure est l'orifice interne; il présente lui-même à considérer deux régions : le corps proprement dit et le segment inférieur.

Pendant très longtemps, 011 a considéré l'utérus comme un

organe musculaire dans toute son étendue, auquel on a décrit

trois couches spéciales. Mais les examens macroscopiques

soutenus par l'étude microscopique n'ont pas tardé à établir

entre les différentes régions du corps des distinctions très

nettes.

Déjà, en 1886, Waldeyer, étudiant l'utérus d'une femme

morte pendant la grossesse, remarquait qu'au-dessus de l'ori"

fice interne la musculature semblait unpeu plus mince. «On

doit mettre, dit-il, au compte du tissu conjonctif sous-séreux (tissu développé ici d'une façon particulière) une partie de l'épaisseur de la paroi utérine. »

(12)

12 -

La même année, Hofmeier,

examinant des

coupes

d'utérus

gravide, remarquait

aussi la cohésion bien moindre des élé¬

ments musculaires du segment inférieur.

En 1887, M. Varnier,

étudiant macroscopiquement cette

région de l'utérus,

signala la dissociation plus facile des

feuillets sur le segment inférieur :

ils sont, dit-il, moins

nom¬

breux et plus grêles.

Donc la différence qui existe entre

le

segment

inférieur et

la partie supérieure du corps

utérin, est déjà nettement

accusée par ces auteurs. Avec

Acconci, débute l'étude histo*

logique de la structure de ce segment

inférieur. Il dit, notam¬

ment, que les fibres musculaires

du segment inférieur sont

moins nombreuses que dans le corps proprement

dit, tandis

que les fibres élastiques y sont plus

nombreuses.

M. le professeur agrégé Fieux a

repris

cette

question

en 1897, dans un travail intitulé :

Étude histologique de la

musculature intrinsèque de l'utérus. Dans ce

remarquable

mémoire, M. Fieux semble avoir tranché

la question d'une

façon définitive. Voici les conclusions

auxquelles il est

arrivé:

Letissu élastique ne se trouve que sous

forme de quelques

fibrilles ondulées, disséminées en certains points

dans l'épais¬

seur desgrossestravéesconjonctives qui

séparent les faisceaux

musculaires : ce tissu estun peu plus abondant

dans les

zones supérieures que dans le segmentinférieur.

L'utérus puerpéral ou parturient est

contractile dans toute

l'épaisseur de sa paroi, au-dessus des limites

qui le séparent

du segment inférieur. Cette dernière portion n'est

musculaire

que dans son tiers externe, où les fibres

longitudinales l'em¬

portent et de beaucoup sur les faisceaux horizontaux,

qui sont

insignifiants et comme nombre et comme volume,

les deux

tiers internes sont conjonctifs.

La limite supérieure du segment inférieur est donc la

fin

brusque des faisceaux circulaires de la zone moyenne et

de la

zone sous-muqueuse du corps. Le changement est pour

ainsi

dire instantané : à la portion fortement musculaire,

circulaire,

(13)

du corps proprement

dit, fait suite

presque sans

transition le

tissu conjonctifpassif du segment

inférieur, doublé seulement

au dehors de quelques faisceaux

longitudinaux.

Donc, l'onde

musculaire, circulaire, s'arrêtera

en ce

point,

et c'est que se trouvera ce

qu'on appelle indistinctement

:

anneau de Bandl, anneau de contraction

de Schrôder, cercle

utérin de Baudelocque.

Cet anneau marque la limite

inférieure de la musculature

circulaire de l'utérus. Tout ce qui est au-dessus joue un

rôle

purement passif, et

l'on

est

obligé de rejeter les anciens

termes cle spasmes de l'orifice externe ou

interne, puisque

ces régions ne possèdent

point de fibres musculaires circu¬

laires.

Mais, en revanche, la

partie inférieure du muscle utérin

peutse rétracterau moment

de l'accouchement, et alors

on se

trouve en présence d'une

dystocie qui tient à

une

contraction

musculaire véritable.

Les faits de ce genreontété

signalés

par

M. Budin dès 1891.

Depuis un certain

nombre d'observations dues à des auteurs

divers, notamment MM.

Maygrier, Demelin, Lefour, etc., ont

été consignéesdans la thèse de

Markowitch, qui

a

mis

au

point

la question en 1894.

Depuis, cette étude s'est

poursuivie

sous

l'inspiration de

M. le professeur Budin,

qui,

avec son

élève Demelin,

en a

rassemblé d'autres observations intéressantes. Aujourd'hui le

nombre des faitsest assez grand pour que

l'on puisse

se

faire

une idée de la symptomatologie,du

pronostic et du traitement.

L'étiologie de larétraction

de l'anneau de Bandl reste

encore

environnée d'obscurité.Pourquoi cette zone

limitée de l'utérus

se rétracte-t-elle seule, alorsque le reste

du

corps

utérin reste

à l'état normal? C'est ce que nous ne pouvons encore

savoir.

Mais les faits sont indéniables : ils sont prouvés par les

constatations cliniques et par les

constatations anatomiques.

Braune donne dans son Atlas une figure absolument

convain¬

cante, où la saillie musculaire faite par

l'anneau de contrac¬

tion est absolument évidente.

(14)

Freeland Barbour fit aussi congeler le cadavre d'une femme qui fut apportée mourante et non

accouchée à l'hôpital. Sur le

moulage qui enfut pris,on voit

le cercle constitué

par

l'orifice

externe du col et bien au-dessus un autre cercle extrêmement saillant formant un anneau très rétréci : c'est l'anneau de

Bandl. Le moulage du foetus fut égalementpris : la tête et les épaules se trouvaient au-dessous de l'anneau

de

rétraction;

car, au-dessous des membres supérieurs on voit un sillon

circulaire très profond qui correspond à cet anneau.

La réalité de la rétraction de l'anneau de Bandl ne peut

donc être mise en doute.

Quant àsonétiologie, noussavonsseulementqu'elle survient

surtout chez les multipares, assez souvent chez les femmes à

bassin vicié. On l'a vue se produire après la provocation de l'avortement, et surtout quand on afait usage des gros ballons

de Ghampetier de Ribes et de Boissard.

Mais le mécanisme de cette action nous échappe entière¬

ment.

(15)

Présentation du sommet.

La rétraction de l'anneau de Bandl se rencontre parfois

dans les présentations du sommet. Elle peut revêtir alors

deux caractères bien différents : ou bien l'anneau de contraction se trouve en avant de la tête fœtale, ou bien

en arrière d'elle, enserrant ainsi le cou du fœtus.

Nous allons d'abord examiner le premier cas, c'est-à-dire

la rétraction en avant de la tête fœtale.

Voici ce qui se produit alors. Le travail marche plus ou moins régulièrement; la dilatation de l'orifice externe s'est complétée et la poche des eaux s'est rupturée. Cependant,

l'accouchement n'avance pas. Il n'existe pourtant ni rétré¬

cissement du bassin, ni tumeur d'aucune sorte s'opposant

à la descente de la tête fœtale.

On fait alors le toucher. Si la rupture de la poche des

eaux vient d'avoir lieu, on sent l'orifice externe du col largement ouvert, se laissant facilement pénétrer, et au- dessus de lui on trouve le segment inférieur, flottant dans

le vagin. Enfin, poursuivant l'examen et introduisant plus profondémentles doigts explorateurs, onarrive, àune distance

de l'orifice externe au moins égale à la longueur de l'index,

sur un rétrécissement musculaire. C'est un anneau dur, régulier, qui parfois au contact des doigts se resserre forte¬

ment. Au moment des contractions utérines, le diamètre

de son orifice diminue. Il reste toujours très restreint dans

(16)

l'intervalle des contractions.

Nous

nous

trouvons

en

présence

de l'anneau de Bandl, à n'en

point douter. Rien d'autre ne

peut donner

cette sensation de gros bourrelet musculaire

tendu.

Dans ces conditions, l'accouchement

n'avance

pas :

les

contractions utérines se succèdent

plus

ou

moins violentes

etcependant

l'anneau rétracté

ne

cède pas. Il faut absolument

intervenir; c'est ce qui ressort

de l'observation suivante.

Observation I (inédite).

(Due àl'obligeance de M. Gibert, chef de clinique obstétricale.

Service deM. leprof.Lefour.)

Rétraction de Vanneau de Bajidl en avant de la tête fœtale. Introduction d'un ballon de Champetier. Décollement du pla¬

centa. Application de forceps au niveau du

détroit supérieur.

Succès pour la mère et l'enfant.

X...,vingt-huit ans, domestique, entrele 25 août

1898

à

la Maternité

de Pellegrin, dans le service de M. le professeur

Lefour,

pour

faire

ses couches.

A. H. Père mort à quarante et un ans d'une chute. Mère âgée

de

quarante-huitans, vivanteetbien portante.

Un frère mort à neuf mois,

de diphtérie. Une sœur et un frère vivants et bien portants.

A. P. Nourrie au sein maternel. Elle a commencé à marcher à

dix mois. Réglée à quinze ans; elle l'a toujours été

régulièrement.

Quelques pertes blanches dans l'intervalle de ses

règles. Comme

maladiesantérieures, à signalerseulementunerougeole à treize ans.

Cette malade est enceinte pour la deuxième fois. Elle a accouché à

vingt-deux ans à terme et spontanément d'un garçon encore

vivant et

bien portant. Suites de couches normales.

Grossesse actuelle.Les dernières règles datent du 20 au 25 no¬

vembre 1897. La malade est donc enceinte de huit moiset demi àson entrée dans le service. Cette grossesse n'a présenté rien de bien particulier: un peu de ptyalisme, une légère dyspnée au

début. Les

pertesblanches ont étébeaucoupplus abondantesqu'à l'état

normal.

A l'examen, pratiqué au moment de son entrée à la Maternité, on

voit que cette femme est bien conformée. Elle ne présente aucune particularité, si ce n'est des varices assez volumineuses aux

membres

inférieurs et aux grandes lèvres.

(17)

L'enfantseprésente par lesommet enD. T.

Pas d'albuminurie.

Le travail débute le 7 septembre4898,vers sept heures du matin. Dès le début du travail, la maladeperd du sangen assezgrande abondance.

Le toucher vaginal montre le col un peu déhiscent et au-dessus une

partie fœtalepeuappuyée.

Sous l'action d'une injection vaginale très chaude, l'hémorragie

s'arrête. Lapoche des eaux se rupture spontanément à ce moment. A neufheures, l'hémorragierecommence.Les doigts, quipénètrentfacile¬

mentdans le col,trouventunlong conduitdela longueur de l'indicateur environ, terminé en haut par un cercle dur et fortement rétracté.

Au-dessous, le segment inférieur est mou. Nous sommes doncen pré¬

sence de l'anneau de Bandl. Au-dessus de lui est la tête fœtale, très mobile. En aucun point nous ne sentons de cotylédons placentaires.

Comme l'hémorragie continue, on introduit un ballon de Champetier grand modèle au-dessus decetorificerétracté.

A midi vingt, l'état localétant toujours le même etla malade perdant

encore du sang, mais en quantité bien moindre qu'auparavant, on la

met sous chloroforme. En même temps on fait des tractions continues

sur le ballon. Au bout d'une demi-heure environ, on voit le muscle utérin céder peu à peu. Le ballon descend sensiblement, enfin il est expulsé.

Application rapide de forceps au détroit supérieursur la tête fœtale

en D.T. Extraction facile d'un enfant un peu étonné, qui est vite

ranimé.

Délivrance naturelle, dix minutes après.

Le placenta, qui paraissait normalementinséré, neprésentaitaucune

dégénérescence. Le cordon était court (42 centimètres) et faisait un circulaireautourdu cou du fœtus;il s'insérait sur le borddu placenta.

Les suites de couches furent bonnes jusqu'au sixième jour, la madade présenta plusieurs élévations de température duesà uneinfec¬

tion légère d'origine utérine. Mais elle guéritparfaitement, etsortit le dix-septième jour.

L'enfant mourut quatre jours après sa naissance de pneumonie septique, occasionnée par le liquide amniotique qu'il avait aspiré au

cours du travail.

On voit par cette observation combien l'anneau de Bandl est résistantaux agents dilatateurs. Le ballon de Champetier, qui fut introduit, n'eût pas suffi à le vaincre, et il fut néces¬

saire de tirer fortementsur lui pour avoir raison de l'obstacle.

(18)

18

Il semble que ces cas

de rétraction en avant de la tête

fœtale se rencontrent plus

volontiers dans les cas d'accou¬

chements prématurés,

spontanés

ou

provoqués. En voici deux

exemples nets :

Observation II (résumée).

(Budin,in thèsedeMarkowitch.)

Accouchement prématuré. Rétraction

de Vanneau de Bandl

en avant de la tête fœtale.

III-pare, au huitième mois

de

sa grossesse.

Entre en travail à cette

époque. Fœtus se présentant par

le sommet

non

engagé. Poche d'eau

volumineuse. Suture sagittale dans le diamètre

oblique gauche. A la

dilatation complète, on rupture la poche

d'eau. La tète glisse

au

détroit

supérieur. L'orifice externe est mou,

dilatable et largement ouvert. Le

doigt s'engage dans une cavité,

limitée

en

haut

par un

anneau qui

durcitpendantlescontractions. La

malade reste ainsi

en

travail pendant

deux jours : elle a des douleurs et

le fœtus

ne

descend

pas

un seul

instant.

Application de forceps : il glisse.

Cette

manœuvre,

répétée deux ou

trois fois, nedonne aucun résultat. En présence de ces

difficultés, le

fœtus étant mort, on fait une basiotripsie.

Suites de couches normales.

Observation III (résumée).

(Demelin,Annales de la Sociétéobstétricale de France,avril1892.)

Bassinvicié.Accouchementprématuré,spontané.

Rétraction

de l'anneau de Bandl.

Femme rachitique (diamètre antéro-postérieur utile,

9 centimètres).

Enceinte de huit mois. Accouchement prématuré. Ala dilatation com¬

plète, la pochedes eaux se rupturaspontanément et

les douleurs, régu¬

lières jusqu'alors, se suspendirent complètement. Douze

heures après,

le fœtus donnant des signes de souffrance, M. Demelin résolut

d'inter¬

venir. Il fitle toucher vaginal et trouva la tête du fœtus

extrêmement

élevée, beaucoupplus éloignée que la veille ausoir. Le

col,

revenu

sur

(19)

19

lui-même, était souple au niveau de l'orifice externe; mais à mesure que l'on remontait au-dessus, la cavité se rétrécissait et l'on arrivait très hautsur un orifice circonscrit par un bourrelet du diamètred'une pièce de 5 francs. Lorsque l'extrémité de l'index se trouvait sur cet anneaurétracté, la base du doigt répondait àpeuprès à l'orifice externe du col.

Application de forceps; tractions qui abaissent la tête. Tout l'utérus suit, etbientôt le museau de tanche apparaît à la vulve. Nouvelleappli¬

cation avec le même résultat. Les bruits du cœur du fœtus ayant disparu, onfait une basiotripsie.

Délivrance et suites de couches normales.

Cette dernière observation nous montre bien la force de rétraction de l'anneau. En effet, loin de céder à une traction

progressive, faite avec un instrumentayantuneforme conique,

c'est-à-dire très favorable à la dilatation, il entraîne tout l'utérus à sa suite, poussant devant lui le segment inférieur

etle col; si bien que celui-ci apparaît à la vulve.

La deuxième série de faits comprend les cas où l'anneau

de Bandl est resserré non plus en avant de la tête fœtale,

mais en arrière d'elle, surle cou du fœtus. Dans cette circons¬

tance, l'examen clinique donne des résultats tout différents des précédents.

On sent au toucher que, les membranes étant rompues et la dilatation complète, sa tête est profondément descendue dans l'excavation. Elle est là, mobile, se déplaçant très facile¬

ment sous l'impulsion du doigt. Il semble donc que l'accou¬

chement doit marcher d'une façon normale et se terminer rapidement. Il n'en estrien, l'utérus s'épuise en mainsefforts; latête ne descend pas. Et alors, si l'on cherche à se rendre compte de l'obstacle, onpénètre facilement de chaque côté de

la tête : les parties molles, l'orifice externe et le segment inférieur ne fontaucune résistance à la main. Mais au-dessus,

on trouve, autour du cou de l'enfant, un bourrelet dur qui

le comprime fortement. Ce bourrelet, c'est l'anneau de Bandl

rétracté, qui s'oppose à la descente du fœtus, en empêchant

lesépaules de passer. Tout à l'heure, il faudra intervenir et l'anneau résistera fortement à l'extraction de l'enfant. De

(20)

20

plus, la

mobilité de la tête

aggravera

le cas; l'application de

forceps sera beaucoup

plus difficile et

on

obtiendra moins

souventune prise correcte.

C'est ce qui est arrivé

dans le

cas

suivant

:

Observation IV.

Thèse deMarkowitch.

Rétraction de Vanneau de Bandl en arrière de la tête fœtale. Tentatives répétées et inutiles d'extraction par

le forceps.

Version impossible. Basiotripsie.

La nomméeR..quarante ans, cuisinière. Entrée à

la clinique,

rue

d'Assas, le 7avril 1894.

V-pare; quatre grossessesantérieures, dont

trois à terme, terminées

spontanément; enfants vivants (tous ont été

gros)

; une

fausse couche

de deux mois.

Une deces grossesses s'est terminée à la clinique le

29

mars

1893,

spontanément, par la naissance à terme

d'un enfant vivant, du sexe

masculin; sommeten O.I. G. A. Poids 4,180 grammes. Diamètre

de la

tête: O.J., 12,5;O.M, 14,3; B.P., 10; S.O.B., 10.

Age de la marche, inconnu. Squelette normal.

Face antérieure du

sacrumaccessibleauloin.

Dernièresrègles, du 10au 15juin 1894.

Lagrossesse actuelle aévoluénormalement.

Entre à la clinique le 7 avril, à six heures du soir. Sommet en

O.I.G.P. Enfant vivant; battements ducœurfœtal bons.

Premières douleurs, le 7 avril, àonze heuresdu matin.

Dilatation àson entréecommeune pièce de cinq francs; complète

le

8 avril, àdix heures et demie du matin. A ce moment, on rompt

les

membranesartificiellement. Liquide amniotiqueteinté de méconinm.

Lapoche deseaux, intacte, bâille à la vulve. Cette poche est

volumi¬

neuse, elle ne contient pas de procidences. La dilatationest

complète,

tête élevée. On rompt artificiellement les membranes, le

liquide

amniotiques'écoule teinté par le méconium; de là l'indication

de

ter¬

miner l'accouchement. La tête est en 0. I. G. P. très élevée: les deux

fontanelles sontaccessibles, l'antérieureassezdifficilement.

Introduction de la première branche (droite) facile; ilen estde même

pour la branche gauche. L'articulation ne présente pas de

difficultés;

lapriseestcorrecte. Traction modérée d'une seule main; la tête

paraît

(21)

_ 21

descendreunpeu, puis l'instrument dérape. On applique à nouveau le forceps de la même manière, et, pour éviter sûrement une mauvaise

application, on introduit lamain gauche profondément; on la maintient

à demeure derrière la tête sur l'oreille postérieure et on introduit la branche droite. Puis, cette cuiller estmaintenue enplace sur la têteau niveau de l'oreille (jumelle postérieure recouvrant l'oreille, jumelle

antérieure placéeen avantsur lajoue).

Etce résultatest obtenu enlaissanten place la main gauche conduc¬

tricequi empêcheet la têteet la cuiller de se déplacer. On introduitla cuillergauche avecla maindroite, pour ne pas avoir à retirer la main qui maintientexactement le forcepsetlatête. Applicationfacile, traction modérée, dérapement.

On pense alors à faire laversion, la tète estassezmobile pour laisser

passer la main dans lesegmentinférieur; «mais à la partie supérieure

de celui-ci, la paroi utérine, au lieu d'être lâche,est rétractée sur le

cou du fœtus et il est impossible de pénétrer plus haut.» Le corps

utérin, comme moulé surletroncde l'enfant dont la têteest immobile etcommeflottante dans un segmentinférieur à paroisflasques.

L'enfantétant encore vivant, on fait une nouvelle application de for¬

ceps;cette fois, onfait tourner la tête avec la main, en 0. I. G. T. On applique la branche gauche directement en arrière, la branche droite directementen avant.Articulationfacile, traction modérée,dérapement.

On revient à la version; on parvient à grand'peine à insinuer les doigts «au-dessus de l'anneau de contraction»; là, on sent le cordon qui battrèslentement et trèsfaiblement. Les battements sont extrême¬

ment faibles pendant les tentatives pour atteindre les pieds; ils dispa¬

raissentcomplètement, eton termine l'accouchement parhasiotripsie.

Terminaison à midi trente.

Durée du travail, vingt-sixheures.

Périnée enbon état.

Délivrance spontanée le même jour, à deux heures de l'après-midi.

Aprèsladélivrance, un lavage intra-utérinde quatrelitresde la solution iodée à latempérature de 48°.

Enfant du sexe masculin, mort; poids, 5,200grammesavec le basio- tribeTarnier(doncpoids de l'enfant, 3,800grammes).

Le placenta pesait 540 grammes; la longueur du cordon, 62 cen¬

timètres.

Cette femme a eu la température de 37° 8 seulement le lendemain 9avril; après, la température absolument normale, ainsi que les suites

de couches.

La femmequitte la cliniquele 21 avril 1894, dans un état excellent.

(22)

_ 22

Il peut arriver que

la tête fœtale soit déjà profondément

descenduedans l'excavation, lorsque, pourune cause

qui

nous échappe entièrement,

l'anneau de Bandl se rétracte; et alors,

ce ne sera plus sur le cou

du fœtus qu'il

se

resserrera, mais

surune partie plus

élevée, c'est-à-dire

sur

le tronc. Ces faits

sonttrèsrares ou du moins passent bien

plus facilement ina¬

perçus, car

l'obstacle à l'accouchement n'est pas dans ce cas

très sérieux. Des tractions un peu énergiques

suffisent

pour

amenerle fœtus à l'extérieur.

Dansl'observation suivante, l'attention fut

attirée de

ce

côté

par la procidence

d'un bras. Lorsqu'on voulut réduire cette

procidence, on ne

le

put

qu'à grand'peine, parce que, après

avoir évolué facilement dans le segment inférieur,

le fœtus

ne pouvait remonter

dans l'utérus, arrêté qu'il était par cette

sorte d'isthme.

Observation V.

(Demeun,thèse deParis,1888.)

Présentation du sommet. Procidence du bras. Difficulté

de

réduction de laprocidence causéepar Vanneau de

Bandl rétracté

surle corps du fœtus.

La nommée P..., âgée de dix-huit ans, est entrée le

24 avril 1887 à

l'hôpital dela Pitié, service deM. le Dr

Maygrier.

Rachitisme dans l'enfance. Une première grossesse s'est terminée,

à

huitmois etdemi, parl'expulsion spontanée d'un enfant mort

pendant

letravail.

Deuxième grossesse actuelle à terme. Le travail a

débuté le 24 avril,

à huit heures du matin. La femme entre à l'hôpital le mêmejour,à

sept heures etdemie du soir, 0. I. G. T. Tête

élevée,

non

fixée. Enfant

vivant. L'orificedu colestlarge comme unepiècede cinq francs.

Poche

des eaux intacte. A travers les membranes, on sent un bras procident.

La tête est trop élevée pour être accessible au toucher.

Diamètre

P. so. P., dix centimètres. Douleurs énergiques presque

continuelles.

A cemoment (septheures et demie), l'inspection et le

palper n'indi¬

quent rien de spécial quant à la formede l'utérus.

Deux heures après,

à neuf heures quarante-cinq, la dilatation du col est presque

complète

et lapoche deseaux serompt.Ils'écoulebrusquementune assez

grande

(23)

23

quantité de liquide amniotique. La tète est au détroit supérieur en 0. I. G. T.; «mais il y a procidence de tout l'avant-bras. » L'utérus se contracteénergiquement. «Ilaalorsla formeensablier desplusnettes.» Le fondde l'organe remonte plus haut que deux heures auparavant; il

est tout à fait à l'épigastre, à vingt-neuf centimètres au-dessus de la symphyse pubienne. L'étranglement, qui donne à l'utérus saforme en

sablier, visibleà travers laparoi abdominale, est situé à deux traversde doigt au-dessus de l'ombilic, à dix-huit centimètres au-dessus du bord supérieur de la symphyse pubienne; la loge supérieure de l'utérusest ovoïde, la loge inférieure cylindrique. On introduit facilement une main à travers le col; «cette main est arrêtéeenhautparl'anneau de Bandl, qui est énergiquement contracté autour de l'enfant et qui lui

forme comme une ceinture, au-dessous de laquelle se trouvent la poi¬

trine, la tête et les bras;au-dessus, sont enfermés le siègeetlesmem¬

bres inférieurs avec le reste du liquideamniotique. » Lefœtus,au lieu

d'être légèrement courbé suivant sa face antérieure,a étécomplètement

redressé par les contractions utérines, et les membres inférieurs con¬

tenus dans le segment supérieur de la matrice sont absolument inac¬

cessibles à la main de l'accoucheur. A travers la paroi abdominale,

on voit cette main évoluer dans le segment inférieur, au-dessous de l'anneau de contraction, et on voit aussi l'impossibilité elle est de

passer au-dessus de lui. Des tentatives de réduction finissent par faire

rentrerle brasprocidentau-dessus de la tête.L'accouchementsetermine

alors spontanément : à dix heures et demie, naissance d'un garçon vivant pesant 3,000 grammes, ayant un diamètre bipariétal de neuf centimètres,un sous-occip. breg. de dix centimètres. Pendant le passage de la tête au détroit supérieur, il s'est produit unchevauchementtrès considérable desos du crâne.

Après la délivrance, qui a été normale, le corps de l'utérus, bien rétracté, estséparé du pubis par un intervalle de trois travers de doigt, qui correspond ausegmentinférieur. Celui-ci estmou et dépressible.

Rappelons aussi l'observation de Freeland Barbour dont il

a été question au début de ce travail et où le tronc du fœtus, qui se présentait par le sommet, était enserré au-dessus des épaules par l'anneau de Bandl.

Enfin M. Demelin a signalé dans Y Obstétrique de janvier

1898 deux cas de rétraction de l'anneau de Bandl se produi¬

sant avant la rupture des membranes. La rétraction s'est faite

autour du cou du fœtus, et au-dessous de l'anneau musculaire

se trouve une poche des eaux énorme, descendant jusqu'à la

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