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Contribution à l'étude de la bilharziose · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1900-1901 3

CONTRIBUTION A L'ETUDE

DE

LA BILÏÏARZIOSE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue publiquement le 16 Novembre 1900

Marie-Jean-Joseph-Henri BENTÉJAG

Ancienexterne desHôpitaux

Lauréat des Hôpitaux (Médaille de bronze).

Né à Montréal(Gers), le19 novembre 1876.

aaniilateiirsde la Thèse

( MM. ARNOZAN, professeur.... -Président.

\ MOUSSOUS, professeur.... i ) RONDOT, agrégé

|

Juges.

[ BE1LLE, agrégé \

Le Candidat répondraaux questions qui lui serontfaites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE Y. OADORET

17, IlUE PoQUEI.IN-MOLIÈpE, 17 (ancienneruemontméjan)

1900

(2)

FACULTE DE

MÉDECINE

ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABI AS Doyen. | M. PITRES Doyen honoraire.

PROFESSEURS

MM. MICÉ J

DUPUY Professeurs honoraires.

MOUSSOUS MM.

( PICOT.

Clinique interne j PITRES

. ( DEMONS.

Cliniqueexterne

J

LANELoNGU Pathologieetthérapeu¬

tiquegénérales VERGELY.

Thérapeutique... ARNOZAN.

Médecine opératoire... MASSE.

Clinique d'accouchements I.EFOUR.

Anatoniiepathologique COYNE.

Anatomie CANNIEU.

Anatoniie générale et

histologie VIA!JET.

Physiologie JOLYET.

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section de médecine (Pathologie interneetMédecine légale).

MM.

Médecinelégale MORACHE.

Physique RERGONIE.

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Matière médicale.deNABI AS.

Médecineexpérimentale. FERRE.

Cliniqueophtalmologique BADAL.

Clinique des maladies chirurgicales

des enfants PIÉCHAUD.

Clinique gynécologique. BOURSIER.

Clinique médicale des

maladies des entants. A.MOUSSOUS

Chimiebiologique DENI GES.

MM. CASSA ET.

AUCHE.

SABRAZES.

MM. Le DANTEC.

HOBBS.

section ie chirurgie et accouchements

Pathologieexterne

MM.DENUCE.

VILLAR.

BIIAQUEHAYE CHAVANNAZ.

Accouchements mm.chambrerent.

fieux.

section des sciences anatomiques et hhysloi.ogiquefe

... ) MM. PR1NCETEAU. | Physiologie MM. PACHON.

Anat0mie

N. Histoirenaturelle BEILLE.

section des sciences physiques

Physique MM. SIGALAS. | Pharmacie

COURS COMPLÉMENTAIRES Cliniquedes maladiescutanéesetsyphilitiques

Clinique des maladies des voies urinaires Maladies dularynx, des oreillesetdu nez Maladies mentales

Pathologie externe Pathologieinterne Accouchements Chimie

M. BARTHE.

Physiologie Embryologie Ophtalmologie

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Pathologie exotique

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pousson.

mou re.

régis. ,

denuce.

iiondot.

chambrelent.

dupouy.

pachon.

N.

lagrange.

carles.

le dantec.

LeSecrétaire dela L'acuité: lemaire.

Pardélibérationdu 5 août1S79, la Facultéaarrêtéqueles opinionsémises dans les hèses qui

i sont présentées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs, et quelle nenei

eurdonner ni approbation ni improbation.

(3)

A MON PÈRE ET A MA MÈRE

A MA SOEUR

A TOUS MES PARENTS

A MES AMIS

(4)
(5)

A Monsieur le Docteur André BOURSIER

Professeur de Clinique gynécologiqueà In Faculté de Médecine de Bordeaux, Chirurgien des Hôpitaux,

Membre correspondant de la Société deChirurgie, Officierdel'Instruction publique.

(6)
(7)

A mon Président de Thèse,

Monsieur le Docteur ARNOZAN

Professeur de Thérapeutique à laFaculté de Médecine deBordeaux Médecin desHôpitaux,

Officierdel'Instruction publique.

(8)
(9)

AVANT-PROPOS

Nous ne voulons pas quitter Bordeaux sans

remercier

nos

maîtres de la Faculté et des Hôpitaux.

M. le professeurBoursier a

droit

àtoute notre

reconnaissance.

Durant le temps que nous avons passé

dans

son

service, il n'a

cessé de nous témoignerune constante sollicitude, et

c'est

grâce

à ses savantes leçons que nous sommes arrivé à

savoir

un peu

degynécologie.

M. le professeur Arnozan a

bien voulu accepter la présidence

de notrethèse. Nous ne saurions assez le remercier de la bien¬

veillance avec laquelle il nous a toujours

accueilli

et

du grand

honneur qu'il nous fait

aujourd'hui. Pendant notre dernière

année d'externat, il nous a prodigué les conseils

les plus

sages

et les enseignements lesplus pratiques, qui nous

guideront tou¬

jours dans notre carrière médicale.

Nous n'oublierons pas non plus nos

amis,

et ce

n'est

pas sans regret que nous nous séparons

d'eux.

(10)
(11)

CONTRIBUTION A

L'ÉTUDE

DE

LA BILHARZIOSE

LaBilliarziose commenceà êtretrèsconnue,grâce auxtravaux

de Bilhars, Cobbold, Sonsino, Belleli et d'autres.

A

cette

même

Faculté, a paru récemment sur ce

sujet la thèse du Dr Hédie,

inspirée par M. le professeur agrégé

Le Dantec, qui donne de

cettemaladie unedescription des plus

complètes dans

son

Traité

de pathologie exotique.

M. le professeurArnozana bien

voulu

nous

communiquer

une

observationd'hématurie provoquée parla

Bilharzia-hœmatobia.

Les conditions dans lesquelles cette

hématurie s'est montrée,

son évolution, nous révèlent dans l'histoire

clinique de cette

affection des pointsnouveaux quenous

allons étudier dans notre

thèse inaugurale.

(12)

HISTORIQUE

En 1851, Bilharz, professeur à l'Ecole de médecine du Caire,

découvrit le parasite qui porte son nom. Il reconnut également

que l'hématurie d'Egypte était due à la localisation de ce para¬

site sur la vessie.

Pendant longtemps on a-cru que c'était le seul viscère sur

lequel il pût exercer ses ravages.

On sait actuellement qu'il est bien peu d'organes chez

l'homme à l'abri de ses lésions.

Brault, en 1885, constate la présence des œufs de Bilharzia

dans le parenchyme rénal. Karlulis en a trouvé dans le foie.

Guillemard dans la rate et Griesinger dans le ventricule gau¬

che du cœur.

Pour la première fois en 1884, ils ont été vus dans le pou¬

mon. Voici comment s'exprime au sujet de cette découverte importante le Dr Haddad dans la Revue Moktatafd'Egypte ;

« Le 29 janvier 1884, je faisais des recherches avec les D1-s Maki et Maurisson sur le « distomum haematobium » dans les organes d'une personne morte qui en était infectée.

» Le péritoine, le rein, le foie et le sangde la veine portecon¬

tenaient une infinité d'œufs. Le D1' Maki s'est étonné du nombre des œufs trouvés, de leur absence dans la circulation générale

et de leur présence dans les autres organes. Sur le champ, nous

avons fait deux coupes de poumon; le D1' Maurisson a examiné

au microscope l'une d'elles, et moi l'autre; elles regorgeaient

d'œufs. Cela nous a prouvé du même coup que leur expansion, quoique non constatéejusqu'ici en dehors du péritoine, du rein

et du foie, ne se limite pas seulement aux organes qui donnent

naissance aux embranchements de la veine porte et ceux qui les

(13)

15

avoisinent, comme on le croyait généralement, mais que ces

œufs passent dans la circulation générale et se trouvent dans

d'autres organes. » Deux ansplus tard, Belleli faisait une étude complète des altérations qu'ils produisent dans le parenchyme pulmonaire.

Damaschino, à la Société médicale des Hôpitaux en 1882,

décrit les lésions du distoma hœmatobium sur le gros intestinet

les ganglions mésentériques. Récemment Firket, dans une com¬

munication à l'Académie de médecine de Belgique, fait connaî¬

tre les symptômes de la dysenterie bilharzienne.

L'appendice, dont les lésions ont étébien étudiées cesdernières

années, et ont suscité de nombreuses polémiques, avait paru

jusqu'ici indemne des atteintes du parasite. Il n'en est rien, cependant, et nous verrons peut-être avant peu décrire une

« appendicite bilharzienne».En effet, Cureton, en1899, rapporte

une observation dans laquelle les œufs de la Billiarzia se trou¬

vaient exclusivement localisés à l'appendice. Nous croyons inté¬

ressant de reproduire cette observation en entier.

(Noteon a caseof Bilharzia disease. Cureton,the Lancet, 1899).

« Un habitant de Shrewbury, âgé de 41 ans, balayeur de son état, mourut subitement en octobre 1898. Il avait eu quelques

crises d'essoufflement et une atteinte d'angine; mais il n'avait

pas consulté de médecin. Un examen du corps, 12 heures après

la mort, révélait quelques adhérences pleurales d'origine an¬

cienne. Les poumons étaient d'ailleurs normaux. On notait un

point blanc sur la partie antérieure du ventricule

gauche. On

trouvait de vieilles lésions des valvules aortiques et un ané-

vrysme admettant tout le pouce, occupait le sinus aortique pos¬

térieur gauche et s'étendait dans l'artère coronaire adjacente.

Le ventricule gauche était hypertrophié. Le foie était un peu

gros et dur. La rate, trois fois plus grosse qu'à l'ordinaire,

étaittrès dense, dure et de couleur noirâtre. Les reins étaient

gros : le gauche avait doublé de volume et présentait des signes de congestion chronique.

(14)

» L'examen des intestins ne présenta rien d'anormaljusqu'au

cœcum ; mais arrivé là, on fut frappé du développement de l'appendice. Il était trois fois plus gros qu'à l'ordinaire et était

bulbeux et distendujusqu'àson extrémité qui était granuleuse

au toucher. Pas d'adhérences. De couleur bleuâtre dans le milieu etjaune à l'extrémité. Quelques nodules durs, du volume

d'une graine de moutarde, soulevaient la surface péritonéale de l'organe.

» Le cœur, des morceaux de foie etderate furentgardéspour être examinés. La rate était congestionnée comme le foie. En

faisant des coupes à travers les nodules ou tubercules de l'ap¬

pendice, on vit que chaque nodule paraissait formé dequelques

aréoles de tissu conjonctif dense, dont les fibres étaient dispo¬

sées d'une façon plus ou moins concentrique pour loger des

corps singuliers d'apparence, apparemment des parasites. On pouvaitcompter dans un mêmeespacetroisouquatre, oumême quinze ou vingt de ces corps. Ils variaient de grosseur, mais

étaient pour la plupart ovales, une extrémité arrondie et l'autre plus ou moins pointue et terminée fréquemment par une épine.

Leur longueur était en moyenne de 0m006. Dans certains points seulement, les capsules rétrécies desparasites avaientun aspect embarrassant, on eut dit à première vue un dépôt cristallisé quelconque. La coloration,difficile, étaitobtenueaprès un séjour prolongé dans la fuschine. De cette façon, il était possible de distinguer une capsule transparente légèrement colorée, conte¬

nant des granulations plus fortement colorées. Les parasites

étaient excessivement cassants et fragiles, à tel point qu'une légère pression de la lamelle de verre brisait la capsule. Plu¬

sieurs des parasites étaient si altérés dans leur forme, qu'ils en étaient méconnaissables ; mais ils avaient conservé l'aspect des

œufs de Bilharzia, ce qui permettait d'affirmer qu'on étaitbien

enprésence d'u\i cas de distomatose contracté de longue date.

» Le malade avait servi dans l'armée de juin 1883 à 1889. Il

avait séjourné dans le sud de l'Afrique à Pietermaritzburg en

1886, et aussi en Egypte et à Malte en 1889. Il avait eula fièvre intermittente en Egypte et aussi « une attaque de tremble-

(15)

17

ment ». Il est très vraisemblable qu'il avait été infecté par le parasite pendant son séjour en

Egypte. Le professeur Sheridan

Delepine,de l'Owen's Collège

de Manchester,

a

examiné quelques

coupesde l'appendice. 11

considère

que

les lésions sont caracté¬

ristiques de la distomatose. »

Enfin, Chevreau et de Chazal ontpublié à

Maurice des

cas

de

vaginite et de métrite bilharziennes.

Comme on le voit, le domaine anatomique de la

Bilharzia

haunatobia s'est notablement accru depuis -la découverte

de

Bilharz. 11 en est de même pour son domaine

géographique et

la présence du parasite est

signalée dans des contrées où elle

n'avait pas été soupçonnée.

Onpensait que la

Bilharzia existait seulement

en

Egypte. 11

est à peu près certain

aujourd'hui, qu'on la rencontre

sur pres¬

que tout le continent africain.

llarley, en 1864, découvrit au Cap un

distome qu'il croyait

être d'une espèce nouvelle. Cobbold démontra

qu'il s'agissait

bien du parasite quinousintéresse.

Son existence dans l'Afrique

australe ne fait plus de doute.

Ellese rencontre sur toute la côte orientale, depuis le delta

du Niljusqu'au Cap.

Chevreau et de Chazall'ont vue à Maurice.

Corre, Brejon, Deblenne, à Nossi-Bé.

On l'aurait également constatée à la

Béunion et à Madagas¬

car.

Kirch a trouvé desbilharziques dans

l'Afrique centrale.

En 1888, Eyles et Edin ont observe la

Bilharzia

sur

la côte

occidentale.

Villeneuve (1891), Brault(1891),

Cahier (1893) ont,

par

leurs

observations, mis son existence hors de doute en

Tunisie.

En Asie, on a signalé quelques atteintes

de Bilharziose

;

mais

ces faits ne sont guèreprobants.

Nous-même, dans notre thèse, nous donnons

l'observation

d'une malade quia contracté la

Bilharzia haematobia

en

Grèce.

Cette observation va nous permettre de

reprendre l'étude de

Bentéjac 2

(16)

18

l'Hématurie bilharzienne,l'une desprincipalesmanifestationsde la Bilharziose.

Notre sujet se divise encinq chapitres :

Chapitre I : Etiologie etpathogénie.

Chapitre II : Description du parasite.

Chapitre III : Anatomie pathologique, symptômes.

Chapitre IV : Diagnostic, marche, pronostic, traitement.

Chapitre V : Observation.

(17)

HÉMATURIE BILHARZIENNE

CHAPITRE PREMIER

Définition. Étiologie. Pathogénie.

1° DÉFINITION

On désignesous lenom à'hématurie bilharzienneunsyndrome

caractérisé par l'excrétion simultanée du sang et de l'urine, et aux lésions de la bilharzia haematobiasur l'appareil urinaire.

Cette affection est encore appelée hématurie des payschauds,

hématurie d'Egypte, hématurie du Cap, cystite vermineuse.

Ces diverses appellations doivent être abandonnées; l'héma¬

turie s'observe ailleurs qu'en Egypte, au Cap ou dans les pays

chauds; elle est produite par d'autres lésions que celles de la

vessie.

Sous quelle influence le parasite affecte-t-il l'organisme humain, par quelles voies y entre-t-il, et comment arrive-t-il à

se localiser sur le système urinaire? Telles sont les questions

que nous allons essayer de résoudre dans ce chapitre.

2° ÉTIOLOGIE

Race. La race ne semble guère créer une immunité contre

la bilharziose. EnEgypte, d'aprèsBilharz, onl'observede préfé¬

rence par ordre décroissant, chez les Fellahs, les Coptes, les

Nubiens et les Nègres. Mais elle n'épargne pas les Européens,

(18)

non plus que les coolies indiens transportés clans les colonies anglaises de l'Afrique australe. Si les Européens sont un peu moins frappés, il faut l'attribuer à leur plus grand souci de l'hygiène et à leur genre de vie plus confortable en général que celui des indigènes.

Sexe. Les femmes seraient moins souvent atteintes que les

hommes. Cependant, il est difficile d'établir une statistique à ce

sujet, car dans les pays musulmans, où l'hématurie est endé¬

mique, les femmes consultent rarement le médecin.

Les observations d'hématurie bilharzienne chez la femme doivent être cependant assez rares. Malgré toutes nos investiga¬

tions, nous n'avons pu en trouver. A ce seul point de vue, la

nôtre n'est peut-être pas sans un certain intérêt.

Age. L'enfance, loin d'être à l'abri de l'infection parasi¬

taire, lui paie au contraire un lourd tribut. A l'école de Tantah,

Sonsino découvre 100 cas d'hématurie sur 300 enfants. L'âge

adulte n'en est pas exempt. C'est à cet âge que beaucoup d'Eu¬

ropéens vo,nt aux colonies, soit comme soldats, soit comme colons et contractent 1a. maladie.

Saisons. Pour l'Egypte, le maximum de fréquence a lieu

dans la saison chaude dejuin àjuillet, le minimum de septem¬

bre àjanvier (Coupland). Mais on n'est pas trop fixé à ce sujet.

Altitude. C'est surtout dans les vallées et dans les plaines,

que l'hématurie est endémique. A mesure que l'on s'élève vers les plateaux, elle diminue de fréquence.

Climat. Mais ce qui domine Pédologie de cette affection,

c'est la question de climat. Onl'observe eneffet, principalement

dans certaines contrées déterminées.

Afrique.— En Afrique, son domaine de prédilection est la

vallée du Nil. Elle existe encore sur la côte orientale, aucap de Bonne-Espérance, dans les iles de l'Océan indien, qu'onrattache

au continent africain. On l'a signalée au Congo, sur la côte occidentale, et dernièrement enTunisie.

Asie. Les cas qui ont été publiés dans ce continent ne

sont pas tout à fait concluants. Les malades atteints avaient

habité l'Afrique.

(19)

21

Europe.

Grossi

et

Rovelli ont découvert

une

espèce tout

à fait voisine de la Bilharzia humaine, chez les moutons en Sicile. Cette espèce avait déjà été vue

chez le bœuf

en

Egypte,

par Sonsino,

qui lui avait donné le

nom

de Bilharzia

crassa.

En 1896, San Félice et Loi la retrouvent en

Sardaigne, égale¬

mentchez les bœufs.

Les deux espèces étant très

voisines,

a

priori, il était possible

que la

bilharzia hsematobia pût

se

développer chez l'homme,

tout au moins dans l'Europe méridionale.

L'observation que nous rapportons

vient confirmer cette

hypothèse.

11 s'agit, en effet, d'une

hématurie bilharzienne contractée

en

Grèce.

Evidemment nous ne prétendons pas qu'elle

soit endémique

dans ce pays, d'autres cas

auraient été déjà signalés.

Mais nous voulons montrer sous l'influence de quelles causes elle s'y est développée et

comment

sous

l'influence des mêmes

causes elle peut se développer

dans d'autres contrées d'Europe.

PATHOGÉNIE

Originehydrique.

La plupart des auteurs sont d'accord

pour reconnaîtreque

le véhicule ordinaire du parasite est l'eau.

Cette théorie est du reste démontrée par le

maximum de fré¬

quence de

l'affection chez les riverains des grands lacs et des

grands cours d'eau.

D'autre part, les indigènes sont plus sou¬

vent atteints que les blancs et

ceci

ne

doit point étonner, si l'on

considère que ces

derniers boivent de préférence de l'eau filtrée,

c'est-à-dire débarrassée de la présence du

parasite.

Quant au mode de pénétration

de la bilharzia dans l'orga¬

nisme,il prête encore à controverse

et deux opinions principa¬

les ont été émises sur ce sujet.

Les uns, en tête desquels il faut

placer Firket, font jouer

un

grand rôle aux

bains qui, mettant

en

contact

avec

les orifices

naturels telsque l'urètre, le rectum

et la vulve,

une eau

souillée

d'éléments parasitaires,

permettraient à ceux-ci de remonter

(20)

dans les divers organes et en particulier dans la vessie où ils se

fixeraient.

Les autres, qui représentent actuellement la majorité, assi¬

gnent comme porte d'entrée à la bilharzia l'appareil digestif,la

bouche. Ce serait donc parl'ingestion de l'eau souilléeetnon pas seulement par un simple contact que se ferait la contamination.

On ne sait pas encore si cette eau contient le parasite à l'état

de cercairenageant librement ou si, au contraire, il se trouve à l'intérieur d'un hôteintermédiaire, probablement un mollusque,

dont l'ingestion produirait l'infection bilharzienne.

Ce dernier mode de contagion se rapprocherait assez de celui

qui existe pour la douve du foie. On sait, en effet, que celle ci

ne se transmet pas à l'homme ouauxautres animauxquiensont ordinairementatteints d'une façondirecte, mais bienparl'inter¬

médiaire d'un petit mollusque (Limnœa truncatula), que l'on

trouve en grande abondance dans certaines eaux douces.

Cette hypothèse est d'autant plus plausible que la bilharzia

est un distome, c'est-à-dire appartient à la même famille que la

douve du foie.

Contagion directe. Certains auteurs, s'appuyant sur les

observations deChevreau et deChazal, pensent que la contagion peut, dans certains cas, être directe, et ne seraient pas éloignés

d'attribuer des métrites et vaginites bilharziennes à une infec¬

tion par rapport sexuel.

Contagionpar les légumes et les fruits. Un mode de con¬

tagion sur lequel nous insistons davantage, bien qu'il soit à peine signalé par les auteurs, c'est la contagion par les légu¬

mes et les fruits. Celle-ci nous parait pouvoir être mise en cause dans le cas quinous intéresse. Il s'agit, dans notre obser¬

vation, d'une malade qui n'a jamais quitté l'Europe, qui, par

conséquent, n'a pas eu l'occasion de boirejamais de l'eau pro¬

venant de pays souillés par le parasite, mais qui, par contre,

en Grèce elle a habité, a mangé souvent des fruits et des

légumes venant d'Egypte, c'est-à-dire d'un pays où la bilharzia règne à l'état endémique.

Ces légumes et ces fruits ont probablement été en contact

(21)

23

avec de l'eau contenant des éléments parasitaires. Ceci est

encore en faveur de la contagion par l'intermédiaire d'un

hôte

accidentel, d'un mollusque probablement.

En effet, les expériences de Moty ont démontré que

les

em¬

bryons de bilharzia

placés dans l'eau succombent

au

bout de

vingt-quatre heures.

Les légumes

ou

fruits transportés d'Egypte

ne peuvent guère être

consommés

que

trois

ou

quatre jours

après leur récolte et

seul

un

mollusque

a

chance de vivre aussi

longtemps privé d'eau et de

fournir ainsi

au

parasite

un

hôte de

passage qui lui permettra

d'arriver jusqu'à l'homme et de

se développer dans son

organisme. La bilharzia arrive-t-elle

par

ce moyenà l'homme à l'état

d'œuf

et se

développe-t-elle ensuite

complètement dans son

tube digestif,

ou

bien

ses

œufs, ingérés

par le mollusque,

subissent-ils chez lui

un

commencement

d'évolution qui les transforme en

embryon,

en

cercaire

; nous

n'en savons rien, et, du reste, peu nous importe.

Le seul point intéressant,

celui

sur

lequel

nous tenons à

atti¬

rer l'attention, c'est la possibilité de la contagion par

les fruits

et les légumes etcela surtout au

point de

vue

prophylactique.

Nous ne voulons pas dire que ce

mode de contagion soit très

fréquent, mais enfin il peut

exister, notre observation

en

fait foi.

D'autre part, l'Egypte et d'autres pays

contaminés,

en

particu-

culier la Tunisie,expédient ailleurs

qu'en Grèce, patrie de notre

malade, des fruits et des légumes. Nous tenons à attirersur ce point l'attention des

médecins,

car

il arrive bien souvent

que

certaines hématuries sont qualifiées d'essentielles

lorsqu'on

ne peut les attribuer ni à de la

tuberculose, ni à

une

tumeur, alors

que peut-être, dans

certains

cas,

il serait possible, si l'on était

mieux prévenu, de leur attribuer avec

juste raison

une

origine

parasitaire. C'est, du reste, ce

qui

est

arrivé dans le

cas

de notre

malade : le diagnostic d'hématurie

parasitaire avait été écarté

tout d'abord en raison de ce fait que le sujet n'avait pas

quitté

l'Europe, et c'est seulement après

avoir pensé pendant

un cer¬

tain temps à une

hématurie essentielle

que

l'on est ensuite

revenu au diagnostic de parasitisme confirmé par

l'examen mi¬

croscopique des urines.

(22)

Quoi qu'il en soit, la Bilharzia introduite dans le tubedigestif pénètre dans la circulation porte. Voici, d'après Blanchard, par

quel chemin elle arriverait àla vessie : « Les veines du système porte sont dépourvues de valvules etla bilharziapeut descendre

par la veine mésentérique inférieure jusque dans les veinesrec¬

tales, d'où elle passe dans les veines hémorrhoïdales moyennes

ou inférieures. De elle peut remonter par les anastomoses

dans les veines honteuses internes et les veines vésicales par l'intermédiaire du plexus de Santorini ».

Elle passe dans la circulation généraleau moyen des anasto¬

moses qui font communiquer le plexus du petit bassin avec la

veine hypogastrique et par suite avec la veine cave. Il est pro¬

bable que c'estcette voie qu'elle prend pour atteindre les reins.

Avant de parler des modifications qu'elle imprime àces orga¬

nes, nous croyons bon de faire connaître en quelques mots le parasite.

(23)

CHAPITRE II

Description du parasite.

Notre description est empruntée à de

Nabias, Archives clini¬

ques cle Bordeaux,

1893; Le Dantec, Précis de pathologie exoti¬

que, 1900.

La bilharzia est lin ver plat de l'ordre des distomes.

Son

nom scientifique accepté par tous

aujourd'hui est Bilharzia hsemato-

bia. Elle vit en effet dans le sang et on la rencontre surtout

dans la veine porte. « Ce parasite

dont les

sexes

sont séparés

déroge à la loi qui régit les

distomes chez lesquels l'hermaphro¬

disme est la règle constante. Cependant le

mâle

et

la femelle

sont unis durant la majeure partie de leur existence.

La femelle

se trouve logée dans l'intérieur même

du mâle, qui la reçoit

dans un long canalgynécophore.

En raison de cette association

qui caractérise legenre,

Diesing avait proposé la dénomination

de gynecophorus,

remplacée

par

celle de Bilharzia

en

l'honneur

de Bilharz, médecin au Caire et célèbre

helminthologiste

»

(de

Nabias).

Nous décrirons successivement le mâle, la femelle, les œufs

et l'embryon. Enfin nous dirons un

mot d'une espèce très voi¬

sine, la bilharzia crassa.

Mâle. C'est un ver de 10 à 11 millimètres de longueuret large d:un millimètre.

Aplati

à

l'état de cadavre,

ses

deux bords

latéraux serapprochent pendant

la vie et forment

une

gouttière

dans laquelle se loge la

femelle. Cette gouttière,

pour

cette rai¬

son, a reçu le nom de

canal gynécophore.

On peut considérer

chez le mâle

une

portion postérieure qui

forme le canal gynécophore, une

portion antérieure où

se

trou-

(24)

vent une ventouse buccale et une ventouse ventrale. C'est par

ces ventouses qu'il se fixe à la paroi des vaisseaux.

Le tube digestifest aveugle. Il part de la ventouse buccale,

se divise en deux branches au niveau de la ventouse ventrale et

se termine en un seul cœcum à l'extrémité caudale.

En arrière de la ventouse ventrale, se voient cinq ou six vési¬

cules, qui représentent les testicules. Elles aboutissent àun seul conduit qui s'ouvre dans le canal gynécophore. Le sperme s'en écoule, et arrive par capillarité jusqu'à l'orifice vaginal de la femelle, car le mâle ne possède pas d'organe copulateur.

Femelle. —La femelle mesure 2 centimètres de longueur et

est ténue comme un fil de soie. Le tube digestif présente la

même disposition que chez le mâle.

Les organes génitaux sont placés entre les deux branches que forme le tube digestif. Ils se composent d'un ovaire auquel fait

suite l'oviducte qui débouche dans la glande coquillère destinée

à sécréter la coque de l'œuf. Decette glande part l'utérus qui se continue par le vagin et la vulve. La vulve débouche en arrière de laventouse ventrale.

OEufs. —•Les œufs sont de forme allongée, assez régulière¬

ment ovale et mesurent 160 g sur 60 g. La coque de l'œuf est

lisse etunie. Elle présente à l'une deses extrémités un éperon pouvant atteindre 25 p.. L'éperon est d'ordinaire exactement

polaire; parfois il est plus ou moins latéral. Il ne serait,d'après Moty, que le reliquat de l'insertion de l'œuf dans la glande coquillère.

Par leurs dimensions, et par la présence d'un éperon polaire,

les œufs de Bilharzianepeuvent donner lieuàaucuneconfusion.

On les observe en général dans les urines où ils peuvent se

trouver en très grand nombre. Cobbold relate l'observation d'unjeune enfant dont les urines en contenaieut des milliers.

Embryons. Les embryons sont ciliés et ressemblent à un infusoire holotriche. Zancarol les a observés dans la vessie et le

parenchyme rénal.

Suivant leur degré de développement, ils présentent une ébauche de tube digestif plus ou moins complète et quelques

(25)

27

masses réfringentes, sur lesquelles on n'est pas trop fixé. Leur développement ultérieur n'estpas connu. Ces détails suffisent à

les fairedistinguer des infusoires des voies génito-urinaires qui

ont des flagellum et ne présentent pas de cils vibratiles.

Moty les a examinés en plaçant le dépôt d'une urine bilharzi-

que dans de l'eau. Ils sont d'une agilité surprenante. Après les

avoir laissés pendant 24 heures dans de l'eau pure, ils les a trouvés morts et méconnaissables; aussi, il croit que l'embryon

ne peut atteindre l'état adulte sans passer par un hôte intermé¬

diaire. Cet bote doit sans doute vivre dans l'eau douce ou avoir

une petite taille ou être comestible (Moty, Société de Biologie, 1893).

Bilharzia crassa. A côté de la Bilharzia de l'homme existe

une espèce très voisine, que l'on trouve chez les animaux.

En 1876, sur un taureau de trois ansabattu à Zagasig, Son-

sino trouve dans la veine porte un grand nombre de bilharzies.

Il se rend compte que ceséchantillons diffèrent peu de celles

de

l'homme.

Plus tard il retrouva l'hématozoaire chezdeux moutons, et lui

donna le nom de Bilharzia crassa.

Grossi et Bovelli montrèrent qu'elle était très fréquente chez

les moutons, en Sicile.

Enfin, en1896, San Félice etLoi l'ont observée chez les bœufs

enSardaigne, Mais ils spécifientqu'ils ne l'ont trouvéeque

dans

les grands conduits biliaires.

Ces différents auteurs en donnent la description suivante : La Bilharzia crassadiffère très peu de celle de l'homme. C'est

par la forme de ses œufs seulement qu'on peut en

faire

une espèce à part.

Les femelles sont accolées aux mâles.

Le mâle mesure 2 centimètres et est un peu plus gros que

celui que l'on trouve chez l'homme.

Les œufs sont longs et étroits, enforme de fuseaux, renflés au centre et rétrécis auxdeux extrémités. Un des pôles présente un

éperon terminal. Leur diamètre

longitudinal varie

entre

0mm16

et 0mm18, leurdiamètre transversal entre0mrn04et 0"im05.

Même structure anatomique chez les deux espèces.

(26)

CHAPITRE III

Anatoraie pathologique. Symptomatologie.

ANATOMIE PATHOLOGIQUE

La Bilharzia hsematobia produit sur l'appareil urinaire les

lésions suivantes.

Vessie. La vessie est, en général, de petit volume; les

deux examinées par Ruault et Fouquet étaient environ du

volume du poing. Mais leurs parois atteignaient l'épaisseur du

ventricule gauche d'un cœur normal. Leur cavité peut être

tellement réduite par suite de cette épaisseur des parois, qu'on

en a vu qui auraient pu à peine contenir une noix.

La muqueuse à l'œil nu parait saine, ou bien elle est granu¬

leuse et parsemée de végétations.

A l'examen microscopique, d'après Ruault, on peut voir une

quantité d'œufs de Bilharzia dans l'épaisseur de l'organe. Ces

œufs sont surtout nombreux dans la muqueuse et immédiate¬

ment au-dessous. L'épaississement des parois est dû à une abondante production du tissu conjonctif, bien que Damaschino prétende qu'il se fait aux dépens des couches musculaires. Les

fibres musculaires sont elles-mêmes altérées.

Uretères. Cet épaississement considérable de la paroi de

la vessie obstrue partiellement l'orifice inférieur des uretères et porte obstacle à l'écoulement de l'urine. On trouve alors ces conduits notablement élargis.

Ils peuvent également présenter les mêmes altérations que les parois vésicales, et les œufs du parasite se logent dans la

sous-muqueuse,

(27)

29

Dans ce cas, leur lumière est normale, ou quelquefois tout à

fait rétrécie.

Reins. Il est impossible que de telles

lésions, quand elles

existent, ne retentissent pas sur le rein.

Le rein est fréquemment atteint d'hydronéphrose.

Il

est

alors

très gros. Dans un cas de Zancarol, sa surface

était bosselée et

présentait trois saillies volumineuses, en

forme de cavités kysti¬

ques, lesquelles communiquaient avec

le bassinet, qui était lui-

même très élargi. La distinction des deux substances

corticale

et médullaire du rein avait tout à fait disparu, et le tissu de l'organe était uniquement constitué par une

couche

presque homogène, manifestement indurée, et dont

l'épaisseur

au som¬

met des bosselures ne dépassait pas trois ou quatre

millimè¬

tres.

Le rein peut présenter des lésions

de néphrite interstitielle.

Le même auteur en rapporte un exemple. Entre

les divers tubes

existait un (issu fibreux très dense; les éléments tubulaires

étaient littéralementétouffés par ce tissu morbide et

avaient

en grande partie disparu. Les tubes

contournés étaient moins

atteints. Un grand nombre de glomérules

avaient subi la

trans¬

formation fibreuse.

Ruault a observé des œufs et des embryons de Bilharzia dans

le parenchyme rénal. Autour des

œufs,

on

voit du tissu conjonc-

tif de nouvelle formation, produisant une néphrite

interstitielle

d'origine vasculaire.

Prostate. Nous parlons de cet organe en

dernier lieu,

car

onn'a eu guère occasion d'y observer

des lésions. Ruault

y a

trouvé cependant des œufs de

distoine

avec

beaucoup de tissu

conjonctif de nouvelle formation.

Telles sont les lésions qui, au symptôme

hématurie,

en

ajou¬

tent quelques autres dont

l'étude

va nous occuper

maintenant.

SYMPTÔMES

Avant l'apparition de tout symptôme,

il existe

une

période

d'incubation dont la durée estvariable. Hatchaobservé, à Bom-

(28)

30

bay, un individu arrivé de Suez, il était resté quinze jours,

et qui, un mois après, était pris d'hématurie bilbarzienne. « A

Natal, beaucoup de coolies des plantations deviennent bilharzi- ques six mois après leur arrivée dans la colonie ». (Bourel- Roncière).

L'hématurie peut se montrer seule ou bien accompagnée d'autres phénomènes. C'est ce qui se produit ordinairement. Au symptôme hématurie s'ajoutent douleur, pollakiurie et pyurie;

en un mot, les signes de la cystite.

Douleur. La vessie est le siège le plus habituel de la dou¬

leur chez les urinaires. C'est, en effet, la partie des voies d'ex¬

crétion qui participe le plus activement à l'acte de la miction.

Ce symptôme doit fixer toute notre attention, car la douleur peut être unélément précieux pour le diagnostic de localisation

des lésions. Elle est enfin l'objet des principales préoccupations

du malade, et les efforts du médecin devront s'attacher à la calmer.

Nous étudierons l'époque où elle apparaît, les conditions qui

la déterminent ou l'atténuent, ses rapports avec la miction et

ses différents temps. Quelquefois, elle précède la première hématurie; elle peut apparaître avec elle ou seulement assez

longtemps après. Elle s'établit graduellement et arrive plus ou moins lentement à sa période d'état. Cette douleur peut exister

d'une façon continue; le malade éprouve une sensation pénible

dans larégion hypogastrique.Lamarche, des exercices violents,

le coït, l'augmentent ou la réveillent. Mais c'est sous l'influence de l'émission d'urine qu'elle se- fait sentir habituellement ou

qu'elle devient plus forte.

Chez certainsmalades, la douleur précède la miction ; le be¬

soin est douloureux; toute sensation pénible est effacée par l'émission de l'urine. On a affaire àdes lésions peu étendues et

peu profondes du col ou même du corps de la vessie.

Chez d'autres, la douleur apparaît à la fin de la miction; le siègede la lésion est ordinairement au col.

Des irradiations douloureuses peuvent également se produire

à la fin de la miction.

(29)

31

Ces irradiations sepropagent àl'anus, au périnée, à la racine

de la verge. Brault a observé chez son malade des irradiations

dans la sphère du crural.

Dans des casplusrares,lorsque le rein est atteint, onobserve

de la courbature lombaire, ou même des douleurs violentes pouvant simuler la colique néphrétique.

Quoiqu'il ensoit,noustenons à faire remarquer la corrélation qui existe entre le signe douleur et le phénomène de la miction

dont nous allons étudier les caractères.

Miction. Le besoin d'uriner est en général très fréquent.

Mais les malades se retiennent par suite de la douleur que pro¬

voquent les mictions. On en cite qui n'urinaient qu'une

fois

ou deux fois par jour. Le jet ne subit,

d'ordinaire,

aucune

modifi¬

cation dans sa forme, son calibreou sa projection. Cependant,

des caillots peuvent s'engagerdans le canal de l'urèthre et pro¬

voquer une rétention d'urine. Cefait estnoté dans une

observa¬

tion rapportée par Mohamed Ghaker. Le passage

des œufs du

parasite sur unemuqueusetrès sensibleou un

calcul vésical

sont capables de provoquer un spasme de l'urèthre et

de faire subir

aujet, un arrêt brusque (Ilédie).

Dans notre cas, les mictions sontnormales; elles n'ont aucun caractère douloureux.

Pas de sensation pénible dans la région

vésicale. On observe

une simple lassitude au niveau des reins

quand les hématuries

se produisent.

Hématurie. L'hématurie est le signe constant de la locali¬

sation de la Bilharzia sur l'appareil urinaire. Il en est

quelque¬

fois le seul. Et il nous sembleque l'explication en est

facile.

On peut en effet rapprocher cette

hématurie parasitaire de

l'hématurie précoce de la tuberculose

vésicale. Dans cette der¬

nière maladie, on distingue deux phases : une phase

dans la¬

quelle le bacille de Koch existe seul,

manifestant

sa

présence

principalement parl'issuede quelque peu

de

sang avec

l'urine

;

une phase de douleurs violentes avec

pyurie

et

pollakiurie, dé¬

veloppée sous l'influence d'infections

secondaires qui viennent

se greffer sur les lésions bacillaires.

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