A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
A. P OTIER
Étude des propriétés thermodynamiques des systèmes. Acide nitrique - Eau et péroxyde d’azote. Acide nitrique
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 4
esérie, tome 20 (1956), p. 1-98
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1956_4_20__1_0>
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1
.
ANNALES
z
DE LA
F ACULrrÉ D E S S C I E N C E S
DE L’UNIVERSITÉ DE TOULOUSE
l’OUIi LES SCIHNCRS J1,1TIIEVI.1TI(IUES I£T LES SGIEXCES PHYSIQUES.
ÉTUDE DES PROPRIÉTÉS
THERMODYNAMIQUES DES SYSTÈMES
ACIDE NITRIQUE - EAU ET PÉROXYDE D’AZOTE ACIDE NITRIQUE
-
INTRODUCTION
.Ce travail trouve son
origine
dans lespréoccupations
industrielles de l’Institut du GénieChimique.
Il se situe dans le cadre des recherchesqui
y sont
poursuivies
sur les acides forts.Nous nous étions d’abord
proposé
d’étudier lesystème
ternaire acidenitrique
-peroxyde
d’azote - eau milieu desynthèse
des acides nitri- ques concentrés.Nous nous sommes
rapidement
renducompte
de l’absence de donnéesthermodynamiques
convenables aussi bien dans le cas de cesystème
ternaire que dans ceux des deux
systèmes
binaires : :ACIDE NITRIQUE - EAU ’
ET PEROXYDE D’AZOTE - ACIDE NITRIQUE
,
Nous nous sommes ainsi limités à l’Etude des
propriétés thermodynami-
ques de ces deux
systèmes.
Une
première
rechercheinédite
sur lesmiscibilités
dusystème
ternaireà 0° nous avait
permis
de mettre en évidencel’imprécision
desdiagram-
mes que
l’on peut
obtenir paranalyse chimique
desphases.
Ceci nous a amené à
préparer
des corps d’unepureté définie, puis
desmélanges pesés
de ces corps purs et à mesurer ensuite despropriétés phy- siques
sur cesmélanges
bien déterminés.Une étude des mémoires les
plus
récents dethermodynamique
des solu-tions nous a conduit à penser que les méthodes modernes de mesures des tensions
partielles
isothermes étaientaptes
à fournir le maximum de ren-seignements thermodynamiques.
Ces méthodesexpérimentales
étaient mal- heureusementinapplicables
dans le cas des deuxsystèmes
considérés et les’
résultats obtenus par nos
prédécesseurs
par desprocédés plus simples
nousont convaincu de la nécessité d’une nouvelle orientation des recherches.
, Nous avons choisi de faire des mesures isothermes de tensions totales
en fonction de la concentration et d’en déduire les
pressions partielles
par résolution del’équation
duDuhem-Margules :
Ce
problème
n’avaitjamais
été traité dans toute sagénéralité.
Les méthodes du calcul
graphique, technique d’ingénieur, ayant
étéimposées
à notreesprit(l)
nous avonspensé
que notreproblème avait,
luiaussi,
sa solutiongraphique.
’Cette méthode
générale
estexposée
et discutée dans un second mé-moire(2) .
Elle a
permis
icil’exploitation
de’ nos résultatsexpérimentaux.
Ce tra-vail est donc divisé en
plusieurs chapitres :
-
Préparations
desproduits
purs, -.- Mesure des densités des
produits
purs et desmélanges,
- Mesure des tensions des corps purs et tensions totales isothermes des
mélanges,
- Calcul des tensions
partielles
desmélanges,
- et enfin calcul des
propriétés thermodynamiques
des deuxsystèmes (volumes molaires, enthalpies libres, entropies, enthalpies).
(1) Cours de Calcul Graphique de l’Institut du Génie Chimique professé par Monsieur A. LAVILLE..
(2) Second sujet de Thèse.
~
CHAPIT RE PREMIER
PRÉPARATIONS DE L’ACIDE NITRIQUE ABSOLU
.ET DU PEROXYDE D’AZOTE PUR
Il existe
déjà
des méthodesclassiques
depréparation qui permettent
d’obtenir ces corps dans de bonnes conditions.
Nous avons néanmoins
pensé
que leproblème
de lapréparation
de cesproduits
de base au laboratoirepouvait
êtreprésenté
différemment. Il s’estagi
depréparer
à l’échelle dugrand
laboratoire desproduits
très purs àpartir
d’un matériel industriel bon marché. Les méthodes deprépara-
tion
devaient,
deplus,
être suffisammentsimples
et ne nécessiterqu’une
surveillance réduite.
Dans les deux cas, la
purification
duproduit
est assuréeprincipalement
par rectification. Cette
opération
fondamentale conduit à desproduits
par-faitement
définis,
pour peuqu’elle-même
soit menée dans des conditionsbien déterminées. ’
La mise au
point
a été faite dans les deux cas avec cetesprit
et lesconditions de marche
qui
vont êtreindiquées correspondent
à un choixoptima
des différentes variables. Les deux rectifications ont été étudiées en utilisant la théorieclassique
de distillation due à SOREL[1]
etcomplétée
par PONCHON et SAVARIT
[2] .
. ,1. . -
PRÉPARATION
DE L’ACIDE NITRIQUE ABSOLU’
Principe.
C’est la rectification souspression atmosphérique
des acides concentrés industriels. ‘L’appareil
utilisépermet
deséparer
les acides forts en un résidu(azéo- trope)
et un distillat(acide absolu), et, simultanément,
de débarrasser cedernier des vapeurs nitreuses contenues initialement dans le
mélange
ouprovenant
d’une très faibledécomposition.
PRODUIT BRUT DE CHARGE :
L’acide
nitrique
concentré utiliséprovient
de l’atelier Hoko de la S.P.A.de Lannemezan
(’1 ) .
Cet acide contientgénéralement
de 2 à4:%
d’eau. Il est livré « blanchi » ou « rouge » et est utilisé indifféremment. Les condi- tions d’utilisation serontprécisées plus
loin.(1) Nous tenons à remercier la S.P.A, de la fourniture de cet acide ainsi que de celle
du peroxyde brut.
DESCRIPTION DE L’APPAREIL : ,
C’est une colonne de rectification en
discontinu, complète,
avec tête areflux
réglable ( f ig. 1).
La chaudière A est chaufféeélectriquement (flux calorique réglable)
par une résistance de 300 watts. C’est unerlenmayer
en pyrex de 1 litre où l’on introduit une
charge
de 600 grammes d’acide .FIG. 1.
brut. Elle est réunie par un
rodage
femelle n° 3 à la colonne de rectifi- cationproprement dite, B,
constituée par un tube en pyrex de diamètre’
25 mm., haute d’environ 55 cm.,
garni
d’anneauxRaschig
en pyrex ,(3
X3 mm.)
et terminé par unrodage
femelles n° 2permettant
de le sur-monter d’une tête de reflux C.
La
tête à reflux fixesinterchangeables
est d’un modèle établi parQUIKFIT
etQUARTZ.
C’est un tube de 17 mm. de diamètreextérieur,
en col. de cygne, muni à sa
partie inférieure
d’unrodage
mâle n°2;
le col decygne,
portant
unegaine thermométrique,
est réuni horizontalement à la branchelongue
d’un té vertical renversé de 17 mm. de diamètre extérieur.. La
partie supérieure
de ce té est munie d’unrodage
femelle n° 2. Les deuxbranches latérales du té sont,
chacune,
soudées à un tube de 20 mm. de diamètre. Chacun de ces tubes verticaux estmuni,
à sapartie
infé-rieure,
d’unrodage
n° 1 et, à sapartie supérieure,
d’unrodage
n° 2.Dans
chaque rodage
interneinférieur,
vients’adapter
unrodage mâle,
muni d’un tube troué latéralement et
prolongé
d’uncompte-goutte,
à sapartie
inférieure. La grosseur et laposition
des trouspermettent
derégler
le débit dans
chaque
branche. Par l’un des tubeslatéraux,
on renvoie leliquide
condensé dans la colonne. Parl’autre,
on recueille le distillat. Onpeut, ainsi,
avoir un reflux déterminé. Le côté distillat est munid’une
adduction
d’air
sec.’
Encombrement : 30 cm, de
hauteur,
ycompris
lerodage (2).
A la suite de la tête de
reflux,
sontmontés,
le condensateur à frac- tionnement D et le condenseur total E. Ils constituent une seulepièce
for-mée d’un
réfrigérant
endoigt
degant
de 20 cm. de hauteur et d’une colonne VIGREUX de 30 cm.Un tube de verre, soudé au condenseur
D,
conduit l’air debalayage
etles vapeurs nitreuses dans un ballon barbotteur F de 250 cc., à col
rôdé;
,
l’absorption
par l’eau est instantanée.L’air,
ainsi débarrassé des vapeursnitriques
ounitreuses,
passe dans un débimètre étalonné et va à latrompe (à eau ) d’aspiration.
,-
CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT 1 .
Le
reflux, rapport
de laquantité
retournée en tête de colonne à la quan--
tité
recueillie,
étant fixé à 3(3 ) ,
le débitcalorifique optimum (chauffage
dela
chaudière)
est voisin de 300 watts-heures(un chauffage supérieur
pro-voquerait
le noyage de lacolonne).
La
charge
initiale de la chaudière est constituée de 400 à 600 grammes d’un acide dont le titre doit êtrecompris
depréférence
entre 80 et 90 %,(produit
industriel brutmélangé
à une certainequantité d’azéotrope
rési~~duel).
. La rectification des acides de titre inférieur à 80 % n’est pas intéres- sante. Au delà de 90 %, il y a une
légère décomposition qui
nuit à la blan-, cheur des acides obtenus. ’
La blancheur des acides obtenus
dépend
aussi dubalayage
d’air secen tête de
colonne. L’expérience
conduit à le fixer à 40 litres-heure. ’(2) Pour la mise au point, les rodages internes latéraux avaient été remplacés par deux robinets. Un robinet, sur le tube de reflux, permettait de recueillir une partie du distillat, lorsqu’on opérait à reflux total.
(3) Ceci correspond sensiblement, la colonne n’étant pas calorifugée à une efficacité :
~1 = 7,
DESCRIPTION D’UNE PRÉPARATION : 1
La
charge
étantintroduite,
lechauffage
est branché etl’aspiration
d’airsec mise en marche. La rectification débute par le
dégagement
de la ma-jeure partie
duperoxyde
dissous. Latempérature
de la tête de colonne est alors voisine de 25 B Au moment où leliquide
brun rouxs’éclaircit,
unevapeur claire monte dans la colonne. La condensation commence et le reflux n s’amorce. Au bout de
quelques minutes,
leliquide,
retenu dans la tête decolonne,
s’éclaircit. Toute cetteportion
estrejetée (et
serarecyclée
ulté-rieurement) (perte
voisine de 15grammes).
L’acide que l’on recueille en-suite est absolument
blanc,
laséparation
dumélange
binaireanhydre
de tête .de colonne en ses constituants
s’accomplissant
dans la colonne deVigreux.
L’air sec de
,balayage
entraîne à peuprès
10 % de l’acide absolu de tête de colonne. Cet acide entraîné et les vapeurs nitreuses vont se dissoudre dans le ballon àbarbottage.
On
s’arrange
pour que laréfrigération
en tête de colonneproduise
la formation d’un anneau brun à peuprès
sur la moitié dudoigt
degant.
La rectification est
poursuivie jusqu’à
détectiond’une
variation de tem-pérature
de tête de colonne(environ ~2 ° 8 )
inférieure au1/10
dedegré.
Lerésidu de chaudière titre 72 à 74 %.
La
production
horaire en acide absolu est de l’ordre de 250g.-heure.
RÉSULTATS ANALYTIQUES : 1
Les échantillons obtenus
(prises
d’environ 3grammes ) pesés
à lapipette
de
Lunge, puis
dissous dans l’eaufroide,
sont dosés par acidimètrie à l’aide d’une soude normale enprésence
de rouge deméthyle.
La soudepréa-
lablement décarbonatée
(procédé Kohltoff)
était titrée directement auphtalate
acide depotassium, puis
à l’acidechlorhydrique
étalonné lui-même pargravimètrie
au chlorured’argent.
Nous
citons,
à titred’exemple,
les résultats obtenus au cours d’une rec-tification d’un acide titrant initialement
97 % ;
le reflux lu estR = 0,75,
X est le titre du résidu de chaudière. ’
Tableau.
-Dosage
~de la série R lu =0,75 (Soude
utilisée :0,991 N).
Les
titres déterminésexpérimentalement
sont donc 100% (4)
à lapré-
cision de nos
dosages.
Le refluxpréconisé
est R lu = 3.Cependant,
les dosa-ges
chimiques
ne sont pas d’une sensibilité suffisante et nous ne pouvons affirmer que cet acide estrigoureusement
à 100 %. Pour cetteraison,
nousavons fait des mesures de
densités,
tension de vapeur,point
de fusion dontnous rendrons
compte plus
loin.COMPARAISON AVEC D’AUTRES MÉTHODES DE PRÉPARATION : 1
Il n’existe que deux
préparations classiques
de l’acidenitrique
absolu aulaboratoire.
L’une consiste à
traiter,
sousvide,
le nitrate de sodium par l’acide sul-’
furique.
Elle estsusceptible, lorsqu’elle
est convenablementutilisée,
de four- nir unproduit
d’une trèsgrande pureté. GIAUQUE
et FORSYTHE[3]
ont ainsiproduit
un acide ne contenant pasplus
de0,01
mole %d’impureté
et l’ontutilisé à des mesures de chaleurs
spécifiques
d’une hauteprécision.
La
seconde, qui
est aussi laplus généralement employée
consiste àdéshydrater
sousvide,
unepartie
d’acidedéjà
concentré(96 % )
par troisparties
d’acidesulfurique.
Leprocédé
a été décrit enparticulier
par BERL et SAMTLEBEN[4].
DALMON[5]
donnequelques
détails sur unepréparation
du même
type.
On voit les
avantages multiples
de lapréparation proposée
ici.C’est une rectification sous
pression atmosphérique, opération qui
nonseulement est
plus
maniable que lesopérations
sous videsantérieures,
maisqui permet
aussi uneproduction
horairebeaucoup plus importante
pourun encombrement
identique.
. Elle ne nécessite aucun
apport
deproduit étranger (acide sulfurique)
difficile à
récupérer
etenfin, l’azéotrope,
queue de distillation esttoujours
utilisable.2. -
PRÉPARATION
DUPEROXYDE
D’AZOTE LIQUIDE PURPrincipe :
Rectification souspression atmosphérique
dupéroxyde
indus-triel
préalablement oxydé
au maximum par un courantd’oxygène
gazeux.L’anhydride
nitreux est éliminé comme «tête»
dedistillation,
lemélange
de queue contenant de l’acide
nitrique
aqueux reste dans la chaudière.PRODUIT BRUT DE CHARGE :
C’est un
peroxyde provenant
de l’atelier HOKO de laS.P.A.,
à Lanne-. mezan où il a été recueilli en bas du «
liquéfacteur » (- 5 ° -100).
Sa cou- leurverdâtre,
assezprononcée, indique
laprésence
d’une assez fortequantité (environ
2% ) d’anhydride nitreux.
Ilcontient, aussi,
à peuprès
5 % d’unacide
nitrique
à 70 % enpoids.
(4) Ceci nous a été confirmé oralement par M. PESCARD du Laboratoire de Chimie Physique de Nancy (Pr. DODE) où est maintenant utilisée cette
préparation.
Rappelons
que lepoint
d’ébullition deN2O3 (mal défini)
est de toutefaçon
très inférieur à celui deN2U4 (éb.
= 21 °C).
.DESCRIPTION DE L’APPAREIL : 1
L’appareil complet
estreproduit
sur lafigure
2. Ilcomprend
une colonned’oxydation,
une colonne de rectification et enfin undispositif
deréception qui permet
de contrôler lapureté
desproduits
rectifiés.FIG. 2.
-
L’appareil d’oxydation comprend
uneampoule
A de 1litre,
undisposition
Bqui
permet deséparer
la couchenitrique
lourde dans le casoù il y a deux couches dans le ballon A. Celui-ci assure en continu ou
en discontinu l’alimentation de la colonne
d’oxydation
C.Cette colonne est un tube
(longueur
60 cm., diam.2,8 cm.)
de volumeutile 200 cc.,
muni,
à sapartie supérieure;
d’uncompte-goutte
d’alimentationen
peroxyde
brut. Untube,
de diamètreextérieur ~ ==
8 mm., descend lelong
de cette colonne pour y rentrer dans sa
partie
laplus
basse etpermet,
par l’action d’uneplaque
de verreperforée,
lebarbottage
d’un courant diviséd’oxygène
dans lepéroxyde
contenu dans la colonne.’A la base de la colonne
d’oxydation,
estun système (B’)
de robinets.analogue
ausystème (B), qui permet, éventuellement,
de décanter la couche lourde riche en acidenitrique
et d’alimenter la chaudière(D )
de la colonne il rectifier.La colonne à rectifier est conçue de telle
façon
que l’humidité nepuisse s’y introduire.
Elle est entièrementsoudée,
le seulrodage
sansprotection
est sur le ballon
(D ) .
Lerodage
de tête decolonne, impossible
àsupprimer
"
est muni d’une
gaine protectrice noyée
dans l’acidenitrique fumant.
-
L’appareil
derectification comprend :
Un ballon decharge (D)
de1 litre sur
lequel
est soudée la colonne à rectifier(E),
tube de pyrex de 26 mm, de diamètre extérieur dont legarnissage (160
cm.environ)
est constitué par des anneaux de verre.Le
peroxyde
vapeurprovenant
de cette colonne est condensé par unréfrigérant (F)
endoigt
degant (diam.
ext. 26 mm., hauteur : 25 cm.) parcouru par de l’eauglacée.
Lapartie
condensée estséparée,
en(H),
enun reflux
qui
retourne à la colonne par lepetit
tube étroit 1 àcompte- gouttes (ext. 03C6 =
5 mm.) et un distillatqui
va auxappareils
deréception.
Le
séparateur,
dont leprincipe
est à peuprès
lemême
que celui de la colonneQUICKFIT
etQUARTZ,
utilisé dans notrepréparation
de l’acide nitri- que, est constitué de lafaçon
suivante( f ig. 3) :
,~
FIG. 3.
- Un
rodage
intérieurmâle,
creux, est muni à sapartie
inférieure d’uncompte-gouttes,
le tube verticalqui
lui est soudépermet
del’enlever;
ce tube estpercé
d’un orifice venant au niveau du tube de reflux. Leréglage
des diamètres des orifices l’un par rapport à l’autre
permet
leréglage
durapport
de reflux(on peut avoir plusieurs
tubesrodages
avecdes
orificesdifférents;
ondispose
ainsi deplusieurs reflux).
Dans un tel
appareil,
la rétension estquasi
nulle.Le distillat s’écoulant à la
partie
inférieure durodage plongeur
va àl’appareil
deréception qui comprend
un tube en U à lapartie
inférieureduquel
est un tube étiré en soudure interne sur unrodage permettant d’adap-
ter un condenseur
primaire (J).
Ce condenseurpermet
de recueillir la fraction de tête de la distillation. Le tube étirépeut
être scellé. Le distillat est alors recueilli dans un second condenseur(K)
dit « condenseur à pro- duits purs ».(K)
est en communication avec le condenseurpiège général (G) déjà indiqué. (G)
est lui-même en contact avecl’air,
mais par l’intermé- diaire d’un dernier « condenseurpiège » (L) qui
sert essentiellement à arrêter l’humidité del’atmosphère.
Tous les condenseursplongent
dans unmélange carboglace-trichloréthylène.
Lorsque l’appareil
n’est pas enservice,
on le scelle.DESCRIPTION D’UNE PRÉPARATION : 1
Le ballon
(A)
estchargé
de 700 cc. deperoxyde
brut. S’il y a deuxcouches,
on décante en(B)
la couche inférieurenitrique.
Onremplit
ensuitelentement le tube
d’oxydation (C),
le robinetsupérieur (B’)
étant fermé.On met en marche le
barbottage d’oxygène
que l’onrègle
defaçon
à avoirun débit calme.
L’oxydation
d’unecharge
de 200 à 250 cc. se fait sanssuveillance et dure environ une demi-heure.
L’oxygène
entraîne environ 10 %1 duperoxyde chargé.
Ceperoxyde
est condensé dans le condenseurgénéral (G)
d’où il sera ultérieurementrecyclé.
Au début del’opération
leliquide
de
(C)
est vert, on le voit s’éclaircirprogressivement,
ilprend
avec letemps
la couleur
brun-rougeâtre
dupéroxyde
d’azote àtempérature
ordinaire.Ceci
correspond
à une marche en discontinu. Troischarges
de la colonned’oxydation
seront suffisantespour remplir
le ballon(D).
On
peut
aussi fairel’oxydation
en continu.Après oxydation
de la pre- mièrecharge,
onrègle
les robinets desdispositifs (B)
et(B’)
defaçon
à ceque le volume de
peroxyde
en coursd’oxydation
reste constant, que lacouleur à la sortie de
l’appareil
soit aussi voisine quepossible
de la couleurbrun-rougeâtre
de find’oxydation
dans la colonne en marche discontinue.Après remplissage
de lachaudière,
onprocède
à la rectification.Le
chauffage
est réalisé par un bec Bunsen àpetite
flamme léchant une toile amiantée.Après
une montée auvoisinage
de21°5,,
latempérature
de tête de colonne s’abaisse au fur et à mesure que le reflux
(R
=5)
s’éta- blit. Lapremière partie
du distillat obtenu(environ 1110e
de lacharge)
estrecueillie dans le condenseur
primaire (J) ;
ce distillat est un peuplus
brun que rouge,
indiquant
ainsi laprésence
detraces d’anhydride
azoteux.Cette
présence
estbeaucoup
mieux révélée dans le condenseurgénéral (G)
où la fraction non condensée en
(F), plus
riche enN2O3
que leproduit
recueilli en
(J), gèle
en une couche bleuâtre assez claire : on voit cette couche s’éclaircirprogressivement
etlorsque
le1/.10
environ de lacharge
a été
distillé,
le solide sedéposant
en(G)
est incolore. Dès cetinstant,
onest certain que le
produit
recueilli en(J)
est absolument pur. On débranche alors(J)
et on scelle lapointe
effilée du tube enU;
lepéroxyde
pur estalors recueilli en
(K).
Il sedistingue
de toutproduit impur
parce que au .voisinage
dupoint
defusion,
il est incolore ettransparent
comme du verre.On continue la distillation tant que la
température
de tête de colonne reste constante(voisine
de21 ° 1 ) .
La
production
horaire est voisinede
150 grammes par heure.RÉSULTATS ANALYTIQUES : 1
Le
dosage chimique
de ceperoxyde
s’effectue pardosage
de lapartie
réductrice de
l’anhydride
mixtequ’est N20~~.
Laprise
d’échantillon est faite dans uneampoule
scelléequi
est cassée à l’abri de l’air dans 40 cc.d’acide sulfurique
introduits ensuite lentement dans 350 cc. d’une solution aqueuse contenant 50 cc. depermanganate 0,5
N. Lemélange
s’échauffe à40°,
On laisse reposer dix minutes. Onajoute
ensuite un excès de sulfate ferreuxen solution
0,6
N à lapipette
et l’on titre cet excès aupermanganate. (Il y
a deux lectures de
pipette
et une lecture deburette).
De ces
dosages,
onpéut
conclure que leperoxyde
est bien à 100 ±0,4
%,ce
qui
est l’ordre degrandeur
de laprécision analytique
àlaquelle
onpouvait
s’attendre.
Cette vérification de
pureté
estinsuffisante,
mais nous verrons, ultérieu-rement,
que les mesures depoint
de fusion et de tensions de vapeurjointes
à des mesures
de densités, garantissent
cettepureté
à0,1
%près.
COMPARAISON AVEC D’AUTRES MÉTHODES DE PRÉPARATION :
La
préparation
laplus classique
duperoxyde d’azote
pur consiste en une calcination du nitrate deplomb
due à GAY-LussAc(1816) [6].
Elle aété
utilisée,
enparticulier,
par PASCAL et GARNIER[7].
Cette
calcination
donne la réaction dedécomposition
suivante :La
description
laplus complète
que nous ayons trouvée dans la littéra- ture est due àGIAUQUE
et KEMP[8].
Leprocédé simple
àpriori
est assezcomplexe
si l’on veut aboutir à unproduit
d’unegrande pureté. Malgré
toutes les
précautions
queprennent
cesauteurs,
la variation dupoint
defusion
et la forme de la courbe des chaleursspécifiques
depréfusion
indi-quent
uneimpureté d’environ 0,1
%. Cettepréparation
coûte cher. Il enest de même de toutes celles où l’on passe par
l’intermédiaire
del’anhydride azotique.
’
On a aussi cherché .à réduire l’acide
nitrique
par différentsprocédés, mais,
dans ce dernier cas, il y a engénéral
à la fois des traces d’humiditéet
d’anhydride
azoteux.’
D’autre
part
PASCAL aindiqué qu’il
étaitintéressant
depréparer
leperoxyde
pur àpartir
duperoxyde
industriel brut. Il semble que la pre- mièredescription
détaillée d’une tellepréparation
soit due à McGEE,
FOWLERet KENYON
[9].
Ces auteurs distillentlé peroxyde
brut dans une colonne clas-sique
dont le corps est maintenu à + 10° et la têteréfrigérée
à - 5 ° .Nous avons
essayé
d’utiliser ceprocédé.
Pour peu que leperoxyde
con-tienne des
quantités
notablesd’anhydride nitreux,
on est facilement amené à éliminerplus
de la moitié duproduit impur qui
passe en « tête de distil- lation ».C’est ce
type
depréparation
que nous avonsrepris.
,Notre méthode
plus économique
etplus rapide
que lespréparations
pardécomposition
donne unproduit
d’unepureté supérieure
à celuiqu’obtient KENYON,
tout en utilisant commeproduit
decharge
unliquide
sans doutemoins pur.
Remarque. Il semblerait que l’on puisse faire une purification purement physique ou bien combiner aux méthodes
physiques
un autre type d’oxydation del’anhydride
azoteux en peroxyde d’azote.En réalité, les procédés purement physiques que nous avons essayés n’ont pas donné de meilleurs résultats que la
préparation
de Mc. GEE. On peutopérer
par double distillation. On est alors conduit à des pertes de tête considérables. Nousavons aussi essayé de laver le peroxyde avec un mélange sulfonitrique. Ce lavage
doit produire une
oxydation
si le taux du mélange sulfonitrique est convena- blement choisi. Le peroxyde obtenu à peuprès
exempt d’anhydride azoteux ver- rait son titre en acide azotique fortement diminué. En réalité, nous ne sommes pas arrivés à un taux d’oxydation excellent. Mais surtout, cetteopération,
parla dissolution de la moitié du
peroxyde
brut dans lemélange
sulfonitrique, s’est révélée aussi peu rentable que lesprécédentes.
’
. CHAPITRE IL
.
. DENSITÉS A 15° C DES SYSTÈMES ACIDE NITRIQUE EAU
’
PEROXYDE D’AZOTE ACIDE NITRIQUE
’
ET DE LEURS CONSTITUANTS
Ces mesures
permettent
d’étudier lapureté
desproduits
obtenus et defixer la
précision
àlaquelle
onpeut prétendre
enpréparant
desmélanges pesés.
. A
partir
des densités on calculera ultérieurement les volumes molaires demélange
des deuxsystèmes considérés, première propriété thermodyna- mique
dont nous nous sommes fixé l’étude.+
Cette recherche a été faite à 15 ° C
température qui
n’est pastrop éloignée
de la
température
ambianteet,
de cefait,
facile à réaliser dans un thermos- tatsimple.
Elle a été choisie depréférence
à 20~°vraiment trop proche
dupoint
d’ébullition duperoxyde
d’azote.i . ~
DENSITÉ
DE L’ACIDE NITRIQUE ABSOLU DESCRIPTION DES APPAREILS ET RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX : 1Ce matériel est une
légère
modification de celuiqu’utilisent
KLEMENC etRupp
[10]
dans une recherche similaire. Lafigure
4reproduit
l’ensemble .pycnométrique.
Le densimètre(B)
de 30 cc.porte
un colgradué
très fine-ment. On a construit pour l’utiliser un
diagramme d’étalonnage : poids
de l’eau en fonction de lagraduation
et de latempérature (isothermes
à0,5,10
et 20°
C).
Un
prépycnomètre,
dont les deux branches de 30 cc. chacune sont orien- tées à 120 ° l’une de l’autre(1 ) ,
y estadapté.
Lerisque,
leplus
grave que court l’acideabsolu,
étant sa contamination par l’humiditéatmosphérique,
il aété
recueilli
directement dans leprépycnomètre
fixé parjoint
rodé sur latête de la
colonne
à rectifier. Le seul contact avec l’air seproduit
au momentoù l’on débranche
(A)
pourl’adapter
à(B).
Leremplissage
de(B)
se fait~
à l’aide du
petit
entonnoir semicapillaire (C), après
une rotation de 180n . del’ensemble
dusystème.
Lepycnomètre
fermé etpesé
est ensuiteporté pendant
une demi-heure dans un thermostat à 15° au1/50e.
Les densités sontrapportées
à celle de l’eau à 4°. Toutes les corrections depesée
sontprises
en considération. Lepycnomètre
vide aété,
aupréalable, pesé
àpoid~
constant,
non à la sortie d’une enceinteanhydre
mais dans les conditions normalesd’essuyage
aupapier
filtre à la sortie du thermostat.La
température
estindiquée
par un thermomètre en verrerecuit,
rééta- lonnéannuellement, permettant
uneappréciation supérieure
au1/50e.
Il(1) Ce dispositif servira ultérieurement à la préparation des mélanges.
plonge
dans l’enceinte de tellefaçon qu’aucune
correction de colonne émer-geante
ne soit nécessaire.’
- FIG. 4. ,
. Pour
sept
échantillonsprovenant
de distillations effectuées à différentesépoques,
àpartir
demélanges
initiauxdifférents,
la densité moyenne est de :ceci est au moins une assurance de
la reproductibilité
duproduit.
Le coefficient de
température
de l’acide absolu étant voisin de0,00017
’
par
degré,
les fluctuations detempérature
à l’intérieur duthermostat
nepeuvent
provoquer une erreursupérieure
à0,000034.
Une erreur de1/20e
dedegré
sur latempérature
absolue nepeut
provoquer une erreur absoluesupérieure
à0,0001.
-Afin de détecter la
présence
de tracesd’impuretés
nous avons déterminéla densité des deux moitiés d’un échantillon d’un acide absolu
quelconque partiellement
fractionné par cristallisation. Leliquide primitif
avait pour densité1,5242,
laliqueur
mère(contenant
lesimpuretés) 1,5244
et le pro- duit Cristalliséreliquéfié 1,5239.
Les chiffres que nous allons donner par la suiteindiquent
que laliqueur mère,
trèslégèrement teintée,
contenait aumaximum
0,1
% deperoxyde
d’azote oud’anhydride azotique
et certainement pas d’eau. Nous pensons quel’hygroscopicité
duproduit
et lalongueur
del’expérience (dont l’effet
est entièrementreporté
sur le deuxièmeproduit) explique
sa densité un peu faible. Il estcependant
évidentqu’une
telleexpérience
aurait étébeaucoup plus
concluante si les deuxproduits
avaienteu la même densité.
Nous pensons, et la suite le
montrera,
que lapureté
duproduit
estsupé-
rieure à celle
qu’indique
les résultats de cetteexpérience.
COMPARAISON AVEC D’AUTRES RECHERCHES-DISCUSSION : 1
Notre résultat est en désaccord
apparent
avec les données de la littéra- ture(ramenées
à15° )
soit KLEMENC et Rupp(Ioe. cit.) 1,5202,
MISCHENKO[11] 1,5215,
Tablesclassiques [12] extrapolées
àpartir
de mesures de LUNGEet REY
[13] 1,5217..Signalons cependant qu’un
résultat de ces auteurs est’exclu de cette
extrapolation (nous
y reviendronsplus loin ) .
Si l’on se
réfère,
à titre decomparaison,
au résultat deMISCHENKO,
celavoudrait dire que notre
produit
contient ou0,6
% deN02
ouprès
de 1 % deCeci ne
peut
être.On sait que le
peroxyde
colore très fortement l’acidenitrique
et tout,le
monde est d’accord pour affirmer que l’acide pur est
incolore.
Laprésence
de
0,6
% deN02
dans un acide tel que le nôtre se traduit par une coloration jaune d’or et au cours de nos mesures nous avons éliminé unproduit
quenous considérions comme « nettement teinté », sa coloration était
jaune
viad’Alsace,
il a accusé audosage 0,1
% deN02
et sa densitécorrespond
effecti-vement dans le cadre de nos mesures à
0,14
deNO2.
On
peut
aussi penser à laprésence d’anhydride nitrique. L’expérience
industrielle etquelques
résultats delaboratoire
semblent montrerqu’il
erest ainsi dans le cas de la
préparation
de l’acide absolu àl’aide
des mélan- gessulfonitriques. O’r
tous les auteursqui
nous ontprécédé,
ont fait des distillations desulfonitriques
et notre méthode est lapremière
distillationsimple
d’acide concentré. Notreproduit plus
que tout autre doit donc êtreexempt
de cetteimpureté.
Indiquons
enfin que lepoint
de fusion de notreproduit
f= - 41,8°
C est en excellent accord avec les mesures de INGOLD GILLESPIE et HUGUES[14] j
-
41,7 °
à- 41,8 °
et de FORSYTHE etGIAUQUE [ 3 ) - 4I ,fi5 °,
à laprécision
de nos mesures.
’
Les résultats
qui
vontsuivre,
vont confirmer le bienfondé de nos idées et nous croyonspouvoir affirmer,
dèsmaintenant,
que notre acide ne con-tient certainement pas
plus
de0,02 % d’impureté
constituéeprincipalement
par du
peroxyde
d’azote.2. -
DENSITÉS
DES SOLUTIONSN03H - H20
AU VOISINAGE DE L’ACIDE ABSOLU .Cette étude est essentiellement consacrée aux solutions très riches en
acide
nitrique.
Nous avons néanmoins commencé par fairequelques
déter-minations
pour des acidescompris
entre 10 % et 90 %. Les résultats obtenus sont enparfait
accord avec ceux de LUNGE et REY[13].
Pour éliminer lapossibilité
d’un accord dû à des erreurssystématiques
nous avons aussidéterminé
quelques
densités de solutions aqueuses d’acidesulfurique (pour
d voisine de
1,5 ) .
L’accord s’est révélé excellent avec lesrésultats
de DOMKE15.J. Ayant
lacertitude
de ne faire aucune erreursystématique significative
nous avons étudié
la
courbe des densités dusystème
Acidenitrique
- Eauentre 95 et 100 % en
poids
d’acide.~
.
APPAREILS,
EXPÉRIENCES ET RÉSULTATS : 1En utilisant
l’appareil
décritplus haut,
nous avons fait deux séries de mesures.’
Dans la
première
on faisait unmélange approximatif
et on ’en détermi-’
nait le titre par acidimétrie. Bien que la
reproductibilité
desdosages
soitsupérieure
à0,1
%, nous n’avons pas le droit d’affirmerqu’il
en est de mêmepour la
précision.
Lesprises
d’échantillon étaient effectuées à lapipette
deLUNGE
spécialement
conçue pour ce genre de mesure. On a utilisé commepoids
moléculaire :N03H
=63,016; H20
=18,016.
Dans la deuxième
série,
lesmélanges
ont été faits parpesée
deproduits
purs. Une
première pesée
était effectuée immédiatementaprès
distillation de l’acide pur dans leprépycnomètre taré,
la secondeaprès
addition d’eau. ’ Dans les deux cas, l’addition d’eau se faisaitgoutte
àgoutte,
à l’aide d’unepipette
de 5 cc. ; elle neprovoquait
aucunedécomposition
par échauffement.Ces mesures de densité sont
reproductibles
à0,0002
unités. Laprécision
sur le titre des
mélanges pesés
doit atteindre0,2
pour mille.’ Le tableau 1
(2 )
et lafigure
5reproduisent
les résultats de nos détermi- nations. Les mesures antérieures de LUNGE et REY y sontjointes.
Dans letableau on
indique
aussi les. écarts entre les divers résultatsexpérimentaux
(2) Nos dosages sont probablement moins bons que ceux de LUNGE et REY qui affir- ment avoir obtenu une précision de 0,02 %.
. et les densités calculées à
partir
de la formuled’interpolation
suivante vala- ble entre 95 et 100 % :L’écart maximum entre
points
calculés et observéscorrespond
à l’unde nos
dosages (3).
Lediagramme
densité-concentrationprésente
dès 98%
une anomalie
remarquable.
Les densités croissent d’unefaçon quasi
expo- nentielle.FIG. 5. FIG. 6.
DISCUSSION :
Nous avons
également porté,
sur lafigure,
ladensité
à 100 %qu’indiquent
les tables. Cela permet de voir
qu’elle correspond
à uneextrapolation
linéairedes résultats de LUNGE. excluant d’une
façon
arbitraire ladernière
mesurede cet auteur. Les mesures
multiples
que nous avonseffectuées
montrent (3) Les tableaux numériques sont rejetés à la fin d’e ce travail à l’exception de ceuxqui sont indispensables à la compréhension du texte.
que ceci n’était pas
justifié.
Le fait d’avoir pu trouver une formule d’inter-polation
ne s’écartant passignificativement
de mesures dues à des auteurs’
différents,
avec destechniques
différentes est une nouvelleprésomption de
la bonne
qualité
de ces déterminations.Comme nous l’avons vu
plus haut,
lapureté
de l’acide absolu obtenu dans la nouvellepréparation
nousimportait beaucoup.
Nous avons maintenantun moyen nouveau de la vérifier. BERL et SANGER
[16]
ont étudié les den- .°
,sités
des solutionsN205.
Ces mesures, faites dans unpycnomètre
de10 cc., sont
rapportées
avec trois chiffressignificatifs après
lavirgule.
Nousavons
porté
sur lafigure
6 la courbe obtenueplus
haut enexprimant
les concentrations enpoids
deN2O5
dans lesystème. H20 - N205
et nous y avonsjoint quatre
déterminations de BERL., L’acide absolu
correspond
à85,71
% deN205.
Onpeut
direqu’il
y a accordcomplet
entre tous ces’ travaux. On ne voit pas lapossibilité
de faire un tracécontinu
passant
par lespoints
de MISCHENKO ou de KLEMENC et RUPP. Remar- quons que laprésence
d’unpoint anguleux
est exclue du fait de l’auto-ioni.-sation
de l’acide absolu[14].
. TABLEAU 1 .
DENSITÉS RAMENÉES A 4~ C. DES SOLUTIONS AQUEUSES D’ACIDE NITRIQUE
A 15° C. ENTRE 95 ET 100
%
EN POIDS D’ACIDE.3. -
DENSITÉ
DUPÉROXYDE
D’AZOTE PUR .APPAREIL,
EXPÉRIENCES ET RÉSULTATS : 1La mesure des densités elle même se fait de la même
façon
et dans les m.êmesappareils que précédemment,
mais leremplissage
duprépycnomètre
a
exigé
la mise en 0153uvre d’une nouvelletechnique
pour maintenir leperoxyde
à l’abri de l’humidité de l’air. -On commence par
préparer
desampoules
deperoxyde
que l’onremplit,
à
volonté, plus
ou moins. Pour cela( f ig. 7) l’ampoule
de 400 cc.,scellée,
contenant le
peroxyde rectifié,
estséparée
au chalumeau del’appareil
depréparation.
Cetteampoule (A)
est munie d’un tube court ouvert(a) (~
= 10mm.)
à l’intérieurduquel
est soudée et étirée enpointe
un tubeplus
étroit(~
= 6mm. )
Par ailleurs une rampe(B ) (~
= 20mm.)
surlaquel-
le sont soudées 10
ampoules
de 40 cc.chacune,
a étépréparée. Après avoir
lavé et séché cette rampe, dont l’une des extrémités est un tube ouvert
. (cp
= 10mm.)
et dont l’autrepeut
être branchée sur un circuit devide,
on introduit dans le tube ouvert un noyau de fer douxprotégé,
on passe un solénoïde autour du tube et l’on soude la rampe àl’ampoule
de 400 cc. Onfait le vide dans la rampe que l’on passe au chalumeau et l’on scelle du côté de la pompe.
-
FIG. 7.