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Contribution à l'étude des matières réductrices du sang · BabordNum

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(1)

FACULTÉ LE MÉDECINE ET DE PHARMACIE

DE BORDEAUX

AISTISTEE 1898-1899

CONTRIBUTION A

L'ÉTUDE

No 40

MATIÈRES RÉDUCTRICES DO SANG

THÈSE POUR LE DOCTORAT M MÉDECINE

présentée et soutenue publiquement

le 14 Décembre 1898

par

Jean CHASSAIGNE

Pharmacien de lre classe,

Ancien Préparateur du cours de Chimie médicale,

Lauréat du prixde la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux

(Médaille d'argent),

Lauréat du Concours des travaux pratiques.

Né àSainte-Croix-du-Mont(Gironde), le25avril1872.

Examinateursde laThèse

MM. DENIGÈS,

BLAREZ, BARTHE, CANN1EU,

professeur... Président.

professeur... i agrégé IJuges.

Le Candidatrépondra aux questions qui lui serontfaites sur les diverses

parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

Al RHUMERIE Y. CADORU

17 rue montméjan 17 1898

(2)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABIAS Doyen. | M. PITRES. Doyenhonoraire.

PROFESSEURS :

MM. MICE AZAM DUPUY MOUSSOUS.

Professeurs honoraires.

Cliniqueinterne.

Clinique externe

Pathologie etthérapeu¬

tique générales Thérapeutique

Médecineopératoire...

Clinique d'accouchements

Anatomiepathologique

Anatomie

Anatomie générale et histologie

Physiologie Hygiène

MM.

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE VERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFOUR.

COYNE.

BOUCHARD.

VIAULT.

JOLYET.

LAYET.

Médecine légale Physique

Chimie

Histoire naturelle Pharmacie Matière médicale Médecineexpérimentale.

Clinique ophtalmologique Cliniquedesmaladieschirurgicales Cliniquegynécologique.

Clinique médicale des maladies des enfants.

Chimiebiologique

MM.

MORACHÇ.

BERGONIE.

BLAREZ.

GUILLAUD.

FIGUIER.

deNABIAS.

FERRE.

BADAL.

PIÉCHAUD.

BOURSIER.

A.MOUSSOUS

DENIGÈS.

AGREGES EN EXERCICE :

section de médecine (Pathologie interneet Médecine légale).

MM. CASSAET.

AUCHÉ.

SABRAZÈS.

MM. Le DANTEC.

HOBBS.

section ie chirurgie et accouchements ( MM.BINAUD.

Pathologieexterne] BRAQUEHAYE CHAYANNAZ.

Accouchements MM. CHAMBItELENT.

FIEUX.

section des sciences anatomiques et physiologiques

Anatomie. MM. PRINCETEAU.

CANNIEU. Physiologie MM. PACHON.

Histoire naturelle BEILLE.

section des sciences physiques

Physique MM. SIGALAS. | Pharmacie. M. BARTHE.

COURS COMPLEMENTAIRES Cliniquedes maladiescutanéesetsyphilitiques.

Cliniquedes maladiesdes voies urinaires Maladies dularynx, des oreilles etdu nez Maladies mentales

Pathologie externe Pathologieinterne Accouchements Chimie

Physiologie Embryologie Pathologieoculaire

Conférenced'hydrologie etminéralogie

Le Secrétaire de la L'acuité

MM. DUBREUILH.

POUSSON.

MOURE.

REGIS. ,

DENUCE.

RONDOT.

CHAMBRELENT.

DUPOUY.

PACHON.

CANNIEU.

LAGRANGE.

CARLES.

LEMAIRE.

Pardélibérationdu 5 août 1879, la Facultéaarrêté queles opinions émises dans les Ihèses qui ui sont présentées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs, et qu'elle n'entend

eurdonnerni approbationni improbation.

(3)
(4)
(5)
(6)
(7)

A mon Présidentde Thèse

Monsieur le Docteur G. DENIGÈS

Professeurcle Chimie biologique àla Faculté demédecine deBordeaux,

Officier del'Instructionpublique.

(8)
(9)

PRÉFACE

Arrivé au terme de nos études, il est

naturel

que nous jetions un coup

d'oeil

en

arrière

sur

le chemin parcouru,

et que nous

remerciions

ceux

qui

nous

ont aidé dans ce

voyage plein

de difficultés. Nous devons songer à ceux

qui nous ont

appris à aimer la science et qui ont bien

voulu mettre leur savoir à notre portée en

oubliant dans

leurs rapports

quotidiens la distance qui sépare le maître

de l'élève.

C'est un antique et

excellent

usage

qui

vous

oblige à

revivre le passé déjà

si loin; c'est

un

plaisir de se revoir

àsa première année,

mais c'est

avec

tristesse que l'on se

voit ensuite laissant ses maîtres et ses

camarades;

ce regret si souvent

exprimé

par nos

prédécesseurs, nous

l'éprouvons à notre tour.

Nous sommes heureux de pouvoir

remercier bien sincè¬

rement ici nos maîtres dans les hôpitaux :

MM. Vergely,

Arnozan, Cassaët, Dubourg,

André Moussous, Piéchaud,

Badal; comme élèvenous avons pu

profiter de leurs leçons

et deleur bienveillance.

M. le professeur

agrégé Cannieu est

pour

nous plus

qu'un maître, un

ami. Nous voudrions pouvoir lui prouver

notre sympathie et notre

reconnaissance autrement que

par des paroles.

Mais à côté de l'hôpital, de

la clinique, il

y a

le labora¬

toire, la science pure. Nous ne

devons

pas

oublier

ceux qui nous ont

facilité l'accès des laboratoires, et qui y ont

guidé nos

premiers

pas.

(10)

12

M. le professeur agrégé Barthe voudra bien agréer nos remerciementspourl'accueil que nous avons trouvéauprès

de lui.

M. le professeur Blarez et M. le professeur Denigès,

dont nous avons été le préparateur, nous ont donné une

hospitalitéaussi large que nous pouvions le désirer; nous n'oublieronsjamais leur inépuisable complaisance.

Nous ne savons comment remercier M. le professeur Denigès des marques d'intérêt qu'il n'a cessé de nous

témoigner; deux années passées dans son laboratoire,

nous ont appris ce qu'on peut attendre d'un maître aussi convaincu, aussi bienveillant. Nous sommes heureux d'avoirété son élève. 11 nous fait aujourd'hui le très grand

honneur d'accepter la présidence de notre thèse, qu'il dai¬

gne recevoir l'expression de notre gratitude et de notre très sincère admiration professionnelle.

Nous quittons nos camarades, nous aurions désiré

demeurer plus longtemps au milieu d'eux; leur souvenir

restera des meilleurs parmi nos souvenirs.

A tous ceux dont l'amitié nous est chère, nous adres¬

sons ici l'assurance de notre sympathie et de notre affec¬

tion.

J.-R. C.

(11)

CONTRIBUTION A L'ÉTUDE

DES

INTRODUCTION

Le dosage du glucose ou

plus

exactement

des principes

réducteurs du sangprésente une

grande importance dans

l'étude physiologique

de la fonction glycogénique du foie

et surtout si l'on veut suivre avec quelque rigueur

les

pro¬

cessus relatifs à la glucosurie

expérimentale

ou

patholo¬

gique.

11 nous a semblé que les

procédés mis

en œuvre

jusqu'à

cejourpoureffectuerce

dosage étaient longs, compliqués

et parfois peu sûrs.

A la suite d'un grand nombre

d'essais,

nous sommes

arrivé à établirun modeopératoire précis,

facile dans

son applicationet pouvantêtre

employé aussi bien à la clinique

qu'au laboratoire.

C'est cette nouvelle méthode que l'on trouvera

déve¬

loppée dans ce mémoire

qui comprendra trois chapitres.

(12)

14 -

L'un consacré à l'exposition de l'état

actuel de la

ques¬

tion;

Un second sera minutieusement décrite la technique

que nous préconisons ;

Un dernier qui comprendra quelques

applications de

notre méthode.

$

(13)

CHAPITRE PREMIER

MÉTHODES ACTUELLES POUR LE DOSAGE DU GLUCOSE DU SANG

Les divers procédés

décrits

pour

le dosage du glucose

du sang se ramènent à peu

près

tous

à utiliser les proprié¬

tés réductrices de ce sucre sur les solutions

cupro-tartri-

ques alcalines ou

leurs succédanés et, par suite, à faire

agirlesérum

sanguin, convenablement traité, sur la liqueur

de Felding ou l'une

des modifications de

ce

réactif.

Ce dosage

comprend donc deux parties bien distinctes :

1° La préparation

du sérum sanguin;

2°L'action du produit

obtenu

sur

les différentes liqueurs

cupro-tartriques.

C'est ce que nous

étudierons

en

deux paragraphes sépa¬

rés.

§ I. Procédés depréparation

du sérum

en vue

de la détermination

du sucre contenu dans le sang.

C. A. Ewald (1) enlève

les matières albuminoïdes du

sang avec de

l'alcool, du sulfate de soude ou de l'acide

acétique.

ClaudeBernard (2), continuant son

étude critique

sur

la

glycémie, traite tout

d'abord des conditions physico-chi¬

miques de la

recherche du

sucre

dans le sang, et conclut

(1) C. A. Ewald, Berlin. Klin. Wochens., 1875, n.

51

et

52, 20 et 27 dée.

1875,p.689 et 701.

(2)ClaudeBernard, Glycémie.Critique supérieure de

la recherche du

sucre.

(Compte-rendu de l'Académie des sciences,12juin

1876).

(14)

16

en recommandant le procédé suivant : ajouter au sang un

poids égal de sulfate de soude en petits cristaux, mêler

le tout dans une capsule et faire cuire sans ajouter d'eau

en remuant le mélange. 11 se produit un caillot noir et

spongieux nageant dans un liquide alcalin. On filtre le

tout à chaud et l'on obtient un liquide transparent, inco¬

lore, ne renfermant plus d'albumine. Dans cette dissolu¬

tion de sulfate de soude est contenu le sucre, dont on constate la présence et dose la proportion par la réduc¬

tion des sels de cuivre, sans qu'aucune réaction étrangère

masque ou dénature le phénomène.

Nous avons essayé ce procédé et nous avons remarqué

que la coagulation était assez longue à se produire ; il

faut chauffer dix minutes à un quart d'heure avant d'at¬

teindre la coagulation complète, il survient un boursou¬

flement considérable de la masse spongieuse etil s'ensuit

des projections provoquant une perte de substance ; de plus, il faut une grande attention obligeant l'opérateur à

surveiller constamment.

Dans ce sérum il reste encore quelque peu de matières

albuminoïdes qui gênent la réduction quand on opère avec la liqueur de Fehling ordinaire.

Il faut aussi se hâter de faire le dosage du sucre, car le

sulfate de soude cristallise dans la capsule, et plus sou¬

vent dans la burette graduée. Si on a opéré par exemple

sur 60 cc. de sang, on ne peut évaporer le sérum sul¬

faté au-dessous de 60 cc., car la cristallisation ne tarde

pas à se produire. 11 n'en est pas de même avec le sérum préparé avec le métaphosphate de soude ; on peut pous¬

ser plus loin l'évaporation, à 30 cc. par exemple, et dans

ce cas le dosage se fera beaucoup plus rapidement et plus

exactement, puisque la solution sucrée est deux fois plus

concentrée.

Bleiie (1) s'est servi d'acide phosphotungstique qui a (1) Bleile, Arch.f. anat. u. physiol., phys., Abtheil., p. 59-77, 1879,

(15)

l'avantage, dit-il,

de précipiter toutes les peptones qui

peuvent

exister dans le

sang.

Cependant les dosages faits

après la

précipitation des peptones par l'acide phospho-

tungstique ne

diffèrent

pas

beaucoup des dosages faits

sans cette opération

préliminaire.

L'auteur a essayé de

déterminer si le sérum contient

autant de sucre que le

caillot

; en

effet, si tout le sucre

était contenu dans le sérum, il

suffirait de laisser

coagu¬

ler le sang et de

doser le

sucre

dans le sérum. Malheu¬

reusement les recherches de Bleile ne

donnent

pas

de

résultats positifs, puisque sa

conclusion est que dans le

sang coagulé le sérum

contient

en

général tout le sucre

du sang, quoique,

dans certains

cas, une

petite partie du

sucre soit fixée aux globules.

Waymond

Reid (1) emploie,

pour

précipiter les albumi¬

noïdes, l'acide

phosphotungstique. Le précipité, chauffé

puis refroidi, présente

le caractère d'une poudre minérale

qui peut être

pulvérisée

et

dont

on

peut extraire avec une

faible quantité

d'eau la totalité du

sucre.

F. Schenck (2) précipite

les albuminoïdes par l'iodhy-

drargyrate de mercure et

l'acide chlorhydrique. On (iltre.

On se débarrasse du mercure par

l'hydrogène sulfuré. On

filtre de nouveau, on chasse l'hydrogène

sulfuré

par un

courant d'air. La liqueur est

neutralisée puis réduite par

évaporation,

de manière à atteindre une teneur en sucre

d'environ 5 0/00 et on fait

le titrage. Cet auteur prétend

qu'une partie

du

sucre se

combine ou se fixe sur les albu¬

minoïdes coagulés. En

effet, lorsqu'on ajoute du glucose

au sang, au sérum ou aux

albuminoïdes du sérum, on ne

le retrouve pas tout

entier après coagulation et filtration.

Si on lave le coagulum avec

l'eau et l'alcool jusqu'à ce que

le filtrat ne contienne plus trace

de substance réductrice,

(1) Waymond Reid, Amelliod for tlie

estimation of

sugar

in blood. The

Journ. ofphys., XX, p.316.

(2) F. Schenck, Archiv. furdiegesammte

fhysiol., XLYII,

p.

621.

Chassaigne

2

(16)

que l'on

chauffe ensuite le coagulum

avec

de l'acide chlo-

rhydrique

étendu,

on retrouve

le déficit.

Abeles (1) dit que les

diverses méthodes employées

jusqu'à ce jour pour priver

le

sang

des albuminoïdes

ont

l'inconvénient d'exigerde nombreux lavages

du coagulum,

et par suite d'augmenter

considérablement le volume du

liquide dans

lequel

on a à

doser de très petites quantités

de sucre. C'est ainsi que 50 cc. de sang contenant

50

à

70 milligr. de sucre, traités par

exemple

par

la méthode

de Claude Bernard, donnent finalement, si on effectue

convenablement les lavages, plusieurs litres

de liquide.

L'auteur se sert d'une solution d'acétate de zinc dans

l'alcool absolu, dans laquelle il fait

couler le

sang à ana¬

lyser. Il précipite le zinc

parle carbonate de soude, filtre

et évapore au volume

du

sang

primitif. Il

ne reste

plus

qu'à faire le dosage.

J. Seegen (2) compare

les méthodes de Abeles (préci¬

pitation par une

solution alcoolique d'acétate de zinc)

;

de Schenck (précipitation par

l'acide chlorhydrique

et l'iodbydrargyrate de mercure;

de Weyert (précipitation par une

grande quantité

d'alcool à 96°);

de Claude Bernard (ébullition en présence

d'un poids

de sulfate de soude égal au poids

du

sang);

et de Scbmidt-Mulbeïm-Hofmeinster (précipitation par l'acétate de fer).

L'auteur rejette la méthode de Weyert,

admet celles

de Schenck et de Claude Bernard pour certains cas, mais préfère, en général,

celle de Schmidt-Mulheïm.

(1) Abeles, Zeilscliriftfurphysiologischeclieinie, XV, p. 495-505.

(2) Seegen, Centralblattfurphysiologie, VI, p. 501, 1892.

(17)

19

II. Modes opératoires employés pour faire agir le sérum

obtenu

sur les liqueurs cupro-alealines ou leurs succédanés.

On sait depuis longtemps que

la réduction des liqueurs

de Fehling ou de

Barreswill

et

de leurs modifications

par

les sucres dits réducteurs est un phénomène complexe, correspondant

toutefois

à un rapport

sensiblement

cons¬

tant entre les doses de cuivre réduit et celles des subs¬

tances sucrées employées.

La liqueur bleue se

décolore

peu

à

peu;

il

se

forme

un précipité rouge

d'oxyde cuivreux, Cu20, qui vient

se

tas¬

ser au fond du ballon sans se mêler au liquide surnageant lorsque l'opération est

bien conduite. Ce résultat est

obtenu facilement par un chimiste exercé,

mais il

peut

présenter certaines

difficultés

pour

les cliniciens et

pour

tous ceux qui ne sont pas

complètement

rompus aux pra¬

tiques du

laboratoire. En effet, lorsqu'on opère trop rapi-

ment la réduction par les sucres,

l'oxyde cuivreux

pro¬

duit est, en grande partie au

moins, à l'état d'hydrate

Sous cette forme, il est extrêmement ténu, peu

cohérent

et reste en suspension

dans le liquide

en

lui communi¬

quant une teinte

jaune verdâtre, qui

ne

permet pas de

juger les progrès

de la décoloration. Si l'opération est

bien conduite, l'hydrate cuivreux est

remplacé

par

de

l'oxyde

anhydre Cu20, lourd et cohérent, qui se tasse

bien vite au fond du ballon. Lorsque la réduction est complète, la liqueur

bleue de Fehling est devenue inco¬

lore et si cette réaction finale est dépassée, une

colora¬

tion jaune survient.

Toutes

ces

indications réunies don-

Procédé volumélrique (pardécolora-

Procédé pondéral.

(18)

lient pleine satisfaction,

sauf dans les liquides renfermant

de l'albumine, ce qui est le cas

du

sérum.

Nous

verrons

que l'emploi de la liqueur

ferrocyanurée supprime

ce

gravé inconvénient et donne des résultats d'une exacti-

o

tude remarquable. C'est un

procédé de dosage simple,

commode, pouvant être mis à

la

portée

de

tous.

Dans le réactil proposé par

Feliling, la

crème

de

tartre

lut remplacée par le

sel de Seignette, le carbonate de

soude par la soude caustique. Les

nombreuses formules

quiont étéindiquéespour

fournir

une

liqueur

cupro-potas- sique réputée inaltérable n'ont pas

répondu

à ce

but. La

plupart des liqueurs

s'altèrent

sous

l'influence de la

lumière solaire ou même spontanément.

On arrive au contraire au but cherché, en employant

deux solutions séparées, isolément

inaltérables, l'une de

sulfate de cuivreacidulée, l'autre de sel de Seignette et de

soude. Au moment de l'emploi on mélange ces

deux

liquides, on a ainsi un réactif toujours récent et

toujours

bien titré (1).

C'est avec de semblables solutions que nous avons fait nos essais; voici d'ailleurs la manière de les pré¬

parer.

lre Liqueur : Solution cuivrique C.

Dissoudre : 35 grammes de sulfate de cuivre cristallisé chimique¬

ment pur (2) dans undemi-litre d'eau tiède;

Ajouter après dissolution etrefroidissement: 10 cc. de SCOIP pur- Compléter le volume à 1 litre à-j- 15«.

(Cette liqueur est

absolument inaltérable).

(1)G. Denigès, Coursde chimie médicale, 1893-1894, p. 156.

(2)Nous employons 35 grammes de sulfatede cuivre, etnonlechiffre théo¬

rique 34 gr. 65,parce que lesulfate de cuivre, même réputé pur, ne litre

presquejamais plus de 99 0/0 de sel pur,il estdonc bon de prendre l/100e

desulfateen plus de la dose théorique etmême 1 1/2 0/0.

(19)

2e Liqueur : Solution laririquealcaline T,

Dissoudre : 150 grammesde sel de Seignette cristallisé pur

dans

undemi-litred'eau tiède.

Ajouter,après dissolution et refroidissement:300ce.

deiessive de

soude à36».

Compléter le volumeà 1 litre à-f- 15°.

10 cc. de la première

solution cuivrique G, additionnés

de 10 cc. de solution tartrique-alcaline

T,

sont

décolorés

par 0gr.05

de glucose.

Pourvérifierce titre, on prépare une

solution réductrice

dont 10 cc, correspondant à

0

gr.

05 de glucose,

ou

1 litre à 5 grammes

de glucose.

Lorsque la

solution sucrée à analyser est forte, on pro¬

cède chaque lois par

allusion de 5 gouttes de cette solu¬

tion.

Mais, plus la

dilution sucrée est grande, plus il faut

augmenter le

nombre de

gouttes que

Ton ajoute à la fois.

Ce fait est très important surtout avec

la liqueur cuprique

ferrocyanurée. Que

la solution sucrée soit forte ou faible,

il ne faut pas mettre

plus de

temps pour

l'opération dans

l'un ou l'autre cas. On se place

ainsi dans des conditions

identiques, et on

évite

une

réoxydation fatale de l'oxyde

cuivreux en suspension dans

la liqueur de Fehling, qui ne

manqueraitpas

de

se

produire, si la réduction durait trop

longtemps.

Dans le dosage du sucre

dans le sérum sanguin, nous

avons procédé chaque

fois

par

affusion de 20 gouttes. 11

est cependant bien

entendu

que

lorsqu'on suppose la réac¬

tion près de se

terminer,

on

diminue insensiblement le

nombre des gouttes pour

arriver progressivement à ne

plus les ajouter

qu'une

à une.

G, A. Ewald, en 1875, fit agir le sérum

sanguin

sur

la

liqueur cupro-tartrique

alcaline. Il

trouva

chez des indi¬

vidusparfaitement

bien

portants une

substance réductrice

(20)

r

22

de l'oxyde de cuivre, mais dont la quantité est en général trop faible pour permettre de s'assurer, par différentes épreuves, qu'il s'agit vraiment de sucre.

Peu de temps avant la mort (d'après les expériences d'Ewald, dans les six ou huit heures qui précèdent), cette

substance disparaît complètement et on ne la retrouve

jamais dans le sang des cadavres à moins que l'on n'ait

affaire à des personnes décédées en pleine santé, comme c'est le cas pour les exécutions capitales, les suicides, les

accidents.

C'est dans ces circonstances que Claude Bernard a découvert la présence de ce corps réducteur.

Ewald relate deux faits qui lui ont permisd'établir d'une façon certaine que la substance qui transforme en oxydule l'oxyde de cuivre est réellement du sucre.

Le premier fait montre que 36 heures après la mort subite de gens en parfaite santé on trouve encore cette substance réductrice.

Le deuxième fait est encore plus démonstratif. Un jeune *

ouvrier de chemin de fer succombe brusquementà la suite,

d'un coup de tampon. Autopsie 40 heures après le décès

par une température peu supérieure à 0 degré. Entre

autres blessures, fractures de nombreuses côtes, épanche-

ment sanguin dans la plèvre gauche par déchirure de l'ar¬

tère pulmonaire correspondante.

Ewald put examiner 500 gr. de ce sang privé au préala¬

ble de son albumine; 7 gr. traités par la chaleur et addi¬

tionnés d'une liqueur cupro-alcaline la réduisirent nette¬

ment. Mais il ne faut jamais oublier que dans toutes ces

expériences, la quantité d'oxydule esttoujours trop petite

pour devenir immédiatement manifeste.

Par l'ébullition, on n'obtient qu'une décoloration de la liqueur bleue; ce n'est qu'après un repos prolongé que

l'oxydule rouge se dépose sous forme d'une couche mince

ressemblant à une goutte de cire à cacheter.

Les 433 gr. de sang restant furent soumis à la ferm en-

(21)

tation et à l'épreuve rotatoire. La

proportion de

sucre

constatée au polarimètre

0,051 0/0, concorde sensiblement

avec les résultats obtenus chez les animaux.

Ainsi se trouve infirmée de nouveau l'opinion

de Bou¬

chardat (i) qui

déclare

que

lorsqu'on laisse séjourner le

sang, le sucre

qu'il contient

se

transforme

en

acide lacti¬

que. La température

à laquelle le

sang a

été soumis paraît

devoir compliquer les

résultats de Bouchardat. Ewald

se

procura, par une

saignée, 25

gr.

de

sang

d'un homme

atteint d'une légère

angine. La portion de

ce

liquide

aussitôt examinée contenait laquantité

habituelle de

sucre.

11 en fut de même pour une autre

portion conservée

48 heures à la température de quatre ou

cinq degrés. Au

contraire, la dernière portion, exposée

pendant le même

temps à une température

de 20 à 22 degrés, ne donna

plus la

réaction caractéristique. Ewald répéta les mêmes

expériences, avec

le même succès,

sur

du sang de chien.

Claude Bernard (2), dans ses

études

sur

la glycémie,

s'est aussi servi de la liqueur de

Fehling

et

il insiste

sur

les conditions physiologiques

indispensables à connaître

pour la

recherche du

sucre

dans le

sang :

le sucre se dé¬

truit rapidement dans

le

sang

extrait des vaisseaux; chez

l'animal vivant, la richessedu sang en sucre

oscille inces¬

samment. L'expérimentateur

doit donc réaliser et préciser

les conditions

physiologiques de

ses

recherches avec

autant de soins que les

conditions purement physico¬

chimiques.

Bleile (3), en 1879, a

exposé diverses séries de recher¬

ches, qui sont souvent en

contradiction

avec

les opinions

généralement reçues.

11

a cru

qu'on pouvait sans inconvé¬

nient laisser le sang abandonné à

lui-même pendant quel-

(1) Bouchardat, MémoiresAcad. sciences, XVI,1852.

(2)Claude Bernard, Glycémie. Critique expérimentale de la

recherche du

sucre.(Compte renduAcadém. des sciences, 12 juin 1876).

Conditions phy¬

siologiques de larecherchedu sucredans le sang (19juin 1876).

(3) Bleile,Arch. f.anal. u.pliysiol.phys, ,Abtheil, p,

59-77, 1879.

(22)

_ 24

ques heures après son

extraction (contrairement

aux

expé¬

riences de Claude Bernard).

Le procédé volumétrique pour

le dosage du

sucre

dans

le sang a été

combattu

par

Weyert

et surtout par

Pavy.

Weyert (1) agite le sang au

sortir de Tarière

avec

15

à

20 fois son volume d'alcool. Le coagulum finement gra¬

nuleux est conservé pendant 3 ou 4jours

dans l'alcool

à

une basse température, puis séparé par

filtration

et

lavé

dans un mortier avec de nouvelles quantitésd'alcool. Les

extraits alcooliques sont lavés au

bain-marieet

repris par

l'eau. L'extrait aqueux concentré et

filtré

au

besoin

est

traité par la liqueur de

Fehling. L'oyde cuivreux produit

est recueilli sur un filtre d'asbeste et réduit à l'état de

cuivre métallique dans un courant

d'hydrogène

sec. Le poids du cuivre permet

de calculer celui du

sucre.

Pavy (2), après avoir critiqué

le

système

volumétrique

de Bernard, qu'il regarde comme

dépourvu de

précisions, susceptible de tromper et

fondé

tout entier sur

des

er¬

reurs, Pavy expose son propre système, qui peut être

résumé de la manière suivante :

On prend environ 20 cc.

de

sang, on

mêle

à 40gram¬

mes de sulfate de soude, on ajoute au mélange placé dans

un verre d'une capacité de 200 cc., environ 30 cc.

d'une solution chaude concentrée de sulfate de soude, et

on chauffe le tout jusqu'à formation de coagulum. On

filtre alors, et le caillot est lavé de façon à enlever toute

trace de sucre. Ayant ainsi passé et subi une pres¬

sion à travers une mousseline, le liquide obtenu de cette

manière est légèrement trouble et doit être soumis à une ébullition nouvelle, puis à un filtrage au papier pour de¬

venir parfaitement clair. On peut alors faire intervenir le

réactif cuprique. La liqueur étant bouillante, on ajoute

environ 10 cc. de tartrate cupro-potassique, soit une

(1) F. Weyert, Archiv. f. Physiologie,p. 187.

(2) Pavy, The Lancet, p.13, 7juil. 1877,

(23)

quantité

suffisante

pour que

le réactif soit certainement

en excès, et l'on poursuit

activement l'ébullition pendant

une minute, mais pas davantage.

De

cette

façon, la trans¬

formation de l'oxyde en

sous-oxyde de cuivre est

accom¬

plie par

l'action du

sucre

présent dans la solution. On

filtre à travers de l'asbeste ;

l'oxydule

ayant

été recueilli

et débarrassé par le lavage

de l'excès de réactif cuprique

liquide est

de

nouveau

dissous dans quelques gouttes

d'acide azotique, après

addition préalable d'un peu d'eau

oxygénée pour

effectuer l'oxydation et faciliter la solution

subséquente.

Lecuivre présent

dans la liqueur est alors précipité par

électrolyse. Le

pôle positif

est

formé d'un fil de platine

contourné en spirale autour

duquel, constituant le pôle

négatif, est

disposé

un

cylindre fait d'une feuille de pla¬

tine ; le cuivre se dépose

lentement

sur

celle-ci

avec

l'ap¬

parence

métallique. L'opération est poursuivie jusqu'à ce

qu'un

réactif convenable montre que tout le cuivre s'est

déposé, ce

qui réclame

au

plus 24 heures.

On enlève, à ce moment, le

cylindre de platine et

on

le plonge aussitôt,

d'abord dans de l'eau distillée, puis

dans l'alcool. Après

dessiccation

au

bain-marie, on pèse,

et la différence du poids du

cylindre

avant

et après l'opé¬

ration donne la quantité

de cuivre précipité, d'où l'on dé¬

duit par le

calcul celle du

sucre

dans le sang.

M. Dastre (1) fait voir que

les critiques et la méthode

de Pavy sont

complètement rejetées par Cl. Bernard et

ses élèves. Les critiques sont au

nombre de trois. Le

premier vice de

la méthode française résulte, selon Pavy,

de l'influence qu'exerce

la matière organique échappée au

sulfate de soude pour

empêcher le dépôt d'oxydule. Le

deuxième vice, de ce que la

quantité de

sang

qui répond

à une quantité

donnée de liquide sulfaté est variable. Le

(1) Dastre,Pragrèsmédical, il août 1877,

(24)

troisième défaut résulterait de ceque Cl. Bernard néglige

la pertepar évaporation de la liqueur sulfatée pendant le

traitement par la chaleur. M. Dastre a démontré que, de

ces trois objections, la dernière est purement imaginaire, puisque l'on ne néglige point lapertepar évaporation. La

deuxième est une erreur de fait, puisque les expériences

directes établissent un rapport constant de 4/5 entre la liqueur sulfatée et le sang. La troisième, une méprise for¬

melle, puisque la solution du dépôt d'oxydule est préci¬

sément la condition même de la méthode.

Le procédé que Pavy propose pour parer à ces incon¬

vénients imaginaires est défectueux. Il tombe précisément

dans le défaut qu'il reproche faussement à Claude Ber¬

nard. Il croit recueillir ledépôt cuivriquesans s'apercevoir

que la partie dissoute à la faveur de la matière organique

lui échappe. De là les nombres invariablementtrop petits

que Pavy trouve dans ses déterminations. A cevice fonda¬

mental, le procédé joint le défaut d'une complication

excessive. Critique, méthode et résultats doivent être

absolument repoussés.

b) Cas delaliqueur de Causse.

Dans un article paru en 1889 « M. Causse constate que le dosage du sucre par la liqueur de Fehling a été l'objet

des recherches de plusieurs chimistes et notamment de

Sonhlet et Allihn. Elles ont eu surtout pour résultat de préciser les conditions dans lesquelles s'effectue le mieux

la réduction de l'oxyde cuivrique par le glucose. Malgré

ces travaux, dit-il, il persiste encore l'une des causes les plus gênantes dans ce dosage, c'est-à-direla précipitation

de l'oxyde de cuivre. En effet, vers la fin du dosage, cet

oxyde provoque des soubresauts qui obligent d'opérer à

une température inférieure à l'ébullition, et, partant, dif¬

férente de celle du point de départ. En outre, ce précipité, d'aspect et

de cohésion

variable, setrouve disséminé dans

(25)

le liquide, et pour

juger si la décoloration est complète,

il convientd'attendre qu'il se soit

déposé. Tous

ces

retards

entraînent avec eux des causes d'erreurs

(1).

C'est pour y

remédier

que

l'auteur

propose

d'ajouter à

la liqueur

cupro-potassique du ferro-cyanure de potas¬

sium, en se basantsur les laits

suivants

:

1° Le ferro-cyanure

de potassium

est sans

action

sur

la

liqueur de

Fehling, aussi bien à froid qu'à l'ébuliition ;

Si dans une liqueur de

Fehling bouillante et addi¬

tionnée de ferro-cyanure, on

laisse couler

une

solution

sucrée, chaque goutte

détermine,

au

point de contact des

deux liquides, un

précipité d'oxyde de cuivre qui se re¬

dissout, en même temps la

teinte bleue s'affaiblit. Si les

proportions

de ferro

cyanure

et d'oxyde sont convenables,

on obtient sans trace de dépôt une

liqueur entièrement

incolore.

Seul M. Arthus (2) signale

le procédé

au

ferro-cyanure

sans toutefois l'attribuer à M. Causse et

donne

comme

réaction finale la décoloration de la liqueur.

Le docteur Bonnans (3) a repris cette

réaction

et

il

a vu qu'elle

présentait

une

série de phénomènes successifs non

signalés par son auteur.

Il a observé les faits suivants :

1° Peu à peu le

réactif

se

décolore,

sa

teinte bleue va en

s'affaiblissant, chaque goutte

de liqueur sucrée détermi¬

nant, au point de contact

des deux liqueurs, un précipité

d'oxyde cuivreux

qui

se

redissout dès

sa

formation ; ce der¬

nier phénomène

chimique n'est d'ailleurs pas perceptible;

2° La couleur bleue s'affaiblit de plus en

plus

pour

faire

place à une

jolie couleur vert nickel

;

3° Cette coloration disparaît elle-même à son tour,

à la

(1) Nous voyons que tous ces obstacles s'évitentfacilement si l'on a

soin

d'opérer rigoureusement commenous l'indiquons.

(2) M. Arthus, Chimiephysiologique, p. 44.

(3)Bonnans, thèse de doctoratenmédecine. Bordeaux, 1895,

(26)

suite d'affusions réductrices, pour être remplacée par une couleur franchement jaune.

Enfin, par l'affusion d'une seule goutte de solution

sucrée, il se forme brusquement une coloration brune

assez intense, s'accompagnant aussitôt d'un trouble gris

verdâtre qui marque d'une façon extrêmement nette le

terme final de la réaction.

L'aspect de la réaction finale varie un peu suivant le degré de dilution de la liqueur sucrée.

Si cette solution sucrée renferme une proportion supé¬

rieure ou égale à 5 gr. de glucosepar litre, les différentes phases de la réaction bien définies sont celles que nous

avons indiquées plus haut.

Il en de même avec des solutions réductrices plus fai¬

bles, du moins pour les trois premières périodes : dimi¬

nution de la teinte bleue, passage au vert, puis au jaune.

Tout cela se produit identiquement, mais là où existe

une légère différence, c'est dans le quatrième temps.

Avec des dilutions correspondant environ à 2 gr. 50

par litre de glucose, la coloration brune se produit aussi brusquement, mais le précipité gris verdâtre est beau¬

coup moins abondant et n'existe même pour ainsi dire

pas, c'est plutôt une coloration vert gris que l'on voit

succéder à la coloration jaune.

Dans les dilutions équivalant à 1 gr. 25 par litre de glucose, le terme final est une coloration rouge brun, rappelant la couleur d'une solution de caramel un peu étendue et qui vient remplacer la teinte jaune.

Le docteur Bonnans a remarqué que, pour produire la réduction, la dose de liqueur sucrée estsensiblement pro¬

portionnelle à la dilution, soit dans le cas de liqueur de Fehling ordinaire, soitdans celui du réactif ferrocyanuré;

on constate cependant une tendance à employer, pour avoir la réaction finale, plus de solution sucrée que n'en exige la théorie avec la première de ces liqueurs, moins

au contraire avec la deuxième.

(27)

20

De plus, il fait remarquer un

avantage précieux de la

liqueur

cupro-alcaline ferrocyanurée. Les dosages à la

liqueur de

Fehling ordinaire réclament la lumière natu¬

relle et sont très difficiles, sinon impossibles, à

effectuer

à la lumière artificielle. 11 n'en est plus de même avec

la

liqueur

ferrocyanurée qui

se

prête également à l'analyse

avec tous les éclairages. Tout

le monde sait

que

dans les

urines à la fois diabétiques et

albumineuses, le dosage

au Fehling ordinaire se

fait mal. Lorsqu'on le pratique d'une

manière directe, on obtient une

coloration violette qui

gêne beaucoup pour

apprécier la fin de la réaction. Au

contraire, avec la liqueur ferrocyanurée,

la présence des

albuminoïdes ne gêne nullement et ne masque en

rien les

différentes phases.

11

en est

bien de même

avec

le sérum

sanguin qui contient

des substances albuminoïdes qui ont

échappé à la

coagulation.

c) Casdubleu deméthylène.

?

Williamson (I) ajoute à

20 millim. cubes de sang

40 millim. cubes d'eau, puis 1 cc.

d'une solution de bleu

de méthylène à 1 p.

6,000

et

40 millim. cubes de liqueur

potassique. On

chauffe pendant 4 minutes le tube dans

l'eau bouillante. S'il s'agit de sang

diabétique, la colora¬

tion bleue devient d'un jaune

pâle. B. Lyonnet

a

vérifié

l'exactitude de la réaction de Williamson, et

il

a

pensé

qu'on pourrait

peut-être,

avec

cette solution de bleu de

méthylène, arriver au

dosage du

sucre

contenu dans le

sang. Toutefois

le bleu de méthylène,

en

solution alcaline,

est susceptible

d'être réduit

par

tant de substances qu'il

est difficile de déterminer la part qui

revient

au sucre

dans sa réduction par

le

sérum

sanguin et

en

outre la fin

de la réaction est malaisée.à constater exactement.

(1) Williamson,Réaction du sang diabétique, Lyon

inéJ., 24 janv. 1896,

(28)

CHAPITRE II

NOUVELLE MÉTHODE POUR DOSER LE GLUCOSE DU SANG

§ I. Préparation du sérum sanguin.

Nos premières expériences n'ont porté que sur le sang de bœuf. Nous nous sommes servi du métaphosphate de

soude et de l'acide chlorhydrique ou acétique, pour coa¬

guler les albuminoïdes du sang. Ce réactif a été employé

par M. G. Denigès pour coaguler les substances albumi¬

noïdes du lait et le procédé est indiqué dans sa thèse sur les lactoses (1).

Ce réactif se prépare en prenant 50 cc. d'eau que l'on porte à l'ébullition, on ajoute 5 p. 70 de métaphosphate

de soude concassé, on fait bouillir 5 minutes et la disso¬

lution estcomplète; on ajoute aussitôt 50 cc. d'eau froide,

ou refroidit rapidementsous un filet d'eau et on complète

à 100 ce.; 12 0/0 de ce sel sont transformés en ortho¬

phosphate; il en reste donc dans la liqueur 5 grammes

non transformés.

Pour préparer le sérum nous mettions 25 cc. de cette solution de métaphosphate pour 100 cc. de sang et nous

ajoutions 5 cc. d'acide acétique ou chlorhydrique. Cepen¬

dant nous avons donné la préférence à l'acide chlorhydri-

(1) M. G. Denigès, Thèse pourle dipl. de pharm, sup. Paris, Contribu¬

tion à l'étude des lactoses.

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