• Aucun résultat trouvé

Extrait hépatique et affections du foie (cirrhose atrophique, hypertrophique, foie cardiaque) · BabordNum

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Extrait hépatique et affections du foie (cirrhose atrophique, hypertrophique, foie cardiaque) · BabordNum"

Copied!
78
0
0

Texte intégral

(1)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET

DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1902-1903 Mo ||5

EXTRAIT HÉPATIQUE

ET

AFFECTIONS DU FOIE

(Cirrliose atroplip, HprtropMp, Foie cardiaque)

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

Présentée et soutenue publiquement le 20

Avril 1903

PAR

Ernest-Jean-Félix BARRIÈRE

à Bordeaux (Gironde), le 24 Juin 1876.

/ MM. FERRE professeur Président.

Examinateursde la Thèse

S

ARNOZAN professeur....

)

) RONDOT agrégé

|

Jwies.

CASSAET agrégé.

6Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur le diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE DU MIDI, PAUL GASSIGNOL

91, Rue Porte-Dijeaux, 91

1 9 O S

(2)

Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux

M. DE NABIAS, doyen M. PITRES, doyen honoraire.

I»UOFU$SJtiUltS

MM. M1GÉ )

DUPUY MOUSSOUS.

MM.

Pl. . \ PICOT.

Clinique interne ^ PITRES DEMONS.

LANELONGUE.

Clinique externe....

Pathologie et théra¬

peutique générales. VERGELY.

Thérapeutique ARNOZAN.

Médecine opératoire. MASSE.

Clinique d'accouche¬

ments LEFOUR.

Anatomie pathologi¬

que COYNE.

Anatomie CANNIEU

Anatomie générale et

histologie VJAULT.

Physiologie JOLYET.

Hygiène LAYET.

Médecine légale MORACHE.

Physiquebiologique et

électricité médicale BERGONIE.

A«; Bl 13 ,13 S 13 N MXKItClCEi :

section demédecine (Pathologie intérim et Médecine

légale.)

MM. CASSAET. | MM. MONGOUR.

SABRAZÈS. | CABANNES.

1IOBBS.

Professeurs honoraires.

MM.

Chimie BLAREZ.

Histoire naturelle ... GU1LLAUD Pharmacie FIGUIER.

Matièremédicale.... de NABIAS Médecine expérimen¬

tale FERRÉ.

Clinique ophtalmolo¬

gique BADAL

Clinique desmaladies chirurgicales des en¬

fants

Clinique gynécologique Cliniquemédicale des

maladiesdesenfants Chimie biologique...

Physique pharmaceu-

SIGALAS.

tique

Pathologie exotique. LE

DANTEC.

P1EGHAUD.

BOURSIER.

A. MOUSSOUS DENIONS.

section de chikohg1e et accouchements

Pathologieexterne^

Anatomie

UMM. FIEUX.

) ANDEROD1AS.

rMM.DENUGE.

BRAQUEHAYE Accouchements.

CHAVANNAZ.

[ BÉGOUIN.

section des sciencesanatomiques et physioi.ouiquks

JMM. GENTES. | Physiologie

MM- paohud

•••) CAVALIÉ.

j

Histoirenaturelle

Bh.lL.bh

section des sciences physiques .tdYitiy

Chimie MM. BENECH. | Pharmacie

M. UUFUUi.

COUPLÉSMUNT A1 KKS :

MM. DUBREU1LH.

POUSSON.

moure.

regis.

rondot.

DENIJCû

ANDÉROD1AS.

PACHON.

Clinique desmaladiescutanées et

syphilitiques

Clinique des maladiesdes voies urinaires

Maladiesdu larynx, desoreilles etdu nez Maladies mentales

Pathologie interne Pathologie externe Accouchements

Physiologie

pRINCETEAU

omT fi

Ophtalmologie nAPiFS

lagrange.

HydrologieetMinéralogie

^

Le Secrétairede la Faculté:

LEMAIRE.

^

Par délibération du 5 août 1879, la Faculté aarrêté que les

opinions .^'^teurs,

Thèses nui lui sont présentéesdoiventêtre considérées commepropres a

qu'elle n'entendleur donner niapprobation ni improbation

(3)

A LA

MÉMOIRE

DE MES

GRANDS-PARENTS

A MON

PÈRE

A

MA MÈRE

METS ET AMICIS

(4)
(5)

A mon Maître

MONSIEUR LE DOCTEUR

RONDOT

PROFESSEUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX CHARGÉDU COURSCOMPLÉMENTAIRE DE PATHOLOGIE INTERNE

MÉDECIN DE L'HOPITAL SAINT-ANDRÉ

OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

A MONSIEUR LE DOCTEUR PICOT

PROFESSEUR DE CLINIQUE MÉDICALE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE

DE BORDEAUX

MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR

OFFICIER DEL'INSTRUCTIONPUBLIQUE

(6)
(7)

A mon Président de Thèse

MONSIEUR LE

DOCTEUR G. FERRÉ

PROFESSEUR DE MÉDECINE EXPÉRIMENTALE A LA FACULTÉ DE

MÉDECINE

DE BORDEAUX

DIRECTEUR DE L'iNSTITUT PASTEUR DE BORDEAUX

OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

(8)
(9)

AVANT-PROPOS

Au termede nos études médicales,,ce nous est un

plaisir

etundevoir de rendre ici hommage aux

maîtres qui

nous

onttémoigné tant de sollicitude

et

nous

ont fait

ce que

nous

sommes.

M. leDrDubourg nous reçut

dans

son

service lors de notre

entrée à l'hôpital. Par lui, nous avons

aimé et compris la chirurgie.

Nous lui adressons nos

plus vifs remerciements.

Tousceux qui ont passé

quelque temps auprès de M. le

Prof. Picot savent la valeur de ses savantes leçons

cliniques.

Nous serons bien loin d'être quitteenvers

réminent profes¬

seurlorsque nous l'aurons

assuré de notre profonde recon¬

naissance.

Nous garderons toujoursle

souvenir des mois passés dans

le service de M. le Prof. Démons. C'est avec le plus

grand

intérêtque nous avons suivi son haut

enseignement. Qu'il

veuille bien croire à toute notre

gratitude.

M. le Dr Moure nous a initié à l'étude de la

laryngologie.

Nousnepouvons quel'assurer

de notre entier attachement.

QueM. le Prof. Denigès accepte nos

remerciements pour

les conseils éclairésqu'il nous a

donnés et qui nous ont

permisde menerà bien une partie

de

ce

travail.

M. le Prof, agrégé Rondot a été pour nousun

maître et un

ami. Parses avis, il a, dans une large

part, contribuéà notre instruction

médicale. C'est lui qui nous a

inspiré le sujet

ée cette thèse inaugurale. Avec une

extrême bonne grâce,

ilnous a

toujours prodigué ses

conseils. Nous ressentons

Profondément ceque nous lui

devons.

(10)

L'affabilité de M. le Prof,

agrégé

Cabannes laisseradans notre espritune trace

ineffaçable.

Nous remercions sincèrement M. le Prof. Arnozan et M. le Prof, agrégé Cassaët d'avoir bien voulu fairepartie de notre

jury.

Pour la partie expérimentale de notre travail, M. leProf.

Ferré nous a ouvert les portes de son laboratoire; cen'est pas à ce point de vue seulement que nous lui rendons toute la reconnaissance due : c'est un grand honneurpour nous de lui voir accepter la présidence de notrethèse. Que M. le Prof. Ferréveuille bien croire quejamais nous n'oublierons cette marque debienveillante sympathie.

(11)

INTRODUCTION

«Extraire des liquides

de divers tissus, employer ces

liquides comme moyen

thérapeutique, voilà, dit Brown-

Séquard,

une

voie nouvelle, aride peut-être, mais au bout de

laquelle estun

but magnifique.

»Sinous marchons

courageusement dans cette voie, nous

arriverons à donner à ceux

qui souffrent

un

moyen de

défense de plus,

malgré les difficultés à plaisir accumulées

par les détracteurs que

rencontre toujours une tentative

première.

» Lechamp est immense,

offert à ceux qui porteront leur

effort dansce sens. »

Les expressions du

Maître témoignent d'un grand enthou¬

siasme pour la

méthode qu'il créa et, s'il est permis d'être

plus réservé,on peut,

toutefois,

penser

avec juste raison que

l'opothérapie

sefera

facilement

une

place dans le traitement

de bien des maladies.

Les résultats des

expériences, résultats le plus souvent

favorables,donnerontpeu à peu

pleine confiance en la théra¬

peutique nouvelle.

Les élèves de la Faculté de médecine

de Bordeaux ont

toujoursété encouragés par

leurs maîtres à aller de l'avant.

Plusieurs d'entre eux se sont déjà

lancés dans la voie

signalée par

Brown-Séquard. Citons les noms: MM. les

Drs Brunet, étudiant le suc

pulmonaire

;

J. Oraison, le suc prostatique;

Bestion, le suc

ovarien; Roques, le suc hépa¬

tique; Pouzol, ajoutant une

nouvelle contribution à l'étude

dusucpulmonaire, ont donnédes travaux

dont Futilité est

indiscutable,

Ces exemples étaient bons à

suivre.

(12)

- 12

M. le Dr Roques avait présenté des considérations sur

« l'extrait

hépatique

dansle diabètesucré». Cet

extraitayant déjà

été

employé

comme moyen

thérapeutique

des maladies de foie, nous avons, conseillé par M. leProf, agrégé Rondot, entrepris des recherches complémentaires au sujet de l'action de

l'hépatine

dans le traitement des cirrhoses

atrophique, hypertrophique,

et du foie

cardiaque

Certes, la question a intéressé d'autres que nous. Ce sont MM. Gilbert,

Carnot, Spillmann, Démangé,

Galliard, Noëlet nos maîtres de la Faculté de médecine de Bordeaux :

MM. Ferré, Arnozan, Rondot, Cassaët.

Cependant,

encouragé par nos professeurs, comptant sur leur appui, nous avons, malgré notre

inexpérience,

écrit les pages qui vont suivre. En composantce travail, nous avons

toujours eu en vue l'intérêt supérieur du malade. Et si on

peut tirer

quelque

fruit de notre étude, nous serons pleine¬

mentheureux et

récompensé

de nosefforts.

DIVISION DU TRAVAIL

Notes

historiques.

Partieexpérimentale:

Chapitre

I. Préparations de l'extrait de foie. Les pro¬

priétés des diverses préparations. Considérations surleur emploi.

Chapitre

II. Toxicité de l'extrait de foie.

Chapitre

III. Pouvoir

thermogène

de l'extrait de

foie.

Action de

l'extraitglycériné

sur l'hommesain.

Partie

clinique.

Chapitre

I. Observations.

Chapitre

II.

Analyse

des observations. Action du traite¬

ment. Résultats obtenus.

En somme,deuxparties formant ensemble cinq

chapitres,

le tout suivi des:

Conclusions.

(13)

HISTORIQUE

Hélait nécessaire, dans

cette étude, de faire un historique

résumé. La question

n'eut

pas

été sinon complètement

traitée, du moins

consciencieusement étudiée, si on oubliait

de mentionner les travaux

marquants des auteurs qui se

sontoccupés

d'opothérapie

au

point de vue qui nous inté¬

resse. Nous avons donc réuni des

notes brèves, mais, pen¬

sons-nous, suffisamment

complètes à ce sujet; voici ces

notes:

1896

(janvier), Société de thérapeutique, M. le Dr Vidal (de

Blidali).

Trois

observations de cirrhotiques guéris par l'inges¬

tion de foie de porc,

après insuccès du traitement habituel.

(Novembre);

du

même auteur. Une observation sans

résultat définitif. A la fin de la note

accompagnant l'observa¬

tion,le docteur Vidal se

demande si la pulpe de foie agit en

suppléant aux fonctions du

foie

ou

amène simplement la

diurèse par action surle

filtre rénal.

1898,Congrès de

Montpellier, MM. Gilbert et Carnot. Rela¬

tant leurs essais

d'opothérapie hépatique, MM. Gilbert et

Carnot donnent les résultats suivants :

un

cirrhoti-

que non alcoolique,

ayant du délire, est traité par l'extrait

hépatique

et les troubles

cérébraux disparaissent; 2° un cirrhotique

est rapidement

amélioré

par

l'extrait de foie à

1exclusionde toute autre médication.

1899,Congrès de Lille, MM.

Spillmann et J. Démangé (de

Nancy).

Dans cinq cas

de cirrhose atrophique, trois de

cirrhose

hypertrophique,

un

de foie cardiaque, traités par

1extrait de foie, lesauteurs ont

constaté des résultats favo-

(14)

râblesentouspointspourla cirrhose

atrophique

et desrésul¬

tats moins bons quoique satisfaisants pour la cirrhose

hypertrophique.

Les auteurs insistent sur cefait que le trai¬

tement ne doit pas être interrompu pour être efficace.Ils signalent en outre la facilité avec laquellelesmalades absor¬

bent l'extrait

glycériné

hépatique. Ils ajoutent aussi que l'étatgénéral ne doit pas être trop mauvais et le foie trop lésé afin de pouvoir répondre à l'excitation.

1901, M. le Dr Mouras

(de Paris).

1° Un malade atteint de cirrhose

hypertrophique

entre à

l'hôpital

avec symptômes aigus d'ictère grave. Administration d'extrait hépatique : amélioration remarquable. On supprime le traitement:

mort du malade qui refait de l'insuffisancehépatique. 2° Une femme

cirrhotique

est rapidement améliorée. Elle sortit de

l'hôpital

dix-sept joursaprès.

1903, M. le Dr Galliard (de Paris). Société médicale des Hôpitaux, séance du 23 janvier: Guérison d'une cirrhose atrophique soumise in extremis à l'opothérapie

hépatique

(foie donné en nature).

Tel est le résumé

chronologique

des travaux lesplus mar¬

quants sur la

thérapeutique

des affections du

foie

par l'extrait

hépatique

ou le foie en nature. Dans notre

partie clinique

nous avons fait de larges emprunts

à

ces

travaux

et mis ainsi à profit les conseils deceux qui,

avant

nous, avaient porté leur effort sur l'étude du sujet

qui

nous intéresse.

(15)

PARTIE

EXPÉRIMENTALE

CHAPITRE PREMIER

Préparations de l'extrait de foie ; Propriétésdes diverses

préparations

;

Considérations sur leur emploi.

Un extrait organique

qui

va

devenir médicament doit être

présenté dans les meilleures

conditions possible de garantie

scientifique.

Nous

entendons

que

l'importance de la prépara¬

tion estconsidérable.

«De celle-ci, écrit le

docteur Brunet, dépend non seule¬

mentlaconservation des

principes contenus dans les liquides

destissus, mais encore le

maintien de leurs qualités. »

Un choix judicieux

de l'animal qui fournira l'organe

nécessaireet une absolue rigueur

dans l'observation delà

technique

reconnue bonne

et définitivement adoptée, telles

sontles conditions

indispensables

pour

arriver au meilleur

résultat.

Ceciposé, àquel

animal

nous

adresserons-nous pour obte¬

nirunextrait de foie

irréprochable ?

Les deux animaux

susceptibles d'être utilisés sont le bœuf

etle porc; lequel choisir

?

Dans la thèse du docteur Roques nous

lisons : « Nous

avonsacceptéle bœuf

employé

par

les hôpitaux pour sim¬

ples raisons économiques

et contre lequel nous n avions

aucune prévention. »

Certes,

il est patent qu'on

peut obtenir de bonnes prépara-

(16)

tionsavec le foie de bœuf. Nous avons préféré le porc pour les raisons suivantes : un bœuf peut présenter toutes les apparences de la meilleure santé et cependant être tuber¬

culeux. « L'examenle plus attentif, dit le docteurBrunet, ne décèle pas ces tares tuberculeuses et il faut l'épreuvede la tuberculine pour révéler cette affection

chez l'animal».Ilest donc sage, a notre sens,

d'employer

un autre animal quele bœut

puisque

la chose est possible. On élimine ainsi la crainte de la terrible maladie qu'engendre le bacille de Koch.

Le porc, en effet, est peu sujet à la tuberculose. Ses mala¬

dies les plus communes sont la ladrerie et lerouget, facile¬

ment mises à l'index par le service de

l'inspection

des viandes. Il n'y a guère de chances (du moins, dans les grandes

villes)

pour qu'un porc atteint des deux affections

précédentes puisse passer

inaperçu;

donc voiciunepremière

raisonjustificative de notre choix.

Le porc est omnivore ; son foie travaille forcément beau¬

coup etla sécrétionse trouveactivée. Par suite,un extrait de cet organe

doit, semble-t-il,

êtredouédepropriétéstrèsactives.

Telles sont les raisons qui nous ont fait accepter leporc.

Nous avons l'animal ; comment, maintenant,

prélèverons-

nous

l'organe

qui nous est nécessaire?

On recommande, en général, la plus grande

asepsie

:

« Recueillir

l'organe

dans un vase aseptique,

aseptiquement

bouché, laver le foie à l'eau stérilisée sitôt l'arrivéeaulabo¬

ratoire ». Evidemment les précautions ne sauraientnuire;

l'asepsie

du vase est chose très utile, mais est-il bien néces¬

saire de laver

l'organe

? Nous ne le croyons pas et pensons qu'en somme il suffit de mettre le foie dans un flacon stériliséet

bouché,

puis de porter le toutau laboratoiresitôt

que possible et là d'utiliser

l'organe

dans le plus

bref délai.

La préparation

hépatique

peut être présentée sous

trois

tormes : extrait

glycérinê

;extrait aqueux ;

3° poudre

desséchée. Voici la

technique

que nous avons suivie pouî obtenirces différentes variétés.

(17)

а)

Extrait glycérine.

Prendre 20 grammes d'organe;

diviser en menus morceaux avec

des ciseaux stérilisés;

laissermacérer quinze

heures dans 60

grammes

de glycérine

neutre à30°. Celaps

de

temps

écoulé, ajouter 120 grammes

d'eau stérilisée et laisser encore

macérer pendant demi-

heureou une heure. Onjette alors

liquide et

organe sur

un

linge qu'on exprime

fortement

;

le fîltratum coule dans le

filtre Chamberland auquel on a

adapté

une

bougie F, à pores

moins serrés queceux

de la bougie B. L'extrémité de la bou¬

gie est

engainée

par un

tube de

verre

stérilisé où devra

couler le

liquide

; on

établit

par

la

pompe

à air une pression

de6

atmosphères

;

dans le ballon adapté au tube de verre

s'écoule leliquide.

б)

Extraitaqueux. Le

modus operandi est à peu près le

même pour l'extrait aqueux;

seulement

on

plonge directe¬

mentlesmorceauxde foie dans l'eau

stérilisée (120

grammes

pour20grammes d'organe) et on

laisse macérer seulement

uneheure, l'eau n'étant, pas comme

la glycérine un milieu

antiputrescible. Le produit

de la macération sera traité

exactement comme

précédemment le produit de la macéra¬

tion glycérinée.

y)

Poudresèche. —L'organe

recueilli dans

un

récipient

stérilisé est finement divisé; la

pulpe ainsi obtenue est

mélangée

à du charbon végétal en

poudre,

en

quantité suffi¬

sante pour foire une pâte

homogène qui est desséchée dans

le vide sulfurique. Le produit

desséché est pulvérisé et

tamiséau tamis no100,puis

mélangé à quantité suffisante de

lactoselavéeà l'alcool pour

obtenir le poids de l'organe frais

traité.On a ainsi une poudre

hépatique qui représente son

Poids de foie frais. Cette poudre

peut être présentée sous

tormede pilules enrobéesdans du

baume de Tolu, de com¬

primés ou de cachets quel'on

dose à 0

gr.

25.

bisons ici que l'extrait

glycériné

et

l'extrait aqueux, pré¬

parésainsi que nous l'avons dit,

représentent des solutions

au

dixième,

c'est-à-dire que 10 grammes

de la solution

contiennent 1 gramme d'extrait. Le

mode de préparation de

(18)

- 18

la

poudre

sèche de foie nous aété

indiqué

par M. E. Bazin, pharmacien

à Bordeaux.

Nous lui adressonsnos remercie¬

ments à cetteoccasion, ainsi d'ailleurs qu'au sujet des indi¬

cations diverses qu'ilnous a données.

Nous venons de passer en revue les moyens d'obtenir les trois formes dela préparation

hépatique.

Etudions mainte¬

nant ces trois variétés :

a)

Extrait hépatique glycérine.

C'est un liquide de

consistance sirupeuse

(consistance

due à la

glycérine)

et de couleurjaune orangé. L'extrait

glycériné

est inodoreetde

saveur sucrée. La réaction est acide; la densité à -f-15o égale 1,0049.

Le docteur Noël (de

Nancy)

prétend que l'extrait

glycériné

coagule à l'ébullition et que les matières

albuminoïdes

coagulées sont de la sérine et des composés protéiquesana¬

logues aux globulines,quele sulfatede

magnésie insolubilise

à froid.

Nous avons demandé à M. le Prof. Denigès de

reprendre

les expériences du

docteur Noël

et de

voir si les résultats

obtenus corroboreraient ceux du docteur Noël. M.

Denigès

n'a pas obtenu les

matières albuminoïdes précédemment

signalées ; néanmoins, pour être complet, nousavons

tenu

à rapporter les

considérations du

docteur

Noël.

Qu'on nous permette ici une courte

parenthèse

;

nous

adressons nos meilleurs remerciements à M.

Denigès

pour

l'amabilitéavec laquelle il a accepté de nous

aider dans les

recherches chimiques nécessitées par cette

partie de notre

travail,

Nous aurions voulu donner une analyse

complète de

l'extrait

glycériné analogue à celle

que nous

donnons plus

loin pour

l'extrait

aqueux. Nous avons

y

renoncer a

cause desdifficultés que présentait cette

analyse, difficultés

dues à la

glycérine

qui masque

les réactions. Cependant

M. Denigèsa pu doser le glucose dans

l'extrait glycériné. La

proportionest de 0gr.

50

par

litre.

b) Extraitaqueux.

Cette préparation est de consistance

(19)

19

absolumentliquide;

l'extrait est inodore et de couleur jaune

orangé; aucun goût (lasaveur

sucrée ayant forcément dis¬

paru);

réaction légèrement acide; densité à -f- 15o égale

1,0046.

L'analyse

quantitative donne :

résidu

sec,

10

gr.

40

par litre; résidu fixe corrigé de la perte en

choline,

1 gr.

75

parlitre. Cerésidu fixe est formé de : chlorures en NaCl, Ogr.35 par litre;—

phosphates

et

carbonates, 1

gr.

40

par litre. Le suc aqueux renferme en outre:

urée, 0

gr.

34

par litre; sérine et globuline, 1 gr. 05. La réaction des sels biliaires est positive.

L'analyse

que nous venons de donner estdue à M.

Denigès;

cedernier a obtenu de plus des

cristaux de choline libre.

c)

Poudre desséchée. Poudre jaune rouge lorsqu'elle

n'est pas mélangée au charbon ; poudre noire quand le

mélange

a été fait; inodore et de saveur fade. Nous n'avons

pas de renseignements au pointdevue

quantitatif

;

les diffi¬

cultés

d'analyse

étaient plus grandes encore que

celles

ren¬

contrées

lorsqu'il

s'agissait d'analyser l'extrait

glycériné;

nous n'avons pu obtenir aucunedonnée

précise.

Voici examinées, dans la mesure du possible, les pro¬

priétés

physiques

et chimiques des trois préparations

de

1 extrait de foie. Il nous a paru intéressant de donner

quel¬

quesconsidérations surleur plus ou moins

grande facilité

de conservation.

L'extrait

glycériné

garde très longtempssa

limpidité

;

c'est

sansdoute à laglycérine,milieuantiputrescible,que

l'extrait glycériné

doit sa résistance à la putréfaction; nous avons

eu sous les yèux un échantillon préparé il y a

six mois et

nousavons pu constater qu'il était parfaitement

conservé.

Lextrait aqueux bien préparé est aussi

susceptible de conservation.

Mais il faut apporterde

grands soins à la pré¬

paration ; avec des précautions on doit arriver

à obtenir

un

liquide

qui ne setrouble pas.

Tant qu'à la préparation sèche, elle est de

conservation

très

difficile,

malgré qu'on essaie de mettredevers

soi toutes

(20)

20

les chances; la poudre peut être infectée sans qu'il soit possible de s'en apercevoir

moins de faire des

cultures).

Cette constatation nous paraît devoir être prise en grande considération, étant donné le danger qu'il yaurait à faire

absorber aux malades des poudres avariées.

Ceci posé, à laquelle des trois préparations allons-nous

accorder la préférence et dans nos expériences surles

ani¬

maux et dans le traitement des affections hépatiques par l'extrait de foie?

Disons de suite que nous avons choisi

l'extrait glycériné.

voici pourquoi :

D'abord, la

glycérine

dissout rapidement

toutes les parties

solubles par son

affinité

pour

l'eau. Elle s'empare

avec

elle

de tous les principes organiques et de tous

les ferments qui

peuventse trouver dans

le

tissu.

Enfin, elle respecte les pro¬

priétés de ces ferments, comme en

témoignent les digestions

artificielles faites avec des extraits

glycérinés de pancréas

cinq ans

après

leur préparation.

De plus, l'extrait

glycériné semble offrir toutes les garan¬

ties désirables et

paraît

avoir fait ses preuves ; son

emploi

longtemps

continué n'a donné jusqu'ici

que

de bons effets.

Les malades à qui d'autres que nous ont

fait absorber des

préparations

glycérinées

supportent

parfaitement cette

médication et s'en trouvent même si bien,

qu'ils n'atten¬

dent pas les conseils de leur médecin et

font d'eux-mêmes

descures d'extrait

glycériné,

non pour

éviter des accidents

nouveaux maisla réapparition des

premiers accidents.

L'extrait aqueux exige

de

grands

soins

pour

la garantie

desa conservation; il est certainement

inférieur à ce point

de vue à l'extrait

glycériné, l'eau n'étant

pas

comme la gly¬

cérine un milieu antiputrescible. Donc,en

admettant que

l'extrait aqueux soit aussi riche en

principes actifs que

l'extrait glycériné,

il

nous

semble logique d'accorder la

préférence à

celle des deux préparations qui présente le plus

de chancesde conservation.

Nous avons été amené à rejeter

complètement la p'oudie

(21)

21

defoieen raisonde

considérations qui s'appliquent à toutes

les

préparations de

ce

genre.

Ledocteur Oraison écrit

dans le Bulletin de la Clinique de

Saint- Vincent-de-Paul les lignes

suivantes

:

«En 1896, Bazy

avait observé des troubles digestifs chez

desmalades à qui il

avait fait absorber pendant un certain

tempsde la

poudre desséchée de prostate

;

chez l'un de ces

malades ces troubles furent même assez

intenses

;

la pré¬

paration exhalait une assez

forte odeur. Pour ma part, je

n'ai rien observé de semblable; cela tient

probablement à ce

que mes malades, tout en

prenant des doses assez élevées,

n'ont passuivi longtemps

la médication et aussi à ce qu'ils

prenaient des préparations

fraîches.

»Mais deux de ces malades que

j'ai

pu

suivre ont présenté

des troublesdigestifs intenses,

consistant

en

perte de l'appétit,

digestions

pénibles, diarrhées. L'état de l'un d'eux devint

même trèsalarmant. Il s'agissait

d'un homme de soixante-

cinq

ansqui suivait le

traitement opothérapique par le suc

prostatique depuis près d'un an.

Il était

assez

amélioré. Mais

quandje le vis, il ne mangeait

plus,avait

une

diarrhée à peu

prèscontinue depuis un

mois; l'amaigrissement était consi¬

dérable,

la perte de forces

s'accentuait tous 'les jours, la ten¬

danceà la syncopeétaitpresque

constante et le malade se

trouvait dansl'impossibilité

d'exercer

son

métier. Sur nos

conseils, il abandonna la médication et

les troubles dispa¬

rurent.

»A ce propos, je ne pus

m'empêcher de penser aux

malades deBazy et je me

demandai quelle pouvait être la

causede ces phénomènes; comme,

d'autre part, j'avais trois

nouveaux malades en traitement

depuis

presque

aussi longtemps

que ces deux derniers et que ces

malades pre¬

nant de l'extrait

glycériné

ne

présentaient rien d'anormal,

Je pensai à une intoxication due à l'ingestion

de poudre

altérée du fait de sa

préparation ancienne. Le temps me

manqua pour contrôler le fait toutde suite

et je

me

bornai

a renoncer momentanément au traitement

organique,

en attendantde pouvoir faire desétudes

nouvelles.

(22)

- 22 -

» Entre temps le docteur Viala fît des recherches avec M. E.Bazin,

pharmacien,

au sujet de la conservation des

préparations

sèches d'organes. Ces recherches vinrent confirmer mon idée d'intoxication par

absorption

de subs¬

tances avariées, en démontrant que ces préparations se conservaient un temps très court.Au surplus, tous les tubes ensemencés par les expérimentateurs avec des préparations sèches de fabrications diverses ont cultivé.

» En somme, les malades prenant des préparations sèches

se trouvent dans les mêmes conditions que les gens qui absorbent des mets avariés avec des moisissures et des microbes divers. Il ne peut en résulter qu'une intoxication plus ou moins rapide et plus oumoins grave; ceci justifie l'abandon qu'on doit faire des

préparations

sèches. »

Nous avons personnellement

interrogé

M. Bazin au sujet des recherches qu'il avaitfaites sur les poudres organiques.

Il nous a confirmé ce qu'écrivait le docteur Oraison et a

ajouté :les poudres

d'organe

qu'on ne doit employer

qu'à

défaut des préparations glycérinées ou, au besoin, aqueuses, sont d'une conservation extrêmement difficile. Malgré que j'aieapporté de grands soins dans leur préparation,

je n'ai

pas pu arriver à des résultats dontj'aie lieu d'être

satisfait.

G'estauxproduitsde décomposition

decespoudres

plutôt qu'à

la toxicitédel'organequedoivent être attribués les

accidents

qu'elles provoquent.

Nous n'ajouterons rien à ce qu'on vient de lire.

Nous

dirons simplement que, appliquantles données

précédentes

à la

préparation hépatique

en tant que

préparation sèche,

nous avons éliminéla poudre de foie de nos

expériences.

(23)

CHAPITRE II

Toxicité de l'extrait de foie.

Noussavons maintenant comment on prépare

l'extrait de

foie etquelles sont ses

propriétés physiques et chimiques.

Ces données acquises,

puisque

nous

cherchons la valeur thérapeutique

de l'hépatine, une

étude s'impose tout d'abord:

celle de la toxicité. De cette étude, en

effet, résultera

un

important

renseignement: nous

entendons la possibilité de

déterminer plus tard pour nos

besoins cliniques les doses

quipourront être administrées sansdanger pour

le malade

etlui

faciliteront,

si possible,

la guérison.

Voicid'abord ceque dit Roger dans sa

communication à

laSociété de

biologie,

en novembre

1896. Nous citons textuel¬

lement: « Les extraits de foie se sont montrés toxiques

lorsqu'on

lesa injectés à des doses assez

élevées. Ainsi,

avec des extraits de 28 à 42 grammes de

foie (14 à 20

par

kilo¬

gramme)

les animaux succombent presque

tous

en

quelques

heures. A la fin de l'injection, ils

semblent

presque

tous

anéantisetne se meuventqu'avec

peine. Les pupilles se rétré¬

cissentetdeviennent bientôt

punctiformes. Puis

au

bout de

nneheure ou deux se

produit

une

diarrhée très abondante ;

larespiration s'accélère. La

prostration augmente et la mort anive,parfois

précédée de

légères convulsions

;

à l'ouverture

du

thorax,

on constate que le cœur

continue à battre et que

le^angqu'il renfermeest

liquide.

»

V lasuite de ces lignes de Roger,il nous

paraît intéressant

(24)

de rapporter les expériences de MM.

Brown-Séquard

et d'Arsonval surle même sujet.

13 octobre 1891. Lapin de 1.840 grammes. Injection dansla veine auriculaire du sucdu foie d'unjeune cobaye, délayédans5 centimètres cubesd'eau distillée.

15 octobre. L'état de l'animal injecté le 13octobre est le suivant:

respiration 152, cœur232, poids 1.950 grammes,

17 octobre. Respiration 156, cœur240, poids 1.900grammes.

20 octobre. Respiration 84, cœur 186, poids 1.810grammes.

22 octobre. Respiration 96,cœur192,poids1.720grammes.Diarrhée.

24 octobre. Respiration 96, cœur 192, poids 1.500grammes.Animal

trèsfaible.

2° 13 octobre 1891. Lapin de 2.220 grammes. Injection dans la

veine

auriculaire du suc d'un foiede cobaye de trois mois, délayé dans7cen¬

timètrescubesd'eau distillée avec2centimètres cubes deglycérine.

15 octobre. Respiration 96, cœur 180, poids 2.200 grammes.

17 octobre. Respiration 88, cœur200. poids 2.100.

20 octobre. Respiration 92, cœur 160, poids 2.100grammes.

22 octobre. Respiration 88, cœur208, poids 2.070grammes.

24 octobre. Respiration 88, cœur206, poids 1.858grammes.

Diarrhée

etfaiblesse trèsmarquée.

Dans les expériences de

Brown-Séquard

et

d'Arsonval la

quantité et la composition du liquide

injecté n'ont point été

suffisantes pour tuer l'animal, mais l'inoculation a

permis

d'obtenir un état général grave, marqué

surtout

par

une

énorme perte de poids en dix jours (450 grammes

chez le

premier lapin; 362 grammes pour le second),

ainsi

que

par

la très grande faiblesse constatée en définitive.

Personnellement,

nous avons institué une série

d'expé¬

riences à l'aide de l'extrait

hépatique glycériné et de l'extrait

aqueux. Bien que n'ayant pas employé ce

dernier dans la

pratique, au point devue du traitement des malades,

comme,

en définitive, il est susceptible de pouvoir

être utilisé a

défaut de l'extrait

glycériné,

nous avons

déterminé

sa

toxi-

(25)

cité. Nous n'avons rien

entrepris

avec

la poudre de foie

;

nous avons fait justice

de cette dernière dans le précédent

chapitre, et

les raisons

que nous

avons données comme

devantdéterminer son abandon nous

semblent suffisantes

pour que nous nous soyons

abstenu de toute expérimenta¬

tionà son sujet.

Détermination de latoxicité de l'extrait

glyeériné.

Dans cetextrait il y a de

l'eau, de la glycérine et des prin¬

cipesorganiques provenant

du foie. Il était nécessaire, par

suite, de faire des expériences

portant

sur

la toxicité delà

glycérine, carcelle-ci

pouvait parfaitement être la cause de

la toxicité de l'extrait

hépatique* glyeériné. Toutefois, il

fallait,pour que les

recherches fussent probantes, que les

solutionsd'eauglycérinée dont on

allait

se

servir renfermas¬

sent unequantité de glycérine

égale à la quantité de glycé¬

rine contenue dans les solutions d'extrait hépatique

glyeé¬

riné. Or ces dernières contiennent 1/10 de

glycérine, donc

nous devions user d'eau

glycérinée contenant 1/10 de gly¬

cérine.

Ceci posé, voici comment nousavons

conduit notre expé¬

rimentation :

Nous instituons deux séries (deux

animaux dans chaque

série). Dans la première série, on

injecte à

un

cobaye 10 cen¬

timètres cubes d'eau glycérinée par

500

grammes

d'animal,

etàunautre 10 centimètres cubes d'extrait hépatique

glyeé¬

riné pour le mêmepoids d'animal.

Dans la deuxième série, les

quantités de liquide injecté

(eau

glycérinée ou extrait hépatique

glyeériné) ont été por¬

tées à 20centimètres cubes par 500grammes

d'animal.

Cour les inoculations, nous avons

procédé

comme

les doc¬

teurs Brunet et Oraison qui,

dans leur technique, avaient

suivi les conseils de M. le Prof. Ferré.

Nous avons pratiqué toutes nos

injections dans le tissu

titulaire souscutané de la peau

du ventre

avec

une serin-

(26)

- 26 -

gue etuneaiguille ayant bouilli pendant un quart d'heure.

De plus, on coupait aux ciseaux le poil à l'endroitoù devait porter l'injection etcette place était lavée avec une éponge imbibéede sublimé acide à 10 %• Les

précautions

antisepti¬

ques étaient prises pour boucher et déboucherles flacons contenant lesliquides

d'injection

; l'opération du

bouchage

et du

débouchage

ne se faisaitqu'à l'aide du bec Bunsen.

Les deuxséries instituéesse composent de quatre

cobayes.

Nous

désignerons

ceux-ci par les lettres A, B, C, D.

La première série est constituée par les

cobayes

A et C. La seconde parles

cobayes

Bet D. Voici les observationscomplè¬

tes des animaux : .

SÉRIE

I

Expérience I. CobayeA.

29janvier 1903. Poids de l'animal, 600 grammes. Injection de 12

centimètres cubes d'extrait hépatique à trois heures et demie après midi. Température initiale 37,4. L'injection faite, l'animal reste quel¬

ques instants sans bouger, puis reprend son allure normale. Uneheure

etdemieaprès la température estde 37,9.

30 janvier. L'animalest vif; il a mangé parfaitement la nourriture qu'on lui aapportée le matin ; la température est de 37,7 le matin à

dix heures ; à quatre heures et demiesoir, elleest de 37,8.

31janvier. L'animal va très bien. Température : à dixheures

matin,

37,5 ; soir, 37,7.

1er février. Excellent état. Température : matin, 37,2;

soir, 37,5,

soit à peu près la température qu'avait le cobaye le jour où

fut faite la

première injection. Ilestà remarquer que l'animal n'aeude

diarrhee

à aucun moment et qu'il n'a jamais manifesté d'inappétence.

Nous

avons observé l'animal pendant quinze jours, à dater du 1er

février; les

températures ont varié entre 37° et 37,5 du matin au soir; aucun

amaigrissement,

aucune eschare à l'endroitopéré.

(27)

27 -

Expérience II. Cobaye C.

Poids del'animal, 400 grammes.

Injection de 8 centimètres cubes

d'eauglycérinée à trois heures et

demie après midi.

L'animal s'ébroue sitôt

l'injection faite

et

court dans

un

coin de la

cage.Température initiale 37,3. Une heure et

demie après la tempé¬

ratureestde37,4.

30janvier.Température : dix heures matin,

37

o ;

soir. 37,5. Animal

vivace.

31janvieret1er février. L'état ne change pas. Les

températures

se maintiennent entre37° le matin et37,5le soir. Aucunediarrhée, aucun amaigrissement.

Du 1er au 15 février, le cobaye est

observé

;

il continue à

ne

rien

présenterd'anormal, nemaigritpas et ne porte aucune trace

d'eschare

opératoire.

SÉRIE

II

Expérience III. Cobaye B

Poids,500 grammes. Injection de 20

centicubes d'extrait hépatique

glycériné à trois heuresetdemieaprès midi.

Température initiale 37p.

Sitôt

l'injection

faite, l'animalse tapit dans un coin

de

sa cage

et

reste 'omplètement immobile, il semble anéanti. Nous essayons

de le faire dianger

deplace : il se meut avec peine, puis

reprend

son

immobilité,

^ousrevenons une heureetdemie

après,

l'animal

est

toujours immo¬

le;lespupilles sont rétrécies; on dirait que le cobaye

est engourdi

i'a! un

narcotique. La température à ce moment est

de 35,5. Nous

quittons1animal que nous revoyonsà six heures

du soir

; sa

tempéra¬

is estalors de 35°. Le lendemain l'animalestmort ; c'était un

cobaye

femelle.A 1autopsie, nous trouvons le foie décoloré, le cœurgros,

les

i"Juinonscongestionnés; on a un utérus gravideavec

fœtus

non

décollés,

reinssontdécolorés.

(28)

Expérience IY. Cobaye D

Poids, 700grammes. Injection de 28 centimètres cubes d'eau glycé-

rinée. Sitôtaprès l'inoculation, l'animal demeure immobile un temps plus long quele Cobaye C qui a été inoculé à l'eau glycérinée;I) est certainement plus fatiguéqueC, car ila reçu 20 centimètres cubes de solution de plus que C et il a fallu piquer l'animal à deux reprises.

Mais quelques instants après, environ dix minutes, il a repris son allure normale. Température initiale 37,3; une heure et demie après elleestde 37,5.

30janvier matin. Animal vif, mange bien la nourriture qui lui est présentée. Température37o ; soir, 37,2.

31 janviermatin. Température37,1 ; soir, 37,4.

Nous observons l'animal du 1er au 15 février et nous nevoyons à signalerque la production d'une légère eschare auxpoints opérés.

De ces deux séries

d'expériences,

nous pouvions

déjà

conclure ceci :

1° La glycérine nesaurait être incriminée dans la toxicité

de l'extrait

hépatique

glycérine ; l'animal injecté

à l'eau gly¬

cérinée

(20

centimètrescubes par500grammes) n'a

rien pré¬

senté d'anormal alors que le

cobaye

qui a reçu

20 centimè¬

tres cubes' pour 500 grammes d'animal d'extrait

hépatique

glycériné est mort.

2o La solution d'extrait

hépatique glycériné

que

nous

avons

préparée

est toxique à la dose de 20

centimètres cubes

par 500grammes d'animal, soit à 40 centimètres

cubes par

kilogramme ; à 10 centimètres cubes par

500 gramme>

d'animal elle n'est pas toxique.

Voulant toutefois être bien sûr que

l'état de gravidité de

l'utérus clu

Cobaye

B n'avait pas été une cause

adjuvante

dans la mort de cet animal, nous avons

recommencé 1 expé¬

rience exactement dans les mêmes conditions sur un

autre

cobaye.

(29)

29

Expérience V

20centimètres cubespar 500 grammes

d'animal

;

poids du cobaye

400 grammes.

Quantité injectée, 16 centimètres cubes. Température

initiale 38°. Les mêmes phénomènes

observés

sur

le Cobaye B se repro¬

duisent; latempérature, une

heure et demie après l'injection, est tombée

à34,3. A sixheures du

soir, elle n'est plus

que

de 33° et, le lendemain,

noustrouvonsl'animalmort. Autopsie :

cavité péritonéale remplie de

liquide; poumons

congestionnés;

cœur

contenant des caillots volumi¬

neux;foiedécoloré,

ainsi

que

les reins.

11nepeut y avoir

de doute

;

la mort est bien due à l'injec¬

tion d'extraithépatique

glycériné. Nous concluons donc à la

toxicité de cet extrait à 40centimètres

cubes

par

kilogramme

d'animal.

Pourlimiter ladose toxique, nous avons

fait l'expérience

suivante.

Expérience YI

Nous avons institué, lé 15février, une

série à 15 centimètres cubes

d'extraithépatique glycérinépar

500

grammes

d'animal.

Un cobaye du poids de 350 grammes a

été employé. Nous avons

injecté12centimètrescubes. L'animal a trèsbien

supporté l'inoculation.

Latempérature initialeétait de 38o. Une

heure et demie après on avait

38,4; lelendemain matin37,7; lesoir 38°. Les

jours suivants l'animal

allait bien et mangeait bien.

Cependant, le 25 février, nous avons

constatéunléger amaigrissement;

l'animal

ne

pèse plus que 335 gram¬

mes en chiffres ronds. Le 4 mars, ilest revenu

à

son

poids initial, à

1ou2 grammes près.

Détermination de la toxicité de

l'extrait

aqueux.

L restait, pour remplir le programme

que nous nous

sommes imposé dans ce chapitre,

à déterminer la toxicité

de 1extrait aqueux. Voici expériences

et résultats.

Références

Documents relatifs

Ces constats nous permettent de répondre à notre question de recherche qui était de savoir si l’utilisation du site gomaths.ch pour entraîner les livrets est une bonne

tiques étudiés, à un moment donné de l'évolution de la maladie (par exemple, la probabilité de survie un an après une mesure à plus de 1 7 !J.mol/1

Cette fascination est d'autant plus grande que le spectateur sait secrètement que la réaction qu'il attend de toute son âme et qui va, dans l'instant, sertir de l'ombre

Donc, dans la troisième partie de ce travail, nous avons étudié la formulation optimum de la différenciation en hépatocytes à partir de cellules souches

This screening is not mandatory thus individuals should be given the option to decline or accept such testing. In order to maximize screening rates, questions of the acceptability

La PBH réalisée en urgence par voie transjugulaire peut être également utile au diagnostic de certaines formes d’hépatite aiguë sévère (pour poser notamment le diagnostic de

Hardware Design and Implementation of Adaptive Multiple Transforms for the Versatile Video

Performance comparison, in terms of FER, of the 3 low-complexity decoding configurations with Min-Log-MAP algorithm for NB-TC, and 16- state and 64-state binary TC. Transmission