siège, quand tout à coup la
descente du
troncs'opéra.
Voici un autre exemple de cette entrave au deuxième temps
de la version :
Observation XI.
(BuÉ, Obstétrique,janvier1899.)
Présentation de l'épaule. — Procidence du bras gênant l'évolution
dufœtus.
Appelé par un confrère auprès d'une femme, primipare, en
travail,
avec poche deseaux rompue prématurément, nous constatons une
pré-sentation de l'épaule en dorso-postérieure avec enfant vivant. La main gauche était àla vulve.
Décidés à faire la version, nous administrons du chloroforme à la parturienteetnous plaçons un lacs sur le poignet. La main franchit la vulve, levagin, pénètre dans le segment inférieur de l'utérus, dont les paroissont molles, mais se trouve arrêtée parl'anneau de Bandl,-forte¬
ment rétracté sur le bras défléchi.
Undoigt, puis deux,trois doigts, sont péniblement introduits le long
du bras, et, après vingt minutes d'efforts proportionnés et soutenus,
nouspénétrons dans l'utérus. Un pied, saisientre l'indexet le médius,
est entraîné dans le vagin. Au cours de cette manœuvre, nous avons senti le cordon ombilical animé de battements. Un lacs futplacé sur les
malléoles pour faciliter les tractions pendant quinze minutes environ;
noustirâmestour à tour, mon confrèreet moi, sur ce membré inférieur
sansachever l'évolution.
Legenouput être amené jusqu'à la vulve, et ce fut tout. Nousnous demandions la cause de cette difficulté. Au cours de la recherche du
pied, la paroi utérine n'avait pas paru tellement rétractée qu'elle pût empêcher le fœtus d'évoluer. Le lacs placésur le bras défléchi n'étaitpas tiraillé.
Je réintroduisis donc la main dans levagin, et je constatai quel'an¬
neau de Brandi enserrait fortement les deux membres du fœtus des¬
cendus dans levagin. Je pensai alors que l'évolution était entravée par
cefait quel'anneau de contraction, comprimant le bras du fœtus, s'op„
posaitàl'ascension de l'épaule et dece bras dans la cavité utérine.
Je dilatai de nouveau avec les doigts et refoulai le bras tout entier
au-dessus de cetétranglement.
A partir de ce moment, de légères tractions se firent pour achever facilementlesecond temps.
L'extraction de latête dernière fut faite par la manœuvre de
Mauri-ceau,aidée de l'expressionabdominale.
L'entant neput être ranimé; la mèreserétablit parfaitement.
L'évolution du fœtus, en dehors de cet incident, est géné¬
ralement facile, ainsi que le prouvent nos observations X
et XI. Les cas où elle est très difficile, sont ceux où les contractions utérines sont subintrantes comme dans l'obser¬
vation IX.Mais ilne faut pasfaire rentrer dans cette catégorie
les observations où l'utérus s'étant rétracté sur la partie fœtale, nous avons affaire à une dystocie provenant non plus
de 1anneau de Bandl, mais du corps utérin tout entier.
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Le fœtus a donc évolué dans la cavité utérine, l'anneau de
Bandl entoure le poignet de l'opérateur, et lorsque celui-ci
retirera sa main augmentée du volume du pied fœtal qu'elle tient, il nele pourra qu'en forçantdenouveau l'obstacle. Mais
il se trouve dans des conditions favorables pour arriver à ce but; car la main a alors une forme conique, et en se retirant
elle force doucement et progressivement l'anneau de Bandl,
comme le ferait un ballon deChampetier. Elle le franchit donc.
D'ordinaire, le tronc descend ensuite sans difficulté; mais il
n'en est pastoujours ainsi, et dans notre observation X, nous voyons que le siège fut absolument arrêté par l'obstacle mus¬
culaire. Il était si fortement serré, qu'à sa sortie on put voir
un sillon violacé, indice de la violence de la rétraction. Mais,
ici encore, on est en présence d'un corps arrondi dont le
diamètre va progressivement croissant, ce qui, nous l'avons dit, est favorable à son passage. Puis vient le tronc, qui des¬
cend sans difficulté; les bras sont en général abaissés facile¬
ment. Cependant, dans un cas rapporté par Maygrier, l'abais¬
sement du bras postérieur fut fort difficile. Enfin, le cou se
trouve en face de l'anneau de Bandl. Celui-ci, ne trouvant
devant lui que le vide, se rétracte violemment et enserre la partie fœtale. L'enfant court alors les plus grands dangers.
Ce n'est plus un corps d'un volume progressivement crois,
sant qui veut forcer l'orifice. Un ressaut brusque se produit
au niveau du menton, et la difficulté est alors portée au maximum.
Cette complication est fort grave pour l'enfant.
Dans d'autres cas, ce n'est pas au niveau du cou que la
tête est retenue, mais au niveau du diamètre
sous-occipito-frontal : c'est «un véritable bonnet de coton qui coiffe la tête
fœtale» (Demelin). On en trouve un exemple dans notre
observation X. Ici le pronostic est moins sérieux, puisqu'on peut introduire deux doigts dans la bouche del'enfant et
faire
des tractions sur cette tête dernière.
CHAPITRE V
Présentation du siège.
Dans la présentation du siège, l'anneau de Bandl peut gêner
la descente du fœtusde deux manières différentes. Il s'oppose
àl'extraction de la tête dernière en se contractant sur le cou
dufœtus ou sur son diamètre sous-occipito-frontal.
Nous ne reviendrons pas sur ce point, qui a déjà été exa¬
miné à propos de la présentation de l'épaule.
Il arrive aussi que la rétraction se fait sur le tronc de l'enfant à une hauteur plus ou moins grande. Dans ce cas, le siège descend plus ou moins profondément dans l'excavation.
Cependant,
malgré les contractions utérines, le dégagementne s'opère pas.
Observation XII.
(Levois, Nouvelles Archives d'obstétrique et degynécologie, mars ÎSSCO
Siège décomplété, mode des fesses. Absence de toute causeordinaire de dystocie. On sentait une bande circulaire de fibres musculaires qui partageait l'utérus en deux moitiés: une supérieure, petite, contenant la tèteetlespieds dufœtus, et une inférieure, plus grande,avec le reste ducorps. Laceinture musculaire annulait tous les efforts expulsifs, en
s'opposant à la descentedes piedset de latète. L'extraction de l'enfant duratrois heures,pendant lesquellesla maladerestanarcotisée. L'enfant
ne supporta pas l'arrêt de la circulation utéro-placentaire. La mère se rétablit.
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-Dans une observation de Brindeau, il s'agit d'une
femme enceinte
pour la sixième fois, qui