CHANTS DE LA DOULEUR
1933-1937
GEMMA
CHANTS DE
L A D O U L E U R
1933-1937
PARIS
ALBERT MESSEIN, ÉDITEUR 19, QUAI SAINT-MICHEL, 19
1937
PRÉFACE
LETTRES DE LÉON FRAPIÉ Paris, 17 novembre 1936.
Ma chère Confrère,
J'ai lu vos poèmes avec recueillement, ils sont très beaux, très émouvants. Aussi bien ceux des deux cahiers à la mémoire du cher disparu que ceux Pour l'enfance et l'école.
Ils représentent à mon sens la meilleure poésie, celle qui émane du cœur douloureux ou apitoyé ou fervent d'espérance et qui s'exhale en nuances et en accents où l'on ne perçoit pas l'ingérence du métier littéraire...
Paris, 5 décembre 1936.
Vous avez accompli un pieux et impérieux devoir en publiant Chants et Pensées de Daniel. On n'i- magine pas sans désolation que la jeunesse, que le monde, fût privé de méditer ces élans et ces envo- lées d'une belle âme.
Après lecture, l'idée de la disparition de Daniel m'a plongé dans une profonde tristesse. Puis dans des méditations ; vous lui assurez une sorte de sur- vie... Et ce sublime visionnaire, s'il avait vécu, au- rait-il pu, dans le développement de ses œuvres,
dépasser l'amour humain exprimé dans La Société de l'Avenir !
Vos admirables poèmes De l'Aurore au Couchant, ma chère confrère, obligent la pensée à considérer l'indiscutable loi de l'ascendance, qui s'applique à toutes les existences et surtout à l'apparition des êtres de génie.
Je m'incline devant la mémoire de Daniel Lip- man. Je m'incline devant la grande inspirée qui a donné à Daniel la vie et la survie.
18 août 1937.
« ...une autre inspiration de fervente piété vous fait publier vos propres élans de sublimité.
Ainsi avez-vous droit doublement à notre grati- tude émue.
Oui « La détresse est l'archet qui fait gémir le cœur », et nul autre titre que Les « Chants de la Douleur » ne pouvait mieux convenir à la vibrante plainte dont les ondes cruelles et harmonieuses ga- gnent irrésistiblement le plus profond de notre sen- sibilité : plainte et hymne de l'heure funèbre — plainte et hymne de la solitude — plainte et hymne du désespoir !
Vos admirables et palpitants poèmes, ma chère confrère et amie, obligent la pensée...
Léon FRAPIÉ.
A LA MÉMOIRE BÉNIE DE MON FILS BIEN-AIMÉ
. DANIEL
ACHEVÉ D'IMPRIMER LE 25 SEPTEMBRE 1937 PAR L'IMPRIMERIE CHAMPENOISE
A LANGRES (HAUTE-MARNE) POUR LE COMPTE DE
A. MESSEIN ÉDITEUR 19, QUAI SAINT-MICHEL, 19
PARIS
Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement
sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.
Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire qui a servi à la numérisation.
Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.
La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
*
La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d’une licence confiée par la Sofia
‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒ dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.
