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Submitted on 1 Jan 1874
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Farbenmischung, und die physiologischen Grundfarben (Sur la loi du mélange des couleurs et sur les couleurs physiologiques fondamentales); Annales de Poggendorff,
t. CL, p. 93 et 121
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. VON BEZOLD. - Ueber das Gesetz der Farbenmischung, und die physiologischen Grund- farben (Sur la loi du mélange des couleurs et sur les couleurs physiologiques fondamentales); An- nales de Poggendorff, t. CL, p. 93 et 121. J. Phys. Theor. Appl., 1874, 3 (1), pp.155-158.
�10.1051/jphystap:018740030015500�. �jpa-00236929�
I55
VON BEZOLD. 2014 Ueber das Gesetz der Farbenmischung, und die physiologischen
Grundfarben (Sur la loi du mélange des couleurs et sur les couleurs physiologiques fondamentales); Annales de Poggendorff, t. CL, p. 93 et I2I.
A la suite de scs recherches
physiologiques,
etprincipalement
deses observations sur des indiv idus
aveugles
pour certaines couleurs(Farbenblinden),
Helmholtz a émis l’idée que toutes les sen-sations colorées dont nous sommes
susceptibles
pewent être éveillées par lemélange
enproportions
convenables de trois cou-leurs seulement : le
rouge, le
vert et le bleuviolet, qu’il
a nomméespour cette raison couleurs
physiologiques fondamentales.
Leproblème
si obscur dumélange
des couleurs devientsusceptible
dans cette
hypotlièse
d’une solution rationnelle etélégante,
dontnous
allons, d’après
M.Bezold,
exposer les traitsprincipaux.
Prenons arbitrairement dans un
plan
troispoints A, B,
C pourreprésenter
les trois couleurs fondamentales par ordre deréfrangi- bilité ;
et soit une couleur mixte contenant ces trois couleurs dans laproportion
des nombresP, , P2
etP3.
Nous convenons de la re-présenter par le point figuratif M,
centre degravité
depoids
respec- tivementégaux
àPt, P2
etP3 placés
enA, B,
C. Ainsi toutes lescouleurs se trouveront
représentées
dans l’intérieur ou sur les côtés dutriangle,
sans doubleemploi,
et sansambiguïté,
de tellesorte que le tableau ABC
épuise
toute la série dcs couleurspossibles,
et
qu’à
toutpoint
du tableaucorresponde
une couleur déterminée(1 ).
Les couleurs mixtes binaires sont situées sur le
périmètre
dutriangle :
ainsi de A en Bs’échelonnent
des teintes oranges etjaunes,
de B en C des teintesbleues,
enfin de C en A les tonspourpres résultant du
mélange
du rouge et duviolet,
etqui
n’ontpas de
représentants
dans lespectre
solaire.Le blanc sera
quelque part
à l’intérieur en unpoint
O.Si du
point 0
on sedéplace dans
la directionON,
on passe pardégradations
insensibles du blancparfait
à une couleur binairepure, un bleu par
exemplc ;
mais toutes les couleurs intermédiairessont caractérisées par le même toita
plus
ou moins dilué. Onpeut,
(1) 11 est à remarquer que toute projection plane du tableau ABC constitue un ta- bleau des couleurs juissant des mcmes propriétés. On le Bvit immédiatement par
l’application du théorème des mumeits.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018740030015500
effet, mélanges
blanc et de
bleu,
car unpoint
31quelconque
de la droite ON estle centre de gran ité de
poids
convenablesplacés respectivement
enO et N. On dit que la couleur N est
saturée,
et l’onappelle degré
de saturation de la couleur 1B1 le
rapport OM/NO de son intensité
colorée à son intensité totale.
On établira sans
peine
que deux directionsopposées
ON et ON’correspondent
à des tonscomplémentaires,
et que le blancpeut
résulter d’une infinité de manières de la combinaison de deux cou-leurs binaires ou ternaires.
De même
qu’on peut
composer etdécomposer
les forces ensystèmes
variés àl’infini,
onpeut produire
une même couleurphysiologique (1)
d’une infinité de manièresdifférents; mais,
pour la définir entièrement il fauttoujours
se donner troisquantités :
soit les intensités des trois
composantes fondamentales,
soit troisautres données
quelconques, assujetties
à la condition depouvoir
déterminer l’intensité d’une force et son
point d’application
dansun
plan.
Le choix leplus
commode consistepeut-être
à définir unecouleur par le ton, c’est-à-dire la
longueur
d’onde de la couleur binairecorrespondante,
l’intensité de la lumière blanchequ’elle
(’ ) Nous distinguons ici une couleur physiologique d’une couleur physique. L’0153il,
en effet, ne démêle pas l’origine, les éléments irréductibles d’une sensation, tandis qu’on peut toujours an moyen du prisme séparer les rayons de diverse refrangibilité superposes dans une couleur mixte,
I57 renferme et le
degré
de saturation. Pour les tons pourpres,qui
n’ont pas de
réfrangibilité
propre, on donnera lalongueur
d’ondedu vert
complémentaire .
La
longueur
d’onde d’une couleur binaire N définissant celle-cisans
ambiguïté
est une fonction entièrement détcrminée de la po- sition dupoint N,
mais cette fonction est inconnue apriori.
Laforme la
plus simple qu’on puisse
lui attribuer s’obtient cm sup-posant
que la distance dupoint N, comptée
àpartir
d’uneorigine
fixe
N0
et dans lesens N0 A B C,
estproportionnelle
au nombre n(’ )
des vibrations de la couleur. Si l’on admet
provisoirement
cetteforme de la
fonction,
onpeut exprimer
par une relationtrès-simple
la
propriété
des couleurscomplémentaires.
Menons par lepoint
0les
parallèles
Oa et O b aux côtés BC et AB dutriangle.
La simili-tude des
triangles N’aO, N
b 0 donneou, en
posant x et fi
pour les nombres de v ibrationscorrespondant
aux couleurs a et
b, n
et n’ pour les nombres de vibrations des couleurscomplémentaires N, N’,
7
désignant
une constante. Si l’on considère Il et n’ comme des coordonnées courantes, cette formulereprésente
unehyperbole :
orles recherches de 31.
Helmholtz
et de ’,-NI. Müller fournissent les lon- gueurs d’onde observées d’un assezgrand
nombre de couleurs com-plémentaires,
et l’on vérifie que lespoints configuratif
dechaque couple
d observations seplacent
sensiblement sur unemême hyper-
bole : ainsi se trouve
justifiée l’hypothèse
de 1 auteur.Si l’on
pouvait compter
sur l’exactitude absolue de mesurcs aussi (1 ifficiles que la déterminationprécise
des couleurscomplémentaires,
1 construction de
l’hyperbole (I)
fournirait les valeurs de ? et dej3,
c’est-à-dire déterminerait la
position
du blanc dans letableau;
(’ ) On passe Je n à la longueur d’onde) par la
relation L=V/n,
où V designe lavitesse de la lumière.
mais de
position 1 hyperbole respondent
malheureusement à une yariatiol1 considérable desparamètres
xet (3:
on nepeut
doncaccepter
sansquelques
réservesles résultats
proposés
par l’auteur. On auraitd’après
lui Oa=O b,
c’est-à-dire que le blanc se trouverait sur la bissectrice de
l’angle
ABC. Le nombre de vibrations n2 de la couleur fondamentale B serait par suite
et
correspondrait
à5g6
billions de vibrations par seconde. Ce nombre est exactement la moyenne des nombres de vibrations cor-respondant
aux extrémités duspectre.
Des considérations moins certaines encore que les
précédentes
font
adopter,
pour ni et n3correspondant
aux couleurs fondamen- tales A ctC,
les nombres465
et725
billions par seconde. La moyenne de ces nombres étant exactement596,
le tableau des cou-leurs serait un
triangle isosct’le;
et comme lalongueur
du côté ACest de soi
indétcrminée,
onpeut
faire letriangle équilatéral.
Il resterait à
placer
dans le tableau les couleursspectrales
elles-mêmes;
l’incertitude des données surlesquelles
repose toute cettepartie
du Mémoire nous aengagé
à renvoyer le lecteur à l’ou- vrageoriginal. Il y
trouB era sur cesujet,
etplus généralement
sur lathéorie
physiologique
de ’1.Hcimhoitz,
ungrand
nombre de détailsinLércssants que la briéBcté de cette Note ne nous
permet
pas dereproduire,
enparticulier
l’indication desexpériences qu’il
con-viendrait
d’effectuer,
pour fairedisparaître
les incertitudesqui
abondent encore dans ce curieux
cllapitre
de laPliysique.
E. BOUTY.
SITZUNGSBERICHTE DER MATHEMATISCH-NATURWISSENSCHAFTLICBEN CLASSE DER KAISERLICHEN AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN IN
WIEN (Comptes
rendus de 1 Académie des Sciences de Vienne); 1873.
L. DITSCHEINER.- Sur l’intensité et la différence de marche des rayons polarisés parallèlement et perpendiculairement au plan d’incidence, lorsque la lumière a subi une infleaion, p. 6.
L’auteui-
adllletqu’une
seule et mêmeportion
d onde incidentedonne naissance à deux ondes