Dix-neuvième Année. — N

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Dix-neuvième Année. — N

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32 Prix d u n u m é r o : 1 0 centimes

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Dimanche 24 Avril 1904.

Bureaux: R u e d e l a S e r r e , 5 8

ABONNEMENTS

lîn au Six mois :

Suisse . . . . Kr.ti»— Fr. :i»—

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h n ù m i le Jeacll et le Dtaele à la DiiaoMie-fcMs

ANNONOES

snissos -0 ct., etrangeros 25 et. la ligne OtïVes et demandes de place

10 centimes la ligne.

t.os annonces se paieul d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-OE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Commerce d'horlogerie au Brésil Los maisons suisses d'horlogerie, qui exponent de l'horlogerie au Brésil, sont priées de bien vouloir s'annoncer au Se- cretarial de la Chambre suisse de l'Horlo- gerie, à la Chanx-de-Fonds.

Traités de commerce

et relations douanières avec l'étranger Le rapport du Département fédéral du commerce, de l'industrie et de l'ugricnîlnre, sur sa gestion en 1903, commence par l'in- téressant chapitre suivant :

Les travaux préparatoires pour les nou- veaux traités de commerce ont été termi- nés dans la première moitié de l'année, de sorte (pie nous étions prêts sous tous les rapports au moment où devaient commen- cer les négociations.

Le nouveau tarif des douanes, qui sert de base aux négociations, a élé adopté par le peuple le 15 mars. L'enquête entreprise, depuis un certain temps, sur les desiderata des intéressés relatifs aux futurs traités de commerce, a élé achevée au commence- ment de l'année déjà, en tant du moins qu'elle a pu être faite par écrit. Elle a été suivie, de février à avril, d'une enquête orale dans laquelle ont été entendus des représentants de presque toutes les bran- ches du commerce, de l'industrie et de l'a- griculture, intéressées à l'importation et à l'exportation. Ces travaux préliminaires, comme ceux qui concernent le tarif doua- nier, ont été accomplis avec l'aide de l'U- nion suisse du commerce et de l'industrie, de l'Union suisse des arts cl métiers, de l'Union suisse des paysans et d'autres asso- ciations. On a pu ensuite arrêter les de- mandes à formuler dans les négociations avec les divers Etats.

Nous avons provisoirement nommé, le 19 mars, en qualité de négociateurs, M. le colonel A. Kiinzli, conseiller national et président de la commission du Conseil na- tional pour le tarif des douanes, et M. le conseiller national A. Frey, président- remplaçant de l'Union suisse du commerce et de l'industrie.

Comme on s'y attendait, le premier pas dans la voie de la réforme des traités a été fait par Y Allemagne. Le 28 juin, en effet, le ministre de l'Empire à Berne, M. de Biilow, nous faisait savoir que, vu les nouveaux tarifs douaniers établis par les deux pays, son gouvernement était d'avis qu'on soumit à une revision le traité de commerce et de douane entre la Suisse et l'Allemagne, du 10 décembre 1891, qui, depuis le 1

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janvier 1903, peut être dénoncé en tout temps à une année d'échéance. Afin d'éviter autant que possible toute inter- ruption dans la continuité des relations commerciales avec la Suisse, le gouverne- ment impérial désirait (pie les négocia- tions pour le renouvellement du traité eussent lieu de manière que les nouveaux arrangements pussent remplacer immédia- tement ceux qui existent aujourd'hui. Les deux parties feraient donc bien,, selon lui, de ne pas dénoncer le traité actuel et de conclure le nouvel accord sous forme d'un traité additionnel, de même (pie précé- demment on avait complété et prolongé par la convention additionnelle du 11 no- vembre 1888 le traité de commerce enlre la Suisse et l'Allemagne du 23 mai 1881.

Les négociations concernant les disposi- tions tarifaires seraient basées sur les nou- veaux tarifs douaniers des deux pays. O n stipulerait de nouveaux tarifs convention- nels qui seraient joints, comme annexes, au traité additionnel et remplaceraient les tarifs conventionnels actuels. M. de Biilow ajoutait (pie l'Allemagne venait de terminer ses travaux préparatoires et de rédiger un projet de traité additionnel, renfermant ses desiderata à l'égard de la modification du texte du traité actuel, ainsi (pie ses demandes tarifaires, qui se conformaient exactement à la classification et au texte du nouveau tarif suisse. D'ordre de son gouvernement, M. de Biilow demandait au Conseil fédéral d'entrer en négociations sur les bases indiquées, en vue de reviser le traité de commerce et de douane du 10 décembre 1891.

Vu la probabilité d'aboutir à une entente avec l'Allemagne et les avantages (pie pour- raient offrir l'entrée en négociations sans

dénonciation préalable, nous nous sommes volontiers déclarés d'accord avec les propo- sitions allemandes. O n procéda d'abord, en date du 14 juillet, à l'échange des pro- positions réciproques formulées par écrit.

Nous avons n o m m é chef de la délégation suisse M. le ministre D> A. Roth, qui a déjà dirigé en la même qualité les négocia- tions commerciales avec l'Allemagne eu 1881, 1888 et 1891.

Les négociations se sont ouvertes le 9 o c t o b r e ; elles ont élé interrompues le 29 du même mois, après première lecture des deux tarifs et du texte du traité, afin de permettre aux négociateurs de prendre de nouvelles instructions. Une seconde lecture n'a pu avoir lieu en 1903.

Nos rapports commerciaux avec l'Italie tournant de plus en plus à notre désavan- tage, nous nous sommes vus contraints, afin de remédier aussi vile que possible à cet état de choses, de dénoncer le traité de commerce du 19 avril 1892. La dénon- ciation a élé faite le 17 s e p t e m b r e ; le traité expire ainsi le 17 septembre 1904. Nous avons, en même temps, avisé le gouverne- ment italien (pie nous élions prêts à enta- mer des négociations avec lui en vue d'ar- river à la conclusion d'un nouveau traité.

Le gouvernement royal a bien voulu entrer dans nos vues, mais les négociations n'ont pu être ouvertes en 1903.

Nous avons nomine comme délégués spéciaux MM. les conseillers nationaux A.

Künzli, A. Frey el M. le D

1

' Laur, secré- taire de l'Union suisse des paysans; M. le ministre D

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J.-B. Pioda, à Rome, remplit les fonctions de chef de la délégation.

Nous n'avons pas encore engagé de né- gociai ions avec les autres /xij's contrac-

tants.

En ce qui concerne les traités de tierces

puissances, le seul fait important à men-

tionner est (pie le traité de commerce aus-

tro-italien, dénoncé par l'Autriche-Hongrie,

à la lin de 1902, pour lin 1903, a élé, peu

avant son expiration, prolongé jusqu'à lin

septembre 1904, A toutefois été exceptée

de cette prolongation la clause accordant

aux vins italiens des facilités douanières

spéciales pour l'entrée en Autriche-lion-

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230 L A F É D É R A T I O N H O R L O G Ë R E S U I S S E g r i e . C e l l e c l a u s e a c e s s e d e d é p l o y e r s e s

effets le 31 d é c e m b r e 1 9 0 3 .

Le renouvellement des traités de commerce

O n é c r i t d e B e r n e à la Revue :

Il est b o n d e n ' a t t a c h e r q u ' u n e c r é a n c e t r è s l i m i t é e a u x n o t e s p e s s i m i s t e s d e la p r e s s e i t a l i e n n e s u r l ' i s s u e d e s n é g o c i a t i o n s e n g a g é e s à R o m e . N o s d é l é g u é s a p p r o c h e n t d u t e r m e d e l e u r m i s s i o n e t s'ils o n t d û y c o n s a c r e r à p e u p r è s le d o u b l e d u t e m p s p r é v u — ils v i e n n e n t d ' e n t r e r d a n s la s i x i è m e s e m a i n e s d e s n é g o c i a t i o n s — t o u t p e r m e t d e c r o i r e q u ' i l s a b o u t i r o n t s o u s p e u à un r é s u l t a t . P a r m i les d r o i t s les p l u s d i s - c u t é s , il faut citer les d r o i t s i t a l i e n s s u r l e s m a c h i n e s e t les d r o i t s s u i s s e s s u r l e s v i n s et le b é t a i l .

L e g o u v e r n e m e n t e s p a g n o l a fait au C o n - seil fédéral d e s o u v e r t u r e s r e l a t i v e s au re- n o u v e l l e m e n t d e la c o n v e n t i o n q u i n o u s lie a v e c l ' E s p a g n e ; m a i s le C o n s e i l fédéral a d é c i d é d ' a j o u r n e r la d i s c u s s i o n d e c e l t e q u e s t i o n à u n e d a t e u l t é r i e u r e . Il e s t d o n c t r è s i m p r o b a b l e q u e d e s p o u r p a r l e r s s o i e n t e n g a g é s a v e c ce p a y s a v a n t q u e n o s r a p - p o r t s c o m m e r c i a u x a v e c l'Italie s o i e n t r é - g l é s à n o u v e a u .

Sur l'avenir de l'industrie horlogère en Suisse

(Voire nuire numéro du 17 avril 1904) II.

L'état de l'industrie aux Etals Unis.

L'interchangeabilité comme base du système dans tous les mouvements de même marque, est un fait actuel aux Etats-Unis, non seulement cela, mais tous les mouvements de même grandeur sont de môme diamélre et hauteur, à peu de chose près, ou sont en passe de l'ôlre.

Toutes les grandeurs nouvelles, récentes, sont de môme hauteur et de môme diamètre, môme hauteur d'aiguilles et môme position de remontoir.

Il en ressort que le fabricant de boites peut, lui a u s s i , avoir les pièces interchangeables:

fonds, cuveltes, filets de glace, lunettes, carrures, ressorts, etc., et l'on conçoit aisément la facilité de production. La diversité de dessins ou de formes, pour le plaqué, argent et métal, n'en- traîne pas à une dépense considérable, et peut être très variée, pour plaire à tous les goûts-.

Dans les nombreuses opérations mécaniques, toutes boites de môme grandeur sont menées en- semble, les machines étant ajustées, la main- d'œuvre devient une question secondaire, car l'apprenlissage est très court; les ressorts cuvettes, filels, fonds, etc., étant les mômes, et les battues de môme diamètre et hauteur. Il y a une économie de travail qui ne peut être mis en doute, et quand la production d'une usine atteint le chiffre de 3000 boites par jour l'équivalent en valeur est considérable au bout de l'année.

La simplicité de maniement dans le cours de nombreuses opérations, découle du môme sys- tème, et l'échange de travail achevé entre les divers départements, devient ainsi aussi facile que toute autre fabrication traitant la matière brute jusqu'à complète élaboration.

L'organisation des déparlements est de môme que dans les grands magasins comme « Le Lou- vre» et le « P r i n t e m p s » à Paris, il serait fatigant pour le lecteur d'entrer dans les détails; mais il suffit de dire qu'à chaque département est alloué tant par boite pour couvrir tout, à part les frais généraux, et le chpf de déparlement doit èlre capable de rester en delà de lu somme ; l'on conçoit que cela excite à la production, car plus elle est grande, plus il est facile de travailler avec profit.

Le calcul du prix de revient de chaque boite esl ainsi très facile, il suffit d'additionner les sommes allouées à chaque département, en plus des frais généraux, pour contrôler la question finan- cière.

C'est un beau système de centralisation. Il n'est rien alloué pour les rhabillages, chaque déparlc- tement doit les faire en plus et toutes les se- maines.

En outre de cela il y a deux chefs responsables, l'un pour la quantité et l'autre pour la qualité et qui doivent s'entendre.

Il est ainsi très1 facile de relever les défauts ou imperfections de la boite finie et d'en rendre responsable le département fautif, d'y remédier et d'arriver ainsi à un produit de plus en plus parfait.

Ainsi loules 1rs questions matérielles qui sont soulevées dans le cours de la fabrication se ré- solvent d'elles-mêmes entre les chefs des dépar- tements intéressés'; il n'y a plus que la question d'ordre et de discipline, ce dont le surintendant est responsable, comme il est autsi le dernier arbitre quand il y'a désaccord.

Quand la nécessité fait naître le besoin d'un nouveau département, l'allocation de tous les autres est diminuée pour subvenir au nouveau, de façon à ce que le prix général reste le môme ou diminue.

Il y a aussi liberté entière d'initiative pour l'innovation et le perfectionnement dans chaque département, si l'avantage en est démontré.

Les reparalions.de machines de chaque dépar- tement font à sa charge, et enlevées de celui de la mécaniqie ou do l'outillage, ce qui est 1res j u s t e ; il n'y a que les changements d'outillage qui sont aux frais généraux.

La môme chose dans les bureaux : il leur est alloué tant par boite et ils doivent rentier dans leurs frais.

Le môme système est plus ou moins en pratique duns les fabriques de mouvements. L'inter- changeabilité de loules les pièces, rendant les réparations plus faciles el moins chères, fait es- limer les mouvements américains des horlogers et du public, car il s'en suit que dans les mouvements de bas prix, si le coût de la réparation n'est pas en relation avec le prix il vaut autant acheter un mouvemeni neuf, ce qui esl le cas des mouvements suisses aux Etals-Unis.

Quant aux boites d'or, il y a toujours diversité, puisque le poids entre en première considération ; toutefois il se fait des boites très légères et 1res solides, où il n'y a de tournage qu'à la carrure el pour revider seulement. Toute gravure à la carrure est finie au froltage sans Jointure, el la lunette au balancier.

Pour résumer il est à constater que l'industrie aux Etals-Unis arrive à l'apogée de son organisation ; et ce fait accompli, Icsindusirielsuméri- cains auront de solides assises comme point d'appui pour étendre leur système d'accapare- ment.

Sl-Cergues (Hk'-Savoie). LÉOX DÉNIVELLE.

Assurance contre la vieillesse

L e g o u v e r n e m e n t g e n e v o i s , m ù p a r u n s e n t i m e n t h u m a n i t a i r e q u i l ' h o n o r e g r a n d e - m e n t , s ' o c c u p e d e c r é e r u n e C a i s s e c a n t o - n a l e d ' a s s u r a n c e c o n t r e la v i e i l l e s s e . L e chef d u d é p a r t e m e n t d e s finances a e n t r e - t e n u le C o n s e i l d ' E t a t d e la q u e s t i o n et ce d e r n i e r l'a a u t o r i s é à s e m e t t r e e n r e l a t i o n s , p o u r u n e é l u d e p r é l i m i n a i r e , a v e c u n s p é - cialiste 1res c o m p é t e n t d e R â l e , M. le p r o - f e s s e u r K i n k e l i n , q u i s'est o c c u p é d ' u n p r o j e t a n a l o g u e p o u r le c a n t o n d e C l a r i s .

Grève d'ouvriers horlogers à Vienne

O n a n n o n c e q u e les o u v r i e r s d e la fabri- q u e K o h n s o n t en g r è v e et (pie l e u r p a t r o n est a c t u e l l e m e n t en S u i s s e p o u r e m b a u c h e r d e s o u v r i e r s , d e l ' é b a u c h e p r i n c i p a l e m e n t . J u s q u ' i c i , les o u v r i e r s h o r l o g e r s s u i s s e s q u i o n t j u g é b o n d e s ' e x p a t r i e r en A u t r i c h e - H o n g r i e , n ' y o n t g u è r e t r o u v é la réalisa- lion d e s p r o m e s s e s a l l é c h a n t e s p a r les- q u e l l e s o n les y a a t t i r é s . N o u s e n g a g e o n s n o s o u v r i e r s à n e p a s r é p o n d r e f a v o r a b l e - m e n t a u x offres a c t u e l l e s , d o n t l'accepta- t i o n a u r a i t p o u r p r e m i è r e c o n s é q u e n c e d e j e t e r s u r le p a v é e t e n p e r m a n e n c e un cer-

tain n o m b r e d ' o u v r i e r s , e n a t t e n d a n t q u e v i e n n e le t o u r d e s n o u v e a u x v e n u s .

La législation internationale du travail

L a c o n v e n t i o n f r a n c o - i t a l i e n n e , q u i a é t é s i g n é e à R o m e le l u avril d e r n i e r , est le p r e m i e r a c t e i n t e r n a t i o n a l p a r l e q u e l d e u x p e u p l e s a i e n t p r i s d e s e n g a g e m e n t s l ' u n e n v e r s l ' a u t r e au sujet d e la législation d u travail. C ' e s t u n fait d ' u n e i m p o r t a n c e t r è s g r a n d e p o u r le p r é s e n t el d ' u n e i m p o r - tance p l u s g r a n d e e n c o r e p o u r l ' a v e n i r , en ce q u ' i l o u v r e la v o i e à u n e l é g i s l a t i o n in- t e r n a t i o n a l e d u t r a v a i l , d o n t la n é c e s s i t é s ' i m p o s e d e p l u s en p l u s .

L e s p a y s c o n l r a c l a n t s o n t v o u l u : 1° fa- ciliter à l e u r n a t i o n a u x t r a v a i l l a n t à l ' é t r a n - g e r la j o u i s s a n c e d e l e u r s é p a r g n e s et l e u r m é n a g e r le b é n é f i c e d e s a s s u r a n c e s s o - c i a l e s ; 'î0 g a r a n t i r a u x t r a v a i l l e u r s le m a i n - tien d e s m e s u r e s d e p r o t e c t i o n déjà é d i c - t é e s e n l e u r l a v e u r et c o n c o u r i r a u x p r o - g r è s d e la l é g i s l a t i o n o u v r i è r e .

Il y a e n effet d e u x p a r t i e s d a n s la c o n - v e n t i o n : la p r e m i è r e q u i g a r a n t i t les d r o i t s d e s n a t i o n a u x t r a v a i l l a n t à l ' é t r a n g e r , e s t s u r t o u t f a v o r a b l e à l'Italie, q u i e x p o r t e d e la m a i n - d ' œ u v r e ; la s e c o n d e , q u i v i s e l'ap- p l i c a t i o n e t l ' e x t e n s i o n d e la r é g l e m e n t a - lion d u t r a v a i l , el s u r t o u t f a v o r a b l e à la F r a n c e , d o n t la législation o u v r i è r e est e n a v a n c e et q u i d é s i r e d i m i n u e r l'écart e n t r e elle et s e s c o n c u r r e n t s é t r a n g e r s . C'est la c o n c i l i a t i o n d e c e s i n t é r ê t s q u ' a e s s a y é d e r é a l i s e r la c o n v e n t i o n .

Il n ' e s t p a s d o u t e u x q u e ce s e r o n t s u r - t o u t d e s I t a l i e n s q u i s e r o n t a p p e l é s a b é n é - ficier d e c e s d i s p o s i t i o n s , p u i s q u e le n o m - b r e d e s o u v r i e r s français t r a v a i l l a n t en Ita- lie e s t 1res p e u i m p o r t a n t . L a F r a n c e a d o n c p u d e m a n d e r h l'Italie d e p r e n d r e , en é c h a n g e , au s u j e t d e la l é g i s l a t i o n d u travail, u n c e r t a i n n o m b r e d ' e n g a g e m e n t s réci- p r o q u e s . C'est ainsi . q u e chacun_d.es..deux p a y s s ' e s t e n g a g é à a d h é r e r à t o u t e c o n f é - r e n c e s i n t e r n a t i o n a l e s u r la r é g l e m e n t a t i o n d u t r a v a i l , à l a q u e l l e l ' a u t r e a d h é r e r a i t .

Protection ouvrière

Le Vorwärts de Berlin, parlant de la confé- rence internationale pour lu protection ouvrière, dit que l'on a été surpris lorsque le chef du dé- partement suisse du commerce et de l'industrie l'a annoncée aux Chambres fédérales. Celle communication prouve que lu résistance de l'Al- lemagne à la convocation d'une deuxième con- férence a été abandonnée. 11 esl compréhensible, bien que cela puisse paraître étrange dans une certaine mesure, que la communication faite au Conseil national suisse ait élé si froidement ac- cueillie et n'ait, poui ainsi dire, pas été discutée duns la presse. On voit par là que l'échec de la conférence de liS'JO pour la protection ouvrière, échec qui fil tant de bruit à l'époque, exerce encore après 14 ans, une influence fâcheuse. Rien n'est plus dangereux en politique, dit le Vor- wärts, que des espoirs déçus el des promesses non tenues. En terminant, le Vorwärts dit que la prochaine conférence internationale fera bien de tenir compte des vœux de l'organisation ou- vrière, et il n'est pas absolument impossible que celle-ci ne remporte quelques petits succès.

— La Zürcher Post dit qu'outre l'Allemagne, l'Aulriche-Hongrie, la France, l'Italie el les Pays- Bas, se sonl déclarés prêts à participer à la con- férence internationale pour la protection ouvrière projetée pour le mois de mai 1004. Plusieurs autres Etats, comme la Grande-Bretagne, la Russie, la Belgique, n'ont pus encore répondu, mais aucun refus n'est parvenu jusqu'ici.

Légation suisse à Paris

Le Conseil fédéral a accepté avec remercie- ments pour les services rendus la démission de M. Gustave Boissier, de Genève, conseiller de la légation suisse à Paris. Il a nommé à sa place, avec le litre de conseiller de légation, M. Al- phonse Dunant, docteur en droit, de Genève, ac- tuellement secrétaire-adjoinl au département politique.

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LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 231

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lion, les chiffres sont imprimés en car i dépasse l'impoi ictères «ras, ^porta-

Aristocratie travailleuse

(»n sail que la haute société anglaise n'a pas,

sur le commerce et l'industrie, les préjugés peu intelligents qui sévissent eu Allemagne, en France el ailleurs. Une enquête récente a montré que les plus g r a n d s noms d'Angleterre s'hono- raient de participer à l'activité nationale.

C'est ainsi que le richissime marquis de Lon- donderry dirige un commerce de charbon ; lord Jersey est un des principaux associés de la Child's Bank ; lord Sudeley fabrique des confi- tures et des m a r m e l a d e s : lqrcl de LaW'arr est propriétaire de deux ou trois grands hôtels; lord Armstrong est directeur de la célèbre fabrique de canons qui porte son nom ; lord Harrington possède dans Charing Cross un grand magasin où il vend des fruits récollés dans ses propriétés:

les lords Burion et Iveagh sont fabricants de bièra: enfin la banque Samuel Scott compte parmi ses chefs un personnage allié à la maison royale, le duc de Fife, gendre du roi, etc., etc.

Nouvelles diverses

L ' i n d u s t r i e d a n s le J u r a b e r n o i s . — L'as- semblée générale de Courtemaîche a décidé à l'unanimité, dimanche 17 avril, de répondre fa- vorablement aux demandes présentées par MM.

Theurillat & C"' pour l'établissement d'une fabrique de pierres fines dans cette, localité. Ces demandes'consistaient en quelques avantages ma- tériels pour une période de vingt a n s .

J o u r n a l e n f a i l l i t e . — Le Conseil communal de Saint-Goll, estimant que les journaux privés ne suffisaient pas aux besoins de la publicité, avait décidé il y a quelques mois de fonder une

« Feuille des avis officiels » qui serait distribuée gratuitement dans tous los ménages.

L'opération n'a pas été heureuse, car l'entreprise vient de faire faillite avec un passif d'une vingtaine de mille francs. Aucun éditeur ne vou- lant prendre la succession, la c< Feuille des avis officiels» de Saint-Gall a cessé de paraître a partir du '1Ü avril. Comme par le passé, les annonces officielles seront publiées p a r l e s trois journaux quodiliens de la ville.

Voilà une expérience don,t la commune de Saint-Gall aurait aisément pu.se passer. Comme

le dit si juslemenl le proverbe : Chacun son m é;

tier et les vaches seront bien gardées.

La pile électrique économique

Nous donnons ci-dessous, aux amateurs d'é- lectricité pratique, quelques receltes utiles qui leur permettront de faire une pile à très bon compte, laquelle, suffira seule pour une sonnerie électrique, un téléphone de bureau, et quelques allumoirs en groupant plusieurs éléments.

1° Mélange/, par parties égales du peroxyde de manganèse concassé de la grosseur d'un pois avec du menu coke ou charbon de cornue égale- ment concassé en pelits morceaux.

Enferme/, le tout dans un sac de toile nu mi- lieu duquel est placé un morceau de charbon de cornue.

Faites en une ligature à la partie supérieure du sac, et mêliez le tout dans un pot à confiture contenant une dissolution de chlorhydrate d'am- moniac et un baton de zinc. Notre pile sera faile rapidement et économiquement.

2" Prenez un vase poreux de 0'"15 environ et lasse/, autour de In lame de charbon, du coke en petits morceaux mélangés avec un peu de chlo- rure di chaux ; ajoutez une couche de po'x fon- due pour éviter l'odeur du chlore.

Mettez dans le vase extérieur de l'eau salée (240 gr. de sel de cuisine pur et 1 11. d'eau) et un morceau de zinc. Un peu d'eau salée, quatre fois environ par an, suffira pour cette pile d'un entretien presque n u l .

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après faillite

Il sera vendu aux enchères publiques le Samedi 30 Avril 1904, dès

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2 heures de l'après-midi à l'Hôtel du Cheval blanc à Höllstein ( Bàle-Cam pa^ne) les immeu- bles suivants appartenant à la masse en faillite de Madame Veuve Laiire Lohner née Leuenberger (maison Lohner & O ) au dit lieu :

1" Une fabrique d'horlogerie nouvellement cons- truite, avec transmissions et machines;

2° Un canal d'eau avec force hydraulique et les installations existantes;

3° Toutes les marchandises consistant en mon- tres, parties de montres, fournitures, etc.

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