Dix-neuvième Année. — N

Dix-neuvième Année. — N

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99 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes.

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Jeudi 15 Décembre 1904.

Bureaux: R u e d e l a S e r r e , 5 8

M M D E R 4 T Î 0 N H 0 B I I 0 6 È E E

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suisses 20cl., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

La loi de l'offre et de la demande

Chez les monteurs de boîtes d'argent

Chaque période de crise industrielle voit se produire une dépression des prix de v e n t e ; et, partout où les ouvriers ne sont pas fortement organisé, les salaires sont atteints.

C'est la grande loi de l'offre et de la de- mande, cruelle et inhumaine, qui joue son rôle fatal, produisant la hausse d e s prix quand le travail est plus demandé qu'offert et la baisse, quand il est plus offert que demandé.

Est-ce à dire que celte loi qui s'applique loule seule, mécaniquement, automatique- ment et sans qu'il soit besoin qu'on s'en occupe, est plus forte que la volonté des hommes et qu'ils devront éternellement la s u b i r ? Non certes.

Toute naturelle qu'elle soit aujourd'hui puisqu'elle est l'une des résultantes de notre état social, nous pouvons en corriger les effets, lui enlever un peu, beaucoup même de ce qu'elle a de cruel, quand le travail se faisant rare, l'ouvrier se voit contraint d'a- jouter au chômage des périodes de crises,

la diminution du prix de la main-d'œuvre.

Le remède est dans l'organisation de toutes nos branches d'industrie : organisa- tion patronale, organisation ouvrière, avec des programmes nettement déunis ; et, pour chaque groupement, des compétences bien délinies aussi, laissant à chacun le domaine qui lui appartient naturellement.

O n l'a déjà dit et répété, mais on ne saurait trop le redire :

La baisse des prix de vente, fruit d'une concurrence effrénée et stupide, ne nous fait pas vendre une montre de plus.

Par contre, elle diminue les bénélices de nos exportateurs, se répercute sur les gains des petits fabricants cl des chefs d'atelier, entame les salaires ouvriers et produit, en détînitive, une diminution de la fortune publique du pays.'

Beau résultat !

C'est pour avoir méconnu ou oublié ces vérités fondamentales que plusieurs des

branches de l'industrie horlogère en sont arrivées à ne plus rémunérer les capitaux qui les font marcher.

L'industrie de la boite d'argent, naguère prospère, est descendue à un tel état de décadence que plusieurs patrons onl déjà abandonné la partie, proférant un change- ment de métier à la ruine et (pie plusieurs autres envisagent, très sérieusement, l'é- ventualité de suivre le mouvement.

Des fabriques bien organisées et outillés, où les pertes commerciales ne jouent au- cun rôle appréciable, bouclent leurs inven- taires sans bénéfice ou même à perte.

Cette situation est intenable : c'est ce qu'ont compris les fabricants de boites d'ar- gent, qui, a p r è s une trop longue période d'inertie, ont pris vigoureusement en mains la sauvegarde de leurs intérêts. Le Comité de la Fédération patronale est sur pied et son action se poursuivra jusqu'à rétablis- sement d'une situation normale.

Dimanche, a eu lieu à Tavannes une réunion de délégués, qui ont fait rapport sur la situation dans leurs localités respec- tives. On a constaté que Xi fabriques et ateliers, occupant environ (500 ouvriers, sont disposés à grouper leurs efforts et à commencer une action commune , pour mettre un frein à la baisse des prix et travailler énergiquement au relèvement de la partie.

Il a été décidé de faire une propagande active pour augmenter le nombre des ad- hérents, qui seront convoqués en assem- blée générale le 22 janvier 1005, à Ta- vannes. D'ici là, les sections de la Fédéra- tion discuteront, dans leur sein, la ques- tion des tarifs et des conditions de paie- ment et tout fait prévoir qu'il sortira, de l'assemblée générale du 22 janvier, des ré- solutions fermes et d'une application pos- sible.

Nous aurons l'occasion de revenir sur cet intéressant m o u v e m e n t , et nous ne pouvons qu'encourager les patrons mou- leurs de boites d'argent à poursuivre leur énergique entreprise de sauvetage d'une industrie qui marche à la ruine.

Ils auront avec eux tout ce (pie le monde de nos commerçants et de nos fabricants

compte d'éléments sérieux et p r é v o y a n t s : et, à la condition qu'ils ne demandent pas l'impossable et sachent tenir compte des conditions du marché horloger, le succès ne pourra manquer de couronner leurs lé-

gitimes efforts. il Conseil des Etats

^)i\

Séance du l"2 décembre, à 4 h. 15 du soir Présidence de M. Isler, président

Durée du travail le samedi. '— Divergences.

M. Hoffmann, rapporteur: La première di-

vergence porte sur le litre de la loi. Le Conseil national accorde la préférence au titre proposé par le Conseil fédéral : « Loi fédérale concernant ie travail du samedi clans les fabriques».Le'Con- seil des Etats voulant donner nu projet une por- tée plus générale, a décidé par deux l'ois de don- ner au titre la rédaction suivante : « Loi fédérale complétant la loi fédérale du 'S3 mars '1877 sur le travail dans les fabriques». La majorité de la commission propose ;de maintenir la première décision du Conseil des Etals. Il s'agit de combler une lacune de la loi'dp. '1877, par la disposition nouvelle interdisant d'éluder la limitation de la durée du travail en donnant aux ouvriers du tra- vail à faire à domicile. Celte interdiction est for- mulée à l'orlicle '2, dont la commission propose le maintien.

M. Bertkoud (Neuchàtel) propose d'adhérer

aux décisions du Conseil national. On né doit pas aborder incidemment ia grande question du travail à domicile. La Constitution ne permet pas de limiter la durée de ce travail. Restons exclusivement sur le terrain de la loi sur les fa- briques.

M. Miinzi n ger (So\euvc) : Si nous supprimons

cette disposition, nous rendons illusoire loute limitation de la durée du travail dans les fabri- ques.

M. Richard (Genève) : Est-ce que les Cham-

bres ont In compétence d'aller nu-delà du do- maine de la législation sur les fabriques '. line fois hors de la fabrique, l'ouvrier n'a pus à ré- pondre de l'emploi de son temps. L'article •'>'»

de la Conslilulion circonscrit nettement le ter- rain dans lequel le législateur doit se mouvoir.

Notre population ouvrière n'est pas prépurée à celle incursion dans le domaine du travail à do- micile. L'article 2 sera d'ailleurs impossible à appliquer et n'ajoute rien à la portée.bienfaisante de la loi. qui esl d'assurer le repos complet du dimanche.

MM. Leumann et Hoffmann réfutent M. Ri-

chard.

M. Hoffmann, reproche à M. Berthoud de

n'avoir pas soulevé plus lot l'objection constitu-

tionnelle.

762 L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E M. lierthoud reconnaît que. jusqu'à présent,

il n'avait pas envisagé la conslitutionnalité du nouvel article de la commission. Mais cela n'en- lève rien à la force de l'objection.

M. Python: Les scrupules constitutionnels de M. Berthoud ont leur valeur. 11 y aurait lieu d'examiner avant tout la question de la consli- tutionnalité.

L'ar 24 voix contre t), les propositions de "la commission (titre et article 2 sur le travail à do- micile) sont adoptées.

Le tarif douanier américain

Le président a déclaré à plusieurs personnes qui lui ont rendu visite, qu'il n'y aurait pas de session parlementaire extraordinaire au prin- temps prochain, pour la revision du tarif doua- nier. Il a ajouté qu'aucune décision n'avait été prise pour l'année prochaine. Une des raisons données pour renvoyer la question de la revision du tarif est l'intention du président de faire un voyage dans les Etats du sud au printemps pro- chain, lorsque le Congrès ne siégera pas.

Marques de fabrique

P a r n o i e d u 7 n o v e m b r e 1904, lu n i i n i s - l è r e d ' E t a l el d e j u s t i c e d e la R é p u b l i q u e d e C u b a a i n f o r m é le C o n s e i l fédéral d e l ' a d h é s i o n d e C u b a à l ' a r r a n g e m e n t i n t e r - n a t i o n a l d u 14 a v r i l 1 8 9 1 , c o n c e r n a n t la r é p r e s s i o n d e s f a u s s e s i n d i c a t i o n s d e p r o - v e n a n c e s u r les m a r c h a n d i s e s , el à l ' a r r a n - g e m e n t d e m ê m e d a t e c o n c e r n a n t l ' e n r e - g i s t r e m e n t i n t e r n a t i o n a l d e s m a r q u e s d e f a b r i q u e et d e c o m m e r c e , ce d e r n i e r a r r a n - g e m e n t c o m p l é t é p a r l'acte a d d i t i o n n e l d u 14 d é c e m b r e 1900.

Ne mordez pas à l'hameçon

S o u s un litre 1res s u g g e s t i f q u ' e l l e l'ait s u i v r e , n o u s n e s a v o n s p o u r q u o i , d ' u n p o i n t i n l e r r o g a l i f u n e m a i s o n d é P a r i s p u - blie d a n s q u e l q u e s j o u r n a u x d e la r é g i o n l ' a n n o n c e d o n t le t e x t e s u i t :

V o l é ?

Non, ce n'est pus cela! mais ce n'est que par un pur hasard que nous sommes à môme de vendre à des prix exceptionnellement bun mar- ché. Si pour Noël, vous voulez préparer une surprise à ceux qui vous sont chers, dépèchez- vous de commander chez nous un article de li- quidation, car une telle occasion ne se présen- tera plus. Nous fournirons, jusqu'à épuisement du stock, une montre véritable remontoir argent pour homme ou dame, des plus solides, bien finie et réglée, munie du poinçon officiel, avec forte boite artisliquemment gravée, cadran émail et aiguilles or, contre remboursement de 10 fr.

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Le délai de prévenance dans l'industrie

jouterie el de l'horlogerie» a reçu d'un industriel une letlre intéressante dont nous reproduisons ci-après les principaux passages:

Notre correspondant remarque que l'usage du délai de prévenance, « qui serait excellent en toutes circonstances s'il était observé de part et d'autre, devient vexaloire. là où, faute d'être res- pecté par les ouvriers* il n'a pour résultat que de lier les patrons seuls.»

«Celte situation se rencontre assez fréquem- ment dans l'industrie. L'ouvrier désireux de quitler brusquement l'atelier n'a que l'embarras du choix des moyens qu'il peut employer pour abréger ou même pour supprimer le temps du délai. Il n'a pour cela qu'à se rendre intolérable à l'atelier, el rien ne lui est plus facile. Bien mieux, il lui suffit de ne plus se présenter et de faire peau neuve en allant demander à la mairie un livret qu'on s'empressera de lui donner, ou en- core de se faire embaucher sans livret chez des industriel peu respectueux de l'usage, en atten- dant que l'expiraliondcs quinze jours le remette en possession de son livret. Dans le cas où l'ouvrier est mis en' quinzaine, le patron est absolument désarmé, et il ne peut que constater le mauvais travail qui lui est fait el voir d'un œil calme ses matières transformées en déchet sans valeur, puisque l'ouvrier mis en quinzaine est sur de l'impunité, ou s'il congédiait immédia- tement son ouvrier, s'entendre condamner par le conseil des prud'hommes.»

Le seul droit du palron, continue notre corres- pondant, consiste à payer l'indemnité égale au salaire du temps de prévenance.

« C'est précisément pour soustraire à l'abus que font certains ouvriers de forcer les patrons à user de ce droit-là que les patrons regimbent. » Notre correspondant a eu l'occasion d'appré- cier les résultats obtenus dans divers ateliers par la suppression du 'délai de prévenance, et il estime que ces résultats ont été généralement b o n s : « Les ouvriers, en général, s'en sont mon- trés satisfaits; ceux-là seuls ont protesté qui n'ont de travailleurs, que le nom et qui passent leur temps à errer d'une usine à l'autre. Un ré- sultat non moins appréciable a été de rendre plus assidus au travail certains chômeurs habituels du lundi qui, sachant qu'ils pourront être rem- placés avant le délai ordinaire de deux jours d'absence, hésitent à provoquer leur renvoi. D'un autre cùlé, l'élimination des mauvais ouvriers se fait tout naturellement parleur refus d'accepter l'emploi quand l'indemnité sans travail n'est plus à espérer, el ouvriers el patrons ne peuvent qu'y gagner.

Nous avons tenu à reproduire ces observations, qui, sans méconnaître l'intérêt que peut présen- ter théoriquement l'usage du délai de prévenance mollirent les difficultés auxquelles on se heurte dans la pratique. Mais nous croyons que ces diffi- cullésdisparaitraienl. pour la plusgrandepartie, si l'on apportait à l'usage du délai de prévenance une correction que nous avons d'ailleurs sianalée déjà, à savoir l'établissement d'une période d'es- sai, relativement élendue, six mois, par exem- ple au cours de laquelle il n'y aurait pas lieu au délai de prévenance. Ainsi, on écarterait ces rou- leurs qui abusent du droit reconnu aux ouvriers, el on maintiendrait, au piofil des honnêtes tra- vailleurs, un usage dont la conservation est cer- tainement désirable.

DK CIIATKNAV.

La misère à Londres

Les j o u r n a j x annoncent qu'un grand meeting a eu lieu mardi dans la Cité de Londres pour re- chercher les moyens de soulager la misère cau- sée par le chômage.'

On estime qu'il y a actuellement à Londres 200,000 ouvriers sans travail.

'fous les journaux s'occupent de celle question' qui devient lr»s grave et dont la solution parait très difficile.

Les chiffres d'exportation el d'importation n'ont jamais été plus élevés.

D'après ces chiffres, la situation du pays de- vrait èlre des plus prospères.

Cette contradiction entre les faits et la théorie provoque la surprise.

Nouvelles diverses

sanle nouveauté, sous la forme d'une horloge à cadran transparent.

Cette horloge est placée conlre la glace des devantures des boutiques, de telle sorte que quand un passant regarde l'heure, il lit, en môme temps, une réclame pour la Hunter's Ham C°. La nuit, le môme effet est obtenu en plaçant une lumière devant le cadran de l'horloge.

La société en question, qui a pour clients un grand nombre de boutiquiers, ne;. livre ces hor- loges qu'aux plus vieux clients ef'plus importants de la maison.

(La Publicité).

Variété

Influence exercée par les fumées et les produits de combustion sur l'atmos- phère des grandes villes.

Quand on examine de loin l'atmosphère d'une grande ville, chacun peut voir comme un nuage poussiéreux qui fait contraste avec l'air transpa- rent de la campagne.

C'est que les grandes villes sont enveloppées de paussiére el de fumées, sans compter les gaz qui ne s'aperçoivent pas, mais qui représentent un énorme volume de produits délétères jetés dans l'atmosphère.

Il est bien certain que ce milieu souillé de toutes façons ne saurait être favoroble à la santé des habitants.

Armand Gauthier, membre de l'Académie des sciences de Paris, dont on connaît toute l'habi- leté el l'ingéniosité, a consacré à l'examen de cette question très complexe tous ses efforts et une grande partie de son temps pendant près de de dix années. Son rapport au Conseil d'hygiène sur l'atmosphère de Paris constitue l'élude lu plus complète el la plus autorisée qui ait jamais été faite sur ce sujet difficile.

Il admet dans ses conclusions que dans la su- perficie de Paris, qui est d'environ 8,000 hec- tares, il se brûle annuellement près de 3 millions de tonnes de combustibles, soit une lonne pat' jour et par hectare, ou 100 grammes par vingl quatre heures et par mètre carré.

On évalue à 160,000 kilogrammes la substance solide qui se dépose annuellement dans l'air, sur les maisons, les monuments et les objets de toute sorte. Ces suies uni été analysées à Lon- dres, quand il s'esl agi de déterminer la pollu- tion de l'air respirable de celle ville. On leur trouve la composition complexe suivante:

Carbone libre 41,5 \ Hydrocarbures solides et liquides . 13,1 't- Bases diverses 2,1 £f?

Acide sulfurique(50) i , 6 | g » Acide chlorhydrique (HC!) . . : , 1,4 | « j

Ammoniaque des sels ammoniacaux l,4Jts.i Fer el oxyde de fer . 2*7 SE Autres matières minérales . . . . 32,2 i~

Total . . . 00,0 Les particules très tenues de ces fumées se ré- partiraient aussi facilement que le font les gaz qui les accompagnent, si les courants d'air et les vents, c'est-à-dire les actions mécaniques, plutôt que diffusion physique, ne se chargeaient de mélanger let fumées de l'air qui enveloppe. Ces particules en suspension sont d'une telle ténuité que la majeure partie ne se déposerait pour ainsi dire jamais, si elles n'étaient pas condensées par les brouillards ou entraînées par les pluies.

Dans les villes d'Angleterre, Londres, Man- chester, e l c , qui brûlent presque exclusivement de la houille dans leurs foyers domestiques, on constate celle patine Irisle el enfumée des mai- sons el des monuments, qui est toute différente de celle qu'on remarque dans les villes belges, allemandes et françaises.

Cette pollution de l'atmosphère et des monu- ments n'est pas le seul inconvénient des fumées.

Les travaux de Pasteur, Duclaux, et d'autres savants, ont établi que l'agent destructeur le plus actif des microbes pathogènes, c'est la lu- mière solaire, et, dans celle-ci, ce sont les rayons les plus rél'rangibles. le bleu, le violet et l'ultra- violet, qui possèdent le pouvoir bactéricide le plus élevé. Or les particules solides des fumées ont la propriété particulière, reconnue par Tyn- dall et Girardin, de condenser la vapeur d'eau autour d'elles el de former ainsi des brouillards plus ou moins légers, qui arrôlent les radiations les plus réfrangibles, c'est-à-dire celles qui sont les plus efficaces au point de vue antiseptique.

Les relevés actinomélriques ont démontré que, dans certains quartiers centraux de grandes A propos d'un arrêt de la Cour de cassation,

sur le délai de prévenance, le « Moniteur de la bi- U n e h o r l o g e r é c l a m e . — La Hunter's Ham C° de Londres, vient de créer une très intéres-

M^Mamna»

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

^7G3

villes, les rayons lumineux perdaient 30 à 4 0 % de leur pouvoir nctinique par rapport à la péri- phérie de la ville. D'ailleurs, la lumière n'agit pas seulement sur les microbes, qu'elle détruit, mais sur nous-mêmes, dont elle excite l'assimi- lation et la vie, en donnant la santé et la gaité;

on ne saurait s'en priver sans en souffrir. Ce n'est pas seulement par leur goudron en suspen- sion ou bien par leur opacité que les fumées peuvent être nuisibles. Klles le sont surtout par l'apport de leur gaz irrespirables.

Nous avons dit plus haut que 100 grammes de suie donnaient 4 à 5 grammes d'acide sulfurique el'l à 2 grammes d'acide chlorhydrique au moins, pour les fumées des meilleures nouilles. Ces quantités augmentent beaucoup avec les char- bons pyrileux. Une très grande partie du soufre de ces combustibles passe à l'état d'acide sulfu- reux, qui se répand dans l'air, où il se trans- forme en vapeurs sulfuriques, dont une partie reste en suspension dans l'atmosphère et l'autre se condense à la surface des objets.

Il est clair que, même en quantités normales, les acides des fumées ordinaires condensées par les brouillards et les pluies attaquent les toitures, les calcaires et les moulures de toutes sortes.

Les quantités d'acide sulfurique et chlorhydri- que répandues chaque année sur Paris sont d'en- viron 9,000 kilogrammes.

A la campagne, on ne relève qu'un volume d'acide sulfurique par 10 millions de volumes d ' a i r ; en ville, on en trouve une moyenne de 30 à 40.

La suppression des fumées apparentes ne sau- rait faire disparaître les inconvénients résultant des masses de gaz délétères versés dans l'atmos- phère.

11 résulte des expériences que 100 volumes d'acide carbonique issus des cheminées sont généralement accompagnés de (> volumes d'oxyde de carbone.

Or 100 parties de combustible donnent en moyenne 74 parties de carbone réel, qui par la combustion d o n n e r a i t :

Acide carbonnique Oxyde de carbone .

117 litres (240 gr.) 7 »

D'après M. Gauthier, celle quantité de gaz dé- létères se répandrait par mètre carré et par jonr dans la ville de l'nris.

Heureusement, la dilution de ces gaz s'opère par diffusion et par les vents. Les remous pro- duits par les maisons ont bientôt mélangé et rendu homogènes les tranches successives de l'atmosphère au point de réduire à un millionième de son volume la proportion d'oxyde de carbone dans l'air.

Il est heureux que ce produit éminemment dé- létère ne s'y trouve qu'en très minime propor- tion, car on a constaté des intoxications oxycar- bonées à la dose de l/auo,oon. Le sang possède, en effet, la singulière propriété de collecter ce pro- duit subtil. C'est ainsi que s'expliquent souvent ces anémies persistantes, ces pâleurs de la face, des personnes se servant ;de poêles en fonte et des ouvriers respirant les gaz de combustion des usines.

Ces considérations montrent l'importance que l'on doit attacher à la recherche et à la destruc- lion de ce gaz dangereux.

En'résumé, les inconvénients (il les dangers des fumées sont :

1° La pollution de l'atmosphère par les parti- cules en suspension, la formation des brouillards et, comme conséquence, la diminution de l'éclai- rement et de l'action bienfaisante et antiseptique de la lumière :

2° La souillure des maisons et des monuments publics ;

3" Le dégagement dans l'air de gaz éminem- ment nocifs, tels que l'oxyde de carbone, qui agit même en quantités infinitésimales:

4" La production de gaz sulfureux et sulfuri- ques. gaz acides qui, sur les points où se rabat- tent les fumées, sont assez condensés pour deve- nir nuisibles aux hommes et aux animaux.

Il sera plus aisé de donner aux habitants des villes de l'eau exemple de germes malfaisants que de leur faire respirer-un air suffisamment pur et privé de toute fumé et de gaz toxiques.

Il y a cependant lieu d'appeler l'attention des grandes villes à ce sujet et'de leur demander de

mettre au concours les meilleurs appareils desti- nés à faire disparaître non seulement la partie visible des fumées, mais autant que possible leurs produits gazeux les plus dangereux.

Lorsque les usines, les administrations, les théâtres, les hotels et grands magasins ainsi que les maisons importantes auront adopté tel ou tel système reconnu efficace, leur usage s'en géné- ralisera peu à peu: la pureté de l'atmosphère des villes et la santé de leurs habitants en seront alors grandement améliorées. Y. HAIIIANT.

(Archives médicales belges).

Procédés d'atelier

D o n n e r à u n p o i n ç o n l a d u r e t é d u d i a - m a n t . Le faire chauffer rouge blanc et on l'en- fonce vivementdans un bâton de cire à cacheter, ou ne le laisse qu'une seconde pour le replanter dans une autre place, recorrimeer jusqu'à ce que le poinçon n'entre plus dans la cire. Pour s'en servir il faut le tremper dans l'essence de thérô- bentine. On obtient encore une trempe incompa- rable, en trempant l'outil rougi à blanc dans du m e r c u r e : avec celui-ci, on perce des trous dans le cristal de roche aussi facilement que dans du bois sans qu'il y paraisse au taillant.

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en toutes grandeurs, 11, 17, 18 et 19 lignes et en tous genres de boites et décors. (Qualité 1res soignée, soignée et courante. La fabrication de la montre extra-plate est la spécialité de la maison depuis plusieurs années : tous ses efforts tendent à livrer un article de confiance. Il 12122 J 1132 Imprimerie de la F é d é r a t i o n h o r l o g é r e s u i s s e (R. Haefeli & G'6), C h a u x - d e - F o n d s