Universit´e Paris Diderot Analyse complexe – Ann´ee 2011-12 L3 math´ematiques
Feuille 2
Fonctions holomorphes et fonctions analytiques
1. Montrer qu’on aeiz= cos(z) +isin(z) (z∈C).
2. Montrer les formules cos(z+z0) = cos(z)cos(z0)−sin(z)sin(z0) et sin(z+z0) = cos(z)sin(z0) + sin(z)cos(z0) (z, z0 ∈C).
3. Trouver tous les points deCo`u les fonctions suivantes sont d´erivables au sens complexe :z7→z,¯ z7→ <(z), z7→ |z|2, z7→z|z|,z=x+iy 7→x2+iy2,z=x+iy 7→x2y2.
4. Soitf la fonctionC →C d´efinie par f(0) = 0 et f(z) =e−1/z4 (z∈C, z6= 0). Montrer que f admet des d´eriv´ees partielles en 0. Montrer qu’elle satisfait les ´equations de Cauchy-Riemann. Est-elle d´erivable au sens complexe en 0 ?
5. SoitU un ouvert connexe de C. Soit f ∈ H(U). Montrer que ¯f est holomorphe si et seulement sif est constante. Est-ce encore vrai siU n’est pas connexe ?
6. SoitU un ouvert deC. Soitf ∈ H(U). Montrer que la fonctionz7→f(¯z) est holomorphe sur U. Si on supposef enti`ere et on posef(z) =P∞
n=0anzn, `a quelle condition a-t-onf(z) =f(¯z) (z∈C) ?
7. Soit U un ouvert connexe de C. Soit f ∈ H(U). Supposons qu’il existea, b, c ∈C, non tous nuls, tels quea<(f) +b=(f) +c= 0. Montrer que f est constante. En d´eduire que sif est `a valeurs r´eelles elle est constante.
8. Soit U un ouvert connexe de C. Soitf ∈ H(U). Supposons qu’on ait <(f) ==(f)2 montrer que f est constante.
9. Montrer que la fonctionz7→1/z est analytique surC− {0}.
10. Monter que la fonction z = reiθ 7→ log(r) +iθ est holomorphe pour r > 0, θ ∈]−π, π[. C’est la d´etermination principale du logarithme. Montrer qu’elle co¨ıncide avec la fonction Log surB(1,1).
11. D´eterminer{z∈C/cos(z) = 0} et{z∈C/sin(z) = 0}.
12. SoitU un ouvert deC. Soitφ: U →E de classeC2, o`uEun espace vectoriel r´eel (par exempleE=R, ouE=C. On dit queφ: z=x+iy7→φ(z) estharmoniquesi et seulement si on a∂2φ/∂x2+∂2φ/∂y2= 0.
Montrer que les parties r´eelles et imaginaires d’une fonctionf de H(U) sont harmoniques. En d´eduire que f et ¯f sont harmoniques.
13. Donner les d´eveloppements en s´eries enti`eres des fonctions suivantes : z 7→ z/(z2−2z −3) en 0, z7→1/(3−2z) en 3 etz7→ez en 1. Indiquer les rayons de convergence des s´eries.
14. Soitz∈C. Montrer que pournentier assez grand on a 1+z/n∈B(1,1). Montrer que Log(1+z/n)'z/n lorsque ntend vers l’infini. En d´eduire que la suite ((1 +z/n)n)n≥1 tend vers ez. La convergence est-elle uniforme ? Est-elle uniforme sur tout compact ?
15. Soitz∈B(0,1). Montrer qu’on a l’identit´eP∞
n=0zn/(1−zn) =P∞
m=0σ1(m)zm, o`uσ1(m) est la somme des diviseurs dem.
Int´egration circulaire de fonctions holomorphes
1. `A l’aide de la formule int´egrale de Cauchy, calculer les int´egrales suivantes : R
C(−i,3)sinzz+idz,R
C(0,2) dz z2+1, R
C(0,2) dz z2−1, R
C(0,4) dz z2−π2, R
C(−1,1) dz (1+z)(z−1)3, R
C(i,1)cos(z)(z−i)dz 3, R
C(0,r) dz
(z−a)n(z−b) (pour a, b, r nombres r´eels v´erifiant|a|< r <|b|, etnentier≥1).
2. Soit f une fonction holomorphe sur B(0,2). Soient a, b ∈B(0,1). Calculer I(a, b) =R
C(0,1)
f(z)dz (z−a)(z−b). Calculer lima→bI(a, b).
3. PourR >0, calculerI(R) =R
C(0,R) dz
z2−5z+2, lorsque cette int´egrale est d´efinie.
4. On dit qu’une fonction enti`ere est de type exponentiel s’il existe une constante C >0 telle que f(z) = O(eC|z|) quand|z|tend vers l’infini. La borne inf´erieure des nombresCv´erifiant cette propri´et´e s’appelle le typede la fonction f. Montrer que les fonctionz7→ez etz7→sin(z) sont de type exponentiel 1.
5. Soit C >0 et soit f une fonction enti`ere de type exponentiel inf´erieur strict a C. On pose f(z) = P∞
n=0anzn. Montrer qu’il existe A > 0 tels que |an|rn < AeCr (r ≥ 0). En d´eduire qu’on a |an| = O((Ce/n)n) lorsquentend vers l’infini.
6. Soit f une fonction enti`ere donn´ee par f(z) = P∞
n=0anzn telle qu’on ait |an| = O((Ce/n)n) lorsque l’entierntend vers l’infini. Montrer quef est de type exponentielC.