Université Paris Dauphine Année universitaire 2016-2017
Deuxième année du DE MI2E TD de MR. BEY
Probabilités multidimensionnelles et théorèmes limite Groupes 2 & 3
TD 8 : 23/02/2017
Correction Exos Vecteurs aléatoires
Solution Exercice 22
Énoncé : Soit X une v.a.r. suivant la loi uniforme sur {−1,0,1}. Soit Y = X2. Déter- miner la loi du couple (X, Y). En déduire la loi de Y. Les variables aléatoires X et Y sont-elles indépendantes ?
1. Loi du couple (X, Y) : Nous avons Y =X2 une v.a.r. sur {0,1} et X une v.a.r.
suivant la loi uniforme sur {−1,0,1}donc
P((X = 1)∩(Y = 1)) =P(Y = 1|(X=1)).P(X = 1) = 1× 1 3 = 1
3 P(X=−1∩Y = 1) =P(Y = 1|(X=1)).P(X =−1) = 1× 1
3 = 1 3 P(X= 0, Y = 0) =P(Y = 0|(X=0)).P(X = 0) = 1× 1
3 = 1 3 P(X= 0, Y = 1) = 0
P(X= 1, Y = 0) = 0 P(X=−1, Y = 0) = 0 2. Loi du couple Y :
P(X = 1) = 1 3
P(Y = 1) =P(Y = 1, X = 1) +P(Y = 1, X =−1) = 1 3+ 1
3 = 2 3 3. X et Y ne sont pas indépendantes. En eet, nous avons
P(X = 1, Y = 1)6=P(X = 1)×P(Y = 1)
Solution Exercice 24
On dénit sur un espace de probabilité (Ω, A, P) deux variables aléatoires X et Y . On suppose que X est de loi de Bernoulli de paramètre p ∈ [0,1] et que Y est de loi de Bernoulli de paramètre p∈[0,1]. On suppose de plus que p < q. On remarquera que cela impose les lois marginales de (X, Y) mais pas la loi jointe du couple.
1
1. Montrer que P(X 6Y) = 1−P((X, Y) = (1,0))? On a
P(X 6Y) = 1−P(X > Y)) = 1−P ({X = 1} et{Y = 0})
= 1−P ((X = 1)∩(Y = 0)) = 1−P ((X, Y) = (1,0)) 2. Soit U une variable aléatoire de loi uniforme sur[0,1]. Soitx∈[0,1]et Z la variable
aléatoire dénie par
Z =
1 si U < x 0 sinon
Quelle est la loi de Z =1{U <x}?
P(Z = 1) =P(U < x) = x
P(Z = 0) =P(U >x) = 1−P(U < x) = 1−x
3. Montrer que l'on peut se donner une loi pour le couple (X, Y) compatible avec l'énoncé et telle que P(X 6Y) = 1?
Posons
X =1{U <p} =
1 si U < p 0 si U >p et
Y =1{U <q} =
1 si U < q 0 sinon U >q
Nous avons P ((X = 1)∩(Y = 0)) =P ((U < p)∩(U >q)) =P(φ) = 0 Par suite,
P(X 6Y) = 1−P(X > Y)) = 1−P ((X, Y) = (1,0)) = 1−0 = 1.
4. Montrer que dans tous les cas possibles de lois jointes de (X, Y ) compatibles avec l'énoncé on a P(X 6Y)>1−min(p,1−q)?
Nous avons P
X
Y
=
1
0
=P ((X = 1)∩(Y = 0)) Bayes= P {X = 1}|{Y=0}
P(Y = 0)
= (1−q)P {X = 1}|{Y=0}
On sait que P {X = 1}|{Y=0}
61, par suite nous avons
P ((X, Y) = (1,0))6(1−q). (1) D'autre part
P
X
Y
=
1
0
=P ((X = 1)∩(Y = 0)) Bayes= P {Y = 0}|{X=1}
P(X = 1)
=p P {Y = 0}|{X=1}
2
De même on sait que P {Y = 0}|{X=1}
61, d'où nous obtenons
P((X, Y) = (1,0))6p. (2)
En vertu de (1) et (2) nous montrons que P ((X, Y) = (1,0)) 6 min(p,1−q). Par équivalence on montre également :
P ((X, Y) = (1,0)) 6min(1,1−q)⇔1−P((X, Y) = (1,0))>1−min(1,1−q)
⇔P(X 6Y)>1−min(p,1−q)
5. Montrer que l'on peut se donner une loi jointe de (X, Y) compatible avec l'énoncé et telle que P(X 6Y) = 1−min(p,1−q)?
Posons
X =1{U <p} =
1 si U < p 0 sinon
et
Y =1{U >1−q} =
1 U > 1−q 0 U < 1−q On conclut donc que
P ((X, Y) = (1,0)) =P ((X = 1)∩(Y = 0)) =P ((U < p)∩(U <1−q))
=P (U 6min(p,1−q)) =min(p,1−q).
Solution Exercice 27
Énoncé : Soient X, Y et U trois variables aléatoires réelles indépendantes. On suppose que la loi de U est donnée parP(U = 1) =P(U =−1) = 12 et on poseS =U X etT =U Y. 1. Est-ce que S et T sont nécessairement indépendantes ? Si oui, prouvez-le. Si non, donnez un contre-exemple.
2. Est-ce que S2 et T2 sont nécessairement indépendantes ? Si oui, prouvez-le. Si non, donnez un contre-exemple.
Soient X, Y et U trois variables aléatoires réelles indépendantes. On suppose que la loi de U est donnée par P(U = 1) =P(U =−1) = 12 et on poseS =U X etT =U Y.
1. Est-ce que S et T sont nécessairement indépendantes ? Si oui, prouvez-le. Si non, donnez un contre- exemple.
Non, S et T ne sont pas nécessairement indépendantes. Par exemple on voit que si X et Y sont toutes deux de loi uniforme sur {0,1} alors P(S = 1, T = −1) = 0 tandis que P(S = 1) =P(T =−1) = 14.
2. Est-ce que S2 et T2 sont nécessairement indépendantes ? Si oui, prouvez-le. Si non, donnez un contre-exemple.
Oui, S2 etT2 sont nécessairement indépendantes. En eet S2 =X2 etT2 =Y2 et on sait que si X et Y sont indépendantes alors toutes les images ϕ(X) etψ(Y) de X et Y par des applications mesurables ϕet ψ sont indépendantes.
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