L3 et Magist` ere de physique fondamentale Universit´ e Paris-Sud
Examen partiel de Physique statistique Mercredi 9 mars 2016
Dur´ ee de l’´ epreuve : 2 heures.
L’utilisation de documents, t´ el´ ephones portables, calculatrices, . . . est interdite.
Recommandations :
Lisez attentivement l’´ enonc´ e et r´ edigez succinctement et clairement votre r´ eponse.
V´ erifiez vos calculs (analyse dimensionnelle, etc) ; n’oubliez pas de vous relire.
! Pensez aux informations en annexe. !
1 Equation d’´ ´ etat de particules ultrarelativistes
A. Pr´ eliminaires.– On rappelle quelques propri´ et´ es de l’ensemble grand canonique qui seront utiles. Consid´ erons un syst` eme ` a temp´ erature T et potentiel chimique µ.
1/ Rappeler la d´ efinition de la fonction de partition grand canonique Ξ(µ). Donner la relation entre Ξ(µ) et la fonction de partition canonique Z (N ) du probl` eme ` a N particules.
2/ Montrer comment d´ eduire N
Get E
G− µ N
G` a partir de ln Ξ, o` u E est l’´ energie.
3/ Pour un fluide simple le grand potentiel est seulement fonction de trois grandeurs J (T, V, µ) o` u V est le volume. Justifier que la pression grand canonique est alors donn´ ee par p
G= −J/V . B. Traitement classique.– On consid` ere un gaz de particules ultrarelativistes sans inter- action dont la relation de dispersion est ε ~ p = ||~ p ||c. Le gaz est contenu dans un volume V et maintenu ` a temp´ erature T et potentiel chimique µ.
1/ Probl` eme ` a une particule.– Exprimer la fonction de partition canonique z pour une particule sous la forme d’une int´ egrale dans l’espace des phases. Calculer l’int´ egrale. Donner l’expression de la longueur thermique λ T , d´ efinie par z = V /λ 3 T .
2/ Rappeler la forme approch´ ee de la fonction de partition canonique Z(N ) dans la limite (classique) de Maxwell-Boltzmann. En utilisant la relation entre Ξ(µ) et Z (N ), montrer que le grand potentiel prend alors la forme
J = − 1
β z e βµ . (1)
3/ D´ eduire la densit´ e moyenne n = N
G/V puis la pression p
Gen fonction de T et µ. Exprimer la pression en fonction de n et T.
4/ Montrer que pour le gaz ultrarelativiste
E
G= −3 J (2)
(notons que la relation est tr` es g´ en´ erale et ne repose pas sur l’approximation de Maxwell- Boltzmann ; elle est une cons´ equence de la relation de dispersion lin´ eaire ε ~ p ∝ ||~ p ||). Exprimer l’´ energie moyenne du gaz E
Gen fonction de N
Get k B T puis en fonction de p
Get V .
1
C. ´ Equation d’´ etat des photons
1/ Pr´ eliminaire : oscillateur harmonique quantique.– Le spectre des ´ energies d’un os- cillateur harmonique quantique est ε n = ~ ω(n + 1/2), n ∈ N . Calculer la fonction de parti- tion canonique z ω de l’oscillateur. Montrer que le nombre d’excitation moyen n ω , d´ efini par ε
C= ~ ω(n ω + 1/2), est donn´ e par (distribution de Bose-Einstein)
n ω = 1
e β ~ ω − 1 (3)
2/ Gaz de photons.– On rappelle que l’´ energie ´ electromagn´ etique s’´ ecrit comme la somme des
´
energies d’oscillateurs harmoniques. Le nombre d’oscillateurs ayant des pulsations ∈ [ω, ω + dω]
est ρ(ω) dω o` u la densit´ e des modes ´ electromagn´ etiques est ρ(ω) = V ω 2 /(π 2 c 3 ) pour ω > 0.
Le nombre de photons (d’´ energie ~ ω) dans le mode est n ω . Exprimer le nombre moyen N
Gde photons et l’´ energie moyenne E
Gsous la forme de deux int´ egrales que l’on calculera.
3/ D´ eduire la pression (sans calcul suppl´ ementaire) ` a l’aide de la relation (2). Montrer que l’on peut ´ ecrire la pression comme p = κ nk B T o` u n = N
G/V est la densit´ e moyenne de photons et κ un nombre sans dimension dont on pr´ ecisera la valeur num´ erique. Commenter.
2 Fluctuations ´ electriques et th´ eor` eme de Johnson-Nyquist
1/ Pr´ eliminaire : th´ eor` eme d’´ equipartition.– On consid` ere un Hamiltonien H(ξ, χ) = c (ξ 2 +χ 2 ), fonction des deux variables ξ et χ variant continˆ ument sur R, o` u c est une constante.
a ) Calculer la fonction de partition Z β (` a une constante multiplicative pr` es). ´ Enoncer le th´ eor` eme d’´ equipartition de l’´ energie. D´ eduire hξ 2 i et hχ 2 i.
b) On ´ ecrit H = c |z| 2 o` u l’on a introduit la variable complexe z
def= ξ + iχ. D´ eduire hz 2 i et h|z| 2 i de la question pr´ ec´ edente.
Introduction.– Dans un circuit ´ electrique ` a l’´ equilibre (en l’absence de source de courant ou de tension), le courant ´ electrique est nul en moyenne mais pr´ esente des fluctuations ` a cause de l’agitation thermique. Nous allons ´ etudier ces fluctuations dans une ligne de transmission
´
electrique (figure 1), que nous mod´ elisons comme une suite de bobines et de condensateurs pour tenir compte des effets inductifs et capacitifs. Nous appelons Q n la charge sur le condensateur n et I n le courant dans la bobine n. L’´ energie ´ electrique stock´ ee dans la ligne est la somme d’un terme
cin´ etique
E L = L/2 P
n I n 2 , o` u L est l’inductance des bobines, et d’un terme
potentiel
E C = 1/(2C) P
n Q 2 n , o` u C est la capacit´ e des condensateurs. ` A chaque nœud on a I n = ˙ Q n + I n−1 , i.e. I n = P n
m=−∞ Q ˙ m .
... + Q n
Q n
−
Q + n
Q n
− I n −1 I n I n +1
+1 +1 V n V n
+1...
Figure 1 : Un cable coaxial (ligne de transmission) peut ˆ etre mod´ elis´ e comme une s´ erie d’in- ductances et de capacit´ es.
2/ Variables conjugu´ ees et hamiltonien.– Si nous traitons les charges Q n comme des
co- ordonn´ ees
, les variables canoniquement conjugu´ ees (les
impulsions
) sont d´ efinies comme P n
def
= ∂E L /∂ Q ˙ n = L P ∞
m=n I m . Exprimer le courant I n en fonction des variables conjugu´ ees et
2
montrer que la fonction de Hamilton est H({Q n , P n }) = X
n
(P n − P n+1 ) 2
2L + 1
2C Q 2 n
. (4)
3/ On consid` erera maintenant une ligne de taille finie de N couples bobine-condensateur et l’on n´ egligera les effets de bord. ´ Ecrire la fonction de partition canonique Z β d’une ligne sous la forme d’une int´ egrale multiple. Quelle est la difficult´ e pour calculer Z β ?
4/ Modes propres.– On introduit les coordonn´ ees normales associ´ ees aux modes propres : q k
def= 1
√ N
N
X
n=1
Q n e −ikn et p k
def= 1
√ N
N
X
n=1
P n e −ikn o` u k ∈ [−π, π] (5) (notons que dans la chaˆıne finie, le vecteur d’onde est quantifi´ e : k = 2πm/N avec m entier). Il est alors facile de v´ erifier que l’hamiltonien (4) prend la forme
H = X
k∈[0,π]
4 sin 2 (k/2)
L |p k | 2 + 1 C |q k | 2
(6)
Quel est l’int´ erˆ et des nouvelles coordonn´ ees {q k , p k } (par exemple pour le calcul de Z β ) ? Justifier que la moyenne canonique du produit de deux coordonn´ ees normales est de la forme hp k p −k
0i = p k p ∗ k
0= δ k,k
0/c k , o` u l’on pr´ ecisera la valeur de c k . 5/ Fluctuations thermiques du courant a ) En utilisant P n = (1/ √
N ) P
k∈[−π,π] p k e ikn , justifier que le courant s’exprime en termes des coordonn´ ees normales comme
I n = 1 L
√ 1 N
X
k∈[−π,π]
e ikn (1 − e ik ) p k . (7)
Exprimer les fluctuations I n 2
sous la forme d’une int´ egrale (utiliser (1/N ) P
k∈[−π,π] = R +π
−π dk 2π ).
D´ eduire I n 2
en fonction de T et L. Le r´ esultat est-il surprenant ? Doit-on augmenter ou diminuer l’inductance pour minimiser le bruit ´ electrique ?
A.N : calculer les fluctuations de courant δI
def= p
hI n 2 i pour L = 5 × 10 −8 Henry (le Henry est l’unit´ e S.I.) ` a T = 300 K.
b) ( Bonus ) Nous analysons les corr´ elations temporelles du courant I n (t). Il suffit de faire p k −→ p k e −iω
kt dans (7), o` u ω k = 2ω LC | sin(k/2)| est la fr´ equence propre (avec ω LC = 1/ √
LC).
En reprenant le calcul du 5.a, montrer que la fonction de corr´ elation hI n (t)I n (t + τ )i s’exprime
`
a l’aide de la fonction de Bessel J 0 (cf. annexe).
c) ( Bonus ) Th´ eor` eme de Johnson-Nyquist.– En utilisant les propri´ et´ es de J 0 (cf. annexe), montrer que
hI n (t)I n (t + τ )i = k B T R
δ(τ ˜ ) (8)
o` u R = p
L/C est la r´ esistance ´ electrique de la ligne semi-infinie et ˜ δ(τ ) une fonction
´ etroite
telle que R
R dt δ(t) = 1. ˜
d ) ( Bonus ) Le bruit ´ electrique aux bornes d’une r´ esistance a ´ et´ e mesur´ e par Johnson en 1928.
Commenter la figure o` u est repr´ esent´ e le spectre de bruit de tension |V ω | 2
def= R
dτ hV (t)V (t + τ )i en fonction de la r´ esistance R.
3
202 J. B. JOHNSON
all about the same resistance, and this was repeated with another resistance value.
MEASUREMENTS
ANDRESULTS
A considerable part of the work consisted of comparative measurements in which the characteristics of the amplifier did not need to be known. In these circumstances only the maximum amplification was determined. It
was convenient in such cases to think of the resistance as impressing on the amplifier a mean-square potential V'. By this method of comparison was determined the fact that the phenomenon is independent of the material and shape of the resistance unit and of the mechanism of the conduction, ' but
does depend on the electrical resistance. A few of the results are reproduced in Fig. 4. They are expressed in terms of P', the apparent mean-square potential fluctuation, plotted against the resistance component R(&o). The points lie close to a straight line. The quantity W= P'/R(s&), which may be
5 xIO
I
I)
Vvs.RESISTANCE
~CARSONFILAMENT +ADVANCE WIRE xCuSO~INHzO vNaCI
O~KzCr04»
oCo(NO&)z
0 4 '.5
RESISTANCE COMPONENT, OH&5
,7 x10