M. B ARBUT
Un exercice sur la génération des structures algébriques
Mathématiques et sciences humaines, tome 7 (1964), p. 11-27
<http://www.numdam.org/item?id=MSH_1964__7__11_0>
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UN EXERCICE SUR LA GENERATION DES STRUCTURES ALGEBRIQUES
M. BARBUT
L’exercice
proposé
ici ipeut
semblerun’jeu gratuit.
Enfait,
son seul Iintérêt
est dedonner
unexemple
de , la richesse desprocédés
dontl’algèbre ,d i s pose
pour const ru i redes st ruét u res v,a r i ées,
et que l’ on retrouve effect i-vement dans toute étude
même
sommaire d’une structureA
partir
d’une certaine structurealgebrique,
on enfabrique
d’autrespar :
-
passage
auquotient
au moyen de relationsd’équivalence (par. I, III,
H!) )
-
produits
directsi par.
1V l- construction de t’anneau des
endomorphismes ( par, V
et v i J- introduction de relations
sg p p 1 éménta 1 ,res (par.
i choisi i de
prendre
audépart
un monôlde pourplusieurs
raisons:d’abord,
7 c’est unefaçon,, qui
icomplète
cellead 0 pte ¿ dan s 1 1 r a rt i G 1 e précédant ce 1 u 1 /c 1 , d’attirerlt’attention sur,l1importance
de cettestructure
en mathé-matiques ;
danséernéme .espr i t, j i a
isupposé
certains éléments du monëîde étu- diéidempotents.
Eneffet, des qu’une opération
estassoc i at i~ve,
1 des expres- sions telles que :ont un sens. On
peut
alors fairedéux grandes
classesd’hypothèses:
ou bienta
répétition
d’unmême
élémentefface
cet élément :x2,.;:: 0,
et c’est lie cas"invoiuti-f" traité
dans-l’article
deEytan
etGuilbaud;
ou bien,larépétition
ne créé pas d’élément nouveau:
x2 -
x, c’est , lecas i dempotent.
,L’autre raison
qui
i m’a conduit à choisir deprésenter
cet exercice à propos d’un monôlde estquel
cette, structure étant moinsfami, 1 ière à , la piu- part
des étudiantsquelles structures numériques
parexemple,
ledépaysement qui
i en résultera,leurpermettra peut-être
de mieuxprendre
conscience de cequ’its
fontconstamment enalgèbre.
Unefaçon
decompléter
cet exercice serait parconséquent
d’enreprendre,les étapes principales
àpartir
du grou- pe additif desentiers,
ou de telle autre structure’fam’ 1 ière.Notre : Je remercie G.Th3. Guilbaud et A. Revuz pour les suggestions qu~ils m’ont fournies à propos de cet exercice.
1 - LE
MON 01DE
A DEUX GENERATEURS IDEMPOTENTSSoient deux lettres a et
b;
onconsidère
le monolde-x-engendré
par ces deuxlettres,
ycompte
tenu des conditions:On constitue ainsi des mots tels que
aba, babab, qui
sont les éléments du mo-noïde.;
mais m mot tel que aababbaa seréduit,
en raison des conditionsimposées,
à, : .
ab ab a
Ainsi,
e les éléments du monoide’ étudié " sont toutes les suites alternées forméesavec deux
signes (a
et bici),
y unmême signe n’étant jamais répété
deux fois desuite. ,
Sj t’en classe les mots par
longueurs (nombre
de lettresqu’ils comportent) successives,
on obtient le tableau:On remarque: pour
chaque longueur,
y deux motsseulement, conjugués
l’un del’autre (remplacement a ~ b ) .
Réalisation
possible:
dans destirages
àpile
ouface,
on ne s’intéressequ’aux changements d°état,
et on oublie le nombre de coupspassés
dans un mêmeétat;
unesérl e te.Lle que:
sera résumée ~~.~
II - TABLE DE PYTHAGOR.E DU MONOIDE
,
L’opération
entre les mots dont on vient de donner la liste est lajuxtaposi- t i.on ~ exemple:
C’est cette
opération qui
donne à l’ensemble de ces mots une structure de mo-noide.
¡ Ou semi-groupe, parfois demi-groupe; angl., semi-group; a11..
halbgruppe;
russe, système assoc!attf,SS
polou groupp(demi-groupe)., On trouvera
la définitiongénérale
ct’un mono7- de dans 1 ’articTè ’ôe Eytan et Guilbaud.Désignons
para(n)
le mot delongueur
ncommençant
par a,b(n)
sonconj u.- gué (mot
delongueur
ncommençant
parb). Nous
obtenons la table:D’une
façon générale,
larègle arithmétique
est:Cette
règle
estentièrement
déterminée par laparité
de lalongueur
dechaque
mot
composé,
et par sa lettre initiale. Mais on aurait pu aussi caractériser lesquatre
classes de mots ainsi définies par la lettre initiale et la lettrefinale, puisqu’un
mot de formea(2n)
parexemple
commence par a et finit par b.De
même:
Désignons respectivement
parAB, AA, BA,
BB lesquatre classes;
latable
decomposition
se réduit à:On obtient un monoide
qui
est leuotient
du monoides initial par la relationd’équivalence (entre mots):
"avoir même lettre initiale et même lettrefinale", qui peut
encores’énoncer :
"avoir deslongueurs
de mêmeparité
et même lettre ini- tiale".S étant
quotient
du monoide initial par une relationcompatible
avec(ou
ré-gulière
parrapport à)
la structure decelui-ci,
y lui esthomomorphe,
et est doncbien un monoide.
On
peut d’ailleurs
schématiser la classification faite dans le monoïde initial etl’homomorphisme
sur les classes par lediagramme
suivant:Remarque importante :
le monoidequotients
S existe pour monoide àdeux générateurs,
que ceux-ci soientidempotents
ou non: eneffet,
la lettreinitiale et la lettre finale d’un mot
composé
sonttoujours respectivement
la let-tre initiale du
premier
mot entrant dans lacomposition,
et la lettre finale du second mot.Ce
qui
estspécifique
du monoïde à deuxgénérateurs idempotents,
c’est lasimplicité
de s classesobtenues,
tellesqu’elles sont’ figurées
sur le dia-gramme .
III -. ’ ETUDE DU MONDIDE
ÇUOTtEMT
SOn remarque que S
n’ est
pascommutatif,
mais il estidempotent:
D’autre
part:
On dit que
IABY il) et ~ BA, BB sont
desparties
absorbantes àgauche de S ;
demême JAB, BBI
etIBA, AA)
sont desparties absorbantes à
droite.Il en
résulte
que cesquatre parties
de S sont enparticulier
dessous-
monoïdes
de cemonoide;
comme autres sous-monoides propres(c’est-à-dire distincts
de
S),
y nous avons chacune desparties
réduites à un seul élément(en
raison del’idempotence).
Si nous ordonnons S et ses sous-monoides par
inclusion,
nous obtenons lediagramme
du treillis dessous-monoides;
pour fermer letreillis,
on acomplété
l’ensemble des sous-monoides par
0, qui peut s’interpréter
soit comme lapartie
vide de S
(partie qui
n’est pas unsous-monoïde) ,
soit comme un élément neutre ede S. Cet élément neutre ne
joue
aucunerôle;
si on suppose sonexistence,
S a5
éléments,
et e doitêtre adjoint
à chacun de ses sous-monoïdes.Rema
: L’architecture des sous-monoïdes de S est celle duparallélogramme
engéométrie affine,
cequi permet
de la mémoriser facilement. Soit en effet un pa-rallélogramure TI,
decôtés D,
,’’ 1 et de sommetsDA, D’A’ ,
yDt’A 1 :
les inclusions sont
représentées
par lediagramme :
IV - PRODUITS DIRECTS
Reprenons
la table deS,
réordonnéeOn constate que les sous-monoïdes
complémentaires
etconjugué s (M, AAB
etBA, BB
sontisomorphes
et déterminent dans S unealgèbre
de classesoù:
(mots commençant
para)
(mots commençant
parb)
M est le
quotient :
, et on remarque que larègle
de ’~xy = x est
conjuguée
de celle de(règles d’absorption
àgauche
et à droiterespectivement)..,
Si S est
partagé
selon les classes, , , -
- ,
(mots
se terminant parb) (mots
se terminant para)
qui
forment des sous-monoidesisomorphes (selon
larègle
de M:absorption à
gau-che),
y on obtient de même un monoidequotient
dont larègle
est celle del’absorption
à droite.
Réciproguement, considèrons
deuxsystèmes
à deuxéléments:
Effectuons
leproduit
directproduit
cartésien de N’ et N: N’ble des
couples
d’élémentspris
lepremier dans N’,
le second dansNy
muni del’opération (x’, x) (y’, y) = (x’ y’, xy) ,
x’ ety’
étantcomposés
selon larègle
deN’,
x et y selon celle de N.On
~a:
Le second membre est
S,
aux notationsprès;
en effectuant leproduit
directdans l’ordre
inverse,
on auraitégalement
obtenu S.-
ou encore:
Remarque importante:
laprocédure qui
nous a servi pour reconstituer S commueproduit
direct de deux monoidesplus simples
esttrès générale,
ets’emploie
constamment en
algèbre
pourfabriquer
des structuresalgébriques
àpartir
destructure
déjà
connues. C’’ est ainsi que, si on saitadditionner
desnombres,
onsaura additionner des vecteurs àzdeux
dimensions, c’est-à-dire
descouples
denombres
(chaque
nombre ducouple
est l’une des coordonnées duvecteur)
enposant,:
on
peut
ensuite faire leproduit
direct de la structure obtenue parla structure
initia-le~ etc... ; ici,
on obtiendra ainsi les vecteursà 3, 4,
etc... dimensions.D’une
façon générale,
y il esttoujours recommandable, dès
que les étudiants débutants sont enpossession
de deux structuresalgébriques,
yqui peuvent être
dis-tinctes : (Xy . )~ (Y, o) ,
de leur en faire construire leproduit
direct:(X
x oùl’opération
a sur lescouples
est définie par:(X
xY/A )
est une structurehomomorphe
à(X,. )
par laprojection:
et à Y par la
projection:
ENDOMORPH 1 SNES DE S
Abordons maintenant un autre
procédé très
riche de construction d’une struc- turealgébrique
àpartir
d’une structuredonnée;
celle de l’anneau desendomorphis-
mes.
Les
endomoxphismes
deS,
ce sont lesapplications
de S dansluiême qui
conservent sa structure en ce sens que, si End
(S) désigne
l’ensemble de cesapplications :
Etudier les
endomorphismes
deS,
c’est d’abordcompléter
l’étude de sa struc-ture que nous
a
révélé le treillis de ses sous-monoides par la construction de toutes lesfaçons possibles
d’obtenir cesimages
de lui-même que sontprécisément
ses
sous-monoïdes;
comme ici lesystème
S étudié estpetit,
faire la liste com-pléte
de tous sesendomorphismes (on
en trouvera16 ~ n’est
pas insurmontable.D’autre
part,
faire la liste estinsuffisant,
car deuxendomorphismes
f et g de S étanttrouvés,
y il est clair que lecomposé
de f et g:gf (f
suivi de g:NX E S , gf (x) =
g( f x) )
est encore un
endomorphisme:
Il y a donc des relations entre
endomorphismes,
relations dutype:
dont on veut la
liste;
cetteliste,
elle est donné par la table des16
endomor-phismes
selon la loi decomposition
"f suivi deg" qui
munit End(S) (et,
d’unefaçon générale,
l’ensemble desendomorphismes
d’une structurealgébrique quelcon-
que)
d’une structure demonoide, puisque
cette loi est associative.C’est ce que nous allons faire dans ce
paragraphe;
àpartir
demaintenant
unchangement
de notations estcommode
pourdésigner
leséléments
de S. Cellesqui
ont été utilisées
jusqu’ici étaient parlantes
pourrévéler
ce que nous avons vude sa structure: les
sous-monoides,
lesquotients,
lesproduits directs;
ellesalourdiraient
inulilemerâ
les écritures dans cequi
suit.Nous posons:
1 - Cherchons d’abord les
automorphismes (endomorphismes bijectifs)
de S.Outre la transformation
identique J,
il y a évidemmentparmi
eux lespermutations
laissant invariants les sous-monoldes de S.
Donc aussi:
On
s’assure qu’il n’y en
a pasd’autre;
parexemple,
un contrôlerapide
montreque:
ou que si un élément est
invariant,
lesquatre
le sont.On a donc comme
groupe**
desautomorphismes
legroupe
*deKlein,
dont sont fi-gurés
ici la table et le treillis de ses sous-groupes:Il est
produit
direct de deux sous-groupescycliques
d’ordre deux(voir
l’ar-ticle de
Eytan
et Guilbaudci-dessus).
2 - Parmi les autres
endomorphismes,
il y a d’abord tous ceuxqui appliquent
Ssur un seul
élément:
qui
constituent unsystème
absorbant àgauche
pour lacomposition,
soit 1 :*Attention:
ici, la première permutation effectuée est notée àgauche
dans l’écriture du produit.** Les
automorphismes d’une structurealgébrique
forment toujours un groupe par rapport à la composition car il y a un élément neutre, J, et chaque automorphisme a un inverse(qui
iciest
lui-même).
Le
treillis
des sous-1,
c’est-à-dire des sous-structures de1,
est d’ailleursle
simplexe S4; pourquoi ?
’
3 - Nous avons enfin les
endomorphismes appliquant
S sur l’un de sesquatre
sous -S. A
chaque
sous-S sont ainsi associés deuxendomorphismes:
~e même:
forment chacun un
système
clos pour lacomposition
desendomorphismes,
detables:
U ~ la
même table,
aux notations
près
Le
treillis
dessoux-M (on reconnaît
dans M desquotients
detype
absorbantà droite.)
estcomplété
par0:
On
peut
enfin dresser la tablecomplète
decomposition
des16 endomorphismes
de
S, qui présente
bien desparticularités
intéressantes:La
plus remarquable
de cesparticularités
estl’apparition
d’unquotient:
qui
est ledemi-treillis, figuré ci-contre
de maximum
K,
de minimum1,
parrapport à l’opération
infimum(plus grand
minorantcommun):
infimum
(K, M) ~. M,
infimum(M, U) = 1,
etc....D’où
la structurecomplète
du monoide desendomorphismes
deS,
parrapport
àla
composition, figurée
ici par le treillis des sous-monoides de End(S) :
Ainsi,
la seule étude du monoide desendomorphismes
de S nous apermis
devoir en
passant
desstructures aussitariées
que: le groupe deKlein,
lessimplexes,
les
demi-treillis;
la variété du paysage rencontréméritait
que l’on fasse cetteexploration.
- d Irn‘’>wi
VI -
STRUCTURE
HOMOMORPHEA Sf DES ENDOMORPHISMES’DE
SDans
l’ensemble des16 endomorphismes
deS,
définissonsl’opération*:
Le
procédé employé
pourdéfinir *
est celuiqui
sert pour définir la somme de deux fonctionsnumériques,
ou la somme de deuxapplications linéaires
d’un espacevectoriel,
etc...’
Si
f, 9 e- End (S),
f * g e End(S).
Eneffet;
la condition n. ets. ,’
sur unsystème bina é,
pourqu’il
en. soit ainsi estqu’il
satisfasseà
la conditiond’"échange
desmoyens":
On a vu que S est un
produit
direct N x N’ de deuxsystèmes
"absorbants".Ceux-ci
satisfont
évidemment à la conditiond’échange
des moyens. Donc S aussi(pourquoi ?).
’Par
rapport
àl’opération *, K, 1, M,
U sontfermés,
et sont munis d’une struc- tureisomorphe
à S.Pour 1, c’est
évident :(p * 1 ) (x) = P I, V
x C S etc...Pour
K,
cela tientà
ce que lesprojections
dutype
-sont
bijectives
entre K et S(Pourquoi ?)
Enfin,
la table de End(S)
parrapport à * donne,
y réduite à sonquotient:
C’est,
aux notationsprès,
la table deS;
cequi signifie qu’avec
la structureinduite-2ax *
End(5)
e s thomomorphe
àS.
Finalement,
parrapport
aux deuxopérations
decomposition
d’unepa,rt (V) , ~
d’autre
part,
End(S)
fonne un"anneau"; puisque
l’on a la distributivité:f (g ~ h) _ (f g) * (f h)
"anneau" que l’on
peut
étudier sur lesystème quotient (1, K~ M ~ U).
Enpa.rticulier, K, M,
yU,
1 sont des sous-anneaux.Rems
1)
Au terme de la constructionprésente,
lastructure, S,
dont nous étionspartis, apparaît
commeplongée dans
une structurebeaucoup plus riche,
l’anneau deses
endomorphismes;
c’est cettedernière
structurealgébrique qui
est le vrai su-jet d’intérêt,
car elle situe S dans une structure dont lespossibilités
de cal-cul sont bien
plus puissantes.
Faire la même construction àpartir
du groupe addi- tif desentiers,
parexemple,
conduit à l’anneau Z de ces mêmesentiers
parrapport
à l’addition et à la
multiplication.
2)
C’est en raison de lagénéralité
et del’importance
enmathématiques
decette
construction, qui
conduittoujours
à un anneau, que cettedernière
structure tient tant deplace
dans les manuelsd’algèbre.
"
Exercices
supplémentaires:
1 )
Construire la tablecomplète
deEnd(S)
parrapport
à *.2)
Rechercher les ideaux àgauche
et à droite del’anneau End(S);
unepartie
,.l de
End(S) est
idéal àgauche (resp.
àdroite)
-si elle est fermée parrapport à *
et
absorbante
àgauche (resp.
àdroite)
parrapport
à lacomposition.
.
3)
Construire le treillis deEnd(S)
pa,rrapport
à *.VII - MONOIDE IDEMPOTENT A DEUX GENERATEURS
On
pourrait
recommencer àpartir
del’ axmeau’End(S)
la constructionprécédente:
ses
endomorphismes,
etc... Cela aurait peu d’intérêt. "’Revenons plutôt
au monoideinitial,
etimposons-lui
maintenant outre les con-ditions :
celle de satisfaire
lui-même à
larègle d’ "échange
desmoyens".
Ce que nous faisons
ici, c’est,
dans un casparticulier,
unexemple
d’un autreprocédé
pourengendrer
de nouvelles structures àpartir
d’une structure donnée:introduire des liaisons
(ou axiomes) supplémentaires.
*Le
mot anneau estgénéralement
réservé enalgèbre
aux structures munies de deux opérations, ’dont la première est une opération de groupe abélien(ici, c*est *
qu i joue ce.rôle)
et 1 a secondiez asso-ciative
e$t
distributive, par rapport à la première(ici,
la’composition).
Ici, nous, avons pris lemot dans un sens plus
large,
puisque * ne munit pas End(S)
d’une structure de groupe.’
Ici,
on obtient successivement les six mots distincts :Etc... o
Pas de nouveau
mot,
etchaque
mot estidempotent.
On a donc un monoide indem-potent
à deuxgénérateurs:
.On pourra
rechercher, à
titred’exercice,
le treillis de ses 20(21
si l’oncomplète par 0)
sous-mono’ïdes. On remarquera queparmi
ceux-ci se trouve le monoide~ab,
,ba, aba, babj qui
estisomorphe
à Sprécédemment
étudié. Celaprovient
dece que la condition
d’ "échange
desmoyens"
entraîne que tout mot de forme P et delongueur
2 dans le monoïde initial devientab,
et demême:
Exercices supplémentaires:
1 ) Montrer
que pour un monoide à deuxgénérateurs, l’idempotence entraine
lacondition
d’échange
des moyens.2)
Prouver que si unsystème
binairepossède
unélément neutre,
et s’il satis- faità
la conditiond’échange
des moyens, y il est commutatif et associatif.3)
Trouver dessystèmes
binaires ne satisfaisant pas à cette condition.4)
Dans lemonoide, idempotent
à 2générateurs,
on pose:’?
est unpréordre (réflexif, transitif);
on a:Construire
legraphique du préordre ’>, ,
et étudier de même lepréordre conju-
gué >; :
.5)
Aquoi
le monoideidempotent
à deuxgénérateurs
a et b se réduit-il sil’on suppose en outre:
6)
Considérer le treillis des sous-monoides de S(premier diagramme
du pa-ragraphe III)
et construire toutes les structuresalgébriques ayant
un nombre mi-nimum