R OCHAT
Géométrie analitique. Démonstration analitique des théorèmes qui servent de fondement à la doctrine des centres des moyennes distances
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 3 (1812-1813), p. 286-290
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286 CENTRES
donc enfin
Oa
décomposera
la dernièrefraction,
en luiappliquant
le mêmeprocédé.
GÉOMÉTRIE ANALITIQUE.
Démonstration analitique des théorèmes qui
serventde fondement à la doctrine des Centres des moyennes
distances ;
Par M. ROCHAT , professeur
denavigation a St-Brieux.
§. I.
SOIENT
despoints ,
en nombrequelconque ,
situés d’une manièrequelconque
dansl’espace,
et dont les masses soientrespectivement m’ , m" , m’’’,....; supposons-les
invariablement liés entre eux ;rapportons -
les à troisplans coordonnés ;
et soient a’ors leur coordonnéesrespectives x’ , y’ , z’ ; x" , y" , zll
;x’’’ , y’’’ , zm ; ...
Soit
prise
une nouvelleorigine
dont les coordonnées soient x , y , z :en conservant
d’ailleurs
ladirection
desplans
coordonnésprimitifs.
Les nouvelles coordonnées des
points
dusystème
serontrespective-
ment
x’-x , y’-y , z’-z ;
x"-x ,y"-y ,
z"-z ;x’’’-x , y’’’-y , z’’’-z ;...
Supposons
que les coordonnées x , y, z, de la nouvelleorigine
soient
indéterminées ,
et cherchons à les déterminer de manière que les sommes desproduits respectifs
des masses dusystème
par leursDES DISTANCES. 287
distances à chacun des nouveaux
plans coordonnés
soientséparément nulles ;
ces conditions fourniront- les troiséquations
en
transposant
etfaisant,
engénéral ,
pourabréger, k’+k"+k’’’
+...=03A3(k’),
ceséquations deviendront
équations qui
déterminent x, y, z.Ainsi ,
la nouvelle nouvelleorigine , qui
se trouve absolumentdéterminée par ces
conditions , jouit
de cettepropriété
que la somme desproduits respectifs
des masses dusystème
par leurs distances à chacun desplans
coordonnésprimitifs ,
estégale
auproduit
dela somme de ces masses par la
distance
de cette nouvelleorigine
au même
plan.
Et,
comme lesplans
coordonnésprimitifs
sontquelconques, par rapport
ausystème ,
onpeut
établir laproposition
suivante :Dans tout
système
depoints matériels ,
il y atoujours
unpoint, différent ,
engénéral,
despoints
dusystème ,
dont lapropriété
carac-téristique
consiste en ce que leproduit
de la somme des masses dusystème
par la distance de cepoint
à unplan quelconque ,
estégal
à la somme desproduits
de ces masses par leurs distancesrespectives
à ce mêmeplan. Et ,
si unpoint jouit
de cettepropriété,
par
rapport à
troisplans déterminés ,
nonparallèles,
il enjouira
par
rapport
à tout autreplan quelconque ,
et seraconséquemment
le
point
dont ils’agit
ici.Ce
point
est cequ’on appelle,
enmécanique ,
le Centre d’inertie dusystème.
Si l’on suppose
présentement
que les massesm’ , m" , m’’’’ , ....
288
CENTRES
sont toutes
égales
entreelles ,
et que leur nombreest n ;
leséqua-
tions
(i) prendront
la formeet la nouvelle
origine
deviendra cequ’on appelle,
engéométrie ,
leCentre des moy ennes distances. De
là ,
en raisonnant comme ci-dessus
, on conclura le théorème suivant :THÉORÈME
1. Dans toutsystérne
depoints mathématiques , il y a toujours
un centre des moyennes distances dont lapropriété caractéristique
consiste en ce que sa distance à unplan quelconque
est
égale à
la sommedes
distances’despoints
dusystème
au mêmeplan ,
divisée par le nombre de cespoints. Et
si unpoint jouit
de cette
propriété
relativement à troisplans déterminés ,
nonparal-
lèles,
il enjouria également
par rapport à tout autreplan quel-
conque, et
seraconséquemment
le centre des moyennes distances dusystème. (*)
Nous ne nous arrêterons pas à faire remarquer les modifications dont ces
propositions
sontsusceptibles , lorsque
tous lespoints
matériels-ou
mathématiques
dusystème
sontsompris
dans un mêmeplan ,
ousitués sur une même
droite;
parce que cela neprésente
aucune difficulté.Tout
cequi précède
nesupposant
nullement que lesystème primitif
soitrectangulaire ;
il en résultequ’aux
distancesperpendi-
culaires on
peut
substituer des distances mesuréesparallèlement
;d une droite
quelcon que ,
donnée de direction.Il est entendu que, dans tout
ceci ,
les distances mesurées dedifférens côtés d’un même
plan
ou d’une même droite doivent êtreprises
avec dessignes
contraires.§.
II.Retournons à notre
système
depoints
matérielsm’ , m", m’’’,....;
(*)
Voyez
la Géométrie deposition,
page 315.289
DES
supposons que les
plans
coordonnésprimitifs
soientrectangulaires ,
et que le centre d’inertie soit
pris
pourorigine.
Leséquations (I)
deviendront
alorsSoit un
point quelconque
m,ayant
pour sescoordonnées x ,
y, z;soient r,
rr , rll, r’’’,....
les distancesrespectives
despoints
m ,m’, m", m’’’,....
àl’origine ; soient ,
en outre,al , a", a’’’,....
les distances
respectives
dupoint
m auxpoints m’, m", m’’’,...;
nous aurons d’abord
,t ensuite
En prenant
la somme desproduits respectifs
desdéveloppemens
deces dernières
équations
parml , m", m’’’,....,
etayant égard
auxéquations (3)
et(4) ,
onobtiendra
Ainsi une
sphère ayant
pour centre le centre d’inertie d’unsystème
de
points matériels,
la somme desproduits
des masses de cesystème
par
lesquarrés
de leurs distancesrespectives à
unpoint quelconques
290
CENTRES
DESMOYENNES
DISTANCES.de la surface -de la
sphère
estégale
à la somme desproduits
res-pectifs
des mêmes masses par lesquarrés
de leurs distances au centrede cette
sphère, augmentée
duproduit
de la somme des masses dusystème
par lequarré
du rayon de lasphère.
Si l’on
suppose
encore icique
les massesm’ , m" , m’’’ ,...
deviennent
égales ; auquel
cas le centre de lasphère
deviendra lecentre des moyennes distances du
système ;
etqu’on représente toujours
par n le nombre des
points
de cesystème ; l’équation (6) prendra la
forme que voici :ce
qui
donne lieu au théorème suivant :THÉORÈME
Il. Unesphère ayant
pour centre le centre des moyennes distances d’unsystème
depoint mathématiques ; la
sommedes
quarrés
des distances despoints
dusystème à
unpoint quel-
conque de la
surface
de lasphère ,
estégale à
la somme desquarrés
des distances des mêmes
points
à son centre,augmentée
d’autantde
fois
lequarré
du rayon de laspphère qu’il
y a depoints
dansle
système. (*)
Lorsque
lespoints
matériels oumathématiques
dusystème
sonttous
compris
dans un mêrneplan
, ou situés sur une mêmeligne
droite ;
cespropositions
sontsusceptibles
de modifications faciles àdécouvrir,
et surlesquelles consequemment
nous croyonssuperflu
d’insister.
Nous renvoyons, pour les nombreuses
conséquences qui peuvent
être déduites des deux théorèmes que nous venons de
démontrer
àla Géométrie de
position
de M. Carnot.(*)