B RET
Géométrie analitique. Solution de quelques problèmes
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 6 (1815-1816), p. 11-16
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1815-1816__6__11_1>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1815-1816, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
GÉOMETRIE.
11centrale et celui de la
majorité
de la chambre est d’ailleurs sans aucune sorted’inconvénient, puisqu’en
définitif c’est l’avis de cettemajorité
et non celui de la commissionqui
estadopté.
Ceci nous montre en même
temps
le remède naturel à l’incon- vénient quej’ai
montré être inhérent ausystème représentatif.
Nousvoyons que , s’il est à la fois absurde et
impraticable d’appeler
di-rectement le
peuple
à discuter et à delibérer sur une multitude de matières tout à fait hors de laportée
moyenne de son intelli- gence, c’estpourtant
sonopinion qu’il
faut en venir àconsulter, lorsqu’il s’agit d’objets majeurs
etsimples
à lafois ,
surlesquels
il peut
s’expliquer
par oui et non ; et lapuissance législative
ne doit
plus
alors se considérer à sonégard
que comme unesimple
commission centrale. C’est enparticulier
cequ’on devroit
tou-jours
faire àl’égard
des lois fondamentales de l’état.15
juin
1815.GÉOMÉTRIE ANALITIQUE.
Solution de quelques problémes ;
Par M. BRET, professeur de mathématiques à la faculté
des sciences de l’académie de Grenoble.
J’AI déjà
insistéplusieurs
fois dans ce recueil surl’avantage qu’il
peut souvent y avoir à
représenter
par deuxéquations
uneligne
droite sur un
plan ,
et par troiséquations
uneligne
droite ou unplan
dansl’espace.
Je vais confirmer encore ce quej’ai
ditalors,
I2
PROBLÈMES
en traitant
par
cette voiequelques problèmes indéterminés, relatifs
à la
génération
deslignes
et dessurfaces ,
et dont lasolution , par
lesprocédés ordinaires, exige
des calculs assezcompliqués.
PROBLÈME
1. Une droite se meutparallèlement,
àelle-méme
sur le
plan
de deuxdroites fixes.
Danschaque position
de ladroite
mobile,
onprend
sur elle unpoint
tel que la somme ou ladifférence
desquarrés
des distances dece point
aux intersections de cette droite avec les deux droitesfixes
soitégale
à unquarré
donné et constant ; on demande à
quelle li appartient
l’ensembledes
points
ainsideterminés ?
Solution. Soient
prises
lesdroites
fixespour
axes descoordonnées;
soit v
l’angle qu’elles forment ,
et soitg2 le quarré
constant donné.- Soient
X,
Y les coordonnées courantes sur leplan ,
et x, y celles dupoint décrivant ; l’équation
dusystème
des deux droitesfixes
seraen
prenant
donc pour leséquations
de ladroite mobile
ce
qui
donnenous aurons, en substituant
(2)
dans(I),
Si nous
représentons
par r , r’ les deux racines de cetteéquation,
nous aurons
et t par la condition du
problème
équation
d’uneligne
du second ordrequi
a son centre àl’origine, c’est-à-dire,
à l’intersection des deux droites fixes.En
désignant par A, B
les moitiés des diamètresconjugues
aux-quels
la courbe se trouverapportée,
nous auronsce
qui donnera ,
en substituant dans(3) f
1 est donc la
diagonale
duparallélogramme
construit sur les gran- deurs et directions de nos deux demi-diamètresconjugués.
Leséquations
de la droite mobile sont d’ailleurs(2)
et(6)
PROBLÈME
Il. Une droitequi
se meut dansl’espace , parallé-
lement à
elle-même,
perceperpétuellement
troisplans’fixes ;
danschacune de ses
situations,
onprend
sur elle unpoint
tel que lasomme ou la
différence
desquarrés
de sesdistances
auxpoints
où elle perce les
plans fixes est égale à
unquarré
donné et constant;on demande à
quelle surface appartient
l’ensemble despoints
ainsidéterminés ?
Solution.
Soientpris
les troisplans
fixes pourplans coordonnés ; soient 03B1 , 03B2 ,
y lesangles
que forment les axes , et soitq2
lequarré
constant donné.Soient
X, Y, Z
les coordonnées courantes dansl’espace,
ets, y, z celles du
point décrivant ; l’équation
dusystème
des troisplans
fixes seraI4 PROBLÈMES
en
prenant donc
pour leséquations de
la droitemobile
ce
qui
donnenous aurons, en
substituant (2)
dans(i)
Si
nousreprésentons par r , r’,
r" les trois racines de cetteéqua-
tion ,
nous auronset; par la condition du
problème y
équation
d’une surface du second ordrequi
a, son centreà l’origine-
des
coordonnées, c’est-à-dire ,
a l’intersection des troisplans
fixes.En
désignant par A, B,
C les moitiés des diamètresconjuguée auxquels
la surface se trouverapportée,
nous auronsce
qui donnera,
ensubstituant
dans(3),
I5
1 est donc la
diagonale
duparallélipipède
construit sur les gran- deurs et directions de nos trois demi-diamètresconjugués.
Leséquations
de la droite mobile sont d’ailleurs(2)
et(6)
PROBLÈME
111.Quelle
courbe décrit unquelconque
despoints
d’une droite
mobile,
dont deux autrespoints
sontassujettis
à étreperpétuellement
sur deux droitesfixes
tracées sur un mêmeplan ?
Solution. En conservant les mêmes notations et
conventions
que dans le Problème1 ,
nous aurons comme alorsmais ici les racines doivent être deux constantes ; en les
représen-
sentant donc par g et
h ,
nous auronsd’où
substituant donc dans
nous aurons, pour
l’équation
de laligne cherchée,
I6
PROBLÈMES DE GÉOMÉTRIE.
cette
ligne
est donc uneligne
du secondordre qui a
soncentre à
l’intersection des deux droites fixes.
PROBLÈME
IV.Quelle surface
décrit dansl’espace
unpoint quelconque
d’une droitemobile,
dont trols autrespoints
sontassujettis
J resterperpétuellement
sur troisplans fixes ?
Solution. En conservant les mêmes notations et
conventions
que dans le ProblèmeII,
nous aurons comme alors -mais ici les racines
doivent
être troisconstantes ;
en lesreprésen-
tant
donc par g, h, k,
nous auronsd’où
Substituant
donc dansnous aurons, pour
l’équation
de la surfacecherchée,
cette surface est donc une surface du second ordre
ayant
son centreà l’intersection des trois
pians
fixes.Cette
génération
des surfaces du second ordre a fixéparticulière-
ment l’attention de M.
Dupin,
dans. ses excellensDéveloppemens
de