R OCHAT
Géométrie analitique. Recherche de quelques propriétés de l’ellipse et de l’ellipsoïde
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 3 (1812-1813), p. 25-31
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membre de
l’équation (F) ;
si deplus
on veut pousserjusqu’à
I00°, cetteéquation
deviendraLog.Sin.I°+Log.Sin.2°+Log.Sin.3°+...+Log.Sin.I00°=I00I-99Log.2, c’est-à-dire,
Log.Sin.I°+LOg.Sin.2°+Log.Sin.3°+...+Log.Sin.I00°=97I, 1983.
Ainsi pour le rayon i .00000 ooooo et la division
centésiu1ale >
leproduit
des sinus naturels de tous lesdegrés
duquart
de cercle estun nombre
qui
a 972 chiffres à sapartie
entière.Si 03C9, sous-multiple de 03C9,
ne l’est pas de1 2 03C9,
cequi
aura lieuseulement ,
comme nous l’avonsdéjà observé lorsque .
seraégal
a
40°
ou a8° ;
alors le second membre del’équation (E)
aura unnombre
pair
defacteurs ;
et sapremière moitié,
dont le dernierfacteur sera
Sin2 2 (03C9-03C9),
seraégale
à ladernière,
dont lepremier
facteur sera
Sin. 1 2 (03C9+03C9). Extrayant
donc la racinequarrée
des deuxmembres,
il viendraEn faisant successivement
03C9=40°
etce=8° ,
on auraSin.8°.Sin.I6°.Sin.32°...Sin.96°=
5 4096.GÉOMÉTRIE ANALITIQUE.
Recherche de quelques propriétés de l’ellipse
etde l’ellipsoïde ;
Par M. ROCHAT , professeur
clenavigation
àSt-Brieux.
SOIT
l’équation
d’uneellipse, rapportée
à son centre et à deux diamètreTom. III.
4
26
ELLIPSE
conjugues quelconques
2a et 2b. Un saitqu’une tangente
à cetteellipse
a pouréquation
x’ et
yI
étant lescoordonnées
dupoint
decontact,
liées entre ellespar
l’équation (A).
Soient
désignées respectivement par al
et bl les distances del’origine auxquelles
cettetangente
coupe les axes des x et desy ; alors,
dans
l’équation (B) ,
on aura
donc 3 d’après cela,
substituant
donc,
dansl’équation (A),
il viendraet
l’équation
de latangente
serasimplement
Concevons
présentement que al
et hl soient seulsdonnés,
etque a
et h soient deuxlignes variables,
liéesuniquement
-entre ellespar
l’équation (C) ;
alorscette équation
sera celle d’uneellipse, rapportée
à deux diamètresconjugués 2al,
2b’.L’équation (D)
sera celle de l’un des côtés d’un-parallélogramme
inscrit à cette
ellipse,
de manière que sesdiagonales
soient les deux diamètresconjugués
201 et 2b’.Et ,
quant àl’équation (A),
elleappartiendra
à toutes lesellipses qui, ayant
même centreque
laprécédente ,
et leurs diamètres con-jugués
dans la même direction que lessiens ,
auront successive-ment ces diamètres doubles des coordonnées de tous ses
points.
Et il est aisé de voir que ces dernières
ellipses ,
inscrites à unesuite de
parallélogrammes
inscrits eux-mêmes à lapremière ellipse,
seront aussi inscrites au
parallélogramnie
dont il vient d’êtrequestion
ci-dessus.
De là résulte le théorème suivant
THÉORÉIYE, Si,
à uneellipse donnée ,
on inscrit arbitraire-ment un
parallélogramme
dont les côtés soientparallèles
à deuxdiamètres
conjugués ; l’ellipse inscrite à
ceparallélogramme,
demanièrg à
cequ’elle touche
les.milieux cle
sescôtés,
se trou-vera aussi inscrite au
parallélogramme
dont lesdiagonales
seraientceux des diamètres
conjugués
de lapremière ellipse, auxquels
lescôtés de l’autre
parallélogramme
sontsupposés parallèles.
Supposons
actuellement que les diamètresconjugués
dont il a étéquestion jusqu’ici
soientrectangulaires,;
et soientconséquemment
lesaxes mêmes de la
courbe ,
l’un desparallélo-grammes deviendra
unrectangle,
et l’autre sera unlozange. Or l’équation (C)
donnemais
4ab exprime
l’aire durectangle
inscrit àl’ellipse
donnée parl’équation (C) ; donc 4a’b b’ b/2-b2 exprime
aussi cetteaire;
or sil’on
égale
à zéro le coefficient différentiel de cetteexpression pris
par
rapport
àb,
il vientvaleurs
qui
déterrmnent lesquatre
sommets duplus grand rectangle inscrit, lequel ,
comme il est facile de levoir,-
a pour sesdiagonales
les diamètres
conjugués égaux
del’ellipse ,
et estconséquemment
semblable au
rectangle formé
par lestangentes
aux sommets decette
ellipse.
De là nous pouvons conclure que, de toutes les
ellipses
inscritesau
lozange qui a
pour sommets les sommets de lapremière ellipse,
la
plus grande
est cellequi
est inscrite aurectangle
dont les dia-gonales
sont les diamètresconj ugués égaux
de cettepremière ellipse.
28
ELLIPSE
L’ellipse
ainsiconstruite
estsemblable
à lapremière,
et à son airemoitié de la sienne.
Si dans
l’equatloll (C)
on faith=a ,
on auraquantité
facile à construire. Alors lerectangle
inscrit sera unquarré,
-et
l’ellipse correspondante
un cercleayant
pour rayon la valeur de a.Soit
l’équation
d’unellipsoïde rapporté
à son centreet
àtrois
diamètresconj ugués quelconques
2a,2b,
26. On sâitqu’un plan tangent
àcet
ellipsoïde
a pouréquation
x’, y’,
z’ étant les coordonnées dupoint
de contact, liées entre elles parl’équation (E).
Soient
désignées respectivement
para’, l’, c’
lesdistances
del’origine auxquelles
ceplan tangent
coupe les axesdes x ,
des y,et
des z; alors,
dansl’équation (F)
bn aura
done, d’après cela,
substituant donc dans
l’équation (E),
il viendraet
l’équation
duplan tangent
serasimplement
Concevons
présentement que al , bl ,
cl soient seulsdonnés ,
etque a, b , c
soient troislignes variables, liées uniquement
entre ellespar
l’équation (G) ;
alors cetteéquation
sera celle d’unellipsoïde rapporté
à trois diamètresconjugués 2al, 2bl,
2c’.L’équation (H)
sera celle de l’une des faces de l’octaèdre inscrit a cetellipsoïde,
de manière que sesdiagonales
soient les trois diamètresconjugués 2al, 2b’,
2c’.Et
quant
àl’équation (E),
elleappartiendra
à tous lesellipsoïdes qui , ayant
même centre que leprécédent,
et leurs diamètrescon-
jugues
dans la même direction que lessiens,
auront successivementces diamètres doubles des coordonnées de tous ses
points.
Et il est aisé de voir que ces derniers
ellipsoïdes ,
inscrits a unesuite de
parallélipipèdes ,
inscrits eux-mêmes aupremier ellipsoïde,
se trouveront aussi inscrits à l’octaèdre dont il
vient
d’êtrequestion
ci-dessus.
De là résulte le théorème suivant :
THÉORÈME. Si , à
unellipsoïde donné,
on inscrit arbitraire-ment un
parallélipipède
dont les arêtes soientparallèles à
troisdiamètres
conjugués; l’ellipsuïde
insctit à ceparallélipipède,
demanière à ce
qu’il
touche les centres de sesfaces ,
se trouveraaussi inscrit à l’octaèdre dont les
diagonales
seraient ceux desdiamètres
conjugués
dupremier ellipsoïde auxquels
les arêtes duparallélipip’de e
sontsupposées parallèles.
30
ELLIPSE ETELLIPSOÏDE.
Supposons présentement
que les diamètresconjugues
dont il a étéquestion jusqu’ici
soientrectangulaires
et soientconséquemment
lesaxes mêmes de
l’ellipsoïde ;
leparallélipipède
sera alorsrectangle.
Or , l’équation (G)
donnemais 8abc
exprime
le volume duparallélipipède
inscrit àl’ellipsoïde
donne par
l’équation (G) ;
donc 8a’bc b’c’b/2c/2-b/2c2-c/2b2
est aussil’expressxon
de cevolume ;
or , si l’onégale
à zéro ses deux coefficiens différentielspris
en faisant variersuccessivçment b
et c, il viendrad’où
ces valeurs de
a, b, c,
déterminent donc les huit sommets duplus grand parallélipipède rectangle
inscrit àl’ellipsoïde, lequel,
comme il est aisé de le
voir,
a pour sesdiagonales
les diamètresconjugués égaux
del’ellipsoïde,
et estconséqtlemment
semblable auparallélipipède
formé par lesplans tangens
aux sommets de cetellipsoïde.
De
là,
nous pouvons conclure que , de tousles ellipsoïdes
inscritsa l’octaèdre
qui
a ses sommets aux sommets mêmes del’ellipsoïde donné,
leplus grand
est celuiqui
est inscrit auparallélépipède rectangle
dont lesdiagonales
sont les diamètresconjugués égaux
dece
premier ellipsoïde. L’ellipsoïde
ainsi construit est semblable aupremier,
et son volume est ausien,
comme i est à33.
Si l’on fait
c=b=a ,
il vientle
parallélipipède
inscrit àl’ellipsoïde
est alors uncube,
etl’ellip-
soïde inscrit à ce cube devient une
sphère
dont le rayon est cettevaleur de a.
CORRESPONDANCE.
Lettre de M. BRET, professeur à la faculté des sciences de l’académie de Grenoble ,
Au Rédacteur des Annales.
MONSIEUR ET TRÈS-CHER
CONFRÈRE,
J’AI
l’honneur de vous soumettrequelques remarques qui
concernentdeux mémoires de votre dernière
livraison
desAnnales,
etqui
meparaissent
Intéressantes.§.
I. Sur la construction desformules qui servent à
déterminerla
grandeur
et la situation des diamètresprincipaux , dans les lignes du
second ordre(*)
L’équation
ou ,
plus généralement
donne
l’angle 03B1+1 2 k03C9
que fait l’axe des x" ou desyll
avec l’axe(*) Voyez la page 332 du 2.e volume des Annales.