Solutions des trois autres problèmes
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 4 (1813-1814), p. 345-348
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RESOLUES. 345
on aura donc aussi
Solutions des trois
autresproblèmes ;
Par
unABONNÉ.
LEMME.
De tous les troncs deprisme triangulaires
dans les-quels
uneface latérale ,
l’arêteopposée
et la sectionperpendiculaire
aux arêtes latérales sont les
mêmes ,
celui danslequel
la sommedes aires des bases est la
plus petite,
est celui où lesplans
de cesbases sont
également
inclinés sur celui de laface
latérale donnée.Démonstration. Soient
( fig. 3 )
AGHB la face latéraledonnée,
MN l’arète
opposée
et CKF la sectionperpendiculaire
auxarêtes ,
aussi données.
Soient
P , Q
lesprojections respectives
deM ,
N surAGHB ;
menons
MP , NQ
etPQ,
rencontrantrespectivement GA , FC ,
HB en
S , L, T ;
soit menéeKL=MP=NQ ;
despoints P, Q
soient abaissées
respectivement
surAG,
BH lesperpendiculaires PD,
(*) La même démonstration prouve très -
simplement ,
I.° que , de tous lestriangles
de mème base et de même hauteur, letriangle
isocèle est celui demoindre contour ; 2.° que , dans tout
triangle ,
la droitequi
va d’un sommetau milieu du côlé
opposé
est moindre que la demi-somme des deux autres côtés.Par un raisonnement tout à fait semblable à celui de M.
Castelnau ,
on par- viendra aisément à démontrer que , de tous les troncs deparallélipipèdes
danslesquels
les arêtes latérales et la section qui leur est perpendiculaire sont lesmêmes ,
et oú deux faces latérales opposées sont destrapèzes
isocèles , celui dont la somme des aires des bases, etconséquemment
lasurface
totale est laplus petite
est celui danslequel
les deux autresfaces
latérales sont aussi destrapèzes
isocèles.V D. C.
Tom. IV.
46
346 QUESTIONS
QE ,
et soientmerles MD , NE, lesquelles
seront aussirespecti-
vement
perpendiculaires
surGA ,
HB.Faisons
Nous aurons.
si donc on a
on devra avoir
et par
conséquent
mais,
d’unautre côté,
on ad’où
Par la
combinaison
de ces deuxéquations,
on auramais
, CF pouvant êtreégalement exprimé
par aSin.03B1 et parbSin.03B2 ,
on doit avoir
équation qui, multipliant
laprécédente,
donneRÉSOLUE S. 347
ou
ou encore
Cos.MDP=Cos.NEG ,
d’oùAng.MDP=Ang.NEQ,
comme nous l’avions annoncée.
THÉORÈME.
De tous les troncs deprismes triangulaires qui
ont les trois mêmes arêtes latérales et la même section
perpen-
diculaire à ces
arêtes ,
celui de moindresurface
est le troncde
prisme triangulaire
danslequel
les milieux des arétes latéralessont dans uiz
plan perpendiculaire
à leur direction commune.Démonstration. Ceci revient évidemment à dire
qu’il
faut que l’inclinaison duplan
de l’une des bases sur celui de chacune des faces latérales soitégale
à l’inclinaison duplan
de l’autre base surcelui de la même face.
Supposons ,
eneffet , qu’il
n’en soit pas ainsi etqu’il
y ait au moins une des faces latérales surlaquelle
les deux bases soientinégalement inclinées ;
en faisant mouvoir l’arête latéraleopposée
suivant sa propre
direction,
onpourrait toujours
amener les incli- naisons à êtreégales ;
et comme , par cette transformation la surface du tronc se trouveraitdiminuée ( Lemme ) ,
on devrait en conclurequ’elle
n’était pas d’abord un minimum.Corollaire.
Et ,
comme tous les troncs deprismes triangulaires qui
ont les mêmes arêtes latérales et la même sectionperpendiculaire
à ces arêtes ont aussi la même surface
latérale,
il en faut conclureque celui dans
lequel
leplan qui
contient les milieux des arêtes latérales estperpendiculaire
à leur direction commune, est aussi celui dont la somme des aires des deux bases est la moindrepossible.
THÉORÈME.
De tous les troncs deparallélipipèdes qui
ontles mêmes arêtes latérales et la même section
perpendiculaire
àces
arêtes,
celui de moindresurface
est le tronc deparallélipipède
dans
lequel
leplan qui
contient les milieux des arêteslatérales,
estverpendiculaire
à leur direction commune.Démonstration.
Eneffet ,
tous lesparallélipipèdes formés
avec348
OUESTIONS RESOLUES.
les mêmes arêtes latérales et la même section
perpendiculaire à
cesarêtes
ayant
la même surfacelaterale ,
ilsuffit ,
pourremplir
lala condition
prescrite ,
que la somme des aires des bases ou , cequi
revient aumème ,
la somme de leurs moitiés soit la moindrepossible ;
cequi
ramène laquestion
auprécédent corollaire,
et prouve la vérité de laproposition.
Corollaire. Donc aussi de tous les troncs de
parallélipipèdes qui
ont les mêmes arètes latérales et la même section
perpendiculaire
àces
arêtes,
celui danslequel
la somme des aires des bases est laplus petite ,
est le tronc deparallélipipède
danslequel
leplan qui
contient les milieux des arêtes
latérales,
estperpendiculaire
à leurdirection commune.
THÉORÈME.
De tous les troncs deparallélipipèdes qui
ont lesdeux mêmes
faces
latéralesopposées
et la même section perpen- ,diculaire aux arêteslatérales ,
celui de moindresurface
est le troncde
parallélipipède
danslequel
lesplans
des deux bases ont des in-clinaisons
égales
sur lesfaces
latérales données.Démonstration. En
effet ,
dans tous les troncs deparallélipipèdes
de cette nature , la surface latérale étant constante ; pour que la surface totale soit un
minimum il
est nécessaire et il suffit que lasomme des aires des bases ou , ce
qui
revient aumême,
la sommedes moitiés de ces aires soit la moindre
possible ,
cequi
ramène laquestion
au cas du lemmeci-dessus ,
et démontréconséquemment
la vérité de la
proposition.
Corollaire. Il est facile de conclure de là que, si les deux faces latérales
opposées
que l’on suppose être données sont destrapèzes isocèles,
les deux autres faces latéralesopposées
devront être aussides
trapèzes
isocèles.(*)
(*) La théorie
développée
dans leprécédent
article (tant trés-claire , il serait à désirer , afin de rendre cette théorie tout à fait aire, qu’onpût
trouver ,pour les trois derniers
problèmes,
ou tout au moins pour le second.quelque
solution aussi
simple
que celle que M. Castelnau a donnée dupremier.
J. D. G.