Statique. Démonstration analitique du parallélogramme des forces
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 12 (1821-1822), p. 261-268
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26I
STATIQUE.
Démonstration analitique du parallélogramme des
forces ;
PARALLÉLOGRAMME DES FORCES.
Par M. B. D. C.
SOIENT X,
Y deux forcesappliquées ,
dans desdirections perpendiculaires
l’une àl’autre,
à un mêmepoint
fixe. Ondémontre,
sans
difficulté
, que ces deux forces ont unerésultante ,
déterminéede direction et
d’intensité, appliquée
au mêmepoint , comprise
dans leur
plan ,
etdirigée
dans l’intérieur del’angle qu’elles comprennent.
Soit Z cette
résultante ,
et soit zl’angle
que fait sa directionavec celle de l’une des
composantes,
celle deX,
parexemple ;
elle fera
conséquemment,
avec la directionde Y,
unangle
w 2
-z. Si donc X et Y sontdonnées,
il devra êtrepossible
d’enconclure et z ; de sorte
qu’il
doit exister deuxéquations
derelation entre ces
quatre quantités.
Supposons
ces deuxéquations de
relation connues; on pourra alorsrenverser le
problème
et demander dedéterminer X,
Y en fonctionde Z,
z.Or ,
on sait que , si l’intensité des forcesX,
Y croît oudécroît
proportionnellement ,
l’intensité de la force Z croît oudécroît dans le même
rapport ,
sans que sadirection éprouve
aucunTom.
XII,
n.°IX,
I.er mars1822.
36262 PARALLELOGRAMME
changement;
d’où il suitque X Z
etY Z
doivent être desimples
fonctions de
l’angle
donné z ; on doit donc avoiret l’on aura, par
conséquent,
03C8 étant une fonction dont il
s’agira d’assigner
la forme.Observons
, avant d’allerplus loin,
que si l’on avaitY=o, on
devrait avoir Z=X et z =o ; et que
si ,
aucontraire,
on avaitX=o,
on devrait avoir Z=Y etz=w;
2 d’où il suitqu’on doit
avoir
Cela
posé , imaginons ,
par lepoint d’application
des forcesX,
Y deux droites
indefinies, perpendiculaires
entreelles ,
mais d’ail-leurs d’unie direction tout-à-fait arbitraire.
Supposons seulement,
pour fixer les
idées ,
que l’une d’elles passe entre Z etY ,
etdésignons
par vl’angle qu’elle
fait avec la direction de X. Nous pourrons concevoir chacune de nos forcesX,
Ydécomposées
suivantces deux
droites ;
lescômposans
de X seront, par cequi précède,
et celles de Y
DES
FORCES.
263en
désignant
doncpar f’
la somme des composantes suivant lapremière direction,
et par U la somme descomposantes
suhant laseconde ,
nous auronsmais,
endécomposant
immédiatement la résultante Z suivantles
deux mêmesdirections,
on doitparvenir
aux mêmesrésultats ;
desorte
qu’on
doit avoir aussiégalant donc
cesvaleurs
de V et U auxprécédentes ,
nous auronsou , en mettant pour
X,
Y leursvaleurs (1 , 2)
etdivisant
parZ,
Ces
équations
doivent se vérifier pour toutes les valeurs del’angle z, qui
est tout-a-faitarbitraire ;
faisant donc dans lapremière
v=z, on aura264 PARALLÉLOGRAMME
prenant
ensuite la somme desquarrés
deséquations (I,2) et
ayant égard
àcelle-ci ,
il vientc’est-à-dire que la résultante de deux
forces perpendiculaires
l’uneà l’autre est
représentée
en intensité par ladiagonale
du rec-tangle
danslequel
deux côtés d’un mêmeangle représentent
lesintensités
des composantes
(*).
(*) On
parvient
aussi assezsimplement
à cettepremière
relation ainsiqu’il
sait : soient
décomposées X,
Y chacune en deux forces , l’une suivant Z etl’autre
perpendiculaire à
sa direction ; soient x, y les composantes respectivesde X, Y suivant Z , et sotent x’, y’ leurs composantes
perpendiculaires
à sadirection;
les troissystèmes
sont évidemment des
systèmes
semblables , danslesquels conséquemment
lespuissances homologues
,qui
sont ici celles de même rang , doivent être pro-portionnelles.
On a doncc’est-à-dire,
DES FORCES. 265
Si,
dansl’équation (4) ,
onchange v en w 2
2013v elledevient
Si,
dansl’équation (3) ,
onchange respectivement
et z env+i
etz+i,
sonpremier
membre ne devra enéprouver
aucunchangement ,
etconséquemment
sonsecond
membre devra demeurer le même, et il en sera de même dans laseconde ,
si l’onchange
à la fois v et z en
p+i
etz-i ;
il faudra donc que , dans leLes deux composantes x’, y’ sont donc
égales ;
et, comme elles sont direc-tement
opposées ,
elles doivent se détruire , comme onpouvait
bien d’ailleurs leprévoir, puisque
les quatre composantes x, y, x’, y’ doivent finalementse réduire à la force
unique Z,
y et quedéjà
les deuxpremières agissent
suivantsa direction.
On doit donc avoir ,
d’après cela ,
et
conséquemment
C’est à cela finalement que se réduit le raisonnement de M.
Laplace.
En mettant, dans cette
équation,
pour X, Y leurs valeurs (1, 2) et di-visant par Z2, on retombe sur
l’équation (5).
J. D. G.
266 PARALLÉLOGRAMME
développement
de leurs secondsmembres,
les coefficiens des di-verses
puissances
de i soientséparément nuls ;
ou , en d’autrestermes , il faut que la somme des dérivées
partielles
du secondmembre de
l’équation (3) ,
et que la différence de celles du second membre del’équation (6) , prises
parrapport
à v et z, soientégales
àzéro ;
cequi
donned’où,
enprenant
lademi-somme,
ou bien
(*) Si, dans cette
équation,
on fait v=x, elle devientqui
donneOn trouve ensuite k=I, ce
qui
ramène encore àI’équation
(5).DES FORCES. 267
A cause de
l’indépendance
de z et v , rhacun des deux membres de cette dernièreéquation
devra êtreégal
à une constante quenous
pourrons désigner
par-A,
en sorte que nous auronsmais
l’équation (5)
donnedonc
ce
qui donne,
enintégrant
or,on a
donc
donc,
ondoit avoir simplement
et par
conséquent (1)
c’est-a-dire
que ladiagonale du rectangle construit sur les droites
qui représentent
en intensité deuxforces perpendiculaires l’une à
268
PARALLÉLOGRAMME
DESFORCES.
l’autre,
et que nous avonsdéjà
vuereprésenter
leur résultante enintensité, représente également
cette résultante en direction.Il est
-d’ailleurs connu que le théorème une fois démontre pour deuxcomposantes rectangulaire,
rien n’estplus
facile que de I’étendre à deuxcomposantes
formant entre elles unangle quelconque.
Au lieu de considérer à la fois les deux fonctions
03C8(v+z)
et03C8(v2013z),
onpeut
n’en considérerqu’une seule ,
enégalant
à zérosoit la somme, soit la différence des
dérivées , prises
successivement parrapport
à z et p, du second membre de l’une ou de l’autre deséquations (3, 6) ,
suivant cellequ’on voudra employer;
chassantalors
03C8’(v)
et03C8’(03C9 2 2013z)
del’équation résultante,
aumoyen
des dérivées des deuxéquations
on
obtiendra,
commeci-dessus,
Si l’on
ajoute
membre àmembre
les deuxéquations (3, 6),
il
viendra
Développant
lepremier
membre suivant lespuissances de z,
etdivisant par
203C8(z),
on trouvera pour résultatfinal,
sans le secoursde
l’intégration,
et par un calcultrès-simple
que l’onpeut
voir àla page