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Nous publions ci-dessous le débat public que nous avons conduit avec le ministre de l’Education nationale à la demande du Journal du Dimanche…Nous avons saisi cette occasion pour exprimer les ressentiments partagés par la profession à l’égard des propos et de la politique du ministre, les désaccords de fond et pour faire publiquement le point des discussions que nous avons pu conduire sur plusieurs dossiers au cours de cette dernière semaine, dont celles sur les lycées. Comme chacun peut le constater, il ne s’agit pas d’une « réconciliation » contrairement, à ce qu’entonne la presse, mais bien d’une confrontation entre un ministre dont nous combattons les choix et le S.n.e.s.
qui défend une conception du service public, des propositions notamment sur les lycées, et qui exige que tout le contentieux soit levé. Le fait que le ministre accepte de débattre publiquement avec le S.n.e.s. est le résultat direct d’un rapport de force que nous avons contribué à construire en engageant des actions et en invitant les collègues à faire des démarches auprès des députés, du Premier ministre et du ministre de l’Education nationale. C’est d’ailleurs aussi pour cette raison que les discussions ont pu reprendre, informations que nous avons mises sur Internet.
Cette U.s.vous donne tous les éléments pour apprécier.
AGENDA DES DISCUSSIONS Le 2 décembre,M. Dacunha Castelle, membre du cabinet, demande à ren- contrer Denis Paget ; il lui communique oralement les projets de grille de la ré- forme. Nous refusons ce cadre de dis- cussion officieuse et ces modalités de discussions qui ne mettent pas tout sur la table.
Le 3 décembre,le ministre demande à voir Monique Vuaillat de façon officieu- se. Après une discussion collective du se- crétariat national du S.n.e.s., la décision est prise de participer à cette rencontre en passant en revue tout le contentieux : H.s., déconcentration, remplacements, formation continue, réforme des lycées, surveillance, hors-classes, précarité, postes aux concours, et en affirmant notre disponibilité pour que de vraies
discussions s’engagent . Nous tradui- sons la colère des collègues atteints dans leur dignité.
En difficulté, le ministre propose que des rencontres aient lieu pour traiter de ces questions.
Le 14 décembre, rencontre avec la directrice du cabinet et M. Dacunha Cas- telle. L’objet principal : la réforme des ly- cées. Nous remettons à nouveau des do- cuments publiés dans leCourrier du S1 n° 6 et dans un dossier de l’U.s.La discussion dure 4 heures.
Y participent Monique Vuaillat, Denis Paget, Marylène Cahouet. Nous deman- dons une discussion sur les H.s., la sur- veillance, les hors-classes.
Le 15 décembre,contact téléphonique à l’initiative du ministre qui joint Mo- nique Vuaillat à Marseille dans un éta- blissement où elle anime une réunion
avec des collègues. Il donne son accord pour une discussion sur la surveillance et l’informe de sa décision de respecter son engagement de septembre sur les hors-classes. Monique Vuaillat demande qu’il revienne sur sa décision de baisser le taux des H.s. Les collègues de Mar- seille ont l’information en direct.
Le 16 décembre,nouvelle rencontre sur les lycées. Elle dure 4 heures avec les mêmes participants.
Des propositions du S.n.e.s. sont prises en compte.
Les sections académiques du S.n.e.s. ré- unies à Paris portent une appréciation sur l’état des discussions.
Le 17 décembre, deux nouvelles ré- unions avec le ministère : l’une sur les ly- cées, l’autre sur la surveillance. Partici- pent à la réunion sur la surveillance Monique Vuaillat, Jean-Marie Maillard,
Mathias Libert (surveillant) ; du côté du ministère Mme Parly, M. Geismar, M.
Cytermann.
Le 18 décembre,débat pour Le Jour- nal du Dimancheaprès une téléconfé- rence de deux heures avec les S3 le 17 décembre de 22 h à 24 h, au cours de la- quelle une discussion a lieu sur l’op- portunité et le contenu de ce débat. La discussion se conclut par un vote très majoritaire pour une « interview de com- bat ».
Le 21 décembre,le projet de charte et les grilles parviennent aux organisations syndicales. Est mis au point avec les S3 le dispositif exceptionnel d’information destiné aux collègues par le biais de l’U.s. que vous êtes en train de lire.
Les S3 et les S2 sont régulièrement tenus informés de l’avancement des discus- sions.
Les éléments pour apprécier la situation
Reproduit avec l’aimable autorisation du Journal du Dimanche
