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Les effets calorifiques produits par les rayons de Röntgen dans différents métaux, et leur relation avec la question des transformations de l'atome

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HAL Id: jpa-00242168

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242168

Submitted on 1 Jan 1906

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Röntgen dans différents métaux, et leur relation avec la question des transformations de l’atome

H.-A. Bumstead

To cite this version:

H.-A. Bumstead. Les effets calorifiques produits par les rayons de Röntgen dans différents métaux, et leur relation avec la question des transformations de l’atome. Radium (Paris), 1906, 3 (2), pp.40-44.

�10.1051/radium:019060030204001�. �jpa-00242168�

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qu’on emploie d’infimes quantités de substance, des solutions très étendues. Un pourra comparer entre elles les quantités de radium contenues dans les sub-

stances examinées ; on pourra, aussi, par comparaison

avec des préparations de sels de radium purs, obtenir des nomhres absolus.

Comme illustration de la méthode, nous donnons plus loin des résultats de mesure de la teneur en

radiurn de quelques minerais. Les déterminations ont été faites au moyen de l’appareil d’Elster et Geitel et

les résultats sont corrigés des termes se rapportant au rayonnement et à l’induction. Dans le tableau, les

nombres désignés par (-i mesurent la grandeur (j m

q est le courant de saturation, en unités électrosta-

tiques par seconde, m est le poids de l’échantillon en

grammes. Pour T on a pris la valeur de P. Curie

T= 158,1 1 heures. Conformément aux explications pré- eédentes, a donne une mesure relatives de la quantité

de radium contenue dans un gramme de l’échantillon.

aT est le courant que donnerait un gramme si on le laissait très longtemps dans l’enceinte.

P. Curie et A. Laborde ont trouve que la quantité

d’émanation fournie par 0,001 l gr. de bromure de radium en 19,7 minutes donne un courant de 720

’J 0- 5. unités électrostatiques. De là on prut tirer pour

un gramme de bromure de radium pur a=2193.

(Traduit de l’allemand par P. RAZFT.)

Les effets calorifiques produits par les

rayons de Röntgen dans différents métaux,

et leur relation avec la question des transformations de l’atome

Par H.-A. BUMSTEAD,

Professeur de physique à l’Université de New-Haven (E.-U.)

L ’ÉTUDE du phénomène de la radioactivité au cours de ces cinq ou six dernières années, et,

en particulier, la brillante série d’expériences

et de déductions que nous devons à Rutherford, ont

permis de douter encore légèrement qu’une certaine proportion des atomes des çléments radioactifs fussent

en destruction continuelle et que l’émission constante

d’énergie par ces corps fùt un résultat de cette désa-

grégation atomique

Cette émission constante d’énergie se présente,

pour chaque substance étudiée, suivant une loi déter- minée qui caractérise cette substance et qui n’est pas modifiée par les circonstances extérieures, quelles qu’elles soient : en eflét, autant que je sache, l’on n’a

pas encore pu apprécier que les températures les plus

élevées atteintes dans les laboratoires ou que les con- ditions chimiques ou physiques les plus variées aient 1. Amer. Joun. of Sciences.. Fourth series. Vol. XXI,

n° 121, janvier 1906.

influencé la loi de décroissance d’une substance radioactive quelconque; et l’état de désagrégation atomique a semblé échapper à notre contrôle’.

Mais, d’autre part, si l’on considère la production

de rayons secondaires par les corps que frappent des

rayons de Rontgen ou des rayons de Becquerel du type y, on se trouve en présence de deux hypothèses

admissibles pour interpréter l’émission des corpuscules chargés négativement qui constituent ce rayonnement secondaire du type B : on peut tout d’abord admettre la théorie de la désagrégation et imaginer une explo-

sion de l’atome du corps frappé par les rayons de

Rôntgen, cette désagrégation atomique déterminant 1. La perturbation apparente apportéc par les températures élevées sur la loi de décroissance de la radioactivité induite,

découverte par Curie et Danne, a été démontrée par Bronson être due à la difiérence de volatilité des produits successifs du radium à différentes températures. (Note de l’autcur.)

Voir le Radium, 15 octobre 1905, p. 341 (noie rlu tra- ducteur) .

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019060030204001

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l’émission des particules chargées négativement ; on peut encore admettre les théories modernes de la con-

ductibilité électrique qui envisagent dans les corps conducteurs (et tous les corps peuvent être considérés

comme plus ou moins conducteurs) la présence d’un grand nomhre de corpuscules qui ne sont pas reliés intimement ii la structure atomiquc, et imaginer

(me des rayons de Rôntgen communiquent leur éner- gie à ces corpuscules qui s’échappent alors sous la

l’orme de rayons secondaires du type B.

Le moyen le plns direct de faire un choix entre ces

deux possibilité est d’étudier la façon dont est utili-

sée l’énergie quand, par exemple, les rayons de Rônt- gen sont absorbés par la matière. Si aucun des ato- mcs n’est désagrégé, comme l’cnvisage la seconde

hypothèse, alors le principe de la conservation de

l’énergie, dans son sens ordinaire, sera respecté; si,

au contraire, quelques atomes font explosion sous

l’effet des rayons de Rôntgen, ainsi que la dynamite

fait explosion sous l’effet d’un choc, alors l’énergie

totale après l’absorption des rayons doit être considé- rahlement plus grande que l’énergie des rayons X

eux-mêmes.

On peut s’attendre dans tous les cas a ce que

l’énergie des rayons secondaires se manifeste princi- palemcnt dans les corps absorbants soas forme de cha- leur, car il est bien connu qu’une grande partie des

rayons secondaires des rayons Röntgen est très facile- ment absorbée1 ; et Sagnac a trouvé que les ranons tertiaires étaient encore plus absorbables que les rayons secondaires2. De telle façon que seuls les rayons secondaires produits très près de la surface du corps absorbant emporteraient leur énergie avec eux, tandis que ceux qui seraient produits au milieu de la masse

du corps seraient absorbés avant d’atteindre la surface

et échaufferaient le corps.

Si, pour un moment, nous envisageons que les rayons de Röntgen déterminent l’explosion des atomes, il est très peu probable que les atomes de différentes substances soiPnt également sensibles à cet effet; et il

faut s’attendre à voir des rayons de Röntgen égale-

ment absorbés dans différentes substances produire un

échauffement diffërent d’une substance à une autre.

Si, au contraire, il n’y a pas de désagrégation ato- mique, les quantités de chaleur produites seront égales quand deux corps di fférents auront absorbé la même

proportion de rayons X.

Tel est le point de vue duquel le problème m’a été proposé par le professeur J.-J. Thomson.

Dispositif expérimental.

En envisageant les différents dispositifs expérimen-

taux par lesquels ce problème pouvait être étudié, le

1. J. J. THOMSON. The COllduction of Electricity through

gases, p. 263.

2. Ibid., p. 273.

radiomètre paraissait présenter certains avantages sur

les autres instruments aptes à mesurer des quantités

de chaleur. Mais dans le cas aclut1, comme le rayon- neement étudié était constitué par des rayons de

Rintgcn, c’est-à-dire par des rayons très pénétrants,

il n’aurait pas été pratique d’utiliser le dispositif

ordinaire du radiomètre dans lequel le système mobile porte des surfaces métalliques opaques pour le rayon- nement étudié et se déplaçant vis-à-vis de surfaces

transparentes pour le rayonnement étudié : il aurait fallll que les surfaces métalliques mobiles fussent très

épaisscs et assez lourdes. J’ai préféré constituer la

paroi fixe par le corps étudié sous une épaisseur suffi-

sante pour absorber une grande partie du rayonne- ment tandis que le système mobile portait des surfaces

légères que le rayonnement traversait facilement. Et, dans ces conditions, avec les avis et l’aide du profes-

seur Nichols, dont la longue expérience du radiomètre m’a été d’un grand secours, j’ai pu mettrc rapidement

an point l’appareil représenté par les figures ci-contre, (fig. l, fig. 2).

Un coup d’0153il rapide jeté sur ce croquis indique

nettement l’usage de l’appareil : Les rayons de Rönt- gen, produits par une ampoule de Crookes placée cn

avant de la fenêtre A, traversaienl la feuille mince d’aluminium qui recouvrait cette ouverture et venaient

frapper les métaux étudiés que portait la roue d’ébo-

nite W (jusqu’à présent je n’ai pu comparcr entre

eux que le plomb et le zinc); l’une des ouvertures rec-

tangulaires de la roue NV portait deux lames de plomb,

une autre portait une lame de ploillb et une lame de

zinc et la troisième portait également une lame de plomb et une lame de zinc, mais disposées en ordre

inverse; le plomb avait une épaisseur de 0mm,30, tandis que le zinc avait une épaisseur de 0mm,82: dans ces conditions, le plomb et le zinc absorbaient sensiblement la même quantité du rayonnenlent étudié (78 à 79

pour 100).

Cette absorption des rayons par le plomb et par le zinc échauffait ces métaux; et les feuilles d’alumi- nium de l’équipage mobile qui leur faisaient vis-a-vis

se trouvaient repoussées par la réaction moléculaire.

Pour éviter toute perturbation électrostatique, la

roue d’ébonite était recouverte d’une feuille nlince d’aluminium connectée à l’axe 00’ et a la cage de

l’appareil reliée elle-mème au sol; et les deux feuilles d’aluminium de l’équipage mobilc étaient réunies 111é-

talliquement par un mince fil de cuivre.

-

Pour que les rayonnements émis par les métaux étudiés pro- vinssent de surfaces ayant nlênle pouvoir émissif, les

lames de plomb et de zinc étaient recouvertes sur leurs deux faces par une feuille très mince d’aluminium.

Devant la fenêtre A et entre cette fenêtre et l’am-

poule de Crookes se déplaçait un écran de plomb épais de 2 millimètres qui permettait de protéger

contre les rayons deRôntgen soit l’une, soit l’autre des

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surfaces SS étudiées, soit les deux en même temps.

L’ampoule productrice de rayons de Rontgen était

une grande ampoule construite par Muller et elle portait

un régulateur de vide automatirlml fonctionnant assez

bien pour que l’intensité et la « dureté » des rayons

Fig. 1 et 2.

A : Fenêtre percée dans la cage métallique CCCC et obturée par une feuille d’aluminium de 1mm,2 d’épaisseur.

CCCC : Cage métallique hermétiquement, close cu laiton, haute de 29 cemim., présen-

iant un diamètre intérieur de 12cm,5 et épaisse de 1cm,4.

FF : Fil de quartz portant en N un petit barreau aimanté, en 11 un miroir et en V l’équi-

page mobile.

W ; lloue en ébonite mobile autour de l’axe 00’, percée de trois ouvertures u 120° D, D’, D’’

sur lesquelles sont placés les métaux étudiés SS.

EE : Électro-aimant servant a man0153uvrer la roue W pour la faire passer d’une position à

unc autre.

G : Fenêtre d’observation percée dans la cage métallique CCCC et obturée par une glace de

verre à faces parallèles.

N : Petit barreau aimanté soumis a l’action d’un fort barreau aimanté evtérieur BB.

V : Équipage mobile constitué par une tige de verre horizontale sur laquelle sont fixées

deux lames d’aluminium (V, V), haules de 10 miilim., large, de 8 millim. et pesant 1 milligr. par centimètre carré.

D D’ D" : Ouvertures pratiquées dans la roue en ébonite.

SS : Métaux étudiés.

BB : Aimant extérieur dont la manaeuvre permet d’entraîner l’aimant iuérieur N et par suite l’équipage mobile. Cet aimant sert a mettre l’instrument au zéro.

H : Ajutage par lequel on fait le vide n l’intérieur de l’appareil.

fùt suffisamment constante. La bobine d’induction qui

excitait cette ampoule était placée dans une pièce

voisine, à 6 mètres du radiomètre et n’avait pas d’ac- 1. Voir Le Radium, 1:" mars ’1905, p. 103 (note dit tradiie-

teur) .

tion sur le barreau aimanté dont était mnni le fil de

suspension de l’équipage mobile.

*

* *

Dans une expérience préliminaire ayant pour but de mettre en évidence les conditions dans lesquelles le radiomètre pouvait fonctionner, le disque d’ébonite et les pièces de métal qu’il portait furent rem- placées par un léger cadre d’ébonite sur

lequel étaient montées deux bandes de feuille de platine (une vis-à-vis de cha-

que lame mobile) à travers lesquelles

on prouvait faire passer un courant élec-

trique connu.

Par ce procédé on pouvait trouver

exactement la pression pour laquelle

la sensibilité était maxima et comparer

entre eux différents fils de quartz et

différentes formes d’équipage mobile.

I,a meilleure pression semblait être

entre 0,05 et 0,08 millimètres de mer-

cure, et, dans ces limites, la variation ce sensibilité avec la pression était

faible.

Connaissant alors la résistance des lames de platine et l’intensité du cou- rant employé, il fut possible d’apprécier qu’une déviation de 1 millimètre ob- servée sur l’échelle placée à l-,96 cor- respondait à une émission d’environ 0,04 erg par seconde et par ceniimètre carré de surface du platine. Les dévia-

tions étaient proportionnelles à l’éner- gie dépensée dans les lames de platine.

Toutefois, il est bon de remarquer que l’action du radiomètre dépend

surtout de la température de la surface,

et, avec une surface ayant un pouvoir

émissif différent, la déviation corres- pondant à une dépense d’énergie donnée

sera différente.

Expériences

La méthode expérimentale était basée

sur les considérations suivantes : les rayons de Rôntgen absorbés dans les lames métalliques détermineraient un

dégagenient de chaleur dans la masse

du métal et un état stable de tempé-

rature serait atteint quand la chaleur

produite par seconde serait égale à celle qui se per- drait par seconde à travers les deux surfaces par ra- yonnement et par concection, à la condition qu’il n’y

eût aucune perte de chaleur par conductibilité à tra-

verts l’ébonite.

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En admettant encore que le plomb et le zinc recou-

verts d’aluminium avaient le même pouvoir émissif et

que, au moment où l’état d’équilibre était atteint, la

différence de température entre les deux faces de la lame était une très petite fraction de l’excès de tem-

pérature de cette lame sur le milieu ambiant, on pou- vait dire que, très approximativement la moitié de la chaleur engendrée dans chaque lame était perdue u

travers chacune de ses deux faces et que la chaleur totale produite par seconde était proportionnelle à la température de chaque face en état d’équilibre, c’est-

à-dire à la répulsion qu’éprouvait la lame mobile du radiomètre exposée devant cette face.

Je démontrerai plus tard, en discutant les causes

d’erreur de cette méthode que les suppositions précé-

dentes sont légitimes et je décrirai à présent la marche

d’une expérience.

La première opération consistait à placer vis-à-vis

de l’équipage mobile du radiomètre la fenêtre rectan-

gulaire de la roue VT portant les 2 lames de plomb,

de telle façon que chacune de ces lames fut bien en

regard des feuilles d’aluminium de l’équipage mobile.

Puis l’ampoule de Bôntgen était disposée de telle façon que l’appareil restât an zéro, ce qui montrait

que les 2 surfaces de plomb r(’cevaient des rayonne- ments égaux.

En mancenvrant alors la roue W à l’aide de l’électro- aimant E, on pouvait amener successivement vis-a-vis de l’équipage mobile l’une ou l’autre des ouvertures

rectangulaires portant une lame de plomb et une

lame de zinc placées différemnent l’une par rapport

à l’autre; et dans chacun des cas, la plaque de plomb

extérieure à l’appareil, et olittirant à volonté la fenê- tre A, permettait de diriger le rayonnement soit

sur le plomb, soit sur le zinc, soit simultanément

sur les 2 corps étudiés.

La rotation de la roue d’ébonite était une opéra-

tion délicate, parce que le déclic produit par l’électro- aimant déterminait sur l’équipage mobile des effets

mécaniques et magnétiques qui l’ébranlaient fortement de telle façon qu’il fallait chaque fois attendre

plusieurs heures, pour que l’appareil fùt de nouveau

en état de faire des mesures .

La figure 5 donne le résultat d’une de ces mesures

dans laquelle l’exposition du zinc aux rayons de

Rôntgen pendant 5 minutes (de 2 à 5) avait indiqué

une répulsion du radiomètre par le zinc, cette répul-

sion s’annulant peu a peu en 5 minutes (de 5 à 10) pen- dant que le zinc se refroidit; puis le plomb exposé a

son tour au rayonnement pendant 5 minutes (de 10

à 1 3) fit dévier l’appareil en sens inverse par suite d’une répulsion qu’il fit éprouver au radiomètre ; le plomh, en se refroidissant pendant 5 minutes (de 13

à 18), n’eut plus d’action sur le radiomètre; c’est alors que le plomh et le zinc frappés simultanément par les rayons de Roentgen déterminèrent l’appareil

à dévier dans le sens qui dénotait une plus grande élé-

vation de température de la part du plomb.

L’obser’ation de la figure 5 laisse voir que dans

aucun cas l’éclairement n avait été assez prolongé

pour que l’état d’équilibre fut atteint; mais il est

aussi très visible que la grande prépondérance du plomb sur le zinc n’était pas due a cet effet.

Si bien que ces courbes peuvent nous donner une idée approchée de ce du’avlraielt été les déviations

Fig. 5.

limites s’il avait été prudent de cont,inuer de faire marcher l’ampoule suffisamment pour cluc l’on aU ei-

gnlt de telles déviations.

-

J’ai pu, en admettant que l’absorption des rayons de Röntgen dans un métal croît avec l’épaisseur tra-

versée suivant une loi exponentielle et en admettant,

ainsi que cela paraît légitimé par plusieurs expé- riences, que les lois d’échauffement et de refroidisse- ment de la surface agissante sont identiques, calculer

ce qu’auraient été ces déviations limites : dans le cas

du plomb, cette déviation limite aurait été environ le double de celte qui correspondrait à réchauffement du zinc. Et dans les deux cas les fractions du rayon- nement incident absorbées par les 2 lames étaient sensiblement les mêmes : ces absorptions étaient me-

surées simnltanément à l’aide d’un électroscope et d’après les plaques métalliques dans lesquelles on

avait prélevé les lames étudiées; c’est ainsi que le

plomb absorbait 79 pour 100 et le zinc 78 pour 100 du rayonnement incident.

Ainsi, il semble que pour des absorptions pratique-

ment égales de rayons de Rontgen par le plomb et par le zinc, il y ait environ 2 fois plus d’énergie développée

dans le plomb que dans le zinc.

Il faut dire aussi que le même résultat fut toujours

obtenu dans toutes les expériences exécutées avec des

rayons de dureté différente, quand on faisait varier soit la position relatives du plomh et du zinc, soit la position de l’équipage mobile que l’on plaçait parfois

sur le chemin des rayons incidents entre la fenètre

A et les métaux étudiés Y, parfois dans la position

indiquée par la figure 1. Toutefois, il convient de dis-

cuter les causes d’erreur de cette méthode.

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Cauûes d’erreurs possibles.

1 ° Aclion de la chaleur. rayoniianle provenant

de.s parois de la boite : l’étude en fut faite en éclai- rant directement le radiomètre avec une source lumi-

neuse, a travers la fenêtre A munie d’une glace de

verre : dans ce cas, si on éclairait séparément le plomb ou le zinc, les déviations étaient encore du

sens inverse, mais elles étaient égales, et si l’on éclai-

rait simultanément les deux métaux, la déviation était

au début favorisée du côté du plomb, mais elle s’an-

nulait peu h peu quand les deux corps avaient atteint la même température, ce qui n’avait jamais licu dans

le cas des rayons de Rôntgen. En protégeant donc

sui’fisamment l’appareil contre les variations de teul-

pératurc on se mettait a l’abri d’une cause d’erreur provenant d’un échauffement ou d’un refroidissement des parois.

2° Quand l’érluipage mobile était placé entre

la fenêtre A et les métaux étudiés, les résultats n’é- taient pas altérés, ce qui prouvait que l’effet observé n’était pas dù à ce que l’un des métaux perdait da-

vantage de chaleur par une face et l’autre métal par l’autre face.

51 La possibilité de valeurs inégales dans le pou- voir émissif pour les surfaces d’aluminium qui

recouvrent le plomh et le zinc était éliminée par ce fait que la lumière produisait des effets égaux sur les

deux métaux.

4° La conductibilité de l’éhonite aurait pu refroi- dir le zinc plus que le plomb à cause de la plus grande conductibilité calorifique et de la plus grande épaisseur du zinc, mais le même effets n’avait pas lieu

avec la lumière ; donc l’ébonite pouvait être considé-

rée comme isolant caloritique.

5° Toutes les précautions étaient prises pour évi- ter les effets électrostatiques : il y avait même du radium dans une coupelle dans la cage de l’appareil.

6° L’on a pu dire que le choc des rayons secon- daires émis par le métal pouvait produire ces mouve-

ments du radiomètre, mais la coïncidence des lois du mouvement du radiomètre quand il était frappé soit

par la lumière soit par les rayons X montrait que

ces mouvements étaient bien dus à un effet calorifique

et non à un effet électrique.

7° Il a fallu s’assurer que les distances entre les feuilles d’aluminium de l’équipage mobile et les

métaux étudiés étaient hien égales pour chacun des

métaux et qu’une petite erreur dans le parallélisme n’influençait que légèrement le résultat.

8° On pouvait aussi imaginer clne les mesura de

l’absorption au moyen de l’électroscope n’indiquait

pas les quantités relatives d’énergie absorbée par le

plomb et par le zinc ; et que l’ionisation dans l’élec- troscope n’était pas une mesure de l’énergie des

rayons, car on pouvait imaninerl’existence de certains rayons (mi n’ioniseraient pas le gaz et que le plomb absor-

berait davantage que le zinc. Pour étudier ce fait, j’ai fait également des mesures de l’absorption au

moyen du radiomètre lui-même en interposant des

écrans du plomb et du zinc étudiés devant la fenêtre A :

j’ai observe encore que les absorptions étaient prati- quement égales.

9° Mais il n’était pas certain cependant que la diffé-

rence observée entre les deux métaux provinssent

d’une désagrégation atomique; il serait possible d’imaginer que les rayons secondaires s’échappaient

des métaux en grande quantité emportant avec

eux une grande portion de l’énergie des rayions pri-

maires et cela davantage dans le cas du zinc que

dans le cas du plomb. Toutefois, en étudiant ce

que l’on sait des rayons secondaires d’après les

travaux de Allons, Townsend, Sagnac, Eve, Barida,

il apparaît que les rayons secondaires sont toujours

moins pénétrants que les rayons primaires et qu’il

est impossible aux rayons secondaires d’emporter une quantité d’énergie supérieure a la moitié de l’éner- gie des rayons primaires, d’oû il résulte que l’effet observé dans les expériences décrites ci-dessus ne

peut pas être attribué à un tel ,phénomène.

Conclusions,

Les résultats numériques d’un grand nombre d’ex-

périences variées montrent, après avoir discuté toutes les causes d’erreur expérimentales et la théorie sur

laquelle repose cette méthodc, que si des rayons de

Itontgen sont absorbés en quantités égales dans du plomb et dans du zinc il y a une production de chaleur

deux fois plus grande dans le plomb que dans le zinc.

L’auteur de ce travail ne peut expliquer ce phéno-

mène autrement qu’en admettant l’explosion des

atomes de certains élélnents sous l’action des rayons de Röntgen, cette explosion produisant peut-être la plus grande partie de l’énergie qui apparaît quand les

rayons sont absorbés par la matière.

(Traduit de l’anglais et resumé par A. LABORDE).

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