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Les moyens de protection du médecin et des malades contre l'action nocive des nouvelles radiations : rayons de Röntgen et rayons du radium

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HAL Id: jpa-00242107

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242107

Submitted on 1 Jan 1904

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contre l’action nocive des nouvelles radiations : rayons de Röntgen et rayons du radium

A. Béclère

To cite this version:

A. Béclère. Les moyens de protection du médecin et des malades contre l’action nocive des nouvelles radiations : rayons de Röntgen et rayons du radium. Radium (Paris), 1904, 1 (11), pp.133-140.

�10.1051/radium:01904001011013301�. �jpa-00242107�

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Les moyens de protection du médecin

et

des malades

contre l’action nocive des nouvelles radiations :

rayons de

Röntgen

et rayons du radium

LES

d’Achille, rayons de ils blessent Röntgen et sont ils guérissent ; comme la tancemalheu-

reusement la ressemblance n’est pas complète,

ils ne guérissent pas les blessures qu’Us ont faites. Le

médecin, familier avec leur maniement, qui les em- ploie quotidiennement comme instrument de diagnostic

et comme agent de guérison, est. plus que tout autre, exposé à leur action nocive.

De jour en jour, grâce aux progrès de la technique,

an fonctionnement mieux réglé des appareils l’adio- gènes, à l’usage de plus en plus répandu des instru- ments de mesure, on voit s’accroître la sécurité des malades examinés ou traités ;’1 l’aide de ces rayons et

Fon Boit rll même tcmh; se multiplier les services qui

leur sont rendus.

Tout an contraire, à mesure que s’étendent les

applications des raBons de Röntgen et que grandit la puissance des appareils employés à L’nr production, la

sécurité du médecin diminue. Ou comprend qu’il ne puisse impunément manier chaque jour, pendant des heures, un agent dont l’énergie, pour demeurer bien- faisante on seulement inoffensive à l’égard des malades soumis à son influence, doit s’exercer au plus pendant quelques 111inutes, à une ou plusieurs semaines d’in- tervalle. Il doit donc chercher une égide contre les

blessures auxquelles il s’expose.

*

L’action nocive des rayons de Röntgen se manifeste

chez l’homme, comme en général chez les mammifères et chez les oiseaux, par une réaction inflammatoire du revêtement cutané qui apparaît seulement après deux,

à trois semaines de latence. Le degré de cette réaction,

strictement limitée à la région irradiée dépend essen- tiellement de la quantité de rayons absorbée par la peau (loi de Kienböch). Elle n’est donc pas constante et revèle des formes diverses suivant que la quantité absorbée est plus ou moins grande. Elle diffère aussi smBant (me

l’absorption se fait à dose massive, soit en une fois.

soit en quelques séances seulement, 011 se fait à petites

doses très fréquemment répétées, comme c’est te cas

pour te médecin. Enfin, suivant les diverses régions du revetêment cutané, les réactions inflammatoires varient aussi quelque peu : c’est ainsi qu’elles affectent, aux extrémités des doigts, des caractères particuliers.

Toutes ces lésions sont désignées soit sous le nom de brûlures de Röntgen, surtout usité en Allemagne (Rontgenverbrennungen), soit de préférence, parti-

culièrement en notre pays sous celui de radioder- mites.

C’est presque au lendemain de la découverte de

Röntgen qu’on reconnut l’existence de réactions

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01904001011013301

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inflammatoires de la peau provoquées par l’action des

ampoules de Crookes. Mais, comme une ampoule en

activité est le centre de phénomènes multiples et divers, on discuta longtemps sur le facteur auquel on

devait attribuer ces réactions. Il est aujourdhuirigou-

reusement et surabondamment démontré, par les

observations et les recherches expérimentales des

D Strater, Kienbock, Ondin et Scholtz qu’elles ont

pour cause les rayons de Röntgen eux-mêmes à l’ex- clusion des décharges électriques et des autres phéno-

mènes physiques qui se passent autour de l’ampoule, pendant son fonctionnement. L’appellation de radio-

derinites est donc très légitime et elle a l’avantage de s’appliquer aussi aux lésions tout il fait analogues pro- duites par le rayonnement du radium et dos autres substances radioactives.

La radiodermite, ii ses divers degrés et sons ses

diverses formes, est, chez 1 homme, la manifestation la

plus apparente de l’action nocive des rayons de Ront- gen, mais il n’est nullement certain qu’elle en cons-

titllc le seul effet. Il est au contraire très vraisem- blable que cette action ne se limite pas au revêtement

cutané, mais s’étend, au travers de la peau, â des organes plus ou moins profondément situés.

Pour Justifier cette assertion, on peut invoquer tout

d abord les divers troubles fonctionnels est plus parti-

culièrement les troubles cardiaques qui ont été signa-

lés de divers côtés et surtout par des observateurs aussi autorisés que l(’ docteur Guilloz (de Nancy).

Dans les cas en question, l’apparition des troubles fonctionnels était tardive ; elle survenait, chez des opérateurs exercés, seulement après de longs mois d’un

maniement presque constant des rayons de Rontgen.

Il n’y avait donc pas, comme chez les malades passa-

gèrement soumis à leur action, a faire la part dc l’ëmo-

tivité ou de l’auto-suggestion, est il ne parait guèrc possible de ne pas attribuer ces troubles fonctionnels,

au même titre que les radiodermites, à l’absorption

des rayons de Rontgen par les tissus vivants.

On peut invoquer surtout les enseignements qui

découlent des recherches expérimentales sur les ani-

maux. L’action élective des rayons de Rontgen sur

les différents éléments cellulaires de l’organisme est un

fait depuis longtemps connu (pie le Dr Scholtz (de K0153nigsberg) a bien mis en lumière dans l’expérience

suivante : l’oreille d’un jeune porc, rabattue et fixée

sur lt’ cou de t’animai, reçoit, par sa face externe, des rayons en quantité convenable ; à la suite de cette

irradiation, il survient une BiBe inflammation de la peau des deux faces de 1 oreille t’t de la peau du cou

sous-jacente, tandis que les tissus musculaire et car-

tilagineux compris entre les deux faces cutanées de l’o- reille demeurent microscopiquement presque indem-

nes. Ainsi, il y a peu de temps encore, il paraissait légitime de considérer les éléments cellulaires de l’épi-

derme t’t du derme comme les plus sensibles de tous

vis-à-v is des rayons de Röntgen. On sait aujourd’hui, grâce à des recherches récentes, que d’autres éléments cellulaires, moins superficiellement placés, se montrent cependant encore hllis sensibles à leur action nocive.

Le DI’ Albers-Schönberg (de Hambourg) a montré

que des lapins et des cobayes, à la suite d’une série d’irradiations de durée et d’intensité convenables, perdent la faculté de se reproduire 1. Cette perte snr-

vient sans la moindre altération de l’état général, qui

demeure excellent, sans la moindre réaction inflanlma- toire de la peau, qui conserve tous ses poils; elle sur-

vient 111ê111C sans aucune diminution ni de l’appétit génital ni de l’exercice de cet appétit. Elle est due uni- quement à la lésion des spermatozoïdes; ces éléments

cellulaires sont tout d’abord tués est on les retrouve

privés de mouvement, ne donnant plus signe de vie,

dans le liquide sperl11atique, puis ils disparaissent complètement ; la paroi des canaux testiculaires a

cessé de les produire. On ne sait encore si cette dis- parition est temporaire ou définitive.

Plus réccmment, les recherches du Dr Heinekc (de Leipzig) ont révélé des faits non moins intéressants 2.

Cet expérimentateur a d’abord mis hors de doute

l’action profonde et délétère des rayons de Rôntgen

sur les organes internes des petits animaux. Il a mon-

tré que des souris blanches et de jeunes cobayes, après

avoir subi, pendant une série d’heures, des irradiations suffisamment intenses, meurent dans 11n délai de sept

al quatorze jours. Quand la mort survient avant le

dixième jour, elle ne peut s’expliquer par une septi-

célllic consécutive à l’inflammation de tout le revête- ment cutané puisque c’est seulement a ce moment qu’apparaissent, sous la forme d’une plus grande fra- gilité des poils, les premiers signes de la radiodermite.

Elle ne peut s’expliquer non plus par une action directe des rayons sur le système nerveux central puisqu’elle survient clc même chri les animaux dont la tète est protégée par une épaisseur de plomb due

4 millimètres.

Dans ces cas, on trouve, à l’autopsie des animaux,

une rate extraordinairement petite et d’une coloration

sombre qui va jusqu’au brun noir. L’examen micro-

scopique lait constate d’une part une augmentation

excessive du pigment de la rate, d’autre part la dispa-

rition dcs follicules de Malpighi et une raréfaction étendue des éléments cellulaires de la pulpe splénique.

Ces diverses lésions ne sont d’ailleurs pas contempo-

raines : la première en date est la destruction des fol- licules. En irradiant simultanément un grand nombre

d’animaux de même volume qu’il sacrifiait ensuite,

1. Ueber cme bisher unbekannte YVirkung der Rontgen- strahlen auf den Organismus der Tiore. Munch. medizin Tro-

chenschrift, HO 43, 1903.

2. Ueber die Einwirkung der Rôntgeiistralilen auf Tiere.

Munich, medizin, Wochenschrift, 48, 1er Déc. 1903. Ueber die Einwirkung der Rôntgenstrahlen auf innere Organe. Mu-

nich, medizin. Wochenschrift. 18, 3 mai 1904.

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par séries, à des intervalles réglés, le Dr Heineke a

découvert un fait très important : c’est que les modi- fications cellulaires qui conduisent à la disparition des

follicules de la rate commencent quelques heures seu-

lement après le début de l’irradiation, atteignent leur

summum entre la 8e et la i’2’’ heure et sont, après

24 heures, essentiellement achevées ; elles consistent dans la mort des lymphocytes des follicules et dans la division de leurs noyaux, dont les débris deviennent la proie des phagocytes et disparaissent rapidement.

Des processus de destruction tout a fait t analogues

sont simultanément observés dans tous les groupes de

ganglions lymphatiques du corps, dans les follicules du canal intestinal et chez les jeunes animaux, dans

le thymus. Ils n’apparaissent dans la moelle osseuse

qu’un peu plus tardivement.

Ce n’est pas seulement chez les petits animaux que les rayons de Röntgen manifestent, ’vis-à-vis des hm- phocytes, cette action électi’e qui aboutit à une si

rapide disparition des éléments cellulaires frappes. Ils provoquent chez le chien exactement le même proces-

sus de destruction des follicules lymphatiques et, fait capital sur lequel il importe au plus haut point d’in- sister, la durée minilna de l’irradiation nécessaire pour amener cc résultat est étonnamlnent faible.

En effet, un quart d’heure d’irradiation de l’abdc-

men avec une ampoule dure placée à faible distance

suffit, d’après les recherches du Dr Heinehe, pour pro-

Boquer chez un chien de taille moyenne, après un

délai de quelques heures seulement, la destruction

complète d’un certain nombre de lymphocytes dans les

follicules de la rate, des ganglions mésentériques et

du canal intestinal. Une irradiation d’aussi courte durée est d’ailleurs incapable d’altérer d’une manière

appréciable l’état général de l’animal et n’est pas non

plus en état de provoquer une notable réaction de la peau.

On voit, d’après ces recherches expérimentale, que les lymphocytes, profondément cachés dans l’intimité des viscères, se montrent, vis-a-vis des rayons de Hont- gen, des réactifs plus sensibles que les éléments cellu- laires de l’épiderme et surtout des réactifs dont la

réponse est beaucoup plus rapide, puisque la période

de latence, si caractéristique en cas de radiodermite,

est ici supprimée. La durée de l’irradiation efficace est d’ailleurs si faible, même chez le chien, qu’il nul-

lement téméraire de conclure, avec le D’ Heineke, (me ci ez l’h1m1e aussi les rayons de Röntgen pèsent

produire dans les follicules lymphatiques des lésions

analogues. Il ne parait non plus nullement invraisem- blable que ce résultat puisse être atteint sans radio- dernllte; c’est une supposition tout al fait en accord

avec les améliorations si extraordinaires que donne la

radiothérapie appliquée au; états pathologiques du

tissu adénoïde. aux diverses formes de la leucémie et de la lymphadénie.

Pour en revenir aux risque que t ai courir le ma-

niement assidu des rayons de Ronteen s’il ne met cer-

tainement pas de mort les opérateurs peut- être n’est-il pas impossible qu’il menace en eux la vie de l’espèce, peut-être surtout n’est-il pas impossible qu’il agisse insidieusement sur les follicules lympha- tiqueset : provoque des lésions latentes, d’abord

légères, partielles et curables, mais capables, à la longue, par leur incessante répétition, d’influencer dé- favorablement la santé ou de diminuer la résistance normale de l’organisme. Si de telles suppositions ne

sont pas encore démontrées, elles sont au moins très vraisemblables.

*

* *

La connaissance des faits qui précédent explique et justifie la solution adoptée par le Dr All)ers-Sclu)nberg

pour se mettre à l’abri de l’action nocive des rayons de Rontgen Elle ne permet pas de juger exagérées les précautions prises par cc médecin, surtout si l’on sait que son laboratoire de radiologie est un des plus actifs qui existent et que nulle part peut-être, pendant un plus grand nombre d’heures par jour, les ampoules

n’émettent une plus grande quautitéde radiations.

C’est à l’intérieur d’une petite cabine close de toutes parts et dont les parois sont entièrement recouvertes d’une épaisse feuille de plomb, que le Dr Albers-Schon-Scon-

berg préside aux opérations radiographiques et radio- thérapiques, comme le commandant d’un navire de guerre dans sa tourelle blindée, l ne étroite ouverture,

percée dans une des parois à la hauteur des veux et fermée par une épaisse lame de verre à base de plomb,

par conséquent à peu près aussi imperméable aux

rayons de Rontgen que cette paroi elle-même, lui per- met, au cours des opérations, de surveiller l’ampoule

et le patient soumis à son action, fout est disposé, à

l’intérieur de la cabine, pour que l’opérateur puisse

ouvrir ou fermer, a volonté, le circuit électrique qui alimente l’ampoule: il peut même, par un ingénieux dispositif, régler le degré de vide de cette dernière à l’aide d’un cordon de tirage qui traverse la paroi su-

périeure du réduit ou il est enfermé.

Comme moyen deprotectiou, n’est préférable à cette guérite de plomb qui nf’est

d’ailleurs pas fixée au sol et qu’on peut déplacer dans

le laboratoire de manière à lui donner la position la plus commode. Mais elle convient seulement aux opé-

rations pendant lesquelles It’ malade doit garder l’im- mobilité, c’est -à-dire à la radiographie et à la radio- thérapie.

Par contre, les examens radioscopiques et surtout

le plus important de tous. celui du thorax, ne sont

guère compatibles avec l’isolement du médecin dans

un espace clos de toutes parst . Pour obtenir sur l’écran

Muoreseeut toute la série des diverses lui con-

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courent au diagnostic cherché, il est en effet néces- saire non seulement de faire varier le degré de vide

de l’ampoule, de la déplacer en tous sens, de modi-

fier presque a chaque instant l’ouverture du dia-

phragme-iris qui limite le faisceau des rayons inci- dents, de changer la position et l’inclinaison de l’écran, mais surtout de faire tourner sur lui-même, autour du grand axe d 11 corps, le malade debout ou assis sur un siège a piBot, de manière qu’il soit successi-

vement traverse par les rayons de Rontgen directement d avant en arrière ou d’arrière en avant, transycrsa- lement d’une aisselle il J’autre ou obliquement dans les

innombrables directions intermédiaires. Tous ces

mouvements, particulièrement le dernier, ne permet-

tent l’interposition d’aucun obstacle entre le malade et les mains du médecin. Aussi, pour pratiquer l’exa-

men radioscopiqiie, le 1), Albers-Schônbcrg se con-

tente-t-il d’un abri en forme de paravent, composé de

deux feuilles verticales doublées de plomb, d’inégale hauteur, dont l’une s’élève à peine à la hauteur des aisselles. La tête, les bras et la partie supérieure du

thorax de l’opérateur sont ainsi à découvert: ses yeuv

sont protégés par les lunettes dont il sera question plus loin.

Je ne crois pas que le Dr Albcrs-Schonberg ail

trouvé jusqu’à présent beaucoup d’imitateurs. En notre pays du moins je ne lui en connais aucun, et la principale raison provient sans doute de ce que peu de praticiens ont été jusqu’à présent exposés autant que lui à l’action nocive des rayons de Rontgen; mais il

est très probable que son exemple sera suhi, et j’ap- prouverai pour 111a part ceux qui le suivront.

Toutefois le procédé, irréprochable au point de vue physique, présente un notable inconvénient 111 oral : c’est qu’il est de nature à augmenter singulièrement

les appréhensions déjà si exagérées des malades traités

ou examinés à l’aide des rayons de Hontgen, et la grande majorité des médecins peut, il 111e semble, se

contenter d’un système de protection moins radical que l’isolement dans une guérite de plomb.

Ce système comporte 1 emploi de deux ordres de moyens : les uns ont pour but de réduire les rayons diBer-

qui sortent de l’ampoule dans tous les sens, d«un

coté de l’anticathode. à un faisceau étroit, orienté dans la seule direction utile ; les autres consistent en sub- stances très peu perméables aux rayons de Bontgen, placées au-devant des région les plus vulnérables du corps de l’opérateur.

Pour limiter le faisceau des rayons de Rontgcn, on emploie avec avantage une anitcathode conique, de préférence à l’anticathode plane si universellement usitée. Les rayons ne traversent plus ainsi qu’un petit

segment circulaire du verre de ]*ampoule, au lieu d’un hémisphère tout entier, et non seulement il est très facile de surveiller son fonctionnement, mais on peut,

sans obstacle, chauffer la paroi chaque fois qu’il en est

besoin. Les ampoules à anticathode conique, pourvues de l’osmo-régulateur de Villard, constituent, en ce genre. un type excellent.

Le faisceau des rayons de Ronlgen est encore mieux

limite si l’on enferme l’ampoule dans une boite metal-

lique de enivre ou de plomb. percée d’un orince qui

Fip. 1. - l’erméabilités relatives aux rayons de Rontgen des verrers

ordinaires et des verres à base de plomb.

(En bas on a radiographie en même temps un radiochromomètre de Benoist.

Livre passage seulement aux rayons utiles. Telle est la boite cylindrique de cuivre qu’a f’ait construire le D’’ Sabouraud pour la radiothérapie des teignes à l’hù- pital Saint-Louis ; elle y rend les plus grands service

et je la préfère à toutes les autres en raison du nou-

veau diaphragme-iris très ingénieux dont M. Drault,

son constructeur, a muni Forince de sortie des rayons.

On pfllt recommander aussi la boîte en ébonite doublé(B de plomb qui constitue la pièce essentielle de l’appa-

reil en usage, pour la radiothérapie, dans le service du D’ Hrocq. à l’hôpital Broca : cet appareil est dénommé

le localisateur du D’ Belot.

L’une Oll 1’antre de ces boites assez coûteuses peut

d’ullellrs être remplacée par une sillple coupe. de cristal, de forme hémisphérique, dont le fond est

percé d’un orince pour le passage des rayons. Opaque

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aux ravons de Rontgen et transparent a la lumière, le cristal facilite la surveillance de l’ampoule qu’il en-

ferme à demi A vrai dire comme l’a

signale lu D’ des pla-

ques photographiques. hien enveloppées

de papier noir et placées a grande dis-

tance, en arrière du plan de l’antica- ihode, ne laissent pas que d’ètre im-

pressionnées. La protection qui ne s’ap- plique ainsi qu’a la moitié de l’ampoule

est donc moins rigoureusement efficace,

elle est cependant pratiquement suffi-

sante.

Que le médecin fasse choix de l’antica- thode conique, des hoites métalliques ou

de la coupe de cristal, il peut se conten-

ter de ces moyens de protection s’il pra-

tique exclusiveement la radiographie et

la radiothérapie, puisque en ce cas le

malade est presque toujours horizonta-

lement étendu, que le cùne des rayons,

libres de poursuivre leur chemin sans obstacle, se

dirige, d’une manière générale, verticalement du haut

en bas et m risque pas ainsi d’atteindre l’opérateur.

Toutefois, l’emploi des ampoules munies de l’osmo-

régulatcur Yillard, les meilleures des ampoules réglables et les plus usitées en notre pays, comporte

une précaution spéciale, surtout quand elles ne sont

pas enfermées dans une boite métallique, Il est tr0s

utile que le manchc du chalumeau destiné â chauffer

rosnl0-réglllateur soit muni d’une large coquille de

cuivre, semblable à la coquille qu’on voit aux poignées

dei épées en usage dans les salles d’escrime, La main

Fig. 3. - Radiographe d’ une main avec et sans gant.

qui tient le chalumeau et quia par conséquent

maintes occasions de venir tout n proximité de 1 am-

poule, est ainse protégée contre les ravons de Rnntgen

comme la maine du tireur contre les coups d’épée

Fig. 2 - La maman gantée

Ces moyens de protection ne suffisent pas au mé-

decin qui pratique la radioscopie. Des organes très précieux sont chez lui particulierement exposes et ont

besoin d’une protection spéciale : ce sont les veux et lcs mains.

Au cours de chaque examen radioscopique ,les veux

du médecin, continuellement fixés sur l’écran fluores- ecut et à faible dishmcc de cet écran, pour bien Boi1’

les détails de l’image, se trouvent sur le trajet direct

des rayons qui partent de l’ampoule même emboîtée

et munie de diaphragme iris : aussi deviennent-ils à la

longue, quand les examens radioscopiques sont ire- quemmont répétés, le siège d’une con- jonctivite tenace et fort pénible qui n’est

à vrai dire, qu’une forme spéciale de

radiodermite localisée . S’il est impos-

sible de mettre en doute l’existence de

cette radio-conjonctivité, on ne peut af-

firmer que les lésions oculaires pro-

duites par les rayons de Rontgen su

bornant à la conjonctive et, en parhru- lier, que le cristallin derneure toujours i ndemne : il n’en est que plus nécessaire de protéger spécialement les veux.

Dans ce but on peut recouvrir la sur-

face fluorescent de l’écran d’une plaque

de cristal opaque aux rayons de Rontgen

et transparente à la lumière . On peut

aussi emplyer l’écran sous la forme du fluoroscope d’Edison . c’est à dire sous

la forme d’une petite chambre noire por- tative dont il forme le fond. tandis tpu’

l’avant offre une ouverture pour les yeux de l’observateur : en ce cas les parois de la chambre

sont doublées d’une feuille de plomb et l’ouverture

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