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Coefficients d'absorption des rayons gamma du radium C'

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(1)

HAL Id: jpa-00233249

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233249

Submitted on 1 Jan 1934

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Coefficients d’absorption des rayons gamma du radium

C’

H. Ketelaar, A. Piccard, E. Stahel

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE

RADIUM

COEFFICIENTS D’ABSORPTION

DES RAYONS GAMMA DU RADIUM C’

Par H. KETELAAR

(1),

A. PICCARD et E. STAHEL.

(Laboratoire

de

physique

de la Faculté des sciences

appliquées

de l’Université de

Bruxelles.)

Sommaire. - Nous avons mesuré les coefficients d’absorption des rayons gamma du radium dans différents métaux après de grandes épaisseurs de filtres primaires. Les coefficients d’absorption dans l’aluminium et le fer sont égaux aux coefficients d’absorption électroniques calculés par les formules de Klein et Nishina. Pour d’autres métaux on trouve des différences (rapportées à l’électron par cm2) proportionnelles aux cubes des nombres atomiques. On sait que la différence entre le coefficient

d’absorption observé et le coefficient d’absorption électronique représente la somme de l’absorption

photoélectrique et de l’absorption nucléaire. Les connaissances actuelles ne permettent pas encore de faire la discrimination entre ces deux coefficients partiels.

SÉRIE VII.

TOME V.

8. AOUT

1934.

L es recherches de ces dernières années ont montré

que le noyau de l’atome ne

réagissait

pas seulement au bombardement par rayons

corpusculaires

mais aussi à l’action des rayons gamma durs. Outre

l’absorption

des rayons gamma par les électrons extra-nucléaires

(effet Compton

et effet

photoélectrique),

on observe pour les atomes lourds une

absorption

anormale

(effet

Meitner-Hupfeld),

que l’on attrib ue aux noyaux.

De nombreux

expérimentateurs

ont étudié

l’absorp-tion des rayons gamma du RaC’ et du ThC". Nous

avons

repris

les mesures pour le

premier

de ces corps

en utilisant une

préparation

de 1 709

milligrammes

de radium en

équilibre

avec ses

produits

de

décompo-sition. Nous avons étudié la variation du

coefficient

d-’absorption

en fonction de

l’épaisseur

du filtre

primaire,

et

poussé

cette étude

jusqu’à

de très

grandes

épaisseurs,

détail

important

parce que le

spectre

du radium est

composé

de raies nombreuses et

rapprochées

et

qu’il

faut filtrer le

rayonnement

initial par une

épaisseur

de métal considérable avant d’arriver à sélectionner les

composantes

les

plus

dures.

Montage

et

principe

des mesures. -. Le radium

(fig. 1),

est

placé

au fond d’un canal de 35 cm de

J.1~lg. ~. - Dispositif de mesure.

Ra : Radium. - B : Filtra primaire. - F : Filtre de

mesure. - C : Chambre d’ionisation. - D :

Diaphragme.

profondeur

et de 4 cm de

diamètre,

aménagé

à l’inté-rieur d’une masse de

plomb telle que dans toutes les

directions,

elle constitue une

protection

d’au moins

20 cm. La fenêtre d’entrée de la chambre d’ionisation

se trouve

à 2,10 m

de la source. Son rayon de 9 cm est donc vu de la source sous un

angle

de ~°28’.

(1) Aspirant du Fonds National de la Recherche scientifique de Belgique. LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. - SÉRIE

VII. - T. V. - N° 8. -

AOUT 1934. 2û.

(3)

386

Le filtre

primaire

est t

place près

du canal en B. A 38 cm de B nous avons encore

placé

un

diaphragme

supplémentaire

en

plomb

D, d’une

épaisseur

totale de 8 cm, pour arrêter le

rayonnement diffusé par le

filtre

primaire.

On mesure d’abord l’intensité du

courant d’ionisation

I, qui

passe dans la chambre d’ionisation

lorsqu’un

filtre

primaire

donné,

d’épais-seur

V,

est en

position.

On

place

ensuite

près

du

diaphragme

un filtre

supplémentaire,

« filtre de

mesure »,

d’épaisseur

~,

petite

par

rapport

a

X,

et on

mesure l’intensité du courant d’ionisation I. On déduit du

rapport 10:

I le coefficient d’affaiblissement moyen que l’on rapporte à

l’épaisseur

Y-}- _.

On

répète

ces

2

mesures pour d’autres valeurs de X et on

porte

en

graphique

les valeurs

dey

en fonction de X. Ce

dispositif

réalise à peu

près

les conditions idéales

qui

permettent

de déterminer le coefficient

d’absorption

vrai ;

nous avons calculé que la correction à

appliquer

au coefficient mesuré pour tenir

compte du

rayonne-ment diffusé était de l’ordre de

0,6 p. cent.

Pour chacun des métaux

étudiés,

nous avons utilisé

un filtre de mesure dont

l’épaisseur

réduisait le courant

d’ionisation à peu

près

de moitié. Pour constituer des filtres d’aluminium de

grandes épaisseurs,

nous avions

ajouté

des

cylindres

de ce métal à l’intérieur du canal mèlne. Les filtres

d’oxyde

d’urane sont constitués

par-des

récipients

en cuivre très mince

remplis d’oxyde

noir-U308.

Uu calcul

simple

a

permis

de déterminer les

coefficients

d’absorption

de l’urane à

partir

de ceux

que ron a observés pour

l’oxyde.

Résultats. - Nous

reproduisons

ci-dessous les résultats de deux séries de mesures.

9. Le

rayonnement

est filtré par une

épaisseurs

croissante d’aluminium ou de fer

(filtre

primaire) ;

nous avons déterminé les coefficients

d’absorption=

dans les différents métaux. Les résultats sont

consi-gnés

à la

figure

2.

Fig. 2. - Coefficient

d’absorption en fonction de l’épaisseur du filtre primaire en aluminium (points blancs),

ou en fer (points noirs). Courbe 1 : théorique.

- 2 : coefficient d’absorption dans l’étain.

- 3 : - - le plomb.

- 4 : - - l’urane.

2. Le

rayonnement

est filtré par une

épaisseur

croissante de

plomb.

Les résultats sont

consignés

à la

figure

3.

Nous avons effectué

également

des mesures avec

des filtres

primaires

d’étain et

d’oxyde

d’urane

qui

conduisent aux mêmes

conclusions, mais que

nous ne

représentons

pas ici.

Discussion. - Comme

base

théorique

pour la discussion, nous avons établi

quelle

serait la variation du coefficient

d’absorption

en fonction de

l’épaisseur

(exprimée

en nombre d’électrons par

cm2),

si

l’absorp-tion était due

uniquement

à l’effet

Compton.

On

peut

facilement calculer cette courbe si on

applique

les. formules connues de Klein et Nishina et si l’on admet la

répartition

spectrale

des rayons gamma du Ra

(B

fl-

C)

donnée par Ellis et Aston. Le résultat des calculs est

représenté par la

« courbe

théorique

» de la

figure 2.

On voit

qu’à partir

d’une

épaisseur

d’environ 2.1025

él./cm2

les

points trouvés pour les filtres

de mesures en aluminium se

placent

au

voisinage

de cette courbe

théorique. On fait la même constatation pour les filtres

de mesure en

fer,

que le

rayonnement soit filtré par

des filtres

primaires

en aluminium ou en fer. Nous en

déduisons que pour

l’aluminium,

ainsi que pour le

fer,

(4)

par les électrons extra-nucléaires suffit à

expliquer

le coefficient observé,. On

peut

donc considérer que pour

ces métaux

l’absorption

photoélectrique

et

l’absorption

nucléaire sont

négligeables

même pour les

composantes

les

plus

dures du

rayonnement

utilisé.

Quant

à

l’étain,

le

plomb

et

l’urane,

il y a une

aug-mentation manifeste du coefficient

d’absorption

en

fonction du

poids

atomique,

fait

déjà signalé

par divers auteurs. Nous arrivons toutefois à une

grande

précision

parce que la

grande

quantité

de radium dont nous

avons pu

disposer

nous a

permis

d’utiliser des filtres

primaires

de

grandes

épaisseurs.

En

comparant

les dif-férentes courbes des

figures 2

et 3 on voit que les diffé-rences entre les courbes restent sensiblement les mêmes pour des

épaisseurs

de filtres

primaires

supérieures

à 2.10~

él./em2.

En ce

qui

concerne les valeurs finales des coefficients

d’absorption

elles ne semblent pas

encore avoir atteint leurs valeurs

asymptotiques qui

correspondraient

à la sélection de la

composante

la

plus

dure du faisceau incident

(5,7 UX).

Le

rayonne-Fig. 3. - Coefficients

d’absorption en fonction de l’épaisseur du filtre primaire en plomb.

Courbe 1 : coefficient d’absorption dans l’aluminium et le fer.

- 2 : - - l’étain. - 3 : - -

le plomb.

Les points noirs et les points blancs sont déterminés’ par des expérimentateurs différents (1). Les points cerclés deux fois sont déduits de l’analyse d’une courbe d’absorption. La courbe en trait

interrompu] reproduit

une courbe donnée par Rutherford.

Courbe 4 : coefficient d’absorption en fonction de l’épaisseur du filtre primaire en urane.

ment

comprend

sans doute encore une fraction notable de la seconde

composante

(6,9 U )

dont l’intensité initiale est

beaucoup plus

considérable

que celle de la

première.

Si nous

considérons,

en

effet,

le coefficient

d’absorption

du faisceau final dans

l’aluminium,

soit

1,48.10-25

Cll12jél.,

nous voyons

qu’il

correspond

par

la formule de Klein et Nishina à une

longueur

d’onde

efficace

de 6,4 U X (2).

Pour comparer nos résultats à ceux d’autres auteurs

qui

ont

généralement

travaillé avec des

épaisseurs

in-férieures à 10~j

él./cm’

nous avons

prolongé

la courbe 3

( I ) Nous tenons à remercier lï. Lips qui nous a aidé dans nos mesures.

(2) Dans des mesures antérieures, (A. PICCARD, E. SragEL et F. DONY, Ac. Roy. de Belgique, 1932, 18, 186), on a montré que

le coefficient devenait constant aprés des épaisseurs de filtres

primaires de 20 à 30 cm de plomb. Toutefois le montage de ces

expériences ne permettait pas une ctétermination de la valeur absolue du coefficient d’absorption.

de la

figure

3 vers les

petites épaisseurs

par une série

de

points

(deux

fois

cerclés),

que nous avons déduits d’une courbe

d’absorption

partant

d’une

épaisseur

nulle. Ces

points

se

placent

bien sur une courbe extraite du livre de

Rutherford,

Chadwick et

Ellis,

Radiations

from

radioactive

substances,

p. 480,

reproduite

ici en

trait

interrompu.

Notre courbe

expérimentale

est le

prolongement

de celle-ci vers les

grandes

épaisseurs.

D’autre

part,

Meitner et

Hupfeld (Z.

Physik,

1931,

67, 145)

ont trouvé que y pour une

épaisseur

de 4 cm

de plomb ,

soit

1,1.10’~

éljcm2,

était

égal

à f.998.10-25

cm’/él,

alors que notre valeur est

~,08.t0-9~.

Nous trouvons encore une confirmation dans le travail de

Gentner (J.

de

Phys.,

1934,

5, 49), entrepris

dans de tout autres

conditions,

qui

trouve pour

6,4 U X un

coef-ficient de

(1,97

±

0,10)

10-~~ que l’on peut

rapprocher

de notre

valeur,

(1,92

+

0,03)

~0-~~. *

(5)

388

6,4

U

X,

nous en

rapportons

les valeurs à la

première

colonne du tableau I.

TABLEAU 1.

Les différences entre ces valeurs et les valeurs

théo-riques

sont données dans la colonne

suivante,

en

cm2/él.

On

voit,

quatrième

colonne,

qu’elles

sont

pro-portionnelles

à Z’. Ces différences

représentent

la

somme de l’effet

photoélectrique

et de l’effet nucléaire :

~ -

a = ~

+

r. On ne connait pas encore assez exacte-ment

l’importance

de

l’absorption photoélectrique

ni de

l’absorption

nucléaire pour

partager

ces différences en

leurs

composantes.

Nous tenons à remercier le Fonds National de la Recherche

Scientifique

de

Belgique,

dont l’intervention

nous a

permis

d’exécuter ce travail.

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