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Le rayonnement Gamma du radium. Nombre de quanta émis. Absorption interne

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Le rayonnement Gamma du radium. Nombre de quanta

émis. Absorption interne

E. Stahel, W. Johner

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

1

ET

LE

RADIUM

LE

RAYONNEMENT

GAMMA DU RADIUM.

NOMBRE DE

QUANTA ÉMIS.

ABSORPTION

INTERNE.

Par E. STAHEL et W. JOHNER.

(Centre

des Tumeurs de l’Université Libre de

Bruxelles).

Sommaire. 2014 En se basant sur des mesures ionométriques faites à l’aide d’une chambre d’ionisation

appropriée (remplie de CH3I à la pression d’une atmosphère), on détermine le nombre de rayons 03B3 émis par

le radium et le nombre de quanta du rayonnement caractéristique K excité par l’absorption interne des

rayons 03B3. On trouve qu’il y a émission de 1,18 quanta 03B3 et de 0,35 quanta K sur 100 atomes de Ra

décom-posés. On déduit de ces valeurs :

a) Que 1,74 pour 100 des atomes décomposés sont excités : la composante de la structure fine des rayons 03B1 du Ra devrait donc avoir cette intensité par rapport à la raie principale; l’ordre de grandeur est

confirmé par des mesures récentes de Rosenblum.

b) Que le coefficient d’absorption interne du niveau K est égal à 0,27; ce résultat est en bon accord

avec la valeur théorique prévue par Taylor et Mott

pour

le cas d’un rayonnement

quadripolaire.

En outre on trouve que le coefficient d’absorption d’un rayonnement 03B3 de 03BB = 0,065 Â est de

03BCPt = 21 cm-1.

SERIB VII.

-

TOME V.

N° 3.

MARS

1934.

1. Introduction.

La

désintégration

par rayon a

s’accompagne

souvent de l’émission d’un

rayonnement

-j. L’étude de

l’énergie

des

rayons ~ photoélectriques

excités par celui-ci dans

les atomes émetteurs mêmes a

prouvé

que l’émission

du rayon y se fait

après

la transformation de l’atome

(L.

Meitner).

En effet

l’énergie

des

rayons fi

secondaires,

déterminée par

l’équation :

fli

=

/~ 2013

EK, /~

etc.

correspond

aux travaux

d’arrachement

L’L,

etc. de

l’atome

décomposé

et non à ceux de l’atome avant sa

décomposition.

Ce fait a

suggéré l’hypothèse

que l’émission d’un

rayon a

peut

laisser le noyau dans un état excité. Le retour à l’état normal se fait alors avec émission d’un

rayon y.

Gamow

(1)

a associé ces rayons j’ à la structure fine

des rayons a découverte par Rosenblum

(~’). Il

explique

ces

phénomènes

de la

façon

suivante : les rayons x

quittent

généralement

l’atome avec une

énergie

corres-pondant

au niveau

énergétique

qu’ils

occupent

dans le noyau

(groupe principal

des rayons

a) ;

il arrive cepen-dant

parfois qu’une partie j. Eu.

de

l’énergie

de

la

parti-cule ce est transformée en

énergie

d’excitation du noyau;

cette

énergie

d’excitation

réapparaît

sous forme d’un (1) G. GAMOW, Nature, 1930, 126. 397.

(2) S. HOSENBLCM, J. Phys., 1930 (7), 4, 438.

rayon ^~ au moment où le noyau revient à son état nor·

mal. Si cette

hypothèse

est

exacte,

on doit

avoir,

dans le cas

simple

où il

n’y

a

qu’un

seul niveau excité :

Îtv = d ~’«

(1)

et li~, ~ /1«anornlaux

(2)

c’est-à-dire que

l’énergie

du rayon ; est

égale

à la

dif-férence A

et que le nombre des rayons y est

égal

au

nombre des rayons a anormaux.

Les

phénomènes

se

compliquent généralement

du

fait

qu’il

y a

plusieurs

niveaux

d’excitation,

et par

conséquent

plusieurs

composantes

anormales dans le

spectre

des rayons a. On a

cependant

trouvé d’excel-lentes confirmations de

l’équation

(1)

dans le cas du

Par, du

Ra Ac,

de l’Ac.V et du

ThC’;

l’équation (2)

n’a pas encore pu être vérifiée de

façon

précise.

L’objet

de ce travail est de déterminer le nombre des

quanta"’(

émis dans le cas du radium. Ce corps a été choisi parce

qu’il

émet un

rayonnement y

monochro-matique (A

=

65,2

U

X)

et

répond

de ce fait au cas

simple

des

équations

(1)

et

(2).

2. Partie

expérimentale.

1.

Principe

des mesures. - On détermine le courant d’ionisation

produit

par les rayons y du Ra

Cy-Ra)

dans une chambre d’ionisation irradiée sous

un

angle

solide déterminé. Un en déduit le nombre de

(3)

98

rayons ,, émis par atome

désintégré

en tenant

compte

de la

longueur

d’onde des radiations

incidentes,

de la fraction du

rayonnement

absorbée dans la chambre

d’ionisation,

de

l’énergie

nécessaire pour

produire

une

paire

d’ions dans

CHJI

et de la

quantité

de Ra contenue dans la source.

La mesure se

complique

du fait que la

préparation

de Ra n’émet pas seulement ce

rayonnement

y Ra qui

nous

intéresse,

mais encore :

1. Le

rayonnement A,

excité dans l’atome

décomposé

(radon)

par

absorption

interne des rayons y; nous lc

désignerons

par le

symbole

K-Rn.

2. Le

rayonnement y

des corps de

décomposition,

no-tamment celui du ce dernier

peut

être réduit

dans de fortes

proportions

à condition d’extraire l’éma-nation de Ra immédiatement avant

l’expérience,

mais il en subsiste

toujours

des

quantités comparables à

l’in-tensité du

rayonnement

y émis par le radium lui-même. Les coefficients

d’absorption

de ces trois

rayonne-ments étant

clifférents,

on

peut

déterminer

l’importance

relative de chacune des

composantes

en

analysant

les courbes

d’absorption

du

rayonnement

total obtenues

au moyen de filtres

appropriés.

2.

Technique

de mesure. -

Appareillage.

-a)

Chambre d’ionisation. - Le

rayonnement

y-Ra

étant peu absorbé par

l’air,

nous avons utilisé une

chambre d’ionisation

remplie

d’iodure de

méthyle

(’)

(fig.

1),

à la

pression

de saturation de 1

atm.,

ce

qui

Fig. 1. - Chambre d’ionisation à

CH31.

correspond

à une

ten1 péralure

de 42D 5. Cette

tempéra-ture est réalisée au moyen d’un

dispositif

électrique

et contrôlée par un

couple thermoélectrique.

La

pres-sion est vérifiée à l’aide d’un manomètre

métallique

placé

à l’intérieur de la cambre.

La

paroi

de la chambre est reliée à la terre. Une des électrodes est constituée par un

grillage

en fil

métal-lique

fin tendu à 2 cin de distance de la

paroi ;

l’autre

électrode est un tube en aluminium mince relié à

l’élec-tromètre. Une tension de 300 volts est maintenue entre () E STAHEL et G. Sizoo, . 1930, 66, p. 741.

les deux électrodes. L’isolement oe l’antenne doit être fait en

quart£,

l’ambre étant

attaque par

l’iodure de

méthyle.

La sensibilité de l’électromètre est de 50 mm

par volt, et la

capacité

du

système

antenne électromètre de

20,9

cm.

b)

Source

de

rayonnement. -

Pour éliminer le

dépôt

actif,

nous avons

adopté

la

technique

suivante : -. on fait barboter la solution une

première

fois la veille de

l’expérience,

une deuxième fois

cinq

heures avant

les mesures et finalement de

façon

continue

pendant

les trois dernières heures.

Théoriquement

on doit

par-venir ainsi à éliminer le

dépôt

actif

jusqu’à

concurrence

de

0,5

pour 1000 de sa

quantité d’équilibre ;

nous ne sommes pas parvenus à atteindre cette

limite,

proba-blement parce que le

barbotage

n’enlève pas

complète-ment le radon.

La solution de bromure de Ra est contenue dans un

godet

de verre.

L’expérience

a montré

qu’il

n’est pas

possible

de chasser l’émanation par un

barbotage

dais le

récipient

de mesure

même;

en

effet,

une

petite

quan-tité de Ra se

déposée

sur la

paroi

de verre et

échappe

ainsi à la

purification.

Pour obvier à cet

inconvénient,

nous laissons la solution dans un

récipient spécial

per-mettant de chasser l’émnation par

barbotage,

le

trans-vasernent dans le

godet

de mesure se fait au début

même de

Inexpérience.

Dans les conditions de nos

expériences

le

dépôt

actif

de

longue

durée,

RaD et

RaG’,

nc

pouvait

pas

nous

gêner ;

en effet le radium que nous utilisions était

âgé

de moins d’un an et ne contenait donc

pas

plus

que 3 pour 100 de la

quantité

d’équilibre

de RaD

+

Le RaD

(1)

n’émet que 3

quanta

de rayons y par 100 atomes

décomposés,

le RaE

1’) n’en

émet que

0,6 :

l’influence de ces

rayonne-ments est donc

négligeable.

c)

Filtres

d’absorption. -

Pour

ana-lyser

le

rayounement

hétérogène

émis par

la source

radio-active,

nous avons établi

des courbes

d’absorption.

Dans ce but

nous avons du choisir comme filtre un

élément lourd

ayant

un coefficient

d’ab-sorption

distinct pour chacune âes trois

composantes

du

rayonnement

étudié. Le

plomb

n’est pas utilisable pour

séparer

le y-Ra

du sa limite

d’absorption

du niveau 7~ se trouvant entre les lon-gueurs d’onde de ces deux

rayonnements;

les

coeffi-ciments sont donc presque les mêmes. Nous

avons

employé

le

platine

pour

lequel

ces deux

coeffi-cients sont dans le

rapport

1 :

8,

la limite

d’absorption

li étant située

juste

au-dessus de la

longueur

d’onde du

rayonnement

K du Rn.

Les

courbes

d’absorption

dans le

platine

permettent

également

de

séparer

le

rayonnement

du

dépôt

actif

Ra

(B

-~

C)

à cause de sa

plus grande

dureté. On

(1) E. S1AHEL et G. luc, cil.

(4)

obtient sa courbe

d’absorption

en utilisant une solu-tion vieille de

quelques jours.

Le

rayonnement

y

peut

alors être considéré comme

correspondant

à l’état

d’équilibre

et les

rayonnements

y-Ra

et ne

repré-sentent

plus qu’une

correction de

1,6

pour 100 de son

intensité totale.

Les mesures étant effectuées

quelques

minutes

après

le

barbotage,

il faudra tenir

compte

du fait que, durant les

premières

heures,

le RaB sc

régéuère

en excès par

rapport

au RaC. Il en résulte une

petite

correction

qui

peut

être déterminée facilement.

3. Mesures.- - Le Ra

(li

-f-

(’)

se

régénérant

dans

la

solution,

il faut mesurer le

rayonnement

immédia-tement

après

barbotage.

Nous avons

cependant

pu faire.

des mesures

pendant

une durée de 3

heures;

l’in-fluence du

Ra (B

+

(1)

formé

pendant

ce

laps

de

tcmps

est assez faible.

Nous avons établi trois courbes

d’absorption

du

rayonnement

y-Ra.

Une

quatrième

courbe se

rap-porte

à une mesure faite

quatre

jours après

barbo-tage

et

correspond

par

conséquent

au

rayonnement

émis par le Ra

(f~

-~-

C).

Le tableau 1

donne,

pour ces

quatre

courbes,

les courants mesurés

après

correction

de l’ionisation

spontanée. Chaque

valeur du tableau

correspond

à la moyenne de deux mesures

symétriques

par

rapport

au

temps

moycn de la série. TABLEAU 1. - Courbes

clu

rayonnement

total.

Le

rayonnement

correspondant

à ces courbes

d’ab-sorption

est

complexe.

Il

comprend

une

proportion

importante

de rayons durs

puisque,

après

passage à travers

0,5

mm Pt et

3,0

mm

Pb,

il subsiste encore

40 pour 100 de l’ionisation initiale. Les

rayonnements

--Ra et

K-Rn étant

complètement

absorbes par un

tel

filtre,

cette ionisation résiduelle est due

unique-ment au Ra

( I~

-~.- ~’).

Or nous connaissons la courbe

d’absorption

de ce

rayonnement

par les mesures faites

avec le Ra « vieilli »

(courbe

IV,

tableau

I).

En

extra-polant

suivant la courbe IV l’intensité de ce

rayonne-ment à

partir

de la valeur mesurée

après

passage à travers

0,5

mm Pt

-~- 3

mm Pb

(derniers points

mesurés des courbes

I,

II et

III),

on

peut

établir par

différence les courbes

d’absorption

due exclusivement

aux

rayonnements y-Ra

et K-Rn. Les résultats de ces

calculs sont

rapportés

dans le tableau II.

Dans l’établissement des résultats

définitifs,

nous

avons fait intervenir

quelques

corrections,

d’ailleurs peu

importantes

et n’entraînant pas de

changement

appréciable

dans le résultat final :

c~)

La courbe

d’absorption

IV ne

correspond

pas

exclusivement au Ra

(Il

+ 1’,> ;

la source continue à

émettre" le

rayonnement

L y-Ra

dont

l’importance

rela-tive

correspond

à environ 2 pour 100 du

rayonnement

total

(cf.

tableau

I) ;

on

peut

t établir la courbe exacte par

approximations

successives ;

b)

Les trois courbes

d’absorption

du

rayonnement

y-Ra

+

A7-Rii obtenues à

partir

des courbes

1,

II et III ne sont pas exactement

identiques

mais

présen-tent des variations. Une

partie

de celles-ci n’est pas

systématique

et

provient

essentiellement de la

position

légèrement

variable des filtres. D’autres variations sont

systélnatiques

et

augmentent

avec

l’àge

de la solution.

Cet accroissement est dû au fait que,

pendant

les

pre-mières heures

qui

suivent le

barbotage,

le RaB formé

est en excès par

rapport

au

Ra l’;

le

rayonnement y

du

RaB étant assez mou s’additionne dans nos mesures au

y-Ra.

Cet excès de RaB

peut

être calculé à

partir

des lois de transformation des corps

radio-actifs ;

pour

une

préparation

dont

l’àge

correspond

à nos

condi-tions

expérimentales

lors de l’établissement des trois

courbes,

on trouve des valeurs

qui

sont dans le ~

rap-port 1 :

5,3 : 7,3.

Or si nous

soustrayons

des

inten-sités initiales

respectivement

1, 7 ; 9,0

et

1~~,~

pour cent

(corrections qui

sont dans le

rapport

1 :

5,

3 :

7, 3),

nous

trouvons des valeurs constantes. On

peut

calculer d’autre

part

que l’ordre de

grandeur

de ces corrections

est exact. Ce résultat montre que notre

interprétation

du rôle du RaB est

justifiée.

Nous avons par

consé-quent

appliqué

cette correction à tous les

points

mesu-rés,

ce

qui

nous donne les valeurs

rapportées

dans le

tableau II.

Pour

analyser

les courbes

d’absorption

du tableau

II,

nous avons utilisé la

représentation logarithmique

(fig. ~).

Un remarque immédiatement que le rayonne-ment renferme au moins deux

composantes.

La

plus

dure

(;-Ra)

est

représentée

par la droite

passant

par les derniers

points

de la

courbe;

cette

droite,

extrapolée

jusqu’au

zéro des

abcisses,

détermine la

proportion

de

;-Ra

dans le

rayonnement

total. Les différences existant au début entre la courbe mesurée et la courbe

exponentielle correspondant

à cette droite

donnent une seconde

composante ;

en

effet,

représen-tées

également

sous forme

logarithmique,

elles se

pla-cent assez bien sur une nouvelle

droite;

nous

inter-prétons

cette

composante

comme étant le

rayonnement

(5)

100

culer les coefficients

d’absorption

des deux

compo-santes ;

le tableau III résume les résultats obtenus.

TABLEAU II. - Courbes

d’absoîplloîi

dit

rayonnement

"(-Ra

+

K-Rn dans le

platine.

Contrôlons si les coefficients

d’absorption

trouvés

correspondent

bien à ceux attribués aux

longueurs

d’onde de ces

rayonnements.

Les Critical Tables

Fig. 2. - Courbes d’absorption du

rayonnement du radium. Courbe 1 : Rayonnement y-Ra + K Rn.

Courbe II : Rayonnement lt Rn. (L"échelle des log. est diminuée dans le rapport 2 : 1.)

donnent pour le

(A

= 0,lsi ~) ¡J.Pt == lô2

nos mesures donnent 159 cm-’. Pour la

longueur

d’onde de

y-Ra,

n’existe pas de mesure

directe;

afin de déterminer

approximativement

le avons

ap-pliquéune

formule

empirique

de

Gray(’)quinous donne

=

2Ô,5 ;

la valeur

expérimentale

est ~t cm-1. La concordance de ces valseurs est meilleure que ce que

l’on

pouvait

espérer,

étant donné le

degré

de

précision

des mesures et des

calculs ;

elle

justifie

notre

façon

d’interpréter

les deux

composantes

du

rayonnement.

(1) L. H. GRAY, Proc. Catiibr. Phil. Soc., 1931, 27,103.

TABLEAU I1L

3. Détermination du

nombre de

quanta

du

rayonnement.

1. Calcul des

grandeurs

intervenant dans la

détermination du nombre des

quanta. -

Con-naissant le courant d’ionisation

produit

dans la

cham-bre

par les

deux

composantes,

nous pouvons en déduire

le nombre de

quanta

émis.

Soit : X le nombre de

quanta

émis par atome

désin-tégré ;

N le nombre d’atomes de Ra

désintégrés

par

seconde ; E’,, l’énergie

d’un

quantum émis ;

l’énergie

nécessaire pour

produire

une

paire

d’ions dans l’iodure

de

méthyle;

e la

charge

d’un

ion

(i, 77 .

u. e.

s.);

w

l’angle

solide

d’utilisation ; a

la fraction du

rayonne-ment incident absorbée dans la chambre

d’ionisation;

b la fraction du

rayonnement

y absorbée avant d’arriver

à la

chambre

d’ionisation ; i

le courant d’ionisation

mesuré en unités

électrostatiques.

On a :

a)

Détermination de a

(fraction

du

rayonnement

absorbée dans la chambre

d’ionisation).

- On

déter-mine d’abord

l’absorption

brute,

c’est-à-dire la quan-tité totale

d’énergie

enlevée au

rayonnement

dans la chambre

d’ionisation;

on en déduit la fraction utilisée

en calculant les

pertes

par réémission et par diffusion. Dans le domaine des rayons X durs et des rayons y,

les coefficients

d’absorption

sont mal connus; les

indi-cations

expérimentales

et les formules

empiriques

ou

théoriques

ne concordent pas. Nous avons

adopté

les valeurs données par les lnt.

Crit.,

Tables

(t.

VI,

p.

14)

et nous les avons

extrapolées jusqu’à ),

=

0,0652

~. On

trouve ainsi pour les trois éléments constituant la molécule de

CH3I.

(les

calculs sont faits pour une vapeur fictive de

CH3I

(6)

Le coefficient

total

se compose de

l’absorption

pho-toélectrique T

et de

l’absorption

par effet

COlnpton Ci :

{jL== ï

+

c. Le coefficient c se compose de crs’ relatif au

rayonnement

diffusé et (ja’ se

rapportant

aux

élec-trons de recul : c = cs

+

c~. Ces coefficients c

peuvent

être calculés à l’aide des formules de Klein et

Nishina ;

pour

CHJ

(760

mm

Hg

et

0°)

on trouve :

L’absorption

photoélectrique

est donc

égale

à :

La chambre d’ionisation a une

profondeur L égale à

39,3

cm, la fraction du

rayonnement

absorbée

(absorp-tion

brute)

est donc :

En introduisant les valeurs de °c et des ci

indiquées

précédemment,

on voit que

l’absorption

totale q

se

répartit

comme suit :

Une fraction seulement de cette

énergie,

enlevée au

faisceau des rayons y durant la traversée de la

chambre,

est réellement utilisée pour ioniser le gaz. Une

partie

est réémise soit sous forme de

rayonnement

caracté-ristique

de

l’iode,

soit sous forme de rayons i,

diffusés

par effet

Compton.

Ces radiations sont suffisamment

pénétrantes

pour

pouvoir

sortir de la chambre

d’ioni-sation ;

les autres rayons secondaires

(rayonnement

caractéristique

L,

électrons

photo-électriques

et de

recul)

sont réabsorbés

complètement

et utilisés

inté-gralement

pour ioniser le gaz. Un calcul

simple

montre

que le

rayonnement

h’ de l’iode donne lieu à un déficit de

5,8

pour 100

seulement,

tandis que le

rayonnement

de diffusion

Compton

sort presque en totalité de la

chambre d’ionisation

(93,3

pour

100).

En

résumé,

l’absorption

vraie se compose de :

Ce calcul a été effectué pour de la vapeur d’iodure de

méthyle

à 1 atm. et 0B A une

température

de

42°5,

l’absorptim

dans la chambre d’ionisation est moindre

et se calcule en tenant

compte

uniquement

du

rapport

des densités des gaz. Dans nos conditions

d’expérience,

on trouve que nous absorbons

du

rayonnement

incident c’est-à-dire que l’on

a :

a =:: 0,0905

Un calcul

analogue,

fait pour le

rayonnement A-Rn,

montre que

39,7

pour 100 de celui-ci sont absorbés.

b)

Détermination de b

(absorption extérieure).

-Avant de

pénétrer

dans la chambre

d’ionisation,

le

rayonnement

-~-Ra

est affaibli par passage à travers

différentes substances :

l’absorption

dans la solution radioactive même le réduit de

1~,‘~

pour

100 ;

la

paroi

de verre

(épaisseur

1,2

mm)

et la fenêtre de la

chambre

(1

mm

Al)

absorbent

respectivement

3,4

et

3,~)

pour

100; enfin,

avant de

parvenir

dans la zone

d’ionisation

utile,

le

rayonnement

doit traverser une

couche d’iodure de

méthyle

de 6 cm

d’épaisseur,

et y

subit une

absorption

de 5 pour 100.

L’absorption

exté-rieure réduit donc le

rayonnement

de

19,6

pour 1U0 c’est-à=dire

(1-

b)

=

0,804

Un calcul

analogue,

fait pour le

rayonnement

h’,

donne une valeur de

l’absorption

extérieure

égale

à

31,~

pour 100.

c)

Détermination du

potentiel

d’ionisation

Ei.

-D’après

Barkla

(1),

l’énergie

nécessaire pour

produire

une

paire

d’ions dans l’iodure de

méthyle

est

égale

à

~~~, 8

eV.

d)

Détermination de w

(angle

solide

d’utilisation).

La source radio-active n’étant pas

ponctuelle,

nous

avons calculé un

angle

solide moyen. Le

rapport

entre

l’angle

utilisé et 4’Tt est

égal

à

e)

Détermination de

E;

(énergie

d’un

quantum

émis).

-

L’énergie transportée

par un

quantum

de

rayonnement

y-Ra

est

égale

à 189 000 eV

(Meitner),

tandis que

l’énergie

de h’-Rn est

égale

à 81 600 eV.

f)

Détermination de

(nombre

d’atomes de Ra

désintégrés

par

seconde) :

La

quantité

de radium uti-lisée a été trouvée

égale

à

1,89

mg

(mesure

faite avec la

solution

âgée

de

quelques

mois),

par

comparaison

avec les étalons de l’Institut de Mesure des

Subs-tances Radioactives de l’Université de Bruxelles. On sait que,

pour 1

mg de

Ra,

il se

produit

3,7Z.

10’

désintégrations

d’atomes par seconde. On a donc :

7 .O:~ .107 atomes

décomposés

par seconde.

g)

Détermination

de i

(courant

d’ionisation).

-La

capacité

du

système

étant de

20,9 cm,

les courants

d’ionisation,

exprimés

en unités

statiques,

sont

égaux

à

(1) C. G. BARKLA et A. I. PHILPOT, Phïl.

Alag.,

1913, 25, 832.

(7)

102

?. Résultat des calculs. -- Ces données

permet-tent de calculer le nombre de

quanta

émis pour les

rayonnements

y-Ra

et h’-Rn

lorsque

100 atomes sont

désintégrés :

atomes

désintégrés,

il y a donc

de

1, 18

quanta

y-Ra

et

~,.a5

quanta

K-Rn.

3.

Degré

de

précision

du résultat obtenu. -Examinons

quelles

sont les diverses causes d’erreur

pouvant

s’introduire dans nos mesures :

a)

Nous avons calculé le coefficient

d’absorption

de la radiation A --. 0.0652 À dans l’iode par

extrapola-tion à

partir

des coefficients

indiqués

par les Int. G’rit. Tables. Si des mesures directes montrent que ce

coef-ficient est inexact, il faudra

apporter

une correction

correspondante

à nos calculs. Nous nous proposons de

faire ultérieurement une détermination de ce coefficient

au moyen de

l’appareil

même utilisé au cours du

pré-sent travail.

b)Laquantitéderadium

est mesurée à,1 pour 100

près.

.

c)

La distance moyenne du

godet

à la fenêtre étant de

~),2

cm, une erreur de ~1 mm dans la mesure de cette

distance entraîne une incertitude de 2 pour 100 dans

l’évaluation de

l’angle

solide. Un

déplacements

latéral

de la source de 1 mm

produit

une variation de

1 pour 100 de

l’angle

solide.

.

d)

L’ouverture du

diaphragme

est connue avec une

précision

de 2 pour 100.

e)

La

profondeur

de la chambre

peut

être déterminée

à 1 pour ~100

près.

f )

Le

remplissage

de la, chambre d’ionisation s’est effectué à -1~)O environ et la

température

n’a été ramenée à

42,~)o

qu’au

moment de

l’expérience ;

on

peut

donc considérer que la

pression

de vapeur est connue à

3 pour 100

près

en admettant une incertitude de 1° dans le contrôle par

couple thermo-électrique.

,q)

L’absorption

extérieure donne lieu à un déficit d’environ 20 pour

100;

même si les erreurs dans sa

détermination

atteignaient

10 pour 100 cela

n’entraî-nerait

que 2

pour 100 d’incertitude dans le résultat final.

h)

La

capacité

et la sensibilité de

l’appareil

de

mesure sont

respectivement

déterminées à .2 et à 1 pour 100

près.

i)

Dans

l’interprétation

de nos courbes

d’absorption,

la détermination de l’intensité des

rayonnements peut

donner lieu à une erreur dont l’ordre de

grandeur

peut

être évaluée

approximativelnent

à 3 pour 100 pour

,,,-Ra

et à 10 pour 100 pour Ii Rn.

Nous admettons donc une erreur maximum

possible

de 20 pour 100 pour

"(-Ra et

de 25 pour 100 pour K-Rn .

L’erreur

probable

doit être notablement inférieure à

ces valeurs.

4. Discussion.

Les résultats

expérimentaux

nous conduisent à admettre que, lors de la

décomposition

de 100

atoines,

il y a émission de

î/i8

quantum

y Ra

et

0,3J quantum

h’-Rn. Nous pouvons en tirer

plusieurs

conclusions. 1. Nombre d’atomes excités lors de la

décom-position

de Ra. - Le nombre total d’atomes excités

estégal

au nombre des rayons

émis,

majoré

du nombre des rayons

ayant

subi I’ (

absorption

interne o.

L’im-portance

de celle-ci

peut

être déterminée à

partir

du nombre des

quanta

K : on sait en

effet,

d’après

les recherches de

Compton

et

Auger (’ ),

que le « rendement

de fluorescence pour les atomes lourds est d’environ 75 pour

100;

si par

conséquent

on observe

quanta,

c’est

qu’il

y a eu excitations du niveau K.

L’ah-sorption

du niveau Ii

correspond

environ aux

a;6e

de

l’absorption

totale Nous pouvons en déduire

que le nombre total des

absorptions

internes est

égal

à :

Sachant en outre que le nombre des rayons y

qui

quittent

l’atome est

égal

à n.~

=

0,0i 18

on en conclut

que le nombre des atomes excités est :

Lorsque

100 atomes se

décomposent,

il y en a donc

1,74 qui

sont excités.

D’après

la théorie de

Gamow,

il faudrait par

conséquent

trouver que

1,74

pour 100 des

ravons x émis par le Ra ont un parcours anormal.

Ro-semblum

(j),

en étudiant la structure fine des rayons et

du

Ra, a

effectivement trouvé une

composante

dont l’intensité

représente quelques

centièmes de l’intensité

(1) P. AUGER, J. P/n/s., 1925, 6, 203; A. H. COMPTO.X, 1929, 8, 961.

(2) E. Thèse L:psala, 1928.

(8)

103

de la raie

principale.

Il semble donc y avoir accord

approximatif

entre le nombre des rayons

;~ et

celui des rayons a anormaux, mais il faudrait

pouvoir

dispoer

de mesures

plus précises

concernant cette structure

fine avant d’affirmer

qu’il

y a concordance

complète.

2. Nombre de

rayons JS

secondaires émis par le Ra. - Si on

ajoute

aux

rayons [1

secondaires

pro-duits par

l’absorption

interne des rayons y, le nomhre des « électrons tertiaires »

(effet

Auger), on

trouve

qu’il

y a par 100 atomes

décomposés

environ 0, i

rayons ~

émis.

L’un de nous

(1)

a déterminé directement ce nombre

en

comptant

les

rayons (3

émis par le

Ra,

et a trouvé environ 5

pour 100.

Cette valeur ne concorde pas avec

les résultats obtenus dans le travail actuel, L’erreur

possible

que nous admettons ne devant pas

dépasser

20 pour

100,

il

faudrait,

pour

expliquer

cette

discor-dance,

admettre que le Ra émet encore un

rayonne-ment p

autre que celui

correspondant à l’absorption

interne du

rayonnement

y, ce

qui

est peu

probable ;

on

peut

également

chercher la cause d’erreur dans une

impureté

radioactive contenue dans le radium utilisé pour

compter

les rayons

~.

De nouvelles

expériences

doivent être faites en vue d’éclat rcir ce

point.

3.

Absorption

interne des rayons. - Soit Uo le nombre d’atomes

excités, ïi’,.

le nombre des rayons y

émis, a

le coefficient

d’absorption

interne

total, aK, ~

les coefficients

d’absorption

interne

partiels,

on a : :

Fig. 3. -

Comparaison de la valeur expérimentale du coeffi-cient d’absorption interne avec les courbes théoriques pour

. des rayonnements d’un dipole ou d’llll quadrupole.

En introduisant les valeurs

trouvées,

on arrive à

(~) E. STÀIIEL, C. R., 1932, 1Q4, Î3OS,

d’où : x = 0,; ~ 2 et

x~- =-

0,27.

Ces valeurs

peuvent

être

rapprochées

du calcul

théo-rique

de

l’absorption

interne fait par

Taylor

et Mott

(’)

et

par Hulme

(2).

Ces auteurs trouvent que

l’absorption

interne est différente suivant que l’on admet que le

rayonnement

,,, émis

correspond

à un

dipûle

ou à un

quadripôle;

dans le

premier

cas, le nombre

quantique

interne devrait

changer

de

ri: 1 ;

dans le deuxième cas,

on

aurait 3 ,1’

d= 2 ou 0.

Nous

reproduisons (fig. 3)

une

figure

extraite d’un

travail de

Taylor

et Mott montrant le résultat des cal-culs. On voit que

l’absorption

interne observée pour le Ra se

place

très

près

de la courbe du

quadripôle.

On est donc en droit d’affirmer que le

rayonnement

y du

Ra est un

rayonnement

quadripolaire

et que les deux

niveaux

nucléaires

correspondant

à ce passage ont un

égal

à ± 2 ou à zéro.

Dans un travail

récent,

Taylor

et

M olt jfl )

ont

apporté

à leurs calculs

quelques

corrections

qui

modifient

légèrement

les résultats dans le domaine des rayons y de

grandes

longueurs

d’onde. Le

professeur

Mott a eu

l’amabilité de nous

cOffilnuniquer

que, dans le cas du

rayonnement

y du radium

(Z =

88,

A

= 0,06~

lv)

l’em-ploi

de ces formules donne comme valeur la

plus

pro-bable pour

l’absorption

interne du niveau li : aK=

0,23.

L’accord avec notre valeur

expérimentale

0,27)

est satisfaisant. Cette concordance est d’autant

plus

remarquable

que les rayons y émis par le RaB et le

ThB,

tout en

ayant

des

longueurs

d’onde

voisines,

ont fourni des valeurs

expérimentales

de

l’absorption

interne

qui

sont environ 70 pour 100

plus grandes

que

les données

théoriques.

5. Conclusion.

Nous arrivons donc au résultat que le

rayonnement

y

du radium est un

rayonnement quadripolaire,

que son

intensité est de

1,2 quanta

émis pour 100 atomes

décomposés

et que

l’absorption

interne =

0,27)

correspond

à peu

près

aux valeurs

prédites

par la

théorie de

Taylor

et Mott.

En outre nous avons trouvé que le coefficient

d’absorption

dans le

platine

d’un

rayonnement y

de A =

0,065 À

est de = 21 cln-l.

Ce travail a pu être réalisé

grâce

à un subside accordé

au Centre des Tumeurs due 1 Université de Bruxelles

par la Commission du Radium de la Fondation Uni-versitaire à

laquelle

nous adressons tous nos

remer-ciements.

(1) H. M. ÏAYLOR et MOTT. l’roc.

Roy.

Sor., 193,-1,138 A, 665.

(2) HULMB, Proc. Roy. Son., 1932, 138 A, 643.

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