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Une méthode de zéro pour le dosage du radium par le rayonnement Gamma

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Academic year: 2021

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Une méthode de zéro pour le dosage du radium par le

rayonnement Gamma

A. Piccard, L. Meylan

To cite this version:

(2)

UNE

MÉTHODE

DE

ZÉRO

POUR LE DOSAGE DU RADIUM PAR LE RAYONNEMENT GAMMA

Par A. PICCARD et L. MEYLAN.

Laboratoire de

physique.

Ecole

polytechnique.

Université libre de Bruxelles. Sommaire. 2014 Description d’un dispositif de mesure par compensation suivant la méthode de Rutherford et Chadwick. Grâce à divers perfectionnements : chambres d’ioni-sation identiques, emploi d’un gaz lourd sous pression, étalonnement de l’appareil au

moyen de préparations connues, etc., ce procédé de mesure est rendu à la fois précis et

rapide. Il convient aussi bien pour des mesures rapides de précision moyenne que pour des mesures de haute précision.

La méthode de mesure que nous décrivons ici n’est pas

nouvelle,

nous avons

seu-lement

essayé

de la rendre

précise

et

rapide.

Un électromètre à fil ordinaire est muni de deux chambres d’ionisation montées en

opposition

(~j.

L’une d’elle est irradiée par une

préparation

constante dont la

position

est fixe par

rapport

à la chambre.

Au moyen d’un

support

mobile se

déplaçant

le

long

d’une échelle

graduée,

on

approche

successivement de la deuxième chambre différentes

préparations

étalons de valeurs

réparties

entre un et cent

milligrammes,

par

exemple,

On détermine les

positions

pour

lesquelles

l’ionisation dans la deuxième

chambre,

due à chacune de ces différentes

préparations,

compense exactement l’ionisation dans la

première

chambre due à la

prépa-ration fixe. Pour ces

positions,

le fil de l’électromètre est au repos. L’échelle

graduée

est ainsi étalonnée une fois pour toutes. Pour mesurer une

préparation

inconnue,

il suffit de déterminer sur la

règle

la

position

pour

laquelle

le fil de l’électromètre est immobile. La lecture de l’échelle donne la valeur de la

préparation.

Deux conditions sont à réaliser pour que ce

procédé

de mesure soit à la fois

précis

et

rapide.

Premièrement,

il faut que l’intensité de l’ionisation à l’intérieur de

chaque

chambre soit

grande,

de telle sorte

qu’une

faible variation de cette intensité provoque un

déplacement

bien visible du fil de l’électromètre.

Secondement,

il faut que le nombre de rayons

(rayons gamma) agissant

dans

chaque

chambre dans un

temps

court soit

suffi-samment

grand

pour que les fluctuations sur ce nombre

(dues

au

hasard)

soient faibles par

rapport

au nombre total. En admettant que

chaque

rayon gamma

agissant

dans une chambre

produise

le même nombre

d’ions,

on

peut

dire que la

précision

relative d’une mesure est de l’ordre de l’inverse de la racine carrée du nombre des rayons y

agissant

pendant

ce

temps

dans la

chambre,

à condition

qu’il n’y

ait pas d’autres causes d’erreur.

Pour

qu’une

mesure

précise

puisse

se faire

rapidement,

il faut que les chambres d’ioni-sation soient

grandes

et contiennent un gaz lourd sous

pression.

Nous avons utilisé deux chambres

sphériques

de 20 cm de

diamètre,

remplies

de CO" à

une

pression

de 10

atmosphères (volume

total de gaz ionisé : 80 litres environ sous

pression

normale).

Les deux chambres

communiquent

(fig.

1).

L’électrode centrale est commune.

Elle est

supportée

par un seul isolant en I. Des électrodes auxiliaires e balaient les ions formés autour de l’électrode centrale en dehors des chambres et assurent un isolement

parfaite.

Celle-ci,

du

reste,

ne

joue

qu’un

rôle secondaire dans une mesure par

compensation.

(1) Chambres identiques, possédant une électrode centrale commune reliée à l’électromètre, soumises à des tensions inverses. Les courants d’ionisation sont de signes contraires et se compensent.

(3)

716

La

préparation

fixe de 1

milligramme

est

placée

à environ 1 cm. de la

paroi

d’une des

sphères,

soit à 11 cm du centre. Les

préparations

à mesurer se trouvent sur un

chariot,

mobile le

long

d’une échelle

fixe,

et

actionné,

avec

réglage rapide

et

réglage

fin,

part l’observateur. La

sphère

irradiée par la

préparation

fixe est

protégée

par un écran de

plomb

de f~ cm.

d’épaisseur

contre le

rayonnement

des

préparations

à mesurer.

Il est absolument nécessaire d’étalonner l’échelle au moyen d’un nombre suffisant de

préparations

connues. La loi de variation linéaire de l’intensité de l’ionisation en fonction de l’inverse du carré de la distance de la

préparation

à la

chambre,

non valable

quand

les

préparations

sont à

petite

distance de la

sphère,

est

faussée,

même à

grande

distance,

par l’ionisation due au

rayonnement

secondaire

parasite,

inévitable,

et par l’effet absorbant de l’air.

L’importance

du

rayonnement

secondaire

peut

êlre très

grande

et varie naturellement avec la

position

de la

préparation.

La loi de variation linéaire est faussée

également

par le fait

qu’un

filtre de 1 à 2 cm. de

plomb

doit être

placé

entre la

préparation

et la chambre d’ionisation

(absorption

des p

et des y

mous)

et que

l’épaisseur

moyenne effective du filtre

varie,

surtout aux

petites

distances,

suivant la

position

de la

préparation.

L’étalonnement de

l’appareil

consiste en l’établissement du

graphique

donnant la variation de la

grandeur

de la

préparation

à

placer

sur le chariot

mobile,

en fonction du

carré de la distance de la

préparation

au centre de la chambre d’ionisation. Mais il est

plus

commode d’établir la variation de la racine carrée de la

grandeur

de la

préparation

en

fonction de la

graduation

de l’échelle. En

effet,

cette variation est

approximativement

linéaire,

quel que

soit le zéro de l’échelle. Il n’est

plus

nécessaire de connaître la distance

précise

de la

préparation

au centre de la chambre

(Remarquons

que cette distance est malaisée à

déterminer,

le centre effectif de la chambre d’ionisation ne coïncidant pas

nécessairement avec le centre

géométrique).

Nous donnons

(fig.

2)

une réduction d’une

courbe d’étalonnement. Nous avons

porté,

en

ordonnées,

les racineE des

poids

en mg et en abscisses les distances à

partir

d’une

origine

arbitraire

qui

correspond,

à un ou deux centimètres

près,

au centre de la

sphère.

Cette méthode a

l’avantage,

sur la

représentation

directe de la

grandeur

en fonction de la

graduation

de

l’échelle,

de rendre

l’interpolation

entre les différents

points

étalonnés très

sûre,

même s’il

n’y

a

qu’un petit

nombre de

points.

Pour

l’usage

courant de

l’appareil,

on

établira, partant

de cette

courbe,

un nouveau

grdphique

donnant directement la masse de radium en fonction de la lecture de l’échelle. Pour

l’étalonnement,

on a besoin d’une série d’étalons dont un

seul,

à la

rigueur,

doit être exactement connu. On

procède

ensuite comme pour l’étalonnement des

poids

d’une balance.

(4)

rapide (tangente

verticale

quand d =

r, c’est-à-dire

quand

la

préparation

est

placée

directement contre la

paroi

de la

sphère).

Par contre,

l’absorption

moyenne dans la

paroi

de la chambre et dans le filtre de

plomb

interposé

entre la

préparation

et la chambre

augmente

quand

la

préparation

se

rapproche

de la

sphère.

Cette

absorption, qui

tend à diminuer l’ionisation due aux

préparations placées

le

plus près

de la

sphère,

contribue

par

conséquent

à diminuer la courbure mentionnée ci-dessus

(1).

Fig. 2.

Si l’on considère la courbe

expérimentale

de la

figure 2,

on voit que les différentes causes d’écart de la loi linéaire se sont assez exactement

compensées

et que la variation est très sensiblement linéaire

jusqu’à

une distance de 45 cm. du centre de la chambre.

L’interpolation

est donc très facile à faire. On remarquera que la concavité de la courbe est tournée vers l’axe des ordonnées et non vers l’axe des abscisses.

Un inconvénient de la méthode réside dans le fait que, vu l’ionisation intense et la

grandeur

des

chambres,

la saturation est très difficile à atteindre. Plusieurs milliers de volts seraient

nécessaires,

ce

qui

évidemment n’est pas

pratique.

Il faut donc travailler

en dessous de la

saturation,

avec i 000 volts

répartis

sur les deux

sphères,

par

exemple.

En

principe,

l’intensité d’ionisation étant constante dans les deux

chambres,

il

n’y

a aucun inconvénient à travailler en dessous de la

saturation,

si la tension reste

cons-tante. Par

contre,

si la tension varie

(identiquement

pour les deux chambres bien

entendu)

il

faut,

pour que

l’appareil

reste

compensé

pour la nouvelle tension : que les tensions sur les deux chambres soient

égales

en valeur absolue et que les courbes de saturation soient

identiques.

Il est difficile de construire deux chambres d’ionisation

identiques.

Les courbes de saturation ne sont donc pas nécessairement les

mêmes ;

mais on

peut facilement,

en

répar-tissant

inégalement

la tension entre les deux

chambres,

trouver une

répartition

telle que

(i) Le calcul exact de l’ionisation à l’intérieur de la sphère est impossible à faire. Il dépend de facteurs

(5)

718

l’appareil

reste

pratiquement compensé

dans un intervalle de 50 ou 100

volts,

ce

qui

est

amplement

suffisant. Grâce à ces

précautions,

l’étalonnement de

l’appareil

est valable dans un domaine de 50 à 100 volts.

Une dernière

précaution

reste à

signaler.

L’influence des

rayonnements

extérieurs

parasites

(substances

radioactives se trouvant à

proximité

par

exemple)

est très variable et intervient lors de l’établissement de la courbe d’étalonnement. Pour utiliser cette courbe

d’étalonnement,

il faut

s’assurer,

avant toute mesure, d’un de ses

points.

Plaçant

par

exemple

l’étalon N au

point

N de la

courbe,

on irradie

plus

ou moins l’une des deux

chambres,

au moyen d’une très faible

préparation

auxiliaire,

jusqu’à

ce que la

compensation

soit

parfaite. L’appareil

étant

compensé

pour ce

point

l’est pour

tous les autres : la courbe d’étalonnement reste valable

(1).

La

température

doit être la même pour les deux chambres

(égalité

de densité du

gaz).

il

faut donc avoir soin d’isoler

thermiquement l’appareil.

Si,

au

contraire,

les deux chambres sont

indépendantes

l’une de

l’autre,

la

température

n’a

plus

d’influence. Dans ce cas

cepen-dant,

la moindre fuite de l’une des chambres

déséquilibrerait l’appareil.

Cette considéra-tion et le désir de n’avoir

qu’un

isolateur nous ont fait

préférer

la

première

solution.

Ce

dispositif

de mesure par

compensation présente

de

grands

avantages.

La

précision

des mesures est

indépendante

des variations de sensibilité de

l’électromètre,

indépendante

de l’isolement de

celui-ci,

indépendante

des conditions

atmosphériques :

variations de pres-sion et de

température (variation

de

température portant

bien entendu sur les deux

sphères).

La sensibilité de

l’appareil

est

grande.

Avec le

dispositif

décrit ci-dessus et une

sensi-bilité moyenne de l’électromètre

(sensibilité

statique

de 30 divisions d’échelle par

volt),

une

variation de un demi pour mille de la distance de la

préparation

à la chambre provoque un

déplacement

du

fil

de 5

divisions

par minute.

L’appareil

convient,

à la

fois

pour des

mesures

très

rapides

de

précision

moyenne et pour des

mesures

de

haute

précision

(comparaison

d’étalons,

par

exemple).

La

précision

de ces dernières ne

dépend

que du

temps

consacré à la mesure.

La

précision

est assez exactement

proportionnelle

à la racine carrée de la durée

d’ob-servation,

pour

des

temps

pas

trop

longs.

En une

minute,

l’erreur moyenne est de 2 à

3 pour 1.000.

Le

présent

travail a pu ètre exécuté au Laboratoire de

Physique

de la Faculté des Sciences

Appliquées

de l’Université de

Bruxelles,

grâce

à l’intervention de la Fondation Tassel.

( ) Il faut naturellement que l’ionisation due à la préparation auxiliaire soit très faible I ar rapport à l’ionisation totale.

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