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Corrigé de la série 21

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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EPFLAlgèbre linéaire 1ère année 2007-2008

Corrigé de la série 21

Exercice 1. Un résultat du cours dit que le produit de deux matricesn×n diagonales en blocs de la forme A=

A1 0

...

0 Am

etB =

B1 0

...

0 Bm

telle que Ai est de la même tailleni

que Bi pour touti, est donné par AB =

A1B1 0 ...

0 AmBm

.

Soit alors Ade la forme mentionnée et supposons que toutes les Ai soient inversibles. Alors

A1 0

...

0 Am

A−11 0 ...

0 A−1m

 =

In1 0 ...

0 Inm

 = In. Par conséquence, A est inver-

sible, d'inverse A−1 =

A−11 0 ...

0 A−1m

. Soit inversément A comme au-dessus et inversible.

Ecrivons son inverse A−1 sous la forme A−1 =

B1,1 B1,2 · · · B1,m

... ... ...

Bm,1 Bm,2 · · · Bm,m

. Alors on calcule :

In =AA−1 =

A1 0 ...

0 Am

B1,1 B1,2 · · · B1,m

... ... ...

Bm,1 Bm,2 · · · Bm,m

=

A1B1,1 · · · · · ·

... · · ·

... ... ... ... ...

... ... ...

· · · · · · AmBm,m

 ,

où ∗ sont certaines expressions en Ai et Bk,l qui nous n'intéressent pas. En tout cas, nous voyons par comparaison des blocs sur la diagonale que Ini =AiBi,i. Cela implique que les Ai sont inversibles, d'inverses A−1i =Bi,i.

Exercice 2. Soit T ∈ L(V) normal. Par le théorème spectral, il existe une base orthonormée B de V telle que [T]B est diagonale ; les valeurs propres de T sont exactement les entrées sur la diagonale. Par ailleurs, la matrice [T]B de l'adjoint T de T par rapport à la base B est donnée par la matrice conjuguée transposée de [T]B. Celle-là est diagonale, et les entrées sont les conjuguées des valeurs propres de T. Par conséquence, on a T = T ssi [T]B = [T]B ssi λi = ¯λi ∀λi ∈spec(T)ssi spec(T)⊆R.

Exercice 3. L'adjoint de T est donné par T = (−TT) = −(TT) =−TT = T, donc T est auto-adjoint. Soitλ∈spec(T)etv ∈Vλ− {0}, doncT v =λv. AppliquerT =T aux deux côtés donne −T v =λ2v. Par conséquence, (λ+λ2)v = 0, et donc λ(λ+ 1) = 0. Il s'ensuit que λ= 0 ou bien λ=−1.

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Exercice 4. (a) On a TB = iTA (pourquoi ?) et alors TB = (iTA) = ¯iTA = −iTA =

−iT−A=iTA=TB. Donc TB est auto-adjoint, et ses valeurs propres sont donc forcément toutes réelles. Nous laissons au lecteur de voir quespec(TA) = −ispec(TB), ce qui montre que spec(TA)⊆ −iR=iR.

(b) L'opérateurTA est normal (TATA =TA·(−TA) = (−TA)·TA =TATA) et donc diagonali- sable. SoitBune base de Cn telle que [T]B est diagonale et soit spec(TA) ={λ1, . . . , λk}, avec λi 6= λj pour i 6= j. Le rang de A, qui est par dénition donné par le rang de TA, est alors égal au nombre de valeurs propres non-nuls, comptées avec leurs multiplicités : rg(A) = Pk

i=1dim(Vλi). (C'est le nombre d'entrées non-nulles sur la diagonale de [T]B.) Or, A est réelle, et alors un scalaire λ∈C est une valeur propre deTA ssiλ¯ en est une :

(∗) λ∈spec(TA)⇔ ∃v 6= 0 : TAv =λv⇔ ∃v 6= 0 : TAv =λv

⇔ ∃v 6= 0 : TA¯v = ¯λ¯v ⇔ ∃w6= 0 :TAw= ¯λw.

Le nombre de valeurs propreskest donc pair, disonsk = 2l. Sans restreindre la généralité, nous pouvons supposer queλ2i+1 = ¯λ2i pour1≤i≤l. L'argument(∗)montre aussi que la conjugaison fournit une bijection¯.: Vλ →Vλ¯. Même si celle-là n'est pas linéaire ( !), nous pouvons conclure que dim(Vλ) = dim(V¯λ), comme une liste (v1, . . . , vk) est linéairement indépendante ssi (¯v1, . . . ,v¯k)l'est (preuve ?). Par conséquence, rg(A)est pair :

rg(A) =

k

X

i=1

dim(Vλi) =

l

X

i=1

(dim(Vλ2i) + dim(Vλ

2i)) = 2

l

X

i=1

dim(Vλ2i).

Exercice 5. D'après le cours, S est une isométrie de R2 (resp. R3) si et seulement s'il existe une base orthonormée Btelle que[S]B est une matrice diagonale par blocs, où chaque bloc est d'un des trois types suivants :(1),(−1),

cos(θ) −sin(θ) sin(θ) cos(θ)

(θ ∈R). Comme(1)et(−1)sont des matrices symétriques mais pas

cos(θ) −sin(θ) sin(θ) cos(θ)

pourθ 6=kπ(k ∈Z), on en déduit que : Les isométries auto-adjointes de R2 sont id, −id et les opérateurs S ∈ L(R2) qui ad-

mettent une base orthonormée B telle que [S]B =

1 0 0 −1

. Géométriquement, il s'agit de l'identité, de la symétrie par rapport à l'origine et des symétries par rapport à une droite passante par l'origine.

Pour R3, on a id,−id et les opérateurs S ∈L(R3)qui admettent une base orthonormée B telle que [S]B =

1 0 0 0 1 0 0 0 −1

 ou bien [S]B =

1 0 0

0 −1 0 0 0 −1

. Géométriquement, ce sont l'identité, la symétrie par rapport à l'origine, une symétrie par rapport à un plan contenant l'origine et une rotation par180 autour d'une axe qui passe par l'origine.

Exercice 6. Une isométrie est normal, donc il existe une base orthonormale B = (~u1, ~u2, ~u3) de R3 telle que [S]B est diagonale en blocs, avec chaque bloc de taille 1×1 ou 2×2. Puisque la dimension est 3, au moins un bloc est de taille 1× 1. Sans perte de généralité, on peut supposer que ce bloc est dans la première colonne. Donc~u1 est un vecteur propre de S, c.-à-d.

que S~u1 = λ~u1. Mais S est une isométrie, donc 1 = k~u1k = kS~u1k = |λ|. Alors λ = ±1. En tout cas, S2~u1 =~u1.

Exercice 7. Faux. Soit V = R2 avec le produit scalaire euclidéen. On dénit S ∈L(R2) par S(1,0) = S(0,1) = (1,0). Alors kS(1,0)k = kS(0,1)k = 1, mais kS(1,−1)k = 0 6= √

2 = k(1,−1)k. Donc S n'est pas une isométrie.

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