• Aucun résultat trouvé

A 2016 - MATH II PC.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "A 2016 - MATH II PC."

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

A 2016 - MATH II PC.

École des PONTS ParisTech, ISAE-SUPAERO, ENSTA ParisTech, TÉLÉCOM ParisTech, MINES ParisTech,

MINES Saint-Étienne, MINES Nancy,

TÉLÉCOM Bretagne, ENSAE ParisTech (Filière MP).

CONCOURS 2016

DEUXIÈME ÉPREUVE DE MATHÉMATIQUES (Durée de l’épreuve : 3 heures)

L’usage de l’ordinateur ou de la calculatrice est interdit.

Sujet mis à la disposition des concours :

Concours Commun TPE/EIVP, Concours Mines-Télécom, Concours Centrale-Supélec (Cycle international).

Les candidats sont priés de mentionner de façon apparente sur la première page de la copie :

Mathématiques II - PC

L’énoncé de cette épreuve comporte 5 pages de texte.

Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.

(2)

Wronskien et problème de Waring

En 1770 Edward Waring, se basant sur des calculs empiriques, pose la conjec- ture suivante : pour un entiern naturel fixé, on peut exprimer tout entier naturel comme somme d’au plus g(n) puissances n-ièmes d’entiers naturels, g(n) ne dé- pendant que den. Le casn = 2 avait déjà été formulé par Fermat en 1640, Euler et Lagrange ont traité des cas particuliers et finalement en 1909 Hilbert a pu établir ce résultat (appelé parfois théorème de Hilbert-Waring).

On se propose ici de résoudre un problème analogue dans le cadre (algébrique) des polynômes à coefficients complexes. Plus précisément, on fixe un entier naturel n et on étudie les équations

X =f1n(X) +...+fkn(X),

les inconnues (f1, ..., fk) étant dans C[X]. On s’intéresse particulièrement au plus petit entier k = k(n) pour lequel cette équation possède des solutions. L’objectif de ce problème est de prouver que k(2) = 2 et que pour n≥3, on a l’inégalité

n < k2(n)−k(n).

On considère dorénavant que n est un entier naturel supérieur ou égal à 2.

Soient d1,· · · , dn des nombres réels. On note

V(d1,· · · , dn) =

1 1 · · · 1

d1 d2 · · · dn ... ... ... dn−11 dn−12 · · · dn−1n

le déterminant de Vandermonde de (d1,· · · , dn). On rappelle que V(d1,· · · , dn) = Y

1≤i<j≤n

(djdi)

Pour tout dR et k≥1, on note

(d)k =d(d−1)· · ·(d−k+ 1), et on introduit le déterminant

D(d1,· · ·, dn) =

1 1 · · · 1

(d1)1 (d2)1 · · · (dn)1

... ... ...

(d1)n−1 (d2)n−1 · · · (dn)n−1

.

2

(3)

A Propriétés élémentaires du Wronskien

1. Montrer queD(d1,· · · , dn) = V(d1,· · · , dn).

On fixe à présent un intervalle I =]a, b[ de R avec −∞ ≤ a < b ≤ +∞. Soient f1,· · · , fn des fonctions de I dans R, (n−1) fois dérivables sur I ; leurWronskien Wn(f1,· · · , fn) est la fonction définie sur I par

Wn(f1,· · · , fn)(x) = det

f1(x) f2(x) · · · fn(x) f10(x) f20(x) · · · fn0(x)

... ... ...

f1(n−1)(x) f2(n−1)(x) · · · fn(n−1)(x)

.

2. Montrer que le Wronskien des fonctions monômiales (x7→a1xd1),· · ·,(x7→

anxdn) est égal à

V(d1,· · · , dn) xd1+···+dn(n2) Yn

i=1

ai.

3. Soitg une fonction (n−1) fois dérivable sur I, montrer que Wn(f1g, f2g,· · · , fng) =gnWn(f1,· · · , fn).

4. Pour f1 ne s’annulant pas sur I, montrer que Wn(f1,· · · , fn) =f1n Wn−1

f2 f1

0

,

f3 f1

0

,· · · ,

fn f1

0!

.

B Annulation du wronskien

On note Cn−1(I; R) l’espace vectoriel des fonctions (n−1) fois dérivables de I dans R.

5. Montrer que si f1,· · · , fn forment une famille liée dans Cn−1(I; R) alors Wn(f1,· · ·, fn) est identiquement nulle sur I.

6. Soit f1 et f2 deux éléments de Cn−1(I; R). On suppose que W2(f1, f2) = 0 sur I et que f1f2 ne s’annule pas sur I. Montrer alors que f1 et f2 forment une famille liée de Cn−1(I; R).

(4)

7. Donner un exemple de fonctionsf1, f2formant une famille libre dansCn−1(I; R) et telles que W2(f1, f2) = 0.

8. En utilisant la question 4 montrer que siWn(f1,· · · , fn) est la fonction nulle sur I, alors il existe un sous-intervalle J ⊂ I, sur lequel les restrictions de f1,· · · , fn à J forment une famille liée dansCn−1(J;R).

On suppose maintenant que 0∈ I, que les fonctionsf1, . . . , fn sont développables en séries entières au voisinage de 0, qu’elles coïncident avec leur développement sur I et qu’elles formentune famille libredeCn−1(I; R). On définit l’ordre d’une série entière non nulle Pn≥0anxn comme le plus petit entier naturel d tel que ad6= 0.

9. Démontrer qu’il existe une matrice inversible A∈Mn(C) telle que (f1, . . . , fn)A = (g1, . . . , gn),

où les g1, . . . , gn sont des fonctions développables en série entière non nulles dont les ordresd1, . . . , dnsont deux à deux distincts. On commencera d’abord par le cas n= 2.

On souhaite démontrer que pour ces fonctions (g1, . . . , gn), il existe un réel C 6= 0 tel que

Wn(g1, . . . , gn)(x) =C xd1+...+dn(n2) (1 +o(1)) (1) au voisinage de 0.

10. Traiter le cas où pour tout i= 1,· · · , n, on a din−1.

11. On choisit un entier a tel que pour tout i= 1,· · · , n, on aitdi +an−1.

En utilisant la question 3 avec g(x) = xa, montrer (1).

12. En déduire que Wn(f1,· · · , fn) est non nulle au voisinage de 0.

C Problème de Waring sur C[X ]

Pour n fixé, on se propose d’étudier les équations X =f1n(X) +· · ·+fkn(X),

4

(5)

en les inconnues f1(X),· · · , fk(X) ∈ C[X] et plus particulièrement le plus petit entier k pour lequel cette équation possède des solutions. On notera ce plus petit entier k(n). Si f appartient à C[X], on note

∆f(X) =f(X+ 1)−f(X) et ∆pf = ∆p−1f.

Lorsque cela est nécessaire, on identifie polynômes et fonctions polynomiales asso- ciées.

13. Montrer que ∆n−1(Xn) est de la formeaX+b aveca6= 0, et en déduire que l’ensemble des solutions de l’équation est non vide et que k(n)n.

On notera en particulier que k(n) est fini.

14. Montrer que tout gC[X] peut s’écrire sous la forme g(X) =g1n(X) +· · ·+gnk(n)(X).

15. Montrer que k(2) = 2.

Nous allons maintenant montrer que pour n ≥3,n < k2(n)−k(n).

Soit X =f1n(X) +· · ·+fk(n)n (X) avec fiC[X]. On considère les Wronskiens Z1 =Wk(n)(f1n,· · ·, fk(n)n ) et Z2 =Wk(n)(X, f2n,· · · , fk(n)n ).

16. Montrer que Z1 =Z2 puis que Z1 n’est pas le polynôme nul.

17. Montrer que Z1 est divisible parQk(n)i=1 fin−k(n)+1. 18. Montrer que

degZ2 ≤1 +n

k(n) X

i=2

degfi

k(n)(k(n)−1)

2 .

19. Déduire des questions 17 et 18 que

ndegf1 ≤(k(n)−1)

k(n)

X

i=1

degfik(n)(k(n)−1)

2 + 1.

20. Montrer que n < k2(n)−k(n).

Fin du problème

Références

Documents relatifs

TS 8 Interrogation 2A 16 septembre 2016 R´epondre aux questions sur la feuille... TS 8 Interrogation 2B 16 septembre 2016 R´epondre aux questions sur

Plus, il est très vraisemblable que l’on ne puisse pas exprimer L à l’aide des symboles usuels et que L soit un nombre transcendant (chercher la définition).. La

L'intersection se réduit au polynome nul car la dérivée d'un polynome de degré non nul n'est pas nulle.3. Cours Formule de Taylor pour

Elle converge donc et sa limite α est positive ou nulle.. On en déduit le

[ On utilise le fait qu'un triangle rectangle est inscrit dans le cercle ayant pour diamètre son hypoténuse.. (Voir figure

Le point A 7 est alors obtenu, dans le triangle OA B 6 6 , comme pied de la hauteur issue du sommet O (rappelons que dans un triangle équilatéral la hauteur, la bissectrice et

seulement après quelques années que les valeurs des populations de jeunes animaux et d’animaux adultes seront proches de 270 et 450

Dans le cadre du problème, cela signifie que la quantité de fonds détenue par l’agence A se rapproche au fil des années de 5 millions d’euros.. D’après le théorème de