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1 Somme d’une s´erie enti`ere

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Chapitre 3 – S´eries enti`eres

1 Somme d’une s´erie enti`ere

Une s´erie enti`ere est une s´erie de la forme : a

0

+a

1

z +a

2

z

2

+ · · · +a

n

z

n

+ · · · , avec z, a

0

, a

1

, a

2

, . . . des nombres r´eels ou complexes. Les nombres a

0

, a

1

, a

2

, . . . sont les coe ffi cients de la s´erie et z est la variable.

Quand z est complexe, S(z) =

X

n=0

a

n

z

n

est une fonction complexe d’une variable complexe.

Les s´eries enti`eres g´en´eralisent donc les polyn ˆomes.

Le domaine de convergence est l’ensemble des z pour lesquels la s´erie enti`ere converge.

Lemme d’Abel

Soit α , 0. Si a

n

α

n

est born´e quand n tend vers l’infini, la s´erie enti`ere converge absolu- ment quel que soit z avec | z | < | α | .

D´emonstration

| a

n

z

n

| = | a

n

α

n

|

z α

n

| a

n

α

n

| 6 M ⇒ | a

n

z

n

| 6 M

z α

n

Si | z | < | α | la s´erie | a

n

z

n

| est major´ee par la s´erie g´eom´etrique de terme g´en´eral M

z α

n

qui converge. Donc la s´erie enti`ere est absolument convergente, donc convergente.

On arrive `a un domaine de taille maximale et 3 cas sont possibles : 1. La s´erie enti`ere converge pour tous les points

situ´es `a l’int´erieur d’un disque de rayon R plus

´eventuellement en des points plac´es sur le bord du disque.

R est le rayon de convergence de la s´erie et l’int´erieur du disque s’appelle le disque de convergence.

Exemple : 1 + z + z

2

+ · · · + z

n

+ · · · R = 1

1 i 0

R

2. La s´erie enti`ere converge uniquement lorsque z = 0 ; dans ce cas R = 0 et le disque de convergence est vide.

Exemple : 1 + 1! z + 2! z

2

+ · · · + n ! z

n

+ · · ·

1 i 0

3. La s´erie enti`ere converge dans tout le plan com- plexe. Alors R = ∞ et le disque de convergence est tout le plan complexe.

Exemple : 1 + z 1! + z

2

2! + · · · + z

n

n ! + · · ·

1 i 0

(2)

Th´eor`eme 1

• | z | < R ⇒ la s´erie converge ⇒ lim

n→∞

| a

n

z

n

| = 0

• | z | > R ⇒ | a

n

z

n

| n’est pas born´e ⇒ la s´erie diverge.

Th´eor`eme 2

• La s´erie converge ⇒ | z | 6 R.

• La s´erie diverge ⇒ | z | > R.

Application de la r`egle de d’Alembert lim

n→∞

a

n+1

a

n

= L ⇒ R = 1 L avec 1

0 = ∞ et 1

∞ = 0

D´emonstration Soit u

n

= | a

n

z

n

| alors lim

n→∞

u

n+1

u

n

= lim

n→∞

a

n+1

z

n+1

a

n

z

n

= lim

n→∞

a

n+1

a

n

z = Lz

L | z | < 1 ⇒ convergence et L | z | > 1 ⇒ divergence.

Application de la r`egle de Cauchy lim

n→∞

p

n

| a

n

| = L ⇒ R = 1 L Remarque 1 + z

2

+ z

4

+ z

6

+ · · · + z

2n

+ · · · n’a pas de a

n+1

a

n

et pas de lim

n→∞

p

n

| a

n

| mais R = 1.

R = 1

lim sup

n→∞

p

n

| a

n

|

2 Op´erations sur les s´eries enti`eres

On part de deux s´eries enti`eres : S(z) =

X

n=0

a

n

z

n

[R

1

] T(z) =

X

n=0

b

n

z

n

[R

2

].

Somme S(z) + T(z) =

X

n=0

(a

n

+ b

n

) z

n

[R

3

> inf(R

1

, R

2

)]

Produit S(z) T(z) =

X

n=0

c

n

z

n

c

n

= X

n

p=0

a

p

b

np

[R

4

> inf(R

1

, R

2

)]

Quotient b

0

, 0 ⇒ S(z)

T(z) [R

5

, 0]

On calcule les coefficients en faisant une division selon les puissances croissantes.

a

0

+ a

1

z + a

2

z

2

+ · · · 1 + b

1

z + · · ·

a

0

+ a

0

b

1

z + a

0

b

2

z

2

+ · · · a

0

(a

1

− a

0

b

1

) z + (a

2

− a

0

b

2

) z

2

+ · · ·

(3)

Compos´ee S(z) =

X

n=0

a

n

z

n

[R

1

, 0] T(z) =

X

n=0

b

n

z

n

[R

2

, 0]

b

0

= 0 ⇒ S(T(z)) =

X

n=0

a

n

T(z)

n

[R

6

, 0]

Cas particulier T(z) = b z

r

⇒ S(b z

r

) =

X

n=0

a

n

b

n

z

nr

Exemple

1 1 − b z

r

=

X

n=0

b

n

z

nr

= 1 + b z

r

+ b

2

z

2r

+ · · ·

3 Propri´et´es des sommes de s´eries enti`eres

Th´eor`eme : S(z) =

X

n=0

a

n

z

n

est continue, d´erivable et :

lim

h0

S(z + h) − S(z)

h =

X

n=0

n a

n

z

n1

=

X

n=0

(n + 1) a

n+1

z

n

X

n=0

a

n

z

n

et

X

n=0

(n + 1) a

n+1

z

n

ont le mˆeme rayon de convergence.

Th´eor`eme : S(z) est ind´efiniment d´erivable et : S

(k)

(z) =

X

n=0

(n + 1)(n + 2) · · · (n + k) a

n

z

n

=

X

n=0

(n + k)!

n! a

n

z

n

S

(k)

(z) k! =

X

n=0

(n + k)!

n! k! a

n

z

n

=

X

n=0

C

kn+k

a

n

z

n

S

(k)

(0) k! = a

k

Exemple 1

1 − z = 1 + z + z

2

+ · · · + z

n

+ · · · 1

(1 − z)

2

= 1 + 2z + 3z

2

+ · · · + (n + 1)z

n

+ · · · 1

(1 − z)

3

= 1 + 3z + 6z

2

+ · · · + (n + 1)(n + 2)

2 z

n

+ · · · 1

(1 − z)

k

= 1 + kz + · · · + (n + 1)(n + 2) · · · (n + k − 1)

(k − 1)! z

n

+ · · ·

k > 2 Th´eor`eme C + a

0

z + a

1

2 z

2

+ · · · + a

n1

n z

n

+ · · · avec C une constante quelconque, est

une primitive de S(z). Son rayon de convergence est le mˆeme que celui de S(z).

(4)

4 D´eveloppement en s´erie enti`ere

Soit f (z) une fonction complexe de la variable complexe z et soit z

0

un nombre complexe.

On dit que f(z) est d´eveloppable en s´erie enti`ere au voisinage de z

0

quand il existe une s´erie enti`ere ayant un rayon de convergence non nul, telle que, quel que soit z dans le disque de convergence de la s´erie :

f (z

0

+ z) =

X

n=0

a

n

z

n

Th´eor`eme Si f(z) est d´eveloppable en s´erie enti`ere au voisinage de z

0

, elle est infiniment d´erivable dans un disque centr´e en z

0

et :

f (z

0

+ z) =

X

n=0

f

(n)

(z

0

) k! z

n

Cette s´erie enti`ere s’appelle la s´erie de Taylor au point z

0

.

Th´eor`eme Si f est une fonction complexe d’une variable complexe, il suffit qu’elle soit d´erivable 1 fois en tout point d’un disque ouvert pour qu’elle soit d´eveloppable en s´erie enti`ere au voisinage de tout point de ce disque.

Cons´equence La condition n´ecessaire et suffisante pour qu’une fonction complexe d’une variable complexe soit d´eveloppable en s´erie enti`ere au voisinage de tout point d’un disque est qu’elle soit d´erivable 1 fois en tout point de ce disque.

Une telle fonction s’appelle une fonction analytique.

Exemple f(z) = 1

1 − z ⇒ f

(n)

(z

0

)

n! = 1

(1 − z

0

)

n+1

X

n=0

f

(n)

(z

0

) k! z

n

=

X

n=0

z

n

(1 − z

0

)

n+1

= 1 (1 − z

0

)

X

n=0

z 1 − z

0

n

Quand | z | < | 1 − z

0

| la s´erie g´eom´etrique converge et la somme de la s´erie de Taylor est : 1

(1 − z

0

)

 

 

 

 

  1 1 − z

1 − z

0

 

 

 

 

 

= 1

(1 − z

0

z) = f (z

0

+ z)

Donc, quel que soit z

0

, 1, la fonction f (z) = 1 1 − z est d´eveloppable en s´erie enti`ere au voisinage de z

0

. Remarque : La condition | z | < | 1 − z

0

| signifie que la s´erie de Taylor admet | 1 − z

0

| pour rayon de conver- gence. La s´erie de Taylor repr´esente donc la fonction

`a l’int´erieur du cercle centr´e en z

0

, qui passe par 1.

0 1

z 1-z0

z0 z+z0

Th´eor`eme Soit f une fonction r´eelle, infiniment d´erivable dans un intervalle ouvert I .

Pour que f soit d´eveloppable en s´erie enti`ere au voisinage de x

0

∈ I, il faut et il suffit qu’il

existe deux nombre A et B tels que | f

(n)

(x) | < A B

n

quel que soit n > 0 et quel que soit x dans

un intervalle ouvert centr´e en x

0

.

(5)

On utilise les th´eor`emes pr´ec´edents pour fabriquer des fonctions complexes d’une va- riable complexe.

• On part d’une fonction r´eelle d’une variable r´eelle infiniment d´erivable.

• On calcule ses d´eriv´ees.

• On ´ecrit la s´erie de Taylor.

• On l’utilise pour d´efinir une fonction complexe d’une variable complexe.

e

z

=

X

n=0

z

n

n! e

z

=

X

n=0

( − 1)

n

z

n

n!

cos z =

X

p=0

( − 1)

p

z

2p

(2p)! sin z =

X

p=0

( − 1)

p

z

2p+1

(2p + 1)!

ln(1 − z) = −

X

n=1

z

n

n ln(1 + z) = −

X

n=1

( − 1)

n

z

n

n arctan z =

X

p=0

( − 1)

p

z

2p+1

2p + 1 (1 + z)

α

=

X

n=1

α ( α − 1) · · · ( α − n + 1) z

n

n!

5 Applications des s´eries enti`eres

Il y en a beaucoup d’applications des s´eries enti`eres, par exemple, elles permettent :

• de repr´esenter toutes les fonctions complexes d’une variable complexe qui sont d´erivables.

• d’exprimer les solutions de certaines ´equations diff´erentielles par leur s´erie de Taylor.

• d’exprimer les termes de suites v´erifiant certaines relations de r´ecurrence.

Exemple : Recherche des solutions de l’´equation diff´erentielle : x y

00

(x) + y

0

(x) + x y(x) = 0

d´eveloppables en s´erie enti`ere au voisinage de 0 :

y(x) = a

0

+ a

1

x + a

2

x

2

+ · · · + a

n

x

n

+ · · ·

 

 

 

 

x y(x) = a

0

x + · · · + a

n1

x

n

+ · · · y

0

(x) = a

1

+ 2a

2

x + · · · + (n + 1)a

n+1

x

n

+ · · · x y

00

(x) = 2a

2

x + · · · + (n + 1)na

n+1

x

n

+ · · ·

a

1

= 0 a

n1

+ (n + 1)

2

a

n+1

= 0 (n > 1)

a

0

a

1

= 0

a

0

+ 4a

2

= 0 a

1

+ 9a

3

= 0 a

2

+ 16a

4

= 0 a

3

+ 25a

5

= 0 a

4

+ 36a

6

= 0 a

5

+ 49a

7

= 0

. . . . . .

a

2p2

+ (2p)

2

a

2p

= 0 a

2p1

+ (2p + 1)

2

a

2p+1

= 0

a

2p

= ( − 1)

p

a

0

2

2

× 4

2

× 6

2

× . . . × (2p)

2

= ( − 1)

p

a

0

2

2p

(p!)

2

a

2p+1

= 0 y(x) = a

0

 

 

 

X

p=0

( − 1)

p

x

2p

2

2p

(p!)

2

 

 

 

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