• Aucun résultat trouvé

La sensibilité oculaire à la pression dans la paralysie générale · BabordNum

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "La sensibilité oculaire à la pression dans la paralysie générale · BabordNum"

Copied!
50
0
0

Texte intégral

(1)

FACULTÉ

DE

MÉDECINE

ET DE

PHARMACIE

DE

BORDEAUX

ANNÉE 1900-1901 No 29

LA

Sensibilité oculaire à la Pression

DANS

LA PARALYSIE GÉNÉRALE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et. soutenue publiquementle 28 Décembre 1900

PAR

Jean-André-Guillaume

DEVILLARD

à Brantôme (Dordogne), le 3 Mai 1874

!MM. PITRES

MORACHE

professeur.... Président.

professeur...., RONDOT agrégé t luges.

LE DANTEC agrégé )

Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.

BORDEAUX

IMPRIMERIE

DU MIDI PAUL CASSIGNOL

9i - RUE PORTE-DIJEAUX 91

1900

(2)

Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux

M. DE NABIAS, doyen M. PITRES, doyen honoraire.

I*ItOFKSSBOCItK MM. M1GE

DUPUY MOUSSOUS.

Professeurs honoraires.

Clinique interne.

MM.

PICOT. Médecinelégale..t. .

PITRES. Physique

Cliniuue externe

! DEM0NS- Chimie

Clinique externe

j

LANELONGUE. Histoire naturelle ...

Pathologie et théra- Pharmacie peutique générales. VERGELY. Matière médicale Thérapeutique ARNOZAN. Médecine expérimen- Médecine opératoire. MASSE. taie

Clinique d'accouché- Clinique ophtalmolo-

ments LEFOUR. gique

Anatomie pathologi- Clinique des maladies

que COYNE. chirurgicales des en-

Anatomie CANNIEU fants

Anatomie générale et Clinique gynécologique histologie YIAULT. Clinique médicale des Physiologie JOLYET. maladies des enfants Hygiène LAYET. Chimiebiologique...

AGIIÉGÉS KK EXERCICK :

section demédecine (Pathologie interne etMédecine

MM. CASSAET. I MM. LE DANTEC

AUCH^. I HOBBS.

SABRAZÈS. |

section de chirurgie et accouchements

[MM.-DENUCÉ.

YILLAR | , . t ... \MM.

mm.

morache.

bergonié.

blarez.

guillaud.

figuier.

de nabias ferré.

badal.

p1échaud.

boursier.

a. moussous denigr.s.

Pathologie

externe]

BRAQUEHAYE

CHAVANNAZ.

Accouchements.

légale.)

chambrelent

FIEUX.

Anatomie..

skcjmm dsî5n?tp fftaï°m^ttes et physiologiques

•••J ™NCETEAU I

I

Physiologie

Histoirenaturelle

MM. PACHON. beille.

sectiondessciences physiques

Physique MM. SIGALAS. | Pharmacie

41 « i: fit S 4• R3» Bi 11 BiMT A IKHS Clinique des maladies cutanées etsyphilitiques MM.

Clinique des maladies des voies urinaires.

Maladies du larynx, des oreilles etdunez Maladies mentales

Pathologie interne.

Pathologie externe Accouchements Chimie Physiologie Embryologie Ophtalmologie

HydrologieetMinéralogie

Pathologie exotique

m. barthe.

pousson.

moure.

RxiGIS.

rondot.

denuce.

chambrelent.

depouy.

pachon.

n.

lagrange.

carles.

le dantec.

Le Secrétairede la Faculté: lemaire.

Par délibération du 5 août1879, la Faculté aarrêté que les

°Pimon,s,e'" Sau(;eurs,

rt

Thèsesqui luisontprésentées doivent être considérées commepropres aleu qu'elle n'entendleurdonnerniapprobation ni improbation.

(3)

A LA

MÉMOIRE VÉNÉRÉE

DE MON

PÈRE

A MA

MÈRE

Faible gage de filialetendresseet de profondereconnaissance.

A MON

FRÈRE,

MA SŒUR ET MA BELLE-SŒUR

A LA FAMILLE GARNAUD

(4)

AU DOCTEUR PUYJOLI DE MEY.JOUNISSAS

i

VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA DORDOGNE MAIRE DE BRANTOME

OFFICIER DE LA LÉGION D'HONNEUR

A MESSIEURS GAUDIAS ET MERCIER

Reconnaissant hommage.

(5)

A mon Président de Thèse

MONSIEUR LE DOCTEUR A. PITRES

DOYEN HONORAIRE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX PROFESSEUR DE CLINIQUE MÉDICALE

CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE MEMBRE CORRESPONDANT DE LA SOCIÉTÉ DE BIOLOGIE

OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

(6)

H

■B

(7)

INTRODUCTION

« La

paralysie générale est

une

affection du système ner-

» veux,

plus particulièrement du

cerveau,

qui paraît se déve-

»

lopper

sous

1 Influence de

causes

multiples,

au

premier

» rang

desquelles

se

placent la syphilis et l'alcoolisme, qui

» se traduit

cliniquement

par une

évolution apyrétique et

» des

symptômes nombreux et variés, dont les principaux

» sont : l'affaiblissement

progressif de l'intelligence, des

» troubles délirants à forme

expansive

ou

dépressive, de la

»

parésie pupillaire, de l'embarras de la parole, des désordres

» moteurs consistant en tremblement,

ataxie, et finalement

»

parésie musculaire

»

(Brissaud).

Depuis longtemps, les aliénistes ont signalé chez les para¬

lytiques généraux

un

certain nombre cle symptômes tels que :

douleurs

fulgurantes, troubles oculo-pupillaires, et génito-

urinaires, arthropathies, anesthésies, abolition des réflexes,

manifestations

qui indiquent toutes la participation de la

moelle ou des nerfs

périphériques

au

processus morbide.

D'un autre côté, les

neuropathologistes ont noté chez bon

nombre

d'ataxiques l'apparition d'attaques apoplectiformes,

suivies ou non

d'hémiplégie, de bredoublement, de manifes¬

tations délirantes à forme ambitieuse ou

dépressive, tous signes

révélateurs

d'une altération anatomique des centres encéphaliques.

Il en est résulté que,

bien souvent,

un

malade considéré

comme un

paralytique général

au

début de sa maladie

était

rangé plus tard dans la classe des ataxiques. Souvent

(8)

- 8

aussi,

un

ataxique

reçu

dans

un

hospice allait

finir ses

jours

dansun asile d'aliénés.

Récemment,

on a

repris l'étude de

ces cas

complexes

envi¬

sagés

par

les

uns comme la réunion fortuite de deux mala¬

dies distinctes

développées chez le

même

sujet,

par

d'autres,

au

contraire,

comme des localisations sur

l'encéphale

et sur la moelle d'une seule entité morbide.

Les

partisans de la

doctrine dualiste se basent sur l'ana- tomie

pathologique

pour

étayer leur opinion

;

d'après

eux, le tahes est une affection

d'origine centrale

caractérisée par

une lésion

progressivement systématique du système sensitif cérébro-spinal, tandis

que

la paralysie générale

est

caracté¬

risée par une

lésion

essentiellement diffuse de l'axe cérébro¬

spinal. Une des

maladies aboutit à l'induration des centres nerveux,

l'autre

à leur ramollissement.

Cependant si

ces maladies diffèrent

quant à leur

essence, elles se

développent l'une

et

l'autre

sur un même terrain, c'est-à-dire chez des

névropathes, chez

des

syphilitiques,

chez des

alcooliques

ou

chez

leurs descendants.

Les

partisans de

la théorie

uniciste,

au

contraire, font jus¬

tement valoir cette

question du

terrain

névropatliique doublé

de

syphilis

pour

affirmer

l'identité du tahes et de la

paralysie générale.

Quelle

que

soit la part de vérité de

ces deux théories,

il est

certain

qu'il existe dans

la

paralysie générale et le tabès des symptômes particuliers

à l'une ou à

l'autre,

et

des

symp¬

tômes communs intéressants à étudier. Dans le domaine des troubles

sensitifs,

la similitude est

quelquefois parfaite.

Dans le tahes comme dans la

paralysie générale

on rencon¬

tre la même série de douleurs

fulgurantes, lancinantes, téré- brantes,

etc. ; les mêmes sensations

dysesthésiques

ou

pares- thésiques, des phénomènes identiques, affectant la' sensibilité générale, tels

que :

diminution

ou abolition de la

sensibilité cutanéo-muqueuse

à

la piqûre,

au contact, à la

température,

retard ou altération de la

perception de

ces

sensations.

Les sensibilités viscérales étudiées dans ces dernières

(9)

9 -

années par

M. le Prof. Pitres (*) et

ses

élèves présentent des

modifications en tous

points semblables dans

la

paralysie générale et le tabès. Dans le. tabès, l'étude

de ces modifica¬

tions a été successivement

faite,

pour

là sensibilité à la

pres¬

sion des

testicules,

par

MM. Pitres, Rivière (2), Bitot

et Sabrazès

(3)

; pour

la sensibilité épigastrique profonde et mammaire,

par

M. Pitres.

Tout

récemment, M. Sicard (4), interne du professeur Ray¬

mond, dans

une communication à la Société médicale des

Hôpitaux, décrivait l'analgésie viscérale profonde dans

cer¬

tains cas de tabès.

Plus récemment encore,

MM. Abadie

et

Rocher, internes

des

hôpitaux de Bordeaux, faisaient

connaître la sensibilité oculaire à la

pression et déterminaient quelques-unes de

ses

perturbations

dans l'ataxie locomotrice. Leurs recherches ultérieures sont

consignées dans la thèse de M. Le Merle. Ces

^

auteurs ont défini d'une façon rigoureuse les caractères de

cette sensibilité

spéciale de l'œil et ils ont essayé d'en établir

les causes. De

l'objet de leurs recherches et de leur statisti¬

que

il

ressort que

cette sensibilité spéciale

se

présente

avec des caractères anormaux chez

plus de la moitié des tabéti-

ques examinés.

Ainsi ont été successivement connues dans le tabès les

analgésies testiculaire, épigastrique profonde, mammaire, trachéale

etoculaire.

Dans la

paralysie générale quelques recherches ont été

faites dans ce sens. M. le Prof. Pitres a examiné la sensibi¬

lité

épigastrique profonde chez 22 paralytiques généraux, et

ilaobservé que

dans le tiers des

cas

l'épigastre était moins

sensible à la

pression et

aux coups

qu'à l'état normal. Les résultat^ obtenus

par

lui sont les suivants

:

(9Pitres, Joum. deneurol., 30oct. 1888.

(s)Rivière,Thèse de Bordeaux 1886.

(3) BitotetSabrazès, Rev. de méd., 1897.

9)Sicard, Soc. méd. des Hôp. de Paris, 23 févr.

1899.

(10)

- 10

Sensibilité

épigastrique profonde.. normale 15 fois

-exagérée 1 fois

affaiblie 5 fois

<• abolie 1 fois D'autre

part, MM. Abadie, Rocher et Le Merle

annoncent

la possibilité de troubles analgésiques oculaires dans la

para¬

lysie générale, mais

aucun

de

ces

auteurs

ne

s'est livré à des

recherches

spéciales à

ce

sujet. Ce sont là les seules mentions

de troubles de la sensibilité

spéciale dans la paralysie générale.

Il nous a paru

intéressant de compléter

sur ce

point le paral¬

lèle entre la

paralysie générale et le tabès et

en

particulier

d'étudier dans la

paralysie générale les troubles de la sensi¬

bilité oculaire à-la

pression. Notre travail est basé

sur

l'obser¬

vation de

cinquante paralytiques généraux étudiés à des époques différentes de leur affection. Il démontre

que

dans la paralysie générale

comme

dans le tabès il existe des troubles

de la sensibilité

trachéale, de la sensibilité

oculaire.

Bien

que

nos observations

rapportent soigneusement l'état de toutes les

sensibilités

précédentes spéciales,

nous nous sommes

surtout

attaché à la recherche de la sensibilité oculaire à la

pression,

et notre travail n'a d'autre

originalité

que

d'établir

ce

point spécial de statistique.

Dans un

premier chapitre,

nous

rappelons brièvement le

mode de

recherche, les

caractères et

les

causes

de la sensibi¬

lité oculaire à la

pression.

Dans un deuxième

chapitre,

nous

rapportons les 50 obser¬

vations de

paralytiques généraux dans lesquelles sont notées

les modifications de sensibilités

spéciales.

Un troisième

chapitre étudie la fréquence et les modifica¬

tions cle la sensibilité oculaire à la

pression dans la paralysie générale et les rapports de

ces

modifications

avec

la séméio-

logie générale de cette affection.

Des conclusions terminent ces différentes recherches.

Avant d'aborder notre

sujet,

nous

tenons à remercier notre

excellent ami le docteur

Abadie,

chef de

clinique/ qui a bien

voulu nous aiderde son

expérience et de

ses

conseils.

(11)

11

En

acceptant de présider notre thèse, M. le Prof. Pitres

nous donne unemarque

nouvelle de

sa

haute bienveillance

; nous lui sommes

profondément reconnaissant du grand honneur*

qu'il

nous

fait aujourd'hui.

(12)
(13)

CHAPITRE PREMIER

La Sensibilité oculaire à la Pression à l'état normal.

Ses Caractères et ses Causes.

La sensibilité oculaire à la

pression

a

été

pour

la première

fois décrite par

MM. Abadie

et Rocher, et c'est à leur travail que nous allons faire de

larges emprunts.

* « Gomme tous les autres organes,

l'œil possède

une

sensi¬

bilité

spéciale

à

la pression. Si celle-ci

estviolenteet

brusque,

cettesensibilitésetraduit par une

douleur aiguë, accompagnée

de

phénomènes

lumineux intenses : c'est le coup

de poing qui

fait voir trente-six chandelles. Si elle s'exerce lentement et

progressivement,

elle est d'abord

tolérée, puis

provoque une sensation de

gêne, de mâchure, de

tension douloureuse sui generis

enfin,

si

pénible,

que

l'on rejette vivement la tête

en arrière pour y

échapper. Si la pression continue, le sujet

en

expérience

se débat et se

plaint de

ne

pouvoir supporter plus

longtemps

cette manœuvre. Si ellecesse,

les mains

se

portent

aussitôt aux yeux,

le sujet frotte longuement

ses

paupières,

celles-ci

clignotent quelques instants, la

vue

est trouble, les globes

oculaires

gardent l'empreinte douloureuse des doigts qui

les ont

comprimés

; cette sensation

de froissement persiste

dans

l'immobilité

des

globes et augmente dans leurs

mou¬

vements. Au bout de

quelques minutes, tout rentre dans l'ordre,

l'œil

reprend intégalement la liberté de

ses mouve¬

ments,

et lavision son acuité. Il 11e reste qu un peu

de

rou¬

geur

passagère de la conjonctive, et quelquefois

une

légère

Augmentation

de la sécrétion

lacrymale.

»

(14)

14

Le manuel

opératoire

pour

la recherche de "la sensibilité '

oculaire à la

pression est des plus simples

:

«

Après avoir rassuré notre malade, disent MM. Abadie et

Rocher, et

lui avoir expliqué

ce que nous

attendons de lui,

nous le

prions de clore naturellement, sans effort, ses pau¬

pières. Puis, à l'aide du

pouce,

nous comprimons le globe

oculaire dans le sillon

orhito-palpéhral supérieur, près de l'angle interne. La compression est faite sans violence et pro¬

gressivement

;

elle est arrêtée aussitôt que le malade rejette

instinctivement la tête en arrière.

La

même manoeuvre

est répétée

pour

l'autre œil.

»

La sériedes

phénomènes observés dans la compression des

globes oculaires l'un après l'autre peut se diviser en cinq

groupes

qui correspondent aux différents degrés de la pression

croissante.

La

première phase est constituée par l'apposition du pouce '

sur le

globe oculaire

au

travers de la paupière supérieure : la

sensation de contact

qui

en

résulte est fournie par la mise en jeu de la sensibilité

propre

de la paupière supérieure, de la

conjonctive, et surtout celle de la cornée.

Dans une deuxième

phase, le globe est refoulé en arrière,

semble fuirsousle

doigt qui le chasse

vers

le fond de l'orbite;

il

peut même

se

déplacer latéralement ; à la sensation de con¬

tact succède la sensation de

pression simple, non encore désagréable. Le refoulement de l'œil nous est expliqué par

l'extensibilité de la

capsule de Tenon et le peu de résistance

que

présentent les parties molles rétro-oculaires. Quand le,

tassementde cés dernières est

complet, et quand la capsule de

Tenon a

perdu

son

élasticité, apparaît la sensation de pléni¬

tude de

l'orbite, qui peut constituer la troisième phase de la

compression.

Si l'on continue à repousser

l'œil, éclate une douleurs^

generis qui augmente

avec

la pression et qui bientôt devien¬

drait intolérable. Le

globe oculaire étant immobilisé, la com¬

pression s'exerce désormais directement sur lui et a pour effet

de faire diminuer un

des diamètres

au

profit des autres, de

(15)

15 -

modifier la forme de ce

globe et d'en augmenter la

tension intérieure.

Si

cependant

on

poursuit la compression,

les

phénomènes

douloureux

atteignent leur

maximum;

il

semble que

l'œil

va éclater et enmême

temps apparaissent des

taches

lumineuses,

de forme et d'éclat différents. Cette dernière

phase peut être

réalisée d'emblée : c'est ce

qui

se passe

à la suite

de trauma- tismes violents

portés directement

surle

globe oculaire.

Il est intéressant de constater combien sont peu

différentes

entre elles les

pressions

nécessaires à la

production des frois¬

sements oculaires

douloureux,

et chez un individunormal on

peut conclure que «

les coefficients

de sensibilité

personnelle

restent sensiblement

égaux entre

eux. »

Mais

si,

chez un même individu

normal,

on

pratique la pression

oculaire de

façon différente,

on

s'aperçoit qu'il existe

une variabilité très

grande dans les

sensations

qu'elle

provo¬

que, variabilité

portant uniquement

sur

l'intensité

de la dou¬

leur et non sur sanature.

Le

point d'application du doigt n'est

pas

indifférent. On

peut établir toute une série de réactions de

plus

en

plus fortes

en parcourant successivement le

pôle antérieur, l'angle externe, l'angle interne,

les sillons

orbito-palpébraux. La

réaction douloureuse est minima au

pôle antérieur, elle acquiert

son

développement maximum

dans le sillon orbito-

palpébral supérieur,

un peu

plus près de l'angle interne

que de

l'angle externe

de l'œil.

Ladouleur est

plus tôt

et

plus vivement

perçue

quand les globes

sontconvulsés en

haut,

en

dedans

ou en dehors.

Enfin,

si l'on

pratique

sur

le

même

sujet

une

série de

compressions

oculaires,

la sensibilité douloureuse devient

plus vive,

et le moindre contact est ressenti comme une véri¬

table douleur.

Quels

que

soient

le

point d'application de la pression, la

direction

de la force

employée, la situation des globes, la

douleur

sui generis obtenue par

la compression reste toujours

localisée

au

globe oculaire

et ne

s'irradie jamais.

(16)

16

Quelle

est

la

cause

de

cette

sensibilité

?

On

ne

peut

songer àla*rétine,

qui,

on

le sait, est absolument insensible

;

d'autre part, le grand principe de Jean Millier, des énergies spécifi¬

ques

des

organes

des

sens, 11e

permet

pas

de faire

une

pareille hypothèse. Parmi les phénomènes observés dans la

compres¬

sion de l'œil, les sensations

subjectives de lumière sont seules imputables à la rétine.

Nous ne saurions songer

à la sclérotique, si pauvrement

innervée, et dont les réactions

inflammatoires, du

reste,

n'oc¬

casionnent que peu

de souffrance. Restent

en-cause

la cornée

et la choroïde.

La"cornée

possède

une

sensibilité

au

contact, dont l'inten¬

sité se révèle dans les inflammations si douloureuses de cette membrane ;

elle

se

manifeste

encore

dans l'anesthésie chlo- roformique où elle constitue Yultimum moriens sensitif de

tout

l'organisme.

Mais il existe une

indépendance complète de la sensibilité

de la cornée et de la sensibilité oculaire à la

pression. Chez

les individus

qui

pour une

raison quelconque ont de l'anes¬

thésie de la cornée, on

peut retrouver,

en

effet,

une

sensibilité

oculaire àla

pression absolument normale. Si, d'autre part,

on insensibilise la cornée'avec une solution de cocaïne,

la

sensibilité au contact de cette membrane

disparaît seule,

sans pour

céla

que

la' sensibilité oculaire à la pression dis¬

paraisse

en

quoi

que ce

soit. Cependant, si l'anesthésie par

la cocaïne se

poursuit

un

certain temps, la sensibilité oculaire

à la

pression est diminuée,

car

non-seulement la cornée

reste

insensible, mais

encore

les portions antérieures de la

choroïde,

et en

particulier l'iris.

Cette

expérience démontre l'indépendance complète entre la

sensibilité de la cornée et la sensibilité oculaire à la

pression ;

elle démontre aussi la relation de la cornée avec la

sensibilité

de la choroïde dans sa

portion antérieure.

La choroïde est donc le

siège de la sensibilité oculaire à la

pression. Généreusement innervée, la choroïde

a

ses nerfs

ciliaires douloureusement

impressionnés dans la compression

des

globes oculaires.

(17)

CHAPITRE II

Les Modifications de la Sensibilité oculaire à la Pression dans la

Paralysie générale.

Observations

cliniques.

Il eût été intéressant de rechercher les diverses variations- (le lasensibilité oculaire à la

pression

aux

diverses époques

de la

paralysie générale. Malheureusement,

les 50 mala¬

des que nous avons

pu

examiner appartenant

aux

asiles d'aliénés

comme aux

hôpitaux, il est extrêmement

rare

de dépister

la

paralysie générale

au

début. D'après le professeur Tliomsen (de Bonn), les symptômes d'Argyll Robertson et

de

Wesphall

constitueraient les deux

signes prodromiques de

la

paralysie générale. Ils pourraient être constatés de deux

à sixans avant

l'apparition de la maladie. Or, les malades qui viennent

demandersecours à

l'hôpital

ou

à l'asile sont déjà, et presque toujours, à la période d'état de leur maladie.

Toutes

ces observations ont été recueillies par nous,

soit à

l'hôpital Saint-André,

dans le service de M.de Prof.

Pitres,

et à laconsultation des maladies mentales de M. le Prof.

Régis,

soitauxasiles

départementaux d'aliénés de Ghâteau-Picon

et de

Cadillac.

Nous devons àl'extrême

obligeance de

nos

amis,

le

docteur Merop et Epfon, internes de

ces

asiles, d'avoir

pu recueillir ces documents. Nous les remercions

vivement, ainsi

Tre tous ceux

qui

nous

ont facilité

nos

recherches.

Les

observations

que

contient

ce

chapitre sont réparties

en

cinC[ groupes

:

D. a

(18)

Le

premier contient celles qui ne rapportent aucun trouble

de la sensibilité oculaire à la

pression.

Un deuxième groupe

renferme les observations de malades

atteints de diminution ou d'abolition

de cette sensibilité.

Le troisième

comprend les

cas

d'augmentation de cette sen¬

sibilité: le

quatrième

a

trait à des variations unilatérales de

la sensibilité oculaire.

Nous avons eu la bonne fortune

d'observer chez

un

même

malade des variations de sensibilité

oculaire à des époques

différentes de l'évolution de sa

maladie. Cette observation

constitue un

cinquième

groupeque

nous regrettons de n'avoir

pas

plus riche

en

observations.

(19)

I

Observations de

Paralytiques généraux

avec conservation de la Sensibilité oculaire à la pression.

Observation I

(Résumée).

Marthe P..., quarante-deux ans, ménagère. A son entrée à l'asile de

Château-Picon, le 7 décembre 1898, la malade était dans un état de démence paralytiquetrès avancé, etse trouvaitgâteuse. En avril 1900,

survientune rémission qui se maintientdepuis cetteépoque.

Etatactuel(15 octobre 1900). Léger embarras de la parole. Iné¬

galité pupillaire G->D. La malade peutselever, n'est plus gâteuse.

Sensibilité oculaire normale

trachéale •.:

épigastrique

profonde

Observation II

(Résumée).

AndréL...,quaranteetunans.' Entréà l'asilede Cadillac en 1897. Le débutde saparalysie généraleremonterait à cinqans.

Le maladeest actuellementen période de rémission.

Sensibilité oculaire conservée

trachéale

épigastrique profonde *

tcsticulaire

Observation III

(Résumée).

Emile B..., quarante-neufans. Atteint deparalysie générale dont le débutremonterait àcinqans. Est entré à l'asile de Cadillac en1890.

Etat actuel. Déchéance physique et morale très avancée.

Relâ-

(20)

20

chement dessphincters.

Parole inintelligible, tremblement de la langue.

Inégalité

pupillaire

G>

D.

Sensibilité oculaire conservée

trachéale hyperalgésie

épigastrique

profonde abolie

testiculaire hyperalgésie

Observation IV

(Résumée).

Alfred T..., quarante-huit ans.

Entré à l'asile de Cadillac

en

1897.

Syphilis

antérieure. Le début de la maladie remonterait à cinq ou six

ans. Le malade est gâteux.

Sensibilité oculaire conservée

trachéale conservée

épigastrique

profonde analgésie

testiculaire

hyperalgésie

(21)

II

Diminution ou abolition de la Sensibilité oculaire à la pression.

HYPOALGÉSIE ET ANALGÉSIE OCULAIRES

Observation V

(Résumée).

Pauline D..., quarante-neuf ans, lisseuse. A son entrée à

l'asile de

Château-Picon, le30 mai 1900, la malade esttrès excitée, résiste à tous

les soins, pousse des cris aigus.

Actuellement (10 novembre

1900),

démence

hypocondriaque,

em¬

barras marqué de la parole, réflexespupillaires normaux.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale normale

épigastrique profonde

hyperalgésie

Observation YI

(Résumée).

MarieL..., quarante-cinq ans, couturière.

Entrée

à

l'asile de Château-

Picon le3juin 1899.

Etat actuel. •— Démence paralytique, à

forme hypocondriaque.

Gâteuse. Embarras de la parole. Tremblement

musculaire.

Myosis. Pas d'inégalité pupillaire. Les

pupilles réagissent à la

lumière et àl'accommodation.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale conservée

épigastriqueprofonde

hyperalgésie

Observation VII

(Résumée).

RoseB..., trente-quatre ans, lisseuse.

Entrée le 1er septembre 1899.

Mèremorte démente. Une sœur a desattaques de

nerfs.

(22)

22

A l'entrée,atteinte de démence paralytique. Inconscience, émotivité.

Embarras marqué de la parole. Tremblement de la langue. Pas de modifications des réflexes iriens.

Etat actuel(octobre

1900).

Démence

profonde,

gâtisme, accidents congestifs.

Inégalitépupillaire D > G. Myosis. Abolition de tous les réflexes

iriens.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale

épigastrique profonde

La malade estatteinte de conjonctivite double.

ObservationVIII

(Résumée).

MarieB...,trente-quatre ans. Entrée le 25 novembre 1896.

Etatactuel. Démencetranquille, inconsciente; sans système

déli¬

rant. Troubles moteurs très marqués. Tremblement de la

langue.

Bizarre assemblage de délire optimiste et de mélancolie.

Gâtisme.

Embarrasde laparole.

Inégalitépupillaire G > D. Abolition des réflexes iriens.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale normale

épigastrique profonde

analgésie

ObservationIX

(Résumée).

Anna B..., couturière, quarante ans. Entrée une

première fois à

l'asile le22 août1898. Etait dans un état de démence

profonde

avec

inconscience etsatisfaction. Gâtisme. Présentait de l'embarras

delà

parole, de l'inégalité pupillaire G > D. Tremblement de

la langue,

rictusnaso-labial.

La malade estconfiée à safamille le 14 octobre 1898 dans un état

de

rémission incomplète, puis réintégrée à l'asile le 7

décembre 1898.

L'affection paralytiquea fait des progrès. Etatde démence avec

agita¬

tion violente : la malade crie, se déchire. Gâteuse. Langage

inintelli¬

gible (bruit de maxillaire).

(23)

23 -

Enjuin

1899 survient

une

rémission. Période de tranquillité. Plus de

gâtisme.

Etat actuel. En novembre 1900, malgré des menaces congestives fréquentes, la rémission se

maintient cependant.

Inégalitépupillaire G > D. Les

pupilles réagissent à la lumière et à

l'accommodation.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale

épigastrique

profonde

Cornée etconjonctive

insensibles.

Observation X

(Résumée).

Sylvain B..., trente-huitans. Début

de paralysie générale

progres¬

siveil y aenviron un an. Symptômes

classiques. Période d'état.

Inégalité pupillaire D > G. Signe

d'Argyll.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale analgésie

épigastrique

profonde analgésie

testiculaire

hyperesthésie

Observation XI

(Résumée).

Paul R...,trente-neufans. Début de

paralysie générale progressive il

y a troisans. Gâteux par

intervalle. Embarras marqué de la parole.

Inégalité pupillaire G >

D. Mydriase. Les pupilles

ne

réagissent ni à

la lumière ni à l'accommodation.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale

épigastrique

( n'a pu être

étudiée,

vu

testiculaire

( l'agitation

du malade

Observation XII

(Résumée).

EmileY...,quarante-deux ans,

paralysie générale progressive dont

le début remonte àdeuxans. Symptômes

classiques. Est depuis six à

sept mois en demi-rémission.

(24)

24

Inégalité pupillaire G> D. Signe

d'Argyll.

Sensibilité oculaire . analgésie

trachéale

épigastrique

testiculaireLiv-v U.JL cL JL L fcî.

( hypoalgésie des

deuxcôtés

Observation XIII

(Résumée).

RobertB..., quarante-troisans. Début de paralysie généraleprogres¬

sive en novembre 1899. Antécédents personnels : syphilis. Symptômes

de paralysiegénérale progressive très accentués. Trèsagité.

Inégalité pupillaire D > G. Signe

d'Argyll.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale analgésie

épigastrique profonde normale

testiculaire analgésie

Observation XIV

(Résumée).

LouisP..., trente-neufans. Début de paralysie générale

progressive

il y a un an etdemi environ. Symptômes classiques accusés.

Inégalité pupillaire D > G. Réflexes'lriens abolis.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale

épigastrique profonde

testiculaire

Observation XV

(Résumée).

AntoineL..., cinquante-six ans. Début de paralysie

générale

progres¬

sive il y a quatre ans environ. A eu plusieurs poussées

congestives.

Gâteux.

Inégalité pupillaire D > G. Réflexes iriens abolis.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale

épigastrique profonde

testiculaire

(25)

- 25

Observation XVI (Résumé)e.

HenriP..., cinquante-deux ans. Début de paralysie générale pro¬

gressive ilyatrois ans. Symptômes très accusés. Gâteux. Incapable d'articuler une parole.

Inégalité pupillaire G >D. Réflexes iriens abolis.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale

épigastrique profonde

testiculaire

Observation XVII (Résumée).

Sylvain R Début de paralysie générale progressiveil y adeux

ans. En rémission depuis deux mois. Ne présente d'autretrouble qu'un léger embarras de laparoleetdu tremblement fibrillaire de la langue.

Syphilitique.

Inégalité pupillaire G> D. Les pupilles réagissent bien à la lumière

et àl'accommodation.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale

épigastrique profonde hypoalgésie

, ,. . ( normale à gauche

testiculaire '

( hypoalgésie à

droite

Observation XVIII

(Résumée).

D. L..., trente-sept ans. Entrée à l'asile de Cadillac il ya

trois

ans

avec le diagnostic de paralysie générale

progressive. En rémission

depuis huitmois.

Pas

d'inégalité

pupillaire. Réflexes iriens conservés.

Sensibilitéoculaire analgésie

trachéale

épigastriqueprofonde

testiculaire conservée

(26)

Observation XIX

(Résumée).

M. A..., quarante-trois ans,

employé des postes. Entré à l'asile de

Cadillac au mois dejuin 1900 avec

le diagnostic de paralysie générale

progressive. Symptômes et

délire classiques. Syphilis antérieure.

Inégalité pupillaire G> D.

Réflexes iriens conservés.

Sensibilitéoculaire hypoalgésie

trachéale

épigastrique

profonde analgésie

(

hypoalgésie à gauche

testiculaire

analgésie à

droite

Observation XX

(Résumée).

PascalineB..., quarante-huitans,

logeuse

en

garni. Entrée à l'asile

de Château-Piconle 28 février 1899. A l'entrée, la malade

présentait

unétat d'inconscience avecexcitation vive, accusait un délire

incohé¬

rent marqué par de l'optimisme et des

idées de richesse absurdes. On

constataitunembarras très marqué de la parole avec

du rictus naso-

labialetdes troubles moteurs caractéristiques.

Actuellement, état de démencetranquille.

Embarras de la parole.

Tremblement fibrillairède lalangue.

Inégalité pupillaire G >D. Les

pupilles

ne

réagissent ni à la lumière

ni àl'accommodation.

Sensibilitéoculaire

hypoalgésie

trachéale analgésie

épigastrique

profonde

Observation XXI

(Résumée).

MarieB..., quarante-troisans, domestique. A

l'entrée, le 16 février

1899, démenceparalytique à

forme mélancolique. Inconscience. Parole

hésitante. Tremblement fibrillairè de la langue.

Inégalité pupillaire

D G.

Etatactuel

(10 novembre 1900).

Démence calme. A eu en avril

des attaques congestives

(la marche était impossible, l'articulation des

(27)

- 27

mots très

difficile).

Est actuellement dans un état de rémission incom¬

plète. L'embarras de laparole est moins prononcé. La malade peut se tenir debout.

Inégalité pupillaire D > G. Signe d'Argyll.

Sensibilité oculaire hypoalgésie

trachéale analgésie

épigastrique profonde -

Observation XXII

(Résumée).

Jeanne D...,cinquante et un ans. Entrée àl'asile le 1er février 1899.

Démenceparalytiquecomplèteavec gàtismé. Inconsciente. Désordonnée.

Tient un langage décousu, puéril. Gâteuse. Troubles moteurs caracté¬

ristiques. Peutà peine marcher. Ne peut manger seule

(tremblement

des mains).Embarras de la parole, tremblement fibrillaire de la langue.

Inégalité pupillaire D > G. Mvosis. Signe d'Argyll.

Sensibilité oculaire hypoalgésie

trachéale analgésie

épigastrique profonde

Observation XXIII

(Résumée).

Marie-Louise B..., quarante-quatreans, lingère. A l'entrée à l'asile,

le29janvier 1900, la malade estatteinte de démonceparalytique avec agitation et inconscience. Estbruyante, désordonnée. Chante à

tue-tête.

Gâteusepar intervalle. Délire optimiste. Satisfaite et expansive: veut fairele bonheur du genre humain avec ses richesses. Possède

des mil¬

lionsetdes diamants.

Antécédents héréditaires. Père mort dément.

Etatactuel. Troubles moteurs peu marqués.

Tremblement de la langue,

frémissementdes commissures labiales.

Inégalité

pupillaire D > G. Signe d'Argyll.

Sensibilité oculaire hypoalgésie

trachéale... analgésie

épigastriqueprofonde.. . .

analgésie

(28)

- 28

Observation XXIY

(Résumée).

AndréeB.... lingère, quaranteans. Entre à l'asile de Château-Picon,

le 5 octobre 1899. Présentede l'excitation marquéepar uneloquacité

dif¬

fuse. Idées de richesses et de grandeur. Depuis quelque temps est

dans

un état de rémission presquecomplète. Les règles ontréapparu

depuis

deux mois. L'étatgénéral est meilleur.

Etat actuel. Tremblement fibrillaire de lalangue. Embarras

de la

parolepeu accentué.

Conjonctivite ilya trois mois. Inégalité

pupillaire

G >

D. Les pupil¬

lesréagissent à la lumièreet àl'accommodation.

Sensibilité oculaire hypoalgésie

trachéale analgésie

épigastriqueprofonde analgésie

La conjonctive etla cornée présentent de

l'analgésie absolue. La

ma¬

ladesepromèneelle-même uneépingle à cheveux sur

l'œil, et dans

tous lessens.

Observation XXY (Résumée).

Germaine C..., domestique, trente-trois ans. Entrée à

l'asile de

Chàteau-Picon le 17septembre 1900.

Antécédentspersonnels. Syphilis.

A son entrée, la malade estdansunétat d'agitationviolente.

Gâteuse.

Elle accuse un délire de satisfactionetde richesses. Ya se marier avec

«

ungarçon très riche et partirpourParis. Les

facultés

sont

très affai¬

blies, surtoutla mémoire. Embarras de la parole peu

marqué.

Inégalitépupillaire D > G.

Etatactuel(15 octobre

1900).

Rémission incomplète. Les symp¬

tômesmoteurs se sont amendés. L'embarras de la parolea presque

disparu. La malade n'est plus gâteuse ; alors qu'elle ne

pouvait se

leveraumoment deson entrée, elle peut coudre maintenant.

Le. délire

ambitieuxpersiste ainsique les idées «connubiales ».

Inégalité pupillaire D > G. Signe

d'Argyll. Insensibilité absolue de

laconjonctive etde la cornée.

Sensibilité oculaire

hypoalgésie

trachéale

hypoalgésie

épigastrique profonde

hypoalgésie

(29)

- 29

Observation XXVI

(Résumée).

PaulineD.quarante-neuf ans, lisseuse. Ason entrée à l'asile de Château-Picon, le 30 mai 1900, la malade est très excitée. Démence

hypocondriaque. Résisteà tousles soins. Pousse des cris aigus.

Présente de l'embarras très marqué delaparole, etde la contraction pupillaire. Les pupilles,trèsrétrécies, réagissent àla lumière etàl'ac¬

commodation.

Sensibilité oculaire analgésie

trachéale conservée

épigastriqueprofonde hyperalgésie

Laconjonctive et la cornéesontabsolument insensibles.

Observation XXVII (Résumée).

HenrietteC..., trente-six ans, lisseuse. Entrée à l'asile de Château- Picon le 15 octobre 1900.

Etat actuel. Démence paralytique, inconsciente. Turbulence continuelle. Excitation loquaceavec confusion des idées. Embarras de laparole. Tremblement de lalangue.

Myosis. Inégalité pupillaire D > O. Les pupilles réagissent à la lu¬

mière et àl'accommodation.

Sensibilité oculaire hypoalgésie

trachéale hypoalgésie

épigastrique profonde hypoalgésie

Il y aégalement de l'hypoalgésie de laconjonctive et de

la

cornée.

Observation XXVIII

(Résumée).

Jeanne F..., quarante-huit ans, entrée en mars 1900 à l'asile de Château-Picon.

Antécédents héréditaires. Père alcoolique.

Antécédentspersonnels.—Alcoolisme et probablement syphilis

(a

faitplusieurs avortements).

Etat actuel. Tremblement de lalangue. Embarras de

la parole.

(30)

30 - Inégalité pupillaireG> D. Signe d'Argyll.

Sensibilité oculaire * hypoalgésie

trachéale analgésie

épigastrique profonde

Observation XXIX

(Résumée).

Gustave M.. trente-sept ans, entré à l'asile de Cadillac, ily a huit mois, avec le diagnostic de paralysie générale progressive.

Antécédents personnels. A contracté la syphilis au

service

militaire.

Etat actuel. -

Inégalité

pupillaire D > G. Conservation des

réflexes

iriens.

Sensibilitéoculaire hypoalgésie

trachéale

épigastrique profonde analgésie

testiculaire

Observation XXX (Résumée).

MarieP..., trente-neufans, entre à l'hôpital Saint-André le 4

décem¬

bre 1900, dans le service de M. le Prof. Pitres.

Délireàforme mélancolique. Hypocondriaque. Embarras

marqué de

la parole. Tremblement de la langue.

Mydriase. Inégalité pupillaire D >• G. Les

pupilles

ne

réagissent ni à

lalumière, ni à l'accommodation.

Sensibilité oculaire

hypoalgésie

trachéale normale

épigastrique profonde

analgésie.

(31)

III

Augmentation de la Sensibilité oculaire à la pression.

HYPERALGÉSIE OCULAIRE

Observation XXXI

(Résumée).

Marie L..., trente-trois ans, lingère, entrée à l'asile de Château- Picon, le 13janvier 1900.

Antécédentspersonnels. Syphilis probable. Aeusept avortements.

A son entrée, le 14 janvier 1900, démence paralytique à forme dépressive. Est émotive, pleurarde, hypocondriaque. Embarras très marqué de la parole.

Inégalité pupillaire G-> D. Tremblement de la langue.

Etatactuel. En novembre 1900, mêmeétatde démence.Accidents congestifs en avrilet octobre 1900. Attaques épileptiformes. Gâteuse.

La malade nepeut plusselever. Contractures des membres

inférieurs

etattaques douloureuses

analogue^à des douleurs fulgurantes.

Inégalitépupillaire D > G. Mydriase.

Sensibilitéoculaire

hyperalgésie

trachéale normale

épigastrique profonde

ObservationXXXII

(Résumée).

AlbertineL..., fille soumise, entrée à l'asile

de Château-Picon le 10

mai1899. Acemoment, excitation modérée, délire

optimiste. Embarras

de laparole.

Antécédents personnels. Syphilis.

Actuellement,

le 20 novembre 1900, la

malade

est

dans

un

état de

marasmeparalytique, "présente une

contracture intense des membres

inférieurs,

la cuisse étant dans unétat de

flexion forcée

sur

le bassin.

(32)

_ 32

Nombreuses escharessacrées. La malade ne peutplus

parler. Avale

très

difficilement.

Contracture du releveur de la paupière supérieure

des deux côtés.

Inégalité pupillaire G >

D. Signe d'Argyll.

Sensibilité oculaire hyperalgésie

trachéale analgésie

épigastrique

profonde

Observation XXXIII

(Résumée).

Jeanne A..., trente-trois ans, entrée à l'asile

de Château-Picon le

10 mai-1898. A ce moment, état de démence paralytique avec

incon¬

science, désordre des actes. Symptômes moteurs peu

prononcés.

Etat actuel. - En novembre 1909, état de marasme. La

malade

ne

selève plus depuis le mois

de décembre 1899, époque à laquelle elle eut

unecongestion

cérébrale. Entièrement infirme, présente des contractures

des membres inférieurs. Embarrasénorme de la parole. , Inégalité

pupillaire

Gr>

1). Signe d'Argyll.

Sensibilité oculaire

hyperalgésie

trachéale analgésie

épigastriqueprofonde —• «

Observation

XX^IIV (Résumée).

P. M. „., trente-septans, sans

profession (asile de Cadillac), paralysie

générale

progressive

ayant

débuté depuis environ

un an

et demi.

Symptômes et

délire classiques

avec,

quelquefois, crises de violence.

Syphilitique.

Sensibilité oculaire

hyperalgésie

trachéale

épigastrique profonde

testiculaire

hypoalgésie

.

ObservationXXXV

(Résumée).

Jean R..., trente-sept ans. Début de

paralysie générale progressive

remontantà troisans. Embarrasde la parole tel, qu'il ne

peut

se

faire

comprendre.

Syphilis antérieure.

(33)

33

Inégalité pupillaire D > G.

Sensibilité oculaire hyperalgésie

trachéale

épigastrique profonde

testiculaire...,

Observation XXXYI

(Résumée).

François P...,quarante-cinq ans. Entré à l'asile de Cadillac ily a cinqans. Etat de déchéance très avancé. Gâteux. Parole inintelligible.

Sensibilité oculaire hyperalgésie

trachéale

épigastrique profonde normale

testiculaire hyperalgésie

Observation XXXYII (Résumée).

FannyP...,

fille soumise, quarante-deux ans. Entrée le 13 octo¬

bre 1899 à l'asile de Château-Picon. Syphilis. Embarras très marqué de laparole. Idées derichesses. Myosis double. Cependant on constate

une inégalité pupillaire G > D. Gâteuse. A eu une période de rémis¬

sion en août 1899. Depuis, déchéance rapide. La malade ne peut se lever.

Sensibilité oculaire hyperalgésie

trachéale

épigastrique profonde

Observation XXXYIII

(Résumée).

PaulD..., quarante-six ans. Entré à l'asile de Cadillac depuis cinq

ousix ans, avec diagnostic paralysie générale progressive. Antécédents

héréditaires

etpersonnels inconnus. Gâteux. Peut à peine bredouiller

quelques

mots inintelligibles.

Inégalité

pupillaire D > G.

Sensibilitéoculaire

hyperalgésie

trachéale

épigastrique profonde

testiculaire

D. 3

Références

Documents relatifs

Ce diagnostic a été confirmé par la présence de discrètes télangiectasies du nez et du front (figure 1), de signes fonctionnels oculaires, d’une blépharite chronique des

tl0n» Ht la greffe d'un œil de lapin suivant son procédé personnel... Les résultats opératoiresimmédiats furent excellents et la malade quittait l'hôpital quelques jours après

Il en résulte qu'en M, qui réalise le cas d'une myopie élevée, l'œil observateur verra dans le champ pupillaire l'image nette et renversée de la zone d'éclairement.

il s accompagne d'un petit mouvement de rotation et il est sensiblement plus restreint pour l'œil gauche que pour le droit. La convergence se lait bien; mais dans les mouvements

tômes de paralysie générale succèdent toujours aux accidents habituels de l'alcoolisme dont ils ne constituent, somme toute, qu'une des étapes, chez les vrais paralysés généraux

Spécialiste des risques spécifiques Radioprotection et sécurité laser Service de sécurité et de prévention Pavillon Ernest Lemieux, local 2512 Pavillon d'optique photonique,

Les bactéries colo- nisent alors les glandes de Meibomius, entre autres Staphy- lococcus aureus et epidermidis et Propioni bacterium acnes, et altèrent le métabolisme

La photophobie et la baisse de la vision évoquent une atteinte cornéenne inquiétante et un stade déjà avancé avec kératoconjonctivite phlycténulaire souvent unilatérale