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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

-A.Î^N'ÉÎE: 190S -1903 N° 40

LÀ GREFFE OCULAIRE

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MEDECINE

présentée et soutenue publiquementte 10 Décembre 1902

par

Georges-Auguste LEAET Élève du Service de Santé de la Marine

à Grenoble (Isère), le16Décembre 1877.

MM. BADAL, professeur.. Président..

, .

, YL, ) MASSE, professeur.. ) Examinateursde laThese <

LAGRANGE, agrégéJuges.

CABANNES, agrégé )

Ée Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les diversesparties de l'Enseignementmédical.

BORDEAUX

m p r i m e r i e' à . l_ a f o n

41, Rue de Metz, 41 1902

(2)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. deNABIAS Doyen. I M. PITRES Doyen honoraire,

PROFESSEURS

MM. MICÉ )

DUPUY \ Professeurshonoraires.

MOUSSOUS )

Clinique interne

i îîîSnÏA

PITRES.

Médecine

Physiquemédicale

légale MORACIlE.

BERGONIE.

Chimie < RLAREZ.

Histoirenaturelle GUILLAUD.

Pharmacie FIGUIER.

Matière médicale de NABIAS.

Médecineexpérimentale FERRE.

Cliniqueophtalmologique BADAL.

Clinique des maladieschirur¬

gicalesdesenfants PIÉCHAÛD.

Clinique gynécologiqueBOURSIER.

Clinique médicale des

maladies desenfants. A. MOUSSOUS

Chimiebiologique DENIGES.

Physiquepharmaceutique SIGALAS.

Pathologie exotique— LE

DANTEC,

Clinique externe

j SLN0SNGUE

Pathologie etthérapeu¬

tiquegénérales VERGELX.

Thérapeutique ... ARNOZAN.

Médecineopératoire.. MASSE.

Cliniqued'accouchements LEFOUR.

Anatomiepathologique COYNE.

Anatomie CANNIEU.

Anatomie générale et

histologie VIAULT.

Physiologie JOLYET.

Hygiène LAYET.

AGRÉGÉS EN EXERCICE

section demédecine (Pathologie interne et Médecinelégale).

MM. MM. MONGOUR.

CABANNES.

Pathologie externe

Anatomie.

Accouchements MM. FIEUX.

anderodias.

CASSAET.

SABRAZES.

HOBBS.

section de chirurgieet accouchements MM. DENUCÉ.

BRAQUEHAYE.

CHAVANNAZ.

I BEGOUIN.

sectiondes sciences anatomiques et physiologiques

MM. GENTES. ) Physiologie

MM. PACHON.

CAVALIE. I Histoire naturelle ..

BEILLk.

section des sciences physiques

Chimie M. BENECH. | Pharmacie

M. dupouy.

COURS COMPLÉMENTAIRES :

Clinique desmaladiescutanées etsyphilitiques

MM.

Cliniquedesmaladies desvoies urinaires

Maladies dularynx,desoreilles et du nez

Maladiesmentales .•

Pathologie externe .

Pathologie interne Accouchements Physiologie Embryologie.

Ophtalmologie

Hydrologie et minéralogie

Pathologie exotique

Le Secrétairede laFaculté

DUBREUlLfl.

pousson.

MOURE.

REGIS.,

denuce.

rondot.

anderodias.

pachon.

princeteaiu lagrange.

cables

le dantec.

lemaire.

Par délibération du 5 août 1879, la Faculté a arrêtéquelesopinions émisesdansles ^

sont présentées doivent être considérées comme propresà leursauteurs,et

qu'elle n en

donnerniapprobationni Improbation.

(3)
(4)
(5)

A MES MAITRES de la Marine et de la Eacidtê

(6)

A MES CAMARADES du Corps de Santé de la

Marine

et de l'Armée coloniale.

(7)

A MONSIEUR LE DOCTEUR LAG RANGE

PROFESSEUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX OFFICIER DE L'INSTRUCTIONPUBLIQUE

CHARGÉDU COURS COMPLÉMENTAIRE 1) OPHTALMOLOGIE

(8)

i

£M

(9)

A MES MAITRES de la Marine et de la Faculté

(10)
(11)

A MONSIEUR LE DOCTEUR LAGRANGE

PROFESSEUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX

OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

CHARGÉDU COURS COMPLÉMENTAIRE D'OPHTALMOLOGIE

(12)
(13)
(14)
(15)

Nous ne saurions terminer nos études

médicales

sans

adresser des remerciments à tous ceux qui, en

quelque

circonstance que ce soit, nous aidèrent

à atteindre le but

tant désiré.

A l'école annexe de médecine navaledeToulon, des

maîtres

éminents dont nous garderons toujours un

excellent

sou¬

venir ont guidé nos

premiers

pas.

Parmi

eux,

M. le médecin-

major de 2e classe des troupes

coloniales Bousquet,

nous a toujours témoigné une vive

sympathie dont

nous

sommes

heureux de le remercier aujourd'hui.

M. le médecin-major de lre classe

Suard,

nos

maîtres de

la Marineont droit à toute notregratitude.

Pendant les trois "années passées à l'école

de Bordeaux,

nous avons successivement fait partie des services

de MM.

Hassler, Duhourg, Démons, Pitres,

Badal, Bergonié et Pié-

chaucl. Chez tous, nous avons profité avec

fruit de leurs

excellentes leçons : à tous ces maîtres nous

adressons de

sincères remerciments.

M. le Professeur agrégé Lagrange nous a reçu

chez lui

avec bonté et a mis gracieusement à notre

disposition les

documents nécessaires à la rédaction de ce travail. Nous

lui

en sommes vivement reconnaissant.

M. le Professeur Badal, chez qui nous eûmes

le plaisir de

faireun stagehospitalier, a bien

voulu accepter la présidence

de notre thèse. Nous l'en remercions bien sincèrement.

Enfin, nous n'aurions garde d'oublier

M. le docteur

Aubaret, chef de clinique

ophtalmologique à la Faculté de

Bordeaux, qui facilita notre tâche en nous

procurant

un

tra¬

vail fort documenté sur la greffe oculaire.

Notre camarade Augé, dont nous

abusâmes des meilleurs

instants, a droit à tous nos remerciments.

G. L.

Bordeaux, décembre 1902.

(16)

!„s,;

(17)

CHAPITRE PREMIER

HISTORIQUE

Si la chirurgie générale a fait, ces

derniers

tempsT

d'immenses progrès, la

chirurgie oculaire n'a

pas

voulu

rester en retard et la question de la greffe

oculaire,

qui

esten cemoment à l'ordredu jour, a fait l'objet de préoc¬

cupations de beaucoup d'oculistes.

L'histoire cependant de la

greffe oculaire n'est plus du

toutla même de nosjours que ce qu'elle

était il

y a

quel¬

ques quinze ans. Tandis que Chibret,

Terrier, Bradfort,

s'étaient donné commebut la réalisation d'une pièce artifi¬

cielle, jouissant, au point de vue

esthétique, des mêmes

propriétés que l'œil normal, les

chirurgiens oculistes

modernes ont complètement abandonné

le côté cosmétique

de l'histoire de la greffe oculaire pour en

faire

un

côté

absolumentpratique.

Le but des chirurgiens modernes est donc

beaucoup

plus modeste ; ils renoncent absolument à

pourvoir la

cavité orbitaire d'un œil exactement semblable à celui qu'ilsont enlevé, et pour eux le but

de leur tentative est

de munir d'un gros moignon cette

large anfractuosité de

''orbite, consécutive à l'énucléation, de manière à rendre

'a prothèse plus parfaite, tout en

faisant disparaître cet

enfoncementpalpébralsi

disgracieux

au

dessous du rebord

orbitaire supérieuret enassurantune

mobilité plus grande

àla pièce artificielle.

Toutefois,

avant d'en arriver à une étude complète

de la

question, telle qu'elle est

comprise aujourd'hui

par ceux qui l'ont remise en honneur, et il convient en première

(18)

14

ligne de citer M. le

Professeur Lagrange, il nous paraît

intéressant d'étudier les étapes

successives qu'a traver¬

sées cette question, avant

d'en arriver à l'état actuel.

Pansier, dansson Traitéde

l'œil artificiel, cite

un

mémoire

de Mauchard, paru à

Tubingue, où il est question de la

greffe de l'œil. Cet auteur

d'ailleurs,

ne

paraît pas très

enthousiasmé pour un

pareil procédé qu'il s'empresse de

combattre. Au début de sa thèse,

Mauchard semble

en

faire le procès.

Ilnousfautarriverjusqu'à Chibret

de Clermont-Ferrand,

pour voir remettre en

honneur cette opération. A quoi

tenaient les nombreux échecs qui ont

découragé tous les

expérimentateurs? Sans doute à

ce que

les tentatives de

greffen'avaient été faites

jusque-là

que sur

des animaux.

Or Chibret le fait remarquer avecjuste

raison

:

la capsule

deTenondulapin, le

souffre-douleurs habituel de l'homme,

comme il l'appelle, possède

des dimensions si rudimen-

taires que l'opérateur éprouve

des difficultés considérables

■à y réimplanter le globe

oculaire. Et puis, à combien de

mécomptes n'était-on pas

exposé après l'opération ! H

suffisait d'un rien pour que

l'animal,

sous

une influence

extérieure quelconque, en

compromît le succès. Chibret se

demanda alors si, en mettant l'œil

du lapin dans des

■conditions de nutrition favorables, plus

favorables que

celles qu'iltrouvait

lorsqu'il était greffe sur son semblable,

on ne pourrait arriver à

réaliser,

avec

plus de chances de

réussite, une opération que les

nombreux insuccès avaient

obligé de laisser dans

l'oubli. La capsule de Tenon de

l'homme, richement vascularisée,

offrant

une

surface con¬

sidérable par rapportà

celle des animaux, devait répondre

parfaitement aux

théories de Chibret. Il eût l'idée un

moment de réaliser la transplantation

de l'œil de l'homme

A l'homme, mais il ne s'y arrêta pas

longtemps. Il fallait

pour cela

recourir

aux

suppliciés, l'exécution en était pour

ainsi direimpossible. Sa

première opération, qu'il pratiqua

(19)

15

le4mai 1885,eût un succèsretentissant. Il s'agissait d'une

femme, atteinte de staphylôme opaque, chez laquelle on décida l'ablation de l'œil qui fut énucléé avec toutes les précautionsantiseptiques. On enleva alors l'œil d'un

lapin,

en conservant un morceau cle conjonctive, près du bord

inférieur de la cornée, defaçon àpouvoir saisiret transpor¬

terle bulbe avec une pince à fixation, sansle laisser repo-

sersurunplan résistant. Le tissus cellulaire quientourela sclérotique, fut soigneusement enlevé et l'œil irrigué avec

une solution antiseptique de sublimé au Revenantàsa

malade, Chibret fit une suture en bourse sur le bord libre delà conjonctive tapissée par la capsule de Tenon, intro¬

duisit ensuite l'œil du lapin, dont il sortit la cornée, eiltre

lesbordsplissés de la conjonctive. Il fit alors unpansement

assezénergiquement compressif.

Lapremière tentative de Chibret ne fût pas couronnée de succès, bien que. les premiers jours qui suivirent l'opé¬

ration, tout faisaitbien augurer de labonne marche.L'œil

du lapin, en effet, se souda intégralement à la capsule de

Tenon. Le cinquième jour, le globe pouvait se mouvoir,,

lasensibilité de la cornée apparaissait le dixième jourT

mais le seizième, alors que rien ne faisait prévoir une msue aussi fatale, lacornée senécrosa, le cristallin hernié

dût être enlevé, le moignon suppura, de vives douleurs militaires et peri-orbitaires se déclarèrent et finalement il

ueresta plus qu'un bourrelet constitué par la sclérotique

de l'œil transplanté.

C'étaitune défaitecomplète, maiscet insuccès qui tenait

engrande partie à des fautes opératoires de Taveu même deChibret, ne fût pas pour décourager les expérimenta¬

teursque la premièreobservation de Chibret avait séduits.

La deuxième tentative fut faite par Terrier, professeur agrégé à la Faculté de Paris. Le 15 juin 1885, il pratiqua

l'ue greffe d'un œil de lapin, chez un individu énucléé.

Terrier,

comme Chibret d'ailleurs, avait en vue le côté

esthétique.

Il s'imaginait pouvoir remplacer l'œil de son

(20)

16

malade par celui d'un

animal et lui

conserver,

autant

que possible, sa

physionomie habituelle. Son mode opératoire

n'est pas absolument

identique à celui de Chibret. Comme

ce dernier, il a soin de ménager un

lambeau de conjonc¬

tive au dessous de la cornée, mais, tandisque le

professeur

de Clermont-Ferrand s'était attaché à dénuder,

le plus

complètement

possible, le globe oculaire, de façon à avoir

une surface nette et lisse, Terrier, au

contraire, insiste

sur cette particularité de sa

méthode. Il évite de dénuder,

le plus complètement,

le globe de tout le tissu cellulaire

qui l'entoure,

comptant réaliser

par

là un plus grand

nombre d'adhérences. Chibret lavait son

œil dans

une

solution de sublimé, comme nous l'avonsdit;

Terrier, lui,

le baigne dans une

solution boriquée, et tandis que Chibret

s'était contenté de coincer, si l'on peut

s'exprimer ainsi, la

cornée entre les bords plissés de la

conjonctive, Terrier

fixe et conserve les insertions des muscles

droits à l'aide

de lils de soie placés

temporairement. Il

a

l'idée très ingé¬

nieuse d'en faire autantpourle nerf

optique, mais diverses

circonstances l'en empêchent. Il

introduit alors l'œil du

lapin dans

l'orbite

et,

point capital de

sa

méthode, sur

lequel il insiste, il suture à

la fois la conjonctive humaine,

la conjonctive du lapin et

les muscles, persuadé par cette

manière de faire, d'assurer au moignon

ainsi constitué

une mobilité plus grande, point

capital

pour

la prothèse.

Cette première tentative de

Terrier

ne

fût pas plus heu¬

reuse que celle de Chibret.

Il

se

produisit le deuxième

jour après

l'opération,

un

entropion; le quatrième jour, la

cornée se sphacéla et l'on dût, le

sixième,

se

résoudre à

débarrasser la cavité orbitaire des

derniers vestiges

sphacélés.

Avant de parler de la

seconde tentative de Terrier, (car,

malgré son insuccès, il ne

s'en tint

pas

là), et afin de

suivre dans notre historique un ordre

chronologique par¬

fait, il nous paraît intéressant

d'étudier les remarquables

(21)

expériences de Baraban et Rohmer, qu'ils pratiquèrent

peu de temps après les tentativesmalheureuses de Chibret

etde Terrier. Le côté esthétique de la question était jugé.

II était inutile de renouveler des expériences dont les

résultats étaient si piteux et la préoccupation de ces deux

auteurs ne devait plus être la môme. Ils savaient fort bien que l'œil transplanté se greffait, mais pas assez bien, ni

assez complètement pour que la cornée gardât sa transpa¬

rence, pour que les milieux aqueux persistassent et conti¬

nuassent à vivre d'une manière parfaite. Le côté cosmé¬

tique était donc écarté. Restait cependant à savoir si la greffepouvait avoir une valeur quelconque et si le globe oculaire, transplanté dans de bonnes conditions de nutri¬

tion, pouvait continuer à vivre. L'expérimentation sur les animaux oflrait, nous l'avons déjà dit, des conditions trop défavorables pour être reprise. Aussi Baraban etRohmer,

ne pouvant vaincre les difficultés réelles cherchèrent à tourner la question. Ils se demandèrent si, pour s'assurer des différentes modifications qui pouvaient survenir dans

'œilgreffé,

du processus de destruction ou desurvie de la greffe, on était absolument obligé de greffer l'œil d'un

animal dans l'orbite. L'idée de chercher un meilleur

terrain, offrant des conditions de nutrition préférables, en 'm point où les influences extérieures auraient le moins de

'-'hances de troubler le processus destiné à l'apport des matériaux nutritifs, était excellente. Le péritoine clés ani¬

maux servit alors de champ d'expériences. C'était assuré¬

ment le terrain les yeux transplantés trouveraient les

""''Heures conditions de température, de vascularisation

et

d'asepsie.

Partant de cette idée, ces expérimentateurs renoncèrent étalementà renouveler à nouveaula greffe oculo-orbitaire

''lez 'es animaux et tentèrent une série d'expériences très

III Cessantes sur le péritoine. Ils prirent douze cobayes,

feLl'dés qu'ils avaient été dans leur choix par une raison

(22)

ig

fort juste et

parfaitement plausible. Le cobaye,

en

effet,

est, de tous les animaux de

laboratoire, celui dont la petits

taille rendl'éxécution de certainesexpériencesplus

facile.

Leurraisonnement était lesuivant: Si nous énucléons un animal de haute taille, le globe oculaire, aux

dimensions

relativement considérables, résistera moins

bien

à

la

suppression momentanée

de

toute

nutrition qu'un œil rela¬

tivement petit. Cette raison

méritait d'être prise

en

consi¬

dération, car l'arrêt momentané des

échanges nutritifs,

que naturellement on

s'efforçait de prolonger le moins

possible, devait

avoir des conséquences moins fâcheuses

sur un globe de dimensionsplus

restreintes. A chacun des

cobayes ils énucléèrent un

œil et, s'entourant de toutes les

précautions

antiseptiques

que

réclamait une opération

aussi délicate, ils tirent une incision

longitudinale sur la

ligne blanche et déposèrent

dans le péritoine, l'œil du

cobaye qu'ils avaienteu

soin d'aseptiser. La durée de leurs

expériences ne fût pas

la même

pour

toutes ; certains ani¬

mauxfurent sacrifiés au bout de quelques

jours, d'autres

au bout de deux à trois mois, certains

d'eux enfin ne

purent résister au

choc opératoire. Mais le résultat fut à

peu près le même dans tous

les

cas ; sur

des planches

qu'ont publiées Baraban et

Rohmer,

on se

rend très bien

compte desdiverses

modifications qui survinrent dans l'œil

transplanté. De toutes, nous pouvons en

retenir une : c'est

l'atrophie manifeste,

réduisant

au

tiers de

son

volume le

globe oculaire. La forme

n'était

pas

sensiblemsnt modifiée

et le globe oculaire

conservait

encore une

consistance

relative. Un point qui frappa surtout

les expérimentateurs

fut la transparence

remarquable

que

la cornée des yeux

transplantés

présentait

au

moment où il les retiraient du

ventre des animaux. Ils en conclurent qu'ils

avaient trouvé

là des conditions de nutrition favorables et

eurent l'idée

de tenter la greffe oculaire chez

l'homme avec un œil

préalablement greffé dans le

péritoine, c'est-à-dire ayant

(23)

19 ~

acquis dans ce milieu des propriétés qu'il ne possédait pas

lorsque l'opération était faite avec un œil transplanté

directement de l'orbite du lapin à l'orbite de l'homme. Ils espéraient que l'œil et surtout la cornée, (après avoir subi

en quelque sorte un stage extra-orbitaire) pourrait être transplanté dans l'orbite humaine avec plus de chancesde

succès. L'œil du cobaye offrait des dimensions trop petites

pour la réalisation de leurs expériences. Ils crurent qu'en s'adressant au chien ils mèneraient à meilleure tin le résultat de leurs tentatives, mais ils furent encore déçus dansleurs espérances. L'œil se greffa mais la cornée ne

présenta plus la transparence qu'ils cherchaient àobtenir,

et le globe oculaire tout entier était enveloppé dans une gangue grisâtre de tissuépiploïque.

Rohmer, après ses tentatives sur les animaux, tenta de réaliserchez l'hommela greffeorbitaire. Nous connaissons de lui une observation il est question d'une femme de quarante-deux ans, chez laquelle il pratiqua cette opéra- don. Il obtint une adhérence du globe par première inten¬

tion mais il dut constater, peudetemps après, un sphacèle

de la cornée et une

atrophie considérable du globe. Il ne tût plus constitué que par un moignon sclérotical. Ce moignon suppura, il y eût des phénomènes douloureux, diminution de l'acuité visuelle de l'autreœil, delà rougeur

péri-kératique.

M. Rohmer, justement alarmé par tousces

phénomènes dût se résoudre à pratiquer l'extirpation de

^greffe. Aussitôtlesphénomènes sympathiques cessèrent.

heu de choses à dire sur la façon dont il opère; son Procédé estàpeu près identiqueà celui deTerrier. Comme 'L|i. et

contrairement à la pratique de Chibret, il conserve '■ tissu cellulaire qui recouvre le globe.

ha question de la greffe oculairene passionnaitpas seu¬

lement les médecins français, et pendant que Baraban et

h'dnner expérimentaient de leur côté, un médecin améri- aimle Dr May, de New-York,seconsacrait à cette étude.

(24)

23

Avec une persévérance

digne d'éloges

et

malgré les

nom¬

breux insuccès qu'il dût encourir lors

de

ses

premières

expériences, il

s'obstinait

à répéter

la greffe chez le lapin,

cherchant à améliorer les différents procédés, de façon à

trouverleparfait, qui permît

de réaliser

avec

succès

une opération chez

l'homme. Il expérimenta

sur

vingt-quatre

lapins et tant de

patience

ne

devait

pas

être inutile puisque

les six derniers lui donnèrent un résultat favorable. Il en concluaità la réussite parfaite et disait: «

les résultats des

x> vingt-quatre opérations

autorisent certainement des

» tentatives ultérieures chez l'homme, tout au moins

la

» greffe de l'œil de lapin

dans l'orbite humaine, et comme

» corollaire, la translation de l'œil d'un homme

dans

x> l'orbite d'un autre. Il y a pourtantdes

objections morales

x) à une opération qui

désemparerait

un

être humain pour

x) l'amélioration cosmétique d'un autre. »

Le Dr May, on le voit, était un

convaincu et il eût l'occa¬

sion detenteruneopération

chezl'homme.Lelcrfévrierl886.

il greffa un œil de lapinsur « un

individu vigoureux, intel-

» ligent, doué de

patience extraordinaire, constituant par

» conséquent un sujet de

choix

pour

l'expérience ».Ce tut

hélas un nouvel échec à ajouter àla listetrop

longue déjà.

La cornée se nécrosa et les quelques

portions du moignon

adhérentesdurent êtreenlevées. Lemaladevoulutse

prêter

à une seconde tentative, mais le D"' May,

absolument

découragé, s'y refusa.

Rohmer, dans toutes ses expériences

de greffe intra-

péritonéale, avait constaté un

résultat unique, l'atrophie.

Le Dr May, en expérimentant sur

l'orbite du lapin, avait

affirmé que « dans les

six

cas

heureux, les résultats turent

» satisfaisants, les organes transplantés se

greffèrent et

» conservèrent leur vitalité. On put voir

les vaisseaux

» sanguins passer de la conjonctive

orbitaire au globe

» transplanté dès le

cinquième jour. Les muscles parurent

x) effectuer leur adhérence vers le troisième ou

quatrième

(25)

i) jour. On

suivit

les

animaux pendant six semaines

et on

» constata les résultats suivants: l'organe transplanté a

» conservé saformeet sa consistance quoiqu'il soit devenu

» un peu plus petit, la vascularisation est bonne,

l'action

» des muscles parfaite en tous sens, la cornée qui s'était.

» rapidement obscurcie immédiatement après

l'opération,

» s'estrapidement éclaircie, en sorte que, bien qu'un peu

» louche, elle laisse voir distinctement l'iris. Ces résultats

» favorables obtenus sur le lapin m'engagèrent à croire

» l'opération faisable chez l'homme. »

Malgré ces'insuccès, notons cependant que, quels que soient les résultats,jamais il n'y a eu, à la suite de cette opération, la moindre élévation de température, aucun retentissement sur l'étatgénéral, ni aucuneaction sur l'œil

sain.

Pournous résumer, et sinous considérons jusque-là les

résultats des diverses tentatives de Chibret et de Terriery

on peut dire que leurs efforts restèrent

vains. Chibret,

l'inventeur de la méthode, à qui, il convient de le dire, il

fautse rapporter chaque fois qu'il est question

de la greffe

oculaire, devant les conséquences si fâcheuses qui

suivi¬

rent sa première tentative, non seulement ne voulut pas recommencer, mais, allant même jusqu'à croire qu'il y avait du danger à se lancer clans de nouvelles

expérimen¬

tations, considéra comme sondevoir, ayantpris l'initiative,

de cette

transplantation, de mettre en garde ceux

qui,

dans la suite, pourraient suivre son exemple. « Je

crois,

8 dit-il à la fin de sa communication, être exempt de

8 reproches, mais je ne me sentirai pas

la conscience

8 absolument tranquille si je me

laissais aller

à

de

nou-

8 vellestentatives. J'estime qu'il convient

actuellement de

8 faire de nombreuses expériences in

anima vili

: porc,

8 chien, lapin. En conservant les animaux

chez lesquels

8 °n aura réussi, on pourra voir ce que

devient l'œil

au

8 hout de plusieurs mois, si l'organe transplanté

résiste

(26)

22

» bienà l'épreuve du temps etsi l'on est endroitderevenir

» à l'homme. »

Malgré cette affirmation si nette et si catégorique d'un

auteur qui faisait foi en la matière et, persuadé qu'en

modifiant le manuel opératoire, en se mettant dans des conditions plus favorables, 011pouvait arriverà un résultat plus satisfaisant, un médecin américain, le Dr Bradfort, de Boston, pratiquait le 9 août 1885, une greffe oculaire

chez un homme de trente-cinq ans. Il est intéressant de

retracer en quelques mots sa manière de faire, car elle

diffère sur plus d'un point, de toutes celles qui furent employées par ses devanciers. L'œil fut énucléé avec touteslesprécautions antiseptiques, maisavantde section¬

ner les musclés, il les souleva avec un crochet àstrabisme et les sutura. Se proposant de faire la suture du nerf optique eu malade à celui de l'animal, il passa un fil de

soie dans celui-là, de façon à ce que une fois sectionneau

ras cle la sclérotique, il l'eût toujours sous la main et ne

fût pas obligé de renoncer àpratiquer lasuture, point

qu'il

considérait comme essentiel de sa méthode. L'hémorragie

lut arrêtée avec la glace, le lapin fut énucléé, la

conjonc¬

tive coupée circulairement à 5 millimètres de la cornée,

et le nerf optique sectionné à 0,008mmde sonpointd'entrée

dans la sclérotique. Bradfort, au lieu de tremper le

globe

dans une solution antiseptique, emploie de

l'albumine

d'œuf, dont il a soin d'irriguer soigneusement la

cavité

orbitaire. Il suture ensuite les deux bouts des deux nerfs optique à l'aide d'un nœud coulant spécial, dont

l'un des

chefs du fil est sectionné court, et l'autre fixé au nez par

une bandelette de diachylon. Suture des muscles au

tissu

sous-conjonctival, réunion de la conjonctive

animale à la

conjonctive humaine et pansement iodoformé

compressif.

Leseptième jour après l'opération, on ne

constatait

aucune

réaction inflammatoire intense ; la cornée seule ne

possé¬

dait pas sa netteté ordinaire. Le deuxième

pansement,

qui

(27)

23

fûtfait le douzième jour, donnaà Bradfort quelques lueurs d'espoir; la cornée semblait s'éclaircir, le globe ne s'était

passensiblement modifié dans son volume, dans sa forme

et clans sa tension. Les mouvements s'éxôcutaient très

bien,en somme, le résultat était entièrement satisfaisant.

C'était, il faut l'avouer, à part les expériences de May,

in anima vili, le premier succès que l'on obtenait chez l'homme. Mais Bradfort ne tarda pas à être en butte à

beaucoup d'objectionset de critiques. Son procédé, tout le

monde le reconnût, était de beaucoup supérieur aux autres; par sa suture du nerf optique, par celle des mus¬

cles droits au tissu sous-conjonctival, par celle de la conjonctive, il multiplie les points de contact, et par suite

leséléments de succès de la greffe oculaire. Mais la suture des muscles au tissu

sous-conjonctival paraissait d'une application peu facile et pouvait entraîner une dénudation

de lasclérotique. Cependant, le plus gravereproche qu'on puisse lui adresser, c'est d'avoir annoncé un succès, sans avoirsuivi son malade plus longtemps qu'il nel'avait fait.

Sonobservation, en effet, s'arrête au dix-huitième jour et

neparaîtpas avoir été continuée.

(28)

CHAPITRE II

SOMMAIRE: Commentla questionestenvisagée denosjours.—

But de lagreffe.Procédés d'inclusiondedifférents auteurs, Mules, Prost, Lang, etc...

Les tentatives de Chibret avaient été couronnéesdetrop peu de succès pour que, à l'heure actuelle et devant les

nombreux échecs de Terrier, de Bradfort et de May, les

nouveaux expérimentateurs voulussent s'engager encore

une fois dans cette tentative hardie. Il fallait donc renon¬

cer totalement à cette idée pour ainsi dire chimérique

de pouvoir dispenser un individu énucléé d'une

pièce

artificielleenlui conservantà la place unœil d'animal avec

ses milieux transparents, sa cornée intacte, vivant,

si l'on

peut s'exprimer ainsi, d'une vie physiologique

nouvelle et

redonnant au malade l'esthétique qu'une

intervention

chirurgicale avait fait disparaître.

Dans le travail que nous présentons, notre but est

plus

modeste et dans nos tentatives de greffe oculaire, nous ne

cherchons qu'une chose, c'est la production

d'un moignon

rendant plus mobile la coque d'émail en atténuant

autant

que possible la dépressionorbito-palpébrale si

disgracieuse

après i'énucléation pure etsimple.

M. le Professeur Lagrange, se reportant aux

intéres¬

santesexpériences deBarabanetRohmervoulut

reprendre

cette opération de greffe oculaire que depuis

1886

on

avait

laissée dans l'oubli. Dans leurs remarquables

expériences

de greffe intra-péritonéale, nous l'avons dit

dans notre

historique, Baraban et Rohmer avaient constaté que

l'œil

transplanté dans une cavité offrant des conditions

de nutri-

(29)

17 -

.expériences

de Baraban et Rohmer, qu'ils pratiquèrent

peu de temps après

les tentatives malheureuses de Chibret

etde Terrier. Le côté esthétique de la

question était jugé.

11 était inutile de renouveler des expériences

dont les

résultats étaient si piteux et la

préoccupation de

ces

deux

auteurs ne devait plus être la.même.

Ils savaient fort bien

que l'œil transplanté se

greffait, mais

pas assez

bien, ni

assez complètement pour que

la

cornée

gardât

sa

transpa¬

rence, pour que les milieux aqueux

persistassent et conti¬

nuassent à vivre d'une manière parfaite. Le côté cosmé¬

tique était donc écarté.

Restait cependant à savoir si la

greffe pouvait avoir une valeur

quelconque et si le globe

oculaire, transplanté dans de bonnes

conditions de nutri¬

tion, pouvait continuer à vivre.

L'expérimentation

sur

les

animaux offrait, nous l'avons déjà dit, des

conditions

trop

défavorables pour être reprise.

Aussi Baraban et Rohmer,

ne pouvant vaincre les difficultés

réelles cherchèrent à

tourner la question. Ils se

demandèrent si,

pour

s'assurer

des différentes modifications qui pouvaient

survenir dans

l'œilgreffé, du processus de

destruction

ou

de survie de la

greffe, on était absolument obligé de greffer

l'œil d'un

animal dans l'orbite. L'idée de chercher un meilleur terrain, offrant des conditions de'nutrition

préférables,

en

unpointles influences extérieures

auraient le moins de

chances de troubler le processus

destiné

à

l'apport des

matériaux nutritifs, était excellente. Le péritoine

des ani¬

maux servit alors de champ d'expériences.

C'était assuré¬

ment le terrain les yeux transplantés

trouveraient les

meilleures conditions de température, de

vascularisation

etd'asepsie.

Partant de cette idée, ces expérimentateurs

renoncèrent

totalementà renouveler à nouveaula greffeoculo-orbitaire

chez les animaux et tentèrent une série d'expériences très

mtéressantes sur le péritoine. Ils

prirent douze cobayes,

guidés qu'ils avaient été dans leur

choix

par une

raison

(30)

18

fort juste et parfaitement

plausible. Le cobaye,

en

effet,

est, de tous les animaux de laboratoire, celui dont lapet.te

taille rend l'exécution de certainesexpériences plus facile.

Leur raisonnement était le suivant : .Si nous énucléons un animal de haute taille, le globe oculaire, aux

dimensions

relativement considérables, résistera moins bien à la suppression momentanée de toute

nutrition qu'un œil rela¬

tivement petit. Cette raison mér.tait d'être

prise

en

consi¬

dération, car l'arrêt momentané des échanges

nutritifs,

que naturellement on

s'efforçait de prolonger le moins

possible, devait avoir des conséquences

moins fâcheuses

sur un globe de dimensions plus

restreintes. A chacun des

cobayes ils énuciéèrent un œii et,

s'entourant de toutes les

précautions antiseptiques que

réclamait

une

opération

aussi délicate, ils firent une incision

longitudinale

sur

la

ligne blanche et déposèrent dans

le péritoine, l'œil du

cobaye qu'ilsavaient eusoin

d'aseptiser. La durée de leurs

expériences ne fût pas la même pour toutes ;

certains ani¬

maux furent sacrifiés au bout de quelques jours,

d'autres

au bout de deux à trois mois, certains d'eux enfin ne purent résister au choc

opératoire. Mais le résultat fût à

peu près le même dans tous

les

cas; sur

des planches

qu'ont publiées Baraban et

Rohmer,

011 se

rend très bien

compte desdiverses

modifications qui survinrent dans l'œil

transplanté. De toutes, nous pouvons en

retenir une : c'est

l'atrophie manifeste, réduisant au

tiers de

son

volume le

globe oculaire. La forme n'était pas

sensiblemsnt, modifiée

et le globe oculaire conservait encore une

consistance

relative. Un point qui frappa surtout

les expérimentateurs

fût la transparence remarquable que

la cornée des yeux

transplantés présentait au moment oû

il les retiraient du

ventre des animaux. Ils enconclurentqu'ils

avaient trouvé

là des conditions de nutrition favorables et eûrent

l'idée

de tenter la greffe oculaire chez l'homme avec

un œil

préalablement greffe dans le péritoine,

c'est-à-dire ayant

(31)

19

acquis dans ce

milieu des propriétés qu'il

ne

possédait

pas lorsque l'opération

était faite

avec un

œil transplanté

directement de l'orbite du lapin à l'orbite de l'homme. lis espéraientque

l'œil

et surtout

la

cornée,

(après avoir subi

en quelque sorte un stage

extra-orbitaire) pourrait être

transplanté dans l'orbite

humaine

avec

plus de chances de

succès. L'œil du cobaye offrait des dimensionstrop

petites

pourla réalisation de leurs expériences. lis crurent

qu'en

s'adressant au chien ils mèneraient à meilleure fin le

résultat de leurs tentatives, mais ils furent encore déçus

dans leurs espérances. L'œil se

greffa mais la

cornée ne présenta plus la transparence qu'ils

cherchaient

à

obtenir,

et le globe oculaire tout entier était enveloppé dans une gangue grisâtre de tissu épiploïque.

Rohmer, après ses tentatives sur les

animaux,

tenta

de

réaliser chez l'homme lagreffe orbitaire. Nous connaissons

de lui une observation il est question d'une femme de

quarante-deux ans, chez laquelle il pratiqua cette opéra-

don. Il obtint une adhérence du globe parpremière inten¬

tionmais il dût constater, peu detemps après, un sphacèle

de lacornée et une atrophie considérable du globe. Il ne tût plus constitué que par un moignon sclérotical. Ce

moignon suppura, il y eût des phénomènes douloureux, diminution de l'acuité visuellede l'autre œil, delà rougeur

Péri-kératique.

M. Rohmer, justement alarmé par tous ces

pliénomènes dût se résoudre à pratiquer l'extirpation de

•^greffe.Aussitôtlesphénomènes sympathiquescessèrent.

heu de choses à dire sur la façon dont il opère; son Procédé estapeuprès identiqueàcelui de Terrier. Comme lui, etcontrairement à la pratique de Chibret, il conserve 'etissu cellulaire qui recouvre le globe.

ha question de la greffe oculaire nepassionnaitpas seu-

hunent les médecins français, et pendant que Baraban et hohmer expérimentaient de leur côté, un médecin améri-

'am,le Dr May, de New-York,seconsacrait à cette étude.

(32)

Avec une persévérance

digne d'éloges

et

malgré les

nom¬

breux insuccès qu'il dut encourir lors

de

ses

premières

expériences, il

s'obstinait

à répéter

la greffe chez le lapin,

cherchant à améliorer les différents procédés, de façon à

trouver le parfait, qui permît

de réaliser

avec

succès

une opération chez

l'homme. Il expérimenta

sur

vingt-quatre

lapins et tant de

patience

ne

devait

pas

être inutile puisque

les sixderniers lui donnèrent un résultat favorable. Il en concluait à la réussite parfaite et disait: « les

résultats des

» vingt-quatre opérations

autorisent certainement des

» tentatives ultérieures chez l'homme, tout au moins la

» greffe de l'œil de lapin dans

l'orbite humaine, et

comme

» corollaire, la translation de l'œil d'un homme

dans

» l'orbite d'un autre. Il y a pourtantdes

objections morales

» à une opération qui

désemparerait

un

être humain pour

» l'amélioration cosmétique d'un autre. »

Le Dr May, on le voit, était un

convaincu

et

il eût l'occa¬

sion detenteruneopérationchezl'homme.

Lelerfévrier 1886,

il greffa un œil de lapinsur « un

individu vigoureux, in'tel-

» ligent, doué de patience

extraordinaire, constituant par

» conséquent un sujet de

choix

pour

l'expérience

».

Ce tut

hélas un nouvel échec à ajouter àla listetrop

longue déjà.

La cornée se nécrosa et les quelques

portions du moignon

adhérentesdurent être enlevées. Lemaladevoulutse

prêter

à une seconde tentative, mais le Dr May,

absolument

découragé, s'y refusa.

Rohmer, dans toutes ses expériences de

greffe intra-

péritonéale, avait constaté un

résultat unique, l'atrophie.

Le D1' May, en expérimentant sur

l'orbite du lapin, avait

affirmé que « dans les six cas

heureux, les résultats turent

» satisfaisants, les organes transplantés se

greffèrent et

» conservèrent leur vitalité. On put voir

les vaisseaux

» sanguins passer de la

conjonctive orbitaire au globe

» transplanté dès le

cinquième jour. Les muscles parurent

» effectuer leur adhérence vers le troisième ou

quatrième

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