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Spectres d'absorption dans le proche infrarouge et spectres raman de dérivés de l'azote. II. Etude comparative de diverses amines

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Spectres d’absorption dans le proche infrarouge et

spectres raman de dérivés de l’azote. II. Etude

comparative de diverses amines

M. Freymann, R. Freymann

To cite this version:

(2)

SPECTRES

D’ABSORPTION

DANS LE PROCHE INFRAROUGE ET SPECTRES RAMAN

DE

DÉRIVÉS

DE L’AZOTE

II.

ÉTUDE

COMPARATIVE DE DIVERSES AMINES

Par Mme M. FREYMANN et M. R. FREYMANN.

Sommaire. 2014 Les spectres d’absorption infrarouge (0,8 - 1,2 03BC) d’amines primaires et secondaires,

aliphatiques, aromatiques et hétérocycliques ont fait l’objet d’une étude systématique ; les résultats ont été

comparés à ceux déduits des spectres Raman et du premier harmonique infrarouge : Les amines aromatiques, primaires ou secondaires, montrent, par rapport aux aliphatiques, un déplacement de la bande (NH) vers

les fréquences élevées, à condition toutefois que les doubles liaisons soient voisines du groupement NH

(« NH normal » et « (NH =) »). Quand, dans l’aniline, on substitue en o. m. ou p. les groupements CH3, I,

Br ou Cl, on observe de légers déplacements des composantes NH ; ces déplacements sont liés au moment

électrique des groupements substitués. L’examen du pyrrol et de la pipéridine - substances présentant respectivement 2 et 4 composantes (NH), nettement résolues pour la pipéridine - conduit à

admettre pour

ces substances l’existence de plusieurs formes moléculaires en équilibre.

Nous terminerons cette étude dans un prochain article.

1. Introduction. - Nous avons

déjà (6)

examiné les

spectres

d’absorption

dans le

proche infrarouge

(0,8

à. 1 ,2

celles

spectres

Raman de dérivés minéraux de l’azote et de

quelques

dérivés

organiques

et montré que

lorsque

l’azote passe de la coordinence 3 à la

coor-dinence 4, les

fréquences caractéristiques

de l’oscilla-tion NH

disparaissent (pour

des solutions

aqueuses).

Nous reviendrons ultérieurement sur cette

question

mais,

dans le

présent

article,

nous nous sommes sur tout

proposé

de faire une

investigation systématique

des

spectres

d’absorption

dans le

proche infrarouge

des amines.

L’examen de la structure des amides par les

spectres

infrarouge

et Raman a

permis

l’observation d’un nou-veau

phénomène

de dissimulation des

fréquences

nous étudierons dans un

prochain

article,

ce

phéno-mène lié aux

propriétés

« chélatives » de certaines

mo-lécules ;

nous essaierons

également d’analyser l’origine

du

phénomène

de dissimulation observé

précédemment

pour l’azote tétracoordonné.

Nos

expériences

dans le

proche infrarouge

ont été faites entre

0,8

et l’aide du

spectromètre

enre-gistreur

à cellule

photoconductrice déjà

décrit

(4-,5);

les substances ont été

étudiées,

à l’état pur

(liquides

ou

fondues)

ou en solution

N/2

dans

CCI’,

sous une

épaisseur

de

1,2

ou 5 cm. Les

spectres

Raman ont été obtenus sur

plaques

Superfulgur

avec des poses

de 24 ou 48

h;

le

spectrographe possède

une

dispersion

de 17 À au mm vers 4 358 À.

Rappelons

que dans la

région

0,8-1,~

~.,

l’ammoniac,

les amines

primaires

ou

secondaires,

se caractérisent

par la

présence

d’une bande

(NH)

voisine de

1,04

(1"

bande

présentant

une ou

plusieurs

composantes ;

c’est le deuxième

harmonique

du fondamental situé vers 3 p..

Pour les amines tertiaires où la liaison NH n’existe

plus,

la bande

(NH) n’apparaît

évidemment pas enfin.

on sait que les

composés quaternaires présentent

un

phénomène particulier

de dissimulation de

(NH) (6).

Nous

indiquerons

tout d’abord les résultats obtenues

dans le

proche

infrarouge

(amines primaires

aliphati-ques et

aromatiques,

amines secondaires

aliphatiques

aromatiques

et

hétérocycliques) ;

nous

rapprocherons

ensuite ces données de celles résultant des

spectres

Raman

(",

1:))

et du

premier

harmonique infrarouge

(13,

pour en tirer

quelques

conclusions sur la

struc-ture de ces amines.

2. Amines

primaires. -

r~)

Toutes les amines

primaires

aliphatiques

à l’état pur

montrent (8)

une

composante

(NH)

très intense vers ~0 ~~0 K

(que

nous

Fig. 1. - En

haut, bande au-dessous bande CH. Les trait

pleins se rapportent aux substances à l’état pur, les pointillés

aux solutions N/2 dans CC14.

désignerons

dans ce

qui

suit par « NH

aliphatique »

ou « NH iiornial » et deux

composantes

plus

faibles

vers iO!68A et 10 u64 Á

(fi-.

2 A et

5).

Quand

on

monte dans la série

hornolo,que,

la

position

de ces

C011l-jJosanles

et leur intensité restent constantes.

b)

Les amines

primaires aronlatiques

présentent

toutes deux

composantes

(NH),

l’une intense vers

(3)

477 10 290 Á

environ,

l’autre

plus

faible vers 10 000 À

environ

(fig. 2

B et

5)

(1°).

Il se

produit

donc,

par

rapport

aux amines grasses, sous «

1’1:nfluence

des doubles liaisons du noyau

aromatique,

un

déplacentent

d’ensenlble des

composantes

(NH)

vers les

fréquences

éleoées. Ce

déplacemeiit

n’existe toutefois que

lorsque

le

groupement

NH’ est directement lié au noyau : Pour la

benzylamine

la

position

et l’intensité des

composantes

sont sensiblement les mêmes que

pour une amine

aliphatique (fig. 2 C).

Fig. 2. - Amiues

primaires. - A. Amylamine N. - B. Aniline - C.

Benzylamine. (Epaisseur 1 cm )

Ce

déplacement

observé en

passant

des amines

grasses aux

aromatiques

est relativement

important,

100 à 200 Â

environ;

à côté de cet effet du

premier

ordre,

on décèle pour les amines

aromatiques

un effet du second ordre

(déplacement

inférieur à 50

Â),

provenant

Fig. 3. - Amines secondaires,. - A.

Dipropylamine (épaisseur 1 cm). -

B. Monométhylaniline (épaisseur 5 om).

de l’influence sur l’oscillateur NH2 de

groupements

ortho Inéta ou

paiaxubstitués.

D’une

façon

générale,

ce

clé-placement - qui

se

produit

vers les

fréquences

élevées par

rapport

à l’aniline - est maxitïïuiii

pouT’la

positions

plus faible

en Jué/a el encore

plus faible

en pa1Yl

(v.

5)

(~).

(*) Sauf quelquPs exceptions dues à la modification de l’état

ou de la température de la substance.

Enfin,

si l’on compare entre elles les diverses substitu-tions en

ortho,

ou en

méta,

ou en para, on voit que la

grandeur

dzc

déplaceJnent

est liée au nlornent

électriqtie

du

groiipejïiejtt

substitué: Les substitutions de

CH’, 1,

Br ou Cl créent un accroissement constant de la

fréquence.

Comme le

rappelle

la

figure

1,

une obser-vation semblable a

déjà

été faite pour les bande

(CH

=)

du benzène

(+, 0);

le radical CH3

produit

d’ailleurs Llll

déplacement

~le sens inverse pour

(CH =)

mais non pour

(NH =).

Ces résultats éliminent toute

possibilité d’explication

des

déplacements

par un effet

de la masse du

groupement

substitué

C, 4, :5).

Fig. !. -

eL pipéri1ine (épaiseur 5 cm).

3. Amines secondaires. - Pour les amines une I)arideiiitenseve-rs 105iio À

environ,

est t

caractéristique

de l’oscillation

(NH)

exempte

de la

perturbation

d’autres

groupements

NH normal

»);

les bandes

faibles,

voisines de

100001,

des amines

primaires

ont ici

disparu;

par

contre,

on observe vers iO 750 Â

(fig.

3 A et

5)

une

bande très

nette,

dont nous discuterons

plus

loin

l’origine.

Par

rapport

aux

aliphatiques,

les amines secondaires

aroj)ialiques

(fig.

3 B et

5) présentent

une

large

bande

déplacée

de à 300 Â vers les

fréquences

élevées;

la

composante

voisine de 10 750 À a

disparu. Malgré

la

largeur

de cette bande et la

présence

d’une inflexion vers 10 450

À,

nous n’avons pu toutefois mettre en

évidence sur aucun

enregistrement

un dédoublement

net de la bande.

Nous

rapprocherons

des amines

aromatiques

le

pyrrol

(fig. 4 A),

qui

contient

également

des doubles liaisons dans sa

molécule ;

la bande assez

large,

dont

le maximum est

déplacé

à 10 116 A, montre en outre

une faible inflexion dont la

position

est voisine du

« NH normal ». Comme le

pyrrol,

la

pipéridine

renferme

un

groupement

amine

secondaire,

mais sans double liaison

voisine ;

il est curieux d’observer

quatre

com-posantes,

situées vers les basses

fréquences

par

rap-port

aux NH

normal » ;

;

ajoutons

que ce

produit

a été

soigneusement purifié.

4. Influence de la dilution et de la

(4)

l’hydro-(-).

xylamine,

l’urée ou la formamide sont dissous dans

l’eau,

les

composantes

de la bande

(NII)

présentent

un

léger déplacement

vers les

fréquences

élevées

(6).

Nous

retrouvons cet effet pour la

monométhylamine

en solution aqueuse 30 pour 100

(fig.

5) :

Au lieu d’ob-server la bande

(NH)

à 10 ~32 ~ comme pour les autres amines pures, on décèle un

déplacement

de 30 A vers les

fréquences

élevées ;

même remarque pour la

buty-lamine en solution aqueuse.

Ce

phénomène

n’est pas propre aux seules solutions

aqueuses. On verra sur les

figures 1

et

5,

un

grand

nombre

d’exemples

de

déJJlacement

des bandes vers les

fréquences

élevées lié à la dilution des an-tines dans CCI!4.

L’élévation de

lem_î)érature

produit

le mêrne

effet

que la dilution : La bande

(NH=)

de l’aniline se

déplace

de 10 289 À à 10 270 À

lorsque

la

température

s’élève de 18, à

Z0° ;

même remarque pour

la]). bromaniline.

(*) On trouvera dans les références suivantes (4, 6, 8, 10, 10 bis) les valeurs numériques qui ont servi à tracer la figure 5; nous avons fait abstraction dans toute cette étude des bandes (CH) de

0,9 et 1~ ou (CH =) de 0,81, 1,0 et 1,14 p. On notera également

dans les publications précédentes la position des bandes (NH) de

divers composés non cités ici et notamment : dibromanilines 1-2-4, 1-3.5, 1-2-6, tribomaniline 1-2-4-6; ces substances ainsi que les o. m. et p.bromanilines ont été préparées par

M. P. Rumpf (10).

5.

Comparaison

avec les résultats fournis par les

spectres

Raman et le

premier harmonique

infrarouge. -Nous

comparerons nos résultats à ceux

relatifs d’une

part

au

premier harmonique infrarouge

(études

de Liddelet Wulf

(11), (18),

d’autre

part

au foin -damental décelé par les

spectres Raman ;

(cf.

les

biblio-graphies

de Kohlrausch

(11)

et Sirkar

(t5).

Les résultats fournis directement par

l’infrarouge

manquent

pour le fondamental : il faut encore attendre

l’emploi

d’un ~

appareil

très

dispersif

tel que celui réalisé par MM. P. Lambert et J. Lecomte

(12).

a)

Les amines

primaires

aliphatiques

montrent,

dansleur

spectre

Raman ou le

premier

harmonique

1.

R.,

deux

composantes

(NH) (fig.

5);

aux erreurs

d’expé-rience

près,

leur

position

reste invariable

quand

on

monte dans la série

homologue,

comme nous l’avons observé pour le deuxième

harmonique;

on sait

qu’il

en

est de même pour la bande

(OH)

des alcools à l’état

liquide

(~).

Ces deux

composantes

doivent être attribuées

d’après

Cabannes et Rousset

(3)

et Kohlrausch

aux vibrations

symétrique

et

antisymétrique

du

groupement NH2;

on ne

peut donc prévoir

plus

de deux

(5)

479

et deux

plus faibles ;

il est

possible

que l’une de ces der-nières soit

due,

en

réalité,

au

groupement

(CII)

mais il serait alors

surprenant

que sa

position

reste invariable dans la série

homologue.

Nous avons par suite été

conduit à

photographier

le

spectre

Raman de

mais les seules raies 3 310 et 3 3711 cm-’ ont été déce-lées : il resterait pour trancher la

question,

à étudier ce

spectre

avec

un appareil de grand pouvoir

de

résolution;

l’étude du troisième

harmonique (2

bis)

pourra

également

être fructueuse.

Le

spectre

Raman de la

benzylamine

diffère peu de celui des amines

aliphatiques ;

ceci confirme nos

résul-tats relatifs au deuxième

harmonique (avec

cette

ré-serve que celui-ci semble

présenter

trois

composantes

et non

deux) ;

on sait d’ailleurs que les

propriétés

chi-miques

de la

benzylamine

rapprochent davantage

cette substance des amines

aliphatiques

que des amines

aro-matiques.

b)

Les amines

primaires aromatiques

ont été peu

étudiées dans l’effet

Raman,

tout au moins en ce

qui

concerne le

groupement NH2 ;

la coloration des sub-stances crée de sérieuses difficultés. L’examen du

premier

harmonique

a été

également

limité à trois ou

quatre

substances.

Soulignons

néanmoins que, dans

les deux cas, on a noté pour l’aniline un

déplacement

des bandes vers les

fréquences

élevées par

rapport

aux

amines

aliphatiques.

Il est inutile de

souligner

l’intérêt que

présente

du

point

de vue de la chimie

analytique,

une telle discri-mination entre les deux

types

d’amines. Mais il

importe

également

de

rapprocher

cette observation de la

dis-tinction bien connue

faite,

tant dans le

spectre

infra-rouge que dans le

spectre

Raman,

entre

(CH)

alipha-tique

(vo = ~ 9~fl ; v1- ~

750 ; v5,

= 8

350)

et

(CH)

aro-matique

(vo

-- 3

080,

v1 = 6

000;

V2 =

8 750).

Ce

déca-lage

est dû à la

présence

de doubles liaisons

puisqu’il

existe pour les

composés éthyléniques

comme pour les

benzéniques

1’," ) :

Il est vraisemblable

qu’un

effet

identique

se manifeste pour NH et il est par suite

natu-rel de

distinguer

par les dénominations « 1VH

alipha-tique

»

(ou

« NH normal

»)

et

(NH=)

les oscillations

correspondantes.

Précisons que

l’exemple

de la

benzy-lamine montre que les doubles liaisons doivent se trou-ver au

voisinage

immédiat de NH pour

produire

leur effet

perturbateur

(*).

Comme pour les bandes

(CH),

ce sont les doubles liaisons de la molécule mêïïte

qui

in-f luencent

l’oscillateur NH et non les doubles liaisons

des molécules

avoisinantes;

par

contre,

l’un de nous a

montré que pour

C6HJCH20H,

ce sont les molécules

avoisinantes

qui

déplacent

la bande

(OH)

de 9 631 À à 9 778 À

(4,

p.

325).

c)

Pour toutes les amines

p°zrnaires,

la distance entre

la

composante

intense et la

coml)osante

faible

(ou

la

position

moyenne des deux

composantes

pour les com-(*) L’examen de l’allylamine CH2 = CH CH2 INHI - où NRS

est séparé des doubles liaisons, - confirme

ces vues : nous avons observé, comme dans une amine aliphatique saturée, une

composante intense à 10 46~ â et deux plus faibles à 10 155 et iD O:S4 n.

posés

aliphatiques)

est sensiblement la

nlêrne;

60 cm-’ environ pour le

fondamental,

190 cm-1 pour le

premier

harmonique,

300 cm-’ pour le deuxième

(tableau I).

Alors que les

fréquences )

observées

peuvent

être

approximativement

représentées

par une formule du

type v

==

(1 -

nx)

où le facteur d’anharmonicité x

est

positif,

on voit que les distances Av entre les

com-posantes

sont de la forme dv = ~2

+

ny)

avec y

positif.

TABLEAU 1.

d)

Les amines secondaires

alil)hatiques

ne

présentent,

dans l’effet Raman et pour le

premier

harmonique,

qu’une

seule

composante NH ;

on devait s’attendre à ce

résultat,

étant donné

l’origine

des deux

composantes

pour le

groupement.

NH2. Par

suite,

il est curieux d’observer deux bandes pour le deuxième

harmonique :

l’une à 10 500 Â environ est le « NH

aliphatique

nor-mal 1

légèrement déplacé;

l’autre,

vers 10 750 À

doit,

malgré

son

intensité,

être considérée comme une bande

de

combinaison ;

pour confirmer cette

interprétation

il faudrait examiner le troisième

harmonique

(2 bis).

Pour les amines secondaires

aroniatiques,

comme

pour les

primaires,

les

fréquences (NH =)

(fondamen-tal,

premier

ou deuxième

harmonique)

sont

déplacées

vers les

fréquences

élevées par

rapport

aux

composés

aliphatiques.

D’autre

part,

on a

déjà remarqué (fig. 3)

que la

large

bande de

i ,02

th semble

présenter

une

inflexion vers 10 450 31 ; on

peut

admettre, sous toutes

réserves,

la

possibilité

d’un

équilibre

entre une

faible

(6)

pertur-480

bées par les doubles

liaisons,

et une

proportion

inipor-tante de iiiolécules

(NH =).

e)

Nous examinerons tout

spécialement

deux amines

hétérocycliques :

le

pyrrol

et la

pipéridéne.

En accord

qualitatif

avec Wulf et

Liddel,

nous

avons observé pour le

pyrrol

une

légère

inflexion,

située vers les basses

fréquences

par

rapport

à la bande

principale (fig. 4);

la raie Raman correspon-dante n’a pas encore été décelée

(2,’’).

Cette inflexion se trouvant

approximativement

dans la

position

du

« NH

aliphatique

îto)-mal o il est

logique

de l’attribuer au 1VH

aliphatique

non

perturbé

alors que la

conzpo-sanIe de l D 9 l 6 serait le

(NH

=) perturbé

par les dou-bles Cette

conception

est en accord avec

l’in-terprétation

de

Pauling

(14)

sinon avec celle d’autres

auleurs

(2,

’8) :

Il existerait pour le

pyrrol

un

équi-libre entre la forme non «

coplanaire »

avec deux dou-bles liaisons

perturbatrices près

de NH

toutes deux «

coplanaires »

avec

la double liaison éloignée

de NH

(*).

Etant donné les intensités relatives des

bandes,

l’inflexion

correspondrait

à la forme II et la bande intense à la forme 1.

On

pourrait objecter

à cette

interprétation

que dans la forme

If)

l’azote est tétracoordonné

et,

d’après

nos

expériences

antérieures,

la

fréquence (NH)

ne devrait

pas

apparaître

(6).

Aussi faut-il

rappeler

que nous n’avons observé le

phénomène

de dissimulation que

pour les solutions aqueuses, alors

qu’il

s’agit

ici de corps purs; or les recherches sur les

composés

cristal-lisés où l’azote est tétracoordonné montrent effective-ment la

fréquence

NH ;

nous reviendrons d’ailleure

pro-chainement sur ce

problème.

La

pipéridine

(qui possède

un seul

groupement NH,

sans double

liaison)

n’a pas encore été

examinée,

(*) Nous montrerons dans un prochain article, par l’étude

de

oc2H5 que

la liaison de (= NH) ne perturbe pas

l’os-NH

cilla teur ( N H) .

quant

au

premier

harmonique.

Mais on sait que les

spectres

Raman montrent deux raies à 3 307 cm-1 et 3 339

cm-i ;

en

outre,

les

figures 4

et 5 montrent que le deuxième

harmonique

présente quatre composantes

bien résolues. Il est donc

probable

que, contrairement

aux idées

courantes,

il existe

plusieurs formes

de

pipé-L’hypothèse

la

plus simple

serait d’admettre la

présence

d’une forme «

coplanaire

» et d’une forme

« non

coplanaire

»

l’hydrogène

vibre

perpendiculairement

au noyau. Ceci

expliquerait

les deux raies Raman sinon les

quatre

bandes 1.

R. ;

il convient

toutefois,

avant de rechercher

une

interprétation plus précise,

de

reprendre

d’une

part

l’étude des

spectres

Raman

(ou infrarouge

vers 3

y)

avec un

grand pouvoir

de

résolution,

d’autre

part

l’examen des

premier

et troisième

harmoniques.

Dans des essais que nous avons effectués avec un

spectro-graphe

Raman de faible

dispersion

nous n’avons décelé que les raies 3 304 cm-1 et 3 338 cm-1

déjà

signalées.

f)

Des études

systématiques

sur

l’influence

de la dilution et de la

température

ne

paraissent

pas avoir été faites pour les

spectres

Raman et le

premier

harmo-nique

I. R. des amines. Pour

interpréter

nos

résultats,

nous ferons remarquer que la dilution ou l’élévution

de

température

produisent

un même effet : la diminu-tion de

l’influence

des interactions moléculaires

qui

se

traduit par un

déplacement

des bandes. Bien que nous pensons revenir

plus

tard sur ce

sujet,

nous tenons à

distinguer

dès maintenant ces

phénomènes

d’interac-tioras

moléculaires,

observés pour les

amines,

des

phé-nomènes d’association moléculaire observés par

exemple

pour les

acides,

alcools ou oximes

(4, 7).

Du

point

de vue

spectral

on note une différence fonda-mentale : La dilution ou l’élévation de

température

amène des variations considérables d’intensité de la bande

(OH),

alors que la bande

(NH)

ne subit que de

légères

modifications.

Manuscrit reçu le 3 octobre 1936. ~

BIBLIOGRAPHIE

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(7) Mme FREYMANN M. et FREYMANN R., C. R., 1936, 202, 312,

(oximes).

(8) Mme FREYMANN M., C. R., 1936, 202, 1674 (amines primaires

aliphatiques).

(9) Mme FREYMANN M. et FREYMANN R., C. R , 1936, 202, 1850

(amides et anilides).

(10) Mme FREYMANN M., FREYMANN R. et RUMPF P., C. R., 1936, 203,

309, (amines primaires aromatiques).

(10 bis) Mme FREYMANN M., C. R , 1936, 203, 721 (amines

secon-daires).

(11) KOLHRAUSCH K. W. F., Der Smekal Raman Effelit, Springer, Berlin.

(12) LAMBERT P. et LECOMTE J., C. R., 1936, 203, 164.

(13) LIDDEL U. et WULF O. R., J. Amer. Chem. Soc., 1933, 55,

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(14) PAULING L., J. Amer. Chem. Soc., 1936, 58, 94.

(15) SIRKAR S. C , Indian J.

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1931, 5, 257; 1932, 7, 431;

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(16) SIRKAR S. C., Indian. J. Phys., 1932 7, 61.

(17) STERN A. et THALMEYER K.,

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Physik Chem , 1936, 31. 403.

(18) WULF O. R. et LIDDEL U., J. Amer. Chem. Soc., 1935, 57,

Références

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