• Aucun résultat trouvé

Article pp.275-288 du Vol.5 n°2 (2007)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Article pp.275-288 du Vol.5 n°2 (2007)"

Copied!
14
0
0

Texte intégral

(1)

la délibération au service de l’apprentissage

Iannis Pledel

CRAIC, IEP Aix-en-Provence

25, rue Gaston de Saporta, F-13625 Aix-en-Provence pledel_iannis@yahoo.com

RÉSUMÉ.Cette communication vise à montrer que le weblog comme outil de communication place la délibération, considérée comme la confrontation d’opinions diverses et adverses, au cœur de l’apprentissage. Néanmoins, si le discours général sur la blogosphère vante, d’une part, les libertés d’expression et d’information et d’autre part le réseau de connaissance rendu possible via une logique d’intelligence collective, il n’en demeure pas moins que les environnements socio-techniques de la communication par les blogs créent des normes et des frontières qui participent à des clôtures informationnelles, cognitives et spatiales qui limitent la délibération. L’apprentissage, la transmission de connaissance, dans ce nouvel espace virtuel doit être replacé sous un éclairage pragmatique.

ABSTRACT. In this article the author presents the weblog as a communication tool which permits deliberation. The deliberation is considered as the confrontation of various and opposite ideas, it supports learning. The general speech about blog defends that blogs offer freedoms of expression and information, moreover a learning network can be generated by a collective intelligence. However, this article shows that it is necessary to take technical and social environments into account because they create norms and boundaries : blogosphere is not homogenous. Informational closure, especially cognitive and spatial closure limit the deliberation. Learning has to be considered in a pragmatic context.

MOTS-CLÉS : weblog, media participatif, clôture informationnelle, apprentissage, intelligence collective, déliberation.

KEYWORDS: weblog, participatory media, informational closure, learning, collective intelligence, deliberation.

DOI:10.3166/DS.5.275-288 © Cned/Lavoisier

(2)

1. Introduction

1.1. Contexte et caractéristiques du blog

Le weblog1 est un outil de communication qui ressemble à un « journal » ou

« carnet de bord ». Les blogs se sont multipliés : d’une poignée de blogs recensés en 1998, on en comptabilise en avril 2007, 70 millions sur le moteur de recherche Technorati. Leur nombre doublerait tous les 6 mois depuis trois ans.

Le blog qui relève du domaine de l’auto-publication, présente quelques traits caractéristiques : une ou plusieurs personnes publient de manière régulière des billets (texte relativement court) enrichis de liens hypertextes. L’affichage des billets est réalisé de manière anté-chronodaté (des plus récents aux plus anciens) et il est souvent possible pour le lecteur de s’abonner à un flux RSS2 afin de suivre les actualisations du blog sans s’y rendre. Le blog permet d’exploiter de façon simple et rapide les contenus multimédias (images, audio ou vidéo). Enfin les contenus publiés sont susceptibles de recevoir des commentaires publiés instantanément par des internautes. Ainsi, le blog n’est pas seulement un outil d’information, c’est également un outil de communication. L’ensemble des blogs est caractérisé par le terme de blogosphère. Toutefois, cette expression spatiale ne recouvre pas une structure homogène, en effet au-delà des typologies thématiques souvent utilisées pour l’étude des blogs, plusieurs formats d’espace public peuvent être distingués à partir des formes d’énonciation de soi, des modes de production et de réception des contenus (Cardon et al., 2006). Nous nous intéresserons ici aux blogs d’information d’actualité, (journalistiques, politiques ou citoyen) qui s’inscrivent dans la tendance du journalisme participatif ou citoyen.

Contrairement aux médias traditionnels (télévision, radio, presse) le blog offre la capacité d’une diffusion décentralisée (De Rosnay, 2006). Les blogs se caractérisent par une structure en réseau (la blogosphère) et peuvent remonter de l’information.

Cette démultiplication des possibilités nous fait considérer le blog comme un artefact communicationnel : « C’est un objet produit d’une activité humaine au sein d’une culture donnée ; il a des capacités à amplifier le potentiel de l’individu ou du groupe qui l’utilise ; il modifie les modes de fonctionnement de tous et de chacun ».

(Agostinelli, 2003, p. 182).

L’essor des blogs a été accompagné par le mouvement communautaire de l’Open Source dont les membres pionniers dans la libre expression sur le Web avaient pour volonté de construire et de promouvoir le partage informationnel et les connaissances de chacun en portant l’héritage des discours libertaires des

1. En décembre 1997, Jorn Barger leur donne le nom de weblog, le raccourci blog a été véritablement institué en 1999 par Peter Merholz. Le terme weblog est issu de la contraction des mots web et log en anglais, log désignant les journaux de bord de la marine et de l’aviation américaine. Un blog est donc un carnet de bord sur le web.

2. RSS : Really Simple Syndication ou Rich Site Summary.

(3)

précurseurs tel que (McLuhan, 1977). Parmi les vertus intrinsèques du blog, le discours d’accompagnement prône une liberté d’expression susceptible de créer un véritable réseau de connaissances basé sur une logique « d’intelligence collective » (Levy, 1994).

Le principal argument avancé par les défenseurs du blog comme outil d’intelligence collective est sa capacité à accroître les échanges et à stimuler la conversation grâce aux commentaires et aux maillages de liens hypertextes. La résolution de problèmes communs serait réalisée par la conversation que l’individu actif engagerait avec les lecteurs (Gillmor, 2004). Ainsi, il semblerait, à première vue, que le blog comme espace de totale liberté d’expression soit un outil communicationnel idéal pour l’apprentissage dans la mesure où on considérerait que le processus délibératif et participatif soit un véritable progrès pour développer un véritable tissu de connaissances.

Concrètement, nous étudions comment et en quoi la blogosphère participe à la production et la mise en circulation d’information. Notre but est d’étudier les processus qui régissent la relation entre le mouvement collectif d’organisation des informations et les possibilités d’apprentissage individuel.

Il s’agit sans doute de ne céder ni à l’enthousiasme béat des possibilités idéales offertes par l’outil, ni à la crainte paralysante d’une communication sauvage (Wolton, 2000). Comme tout média, il comporte un certain nombre de biais dont on prend conscience avec le temps et l’usage.

1.2. Question de départ et hypothèse

La question de départ est de savoir si la liberté informationnelle du blog ne serait pas en réalité limitée par des contraintes techniques, des normes collectives et des logiques individuelles antinomiques à un débat plus participatif et délibératif ?

Il est clair, qu’il n’y a pas de débat constructif propice à l’apprentissage si chacun campe sur ses positions. Nous posons donc comme hypothèse que le perfectionnement du processus délibératif initié par les blogs ne dépend pas simplement de la délibération définie comme la confrontation d’opinions adverses (Lev-On et al., 2006), mais il faut prendre en compte la réception de l’information contradictoire et voir dans quelle mesure il y a une réappropriation du message, un apprentissage relatif, c’est-à-dire une modification qualitative des représentations fonctionnelles que l’individu a du sujet ou de l’objet. Les représentations fonctionnelles sont « des connaissances définies en terme de croyance, c’est-à-dire vraies et justifiées par de bonnes raisons » (Nadeau, 1999, p. 92). Elles entrent clairement dans une conception paradigmatique et non cumulative du savoir. Nous considérons en effet que « L’apprentissage correspond à un changement dans la spécificité de la réponse ou dans le processus même de l’apprentissage, à travers une correction des erreurs de choix à l’intérieur d’un ensemble de possibilités » (Bateson, 1977, p. 314). Autrement dit, l’individu doit pouvoir être informé, et

(4)

changer son point de vue après un débat engagé par un billet et prolongé par ses commentaires.

Nous introduirons le concept de clôture informationnelle que nous déclinerons en clôtures cognitive et spatiale. Nous allons essayer de montrer que ces clôtures ne doivent pas être pensées comme des dangers affectant le processus délibératif de l’extérieur, mais comme des tensions internes inhérentes à l’individu, au groupe et au blog, affectant le processus délibératif de l’intérieur, et sont donc autant de contraintes pour l’apprentissage.

1.3. Cadre de travail et méthodologie

Afin d’étudier un champ de réponse et d’y trouver des marques d’apprentissages relatives, on s’intéresse à la réception des billets des blogs et donc aux commentaires qui suivent. Ces marques sont étudiées dans leur contexte, elles sont inséparables d’actions situées et d’une communication de sens commun. Autrement dit, l’action et la communication relèvent dans cette acception d’une « logique localement négociée dans un groupe. C’est l’ensemble de règles, de connaissances indexées et de cadres de référence qui conditionne et détermine les actions quotidiennes des membres et va servir de référence au raisonnement de sens commun. » (Agostinelli, 2003, p. 131). Elles nous permettent d’examiner la clôture informationnelle, la délibération et le degré d’apprentissage.

Nous posons comme cadre de travail, les blogs d’information d’actualité (journalistiques, politiques ou citoyen). Le blog dans cette acception donnerait naissance à un nouveau journalisme dit participatif ou citoyen.

Le corpus étudié est composé d’un échantillon d’une cinquantaine de blogs francophones et d’une dizaine d’auteurs de la plateforme AgoraVox. Nous nous attachons à observer deux variables : les blogs personnels qui ont pour thématique principale l’actualité sociale, économique, politique récente ; la plateforme de journalisme citoyen AgoraVox qui peut être considérée comme un site de publication de billets d’actualité rédigés par des citoyens.

La représentativité du corpus est conditionnée par le mode de sélection des blogs et des billets : nous avons pris d’une part un classement des blogs3 français les plus

3. Nous nous sommes principalement basés sur le classement réalisé par l’agence Edelman et Technorati en octobre 2006 dont nous avons sélectionné quarante blogs d’actualité d’information. Des critiques se sont fait entendre dans la blogosphère sur ce classement : quelques blogs n’étant pas présent, il est vrai, dans la liste (Embruns, Versac, Le blogAuto etc.).

Nous avons complété la liste d’une dizaine de blogs à partir de trois autres classements. L’ordre exact n’a pas véritablement d’importance pour notre étude, nous sélectionnons uniquement les blogs dits « influents » d’information d’actualité sociale, économique, politique.

Edelman-Technorati : http://www.micropersuasion.com/2006/10/edelman_and_tec.html Alienzo : http://www.alianzo.com/top-blogs/france

(5)

influents, et d’autre part, nous avons choisi de prendre en compte des auteurs d’AgoraVox, notamment des blogueurs qui proposent des articles à AgoraVox qui sont aussi publiés sur leur blog. Dans ce cas, il est possible d’étudier les commentaires laissés sur leur blog et sur la plateforme AgoraVox et de comparer pour un même article les différences de réception et de conversation. Cette mise en parallèle entre des blogs à moyenne audience et une plateforme de journalisme citoyen à forte audience comme AgoraVox sera d’autant plus intéressante qu’elle nous permet d’étudier l’impact des audiences sur notre problématique.

La méthodologie utilisée mêle approches quantitative et qualitatives sur l’échantillon observé. Pour la clôture spatiale nous avons observé plusieurs critères liés à la technologie : le nombre moyen de liens hypertextes dans les billets, l’étendue des blogrolls et la redondance qu’ils génèrent (si les blogs vers lesquels le blogroll pointe renvoient à leur tour vers ce premier blog), nous avons également pris en compte le Traffic Rank de ces blogs (Alexa et Technorati), l’indice Technorati Authority et le nombre de liens qui pointent vers le blog en question (Alexa et Google) pour analyser le degré d’ouverture des blogs via la qualité de leur indexation. Concernant la clôture cognitive, nous avons également observés plusieurs critères : nous avons mis en place un indice de subjectivité pour les billets (emploi du « je » et échelle d’information/opinion) ; pour les commentaires, un indice de virulence qui prend en compte le nombre de commentaires qui contredisent l’auteur et le nombre de commentateurs qui se contredisent entre eux (en distinguant la part des commentaires non signés ou avec pseudonymes et si l’auteur répond), nous avons également discerné la présence de trolls (commentaires hors sujet avec volonté de nuire). Concernant les marques relatives d’apprentissages, nous avons observé la sémantique utilisée par les commentateurs et avons relevé les marques d’approbations ou de contentement4 liées à l’information du billet ou aux compléments d’information des commentaires. Nous avons ensuite observé les marques de mécontentement ou d’informations contradictoires et ce qu’elles induisent sur l’auteur (s’il répond) ou sur les autres commentateurs : statu quo, chacun reste sur ses positions ou évolution des positions. Ces marques sont relatives et étroitement liées à leur contexte, il ne s’agit donc pas de savoir si l’information est vraie et l’apprentissage absolu. Elles sont soumises au biais selon lequel nous avons pour seule vision les personnes qui répondent (et qui ont en outre des stratégies personnelles au sein du groupe : ce qu’elles disent n’est pas forcément ce qu’elles pensent).

Nous considérons aussi bien les lecteurs-commentateurs que les auteurs qui participent de manière interactive au débat et à la conversation. Ainsi d’un point de

Bloghorizon : http://www.bloghorizon.com/category/classement/

Bonvote : http://www.bonvote.com/

4. Exemple de marques relatives d’approbation : « Vous avez raison », « je suis d’accord »,

« très bon article informatif », « effectivement », « merci pour l’info », « excellent » etc. ; de désapprobation : « c’est complètement faux », « rien à voir avec ce que j’ai lu par ailleurs »,

« c’est de la désinformation » etc.

(6)

vue théorique, nous nous intéressons à la communication de la réception dont la clôture informationnelle en pose les jalons. Notre travail tente plus particulièrement de montrer la complexité du système de communication qui favorise les interrelations dans l’accès aux connaissances.

2. La blogosphère, un espace hétérogène, le concept de clôture informationnelle : aspects technique et cognitifs

Afin de poursuivre notre travail, il nous faut préciser le concept de clôture informationnelle et discerner les éléments qui la transforment. Nous développons pour notre étude deux clôtures informationnelles différentes inspirées des travaux de Varela (1980) et Bougnoux (1995). Celles-ci agissent dans le même sens : réduction de la capacité de l’agent à rechercher, localiser, trier, filtrer, et sélectionner l’information qui pourrait lui être utile et pertinente. La clôture informationnelle empêche la confrontation d’individus ayant des opinions diverses et adverses. Nous étudierons les facteurs qui la caractérisent sur nos deux variables. Nous présentons dans un premier temps la clôture spatiale et dans un second temps la clôture cognitive.

2.1. Eléments du blog qui spécifient la clôture spatiale

La clôture spatiale est liée, dans le cadre de notre travail, à l’espace de la blogosphère. Nous dirons d’un ensemble qu’il est spatialement clos si l’ensemble est caractérisée par : les liens dépendant récursivement les uns des autres pour la génération d’un ensemble clos ; une unité reconnaissable dans l’espace où l’ensemble existe.

Précisons que les espaces sur Internet ne sont généralement jamais totalement clos, il existe toujours des liens ouverts vers d’autres espaces (sites ou blogs), toutefois, ils le sont à des degrés divers. La clôture spatiale est proche du feed back : lorsque les liens hypertexte dépendent récursivement les uns des autres et que l’on navigue à l’intérieur de cet espace on tourne en boucle. Elle n’est pas intentionnelle, en revanche elle est le résultat général non intentionnel qui émerge de pratiques individuelles intentionnelles quand les internautes choisissent d’installer un lien hypertexte vers un autre blog. L’aspect technologique joue donc un rôle de premier plan sur cette clôture par le biais des liens.

Si l’évolution du processus d’apprentissage passe par la possibilité de rencontrer des opinions diverses et adverses à des fins de délibération, nous pouvons dire que celle-ci dépend fortement du degré de clôture spatiale des blogs. Dans ce cadre, la contrainte technique (notamment les liens hypertextes) détermine et structure le champ des informations accessibles.

(7)

2.1.1. Liens hypertextes : quel résultat sur la clôture spatiale ?

Certains liens hypertextes ont une tendance au renforcement de la clôture spatiale. Le blogroll, c’est-à-dire, l’ensemble des sites préférés des blogueurs, se positionne, en général, dans une colonne à droite ou à gauche (menu latéral) sur le blog. Ces liens construisent l’identité du blogueur en montrant son appartenance à un groupe. La blogosphère n’est donc pas homogène : elle est composée de sous- ensembles qui ne sont pas toujours rattachés les uns aux autres. Une certaine clôture spatiale réside. Autrement dit, les liens ouverts allant d’un espace ou d’une communauté à une autre sont quasiment inexistants. Il est alors difficile de pénétrer une communauté sans la connaître, comme il est relativement difficile d’en sortir du fait du peu de liens ouverts sur l’extérieur. Cela génère un ensemble clos. Il y a polarisation.

Les liens hypertextes dans le corps des articles ont également tendance à renforcer la clôture spatiale. Une des premières marques distinctives des blogs par rapport à la presse en ligne traditionnelle qui n’est bien souvent qu’une copie de ce qui est reproduit sur le papier, est l’utilisation du lien hypertexte. La lecture ne se réalise plus de manière horizontale, mais verticale. Il est alors possible d’approfondir sa lecture et de réaliser un travail de vérification instantanée quand l’auteur renvoie à ses sources. Mais cette « preuve par le lien » entraîne souvent un accroissement de la redondance et du bruit informationnel. On assiste à une diminution des sources primaires et à une multiplication des copies et des renvois qui alimentent la circularité de l’information et crée un ensemble fermé sur lui- même.

2.1.2. RSS, agrégateurs et moteurs de recherche

D’autres éléments agissent également indirectement sur la clôture spatiale.

Le RSS a également contribué au succès des blogs : c’est un format de syndication de contenu qui permet de lire tout ou partie des billets publiés dans les blogs grâce à un petit logiciel agrégateur dans lequel on inscrit le bookmark de fils RSS que l’on souhaite suivre. Ce procédé tend à instaurer une forte clôture spatiale puisque l’individu ne consulte que sa liste de lien. C’est également le cas des

« favoris » ou des pratiques de références partagées (bookmarking) qui est géré par Tags (mots-clés) comme le site del.icio.us.

En revanche, précisons que les agrégateurs d’actualité et les moteurs de recherche permettent un certain relâchement de la clôture spatiale sous condition d’un bon référencement : c’est un paramètre pour trouver des liens entrants pour un internaute qui ne sait pas au préalable sur quel site/blog il veut aller. D’une manière générale, la délimitation de la blogosphère est d’autant plus difficile à effectuer que l’on assiste à un mouvement d’appropriation des blogs par de nombreuses sphères : politique, économique, journalistes, artistique etc. Cela contribue à mélanger les différentes formes de blogs mais aussi de médias (webzines, sites de presses, sites institutionnels, blogs). Les agrégateurs d’actualité (Google News par exemple)

(8)

contribuent à effacer les frontières du journalisme traditionnel qui semblent malléables (Pélissier, 2004) en mettant sur un plan similaire certains blogs, des webzines et les sites de presse traditionnelle. On retrouve par exemple la plateforme de journalisme citoyen AgoraVox sur Google News, au même niveau que Le Monde ou Libération, ou encore des articles sélectionnés dans l’édition du jour d’AgoraVox sont envoyés quotidiennement à la rubrique des éditoriaux de Yahoo News. Cet effacement des frontières a pour conséquence de relâcher la clôture spatiale : AgoraVox n’ayant pas d’orientation politique particulière, le lecteur peut donc trouver facilement des opinions contraires aux siennes. Ainsi une plateforme de journalisme citoyen comme celle-ci est relativement ouverte, notamment par le biais des agrégateurs d’actualité. Mais qu’en est-il d’un blog personnel d’actualité quelconque ?

En ce qui concerne les blogs personnels d’actualité, ils sont peu nombreux à être indexés dans les deux plus importants agrégateurs d’actualité (Google News, et Yahoo News), on observe tout de même une tendance au référencement de quelques blogs au milieu des sources traditionnelles. Pour trouver un blog personnel d’actualité par hasard il faut donc se baser sur les moteurs de recherche dédiés au blog, comme Technorati ou Blogsearch. Toutefois toutes les plateformes de blogs ne sont pas forcément indexées dans les moteurs, et notons que les annuaires de blogs restent peu fournis. Ainsi, le degré de fermeture/d’ouverture d’un blog dépendra alors de la plateforme d’hébergement choisie par le créateur du blog et de son indexation dans les moteurs de recherche, c’est-à-dire, dépendra, in fine, des algorithmes utilisés par le moteur.

Ainsi l’espace virtuel de la blogosphère suivrait une dynamique systémique dans laquelle on observerait d’un côté une généralisation de toutes les informations rendant difficile la différenciation des différentes natures et catégories d’information (publicité, commentaire, opinion, etc.) et d’un autre côté un fractionnement, une polarisation de la blogosphère en de multiples sous-ensembles communautaires indépendants les uns des autres et spatialement clos sur eux-mêmes.

En somme, si la rencontre des opinions diverses et adverses à des fins de délibération, est un élément nécessaire au processus d’apprentissage, il semblerait au vue des contraintes techniques (les liens hypertextes, moteurs de recherche, RSS etc.) que le processus dépende fortement du degré de clôture spatiale des blogs.

Toutefois, si le cadre technique est une condition nécessaire pour permettre la confrontation d’idées adverses à des fins d’apprentissage, elle n’est pas suffisante car il faut également répondre à la clôture cognitive.

2.2. Clôture cognitive : intentionnalité et crédibilité au sein du groupe

De manière générale, les affinités qui se développent entre blogs ne nécessitent pas forcément au préalable une assise physique ou territoriale entre les internautes, toutefois, on remarque qu’ils sont au moins liés par une cause commune (hobby,

(9)

secteur économique, etc.), le blog est alors une structure de proximité relativement fermée sur elle-même. Les blogs se construisent en réseaux indépendamment des uns et des autres et transposent le même processus communautaire de proximité que celui que les individus connaissent dans la vie réelle : adaptation aux règles communes, période transitoire pour faire ses preuves (qualité de l’information sur le blog, commentaires laissés sur les autres blogs), mise en relations avec d’autres membres de la communauté (liens réciproques vers les blogs de la communauté) (Pledel, 2006). L’autonomie informationnelle des individus est donc contrainte par ces cadres qui rejoignent la clôture cognitive que nous allons étudier.

La seconde forme de clôture informationnelle est la clôture cognitive. Celle-ci est inhérente à chaque individu, elle présente selon chacun un degré différent ; degré qui dépend des facultés cognitives qui évoluent tout au long de la vie en fonction de l’apprentissage. Elle peut être trivialement apparentée à « l’ouverture d’esprit » ou par contraste à « l’esprit borné ». L’individu est libre d’apprécier ou non une information. Il s’agit donc de la propension plus ou moins grande de l’individu à se limiter à ce qu’il connaît déjà en refusant ou en ne sélectionnant pas les informations nouvelles et/ou contradictoires. Elle a un versant non intentionnel lié à la plus ou moins grande sensibilité de l’organisme et aux capacités de chacun ; et un versant intentionnel où les individus décident des signaux qu’ils vont filtrer et choisir. Ces deux versants sont intimement reliés : la clôture cognitive est proche du feed back, le choix présent dépend des choix passés qui ont façonné l’individu.

Quels sont les éléments qui caractérisent la clôture cognitive ? Le besoin de crédibilité au sein d’un groupe et l’intentionnalité sont deux contraintes majeures qui limitent le mélange des opinions ainsi que la délibération.

2.2.1. Crédibilité au sein du groupe : adopter la norme sociale ?

La force du blog réside en particulier dans l’interaction possible entre l’auteur et les lecteurs/commentateurs. Autrement dit, tout nouvel entrant dans une communauté de la blogosphère doit établir une relation de confiance au sein d’un groupe. Celle-ci se construit avec le temps. La crédibilité et la notoriété ne sont pas données, elles se construisent par une participation active : il faut publier des billets et des commentaires, il faut recommander, répondre, nouer le contact avec le lectorat et les autres blogueurs de manière assidue. Le blog dans cette acception est donc bien une activité citoyenne qui implique autant qu’il lie. La relation se co- construit.

D’une manière générale, l’identité du membre, son acceptation par la communauté dans laquelle il s’inscrit, se construit avec le ton, le style adopté. En effet, des codes sociaux participent à la création de son identité. Il doit être relié à d’autres sites par de nombreux liens hypertextes, sources et blogroll comme nous l’avons vu, pour l’intégration à une communauté. Les portraits dressés par l’auteur lui-même, relèvent de différentes règles (Jeanne-Perrier et al., 2005). Certains blogueurs s’affichent totalement afin de justifier leur projet de travail, ceci est

(10)

d’autant plus vrai pour les blogs d’information d’actualité où l’affichage de l’identité civile permet de crédibiliser l’énoncé. D’autres utilisent des pseudonymes qui laissent une part d’ombre : des éléments sont cachés, mais subsistent des indices (notamment dans les billets). Tous ces éléments qui façonnent l’identité du membre, font naître un imaginaire et agit comme référent.

Toutefois, il convient de ne pas sous-estimer la tendance qui creuse l’écart entre citoyenneté active et passive. Le blog admet une nouvelle subjectivité. On ne doit pas en effet conclure de manière hâtive que le blog est l’aboutissement d’une logique purement individualiste, car cela serait faire fi de l’interaction où l’internaute agit toujours à travers l’autre, à travers ses pensées et son mode de fonctionnement intellectuel (Watzlawick et al., 1967). Chaque blogueur dépend ainsi de l’autre. Les auteurs ne maîtrisent pas les commentaires et leurs textes vivent à travers ceux-ci. D’où des réticences chez de nombreuses personnes à écrire sur le net ou à ouvrir leur blog : il y a une mise en danger qui est d’autant plus forte que les moteurs de recherche archivent les données à très long terme. Cette logique pousse aujourd’hui les internautes à se regrouper par affinités en communauté relativement fermées.

2.2.2. L’intentionnalité : un processus de polarisation/radicalisation

Un filtrage est réalisé intentionnellement par l’individu : il choisit selon des critères subjectifs les blogs sur lesquels il veut se rendre.

Du côté de l’intentionnalité, on observe un processus qui renforce la clôture cognitive : les internautes se dirigent davantage vers les groupes qui leur sont voisins intellectuellement donc (ou parce que) plus crédibles à leurs yeux. Or, un groupe formé d’individus ayant des intérêts similaires sera forcément biaisé pour deux raisons : d’une part, les personnes qui soutiennent des points de vue extrêmes sont souvent plus convaincues de la pertinence de leur position, et plus les gens sont convaincus, plus leurs opinions deviennent extrêmes. D’autre part, il existe un effet de norme sociale au sein du groupe : les individus vont adopter les positions en fonction de ce qu’ils croient que les autres croient afin de préserver leur image au sein du groupe (Sunstein, 2004, p. 15). Il faut ajouter à cela qu’Internet et les blogs permettent un certain anonymat, et donc une neutralité concernant les repères sociaux habituels. On pourrait estimer que cela a pour conséquence de relâcher les pressions cognitives et favoriser les débats contradictoires. Mais, l’anonymat permet d’exprimer plus facilement des idées radicales. Ainsi, ces normes de groupes et les possibilités d’anonymat conduisent souvent les gens à des positions plus fortes que celle qu’ils avaient initialement. Autrement dit, elles poussent à la radicalisation.

Il s’agit d’un mécanisme auto-renforçant puisque cette radicalité fait fuir des différentes communautés ceux qui ne partagent pas les opinions, ce qui renforce la polarisation et donc la radicalité.

On peut conclure que ces billets qui tendent vers des opinions personnelles, facilitent cet enchaînement qui pousse à la polarisation/radicalisation. Ce sont des

(11)

conséquences antinomiques à l’esprit même du blog et à sa promesse pour l’apprentissage : ceci est le résultat d’une tension interne inhérente à l’individu (volonté d’exprimer librement ses opinions) et du blog (les liens affichés créent des clôtures spatiales) qui affectent le processus d’apprentissage de l’intérieur puisque, par ce biais, les opinions adverses ne se confrontent pas.

Notons toutefois un élément non intentionnel qui permet de relâcher la clôture cognitive : le hasard peut faire découvrir au gré du surf des nouveaux blogs ou sites, ou alors l’inaptitude des individus à paramétrer les outils facilite la rencontre d’opinions adverses. On touche ici au concept de « serendipity » qui correspond à la manière de trouver quelque chose d’imprévu en cherchant autre chose : cela facilite la délibération puisque l’internaute aboutit sur un site en dépit de ses intentions premières.

3. Enseignements provisoires des commentaires : les marques d’apprentissages Afin d’examiner plus en avant ces clôtures informationnelles, nous étudions empiriquement dans quelle mesure la délibération répond aux promesses du blog pour l’apprentissage. Nous avons observé sur des blogs d’actualité économique et politique francophones ainsi que sur la plateforme de journalisme participatif AgoraVox (Pledel, 2006) les régularités et les logiques en œuvres dans les zones de commentaires qui incitent les individus à confronter leur point de vue, comme le suggère une véritable délibération.

La conversation via le commentaire, demeure fondamentale, il s’agit d’un texte qui mélange oral, langage parlé, informel et écrit littéraire, conventionnel et formel.

Etre près à la discussion et le montrer est primordial, le « Qu’en pensez-vous ?» que l’on retrouve sur bon nombre de blogs est d’ailleurs à cet égard significatif. Nous n’aborderons ici que des conclusions provisoires d’une analyse qui prend en compte les contraintes d’accountability, d’indexicalité et de réflexivité. En effet, les marques d’apprentissages relatives sur lesquelles nous nous basons prennent tout leur sens dans leur contexte, il s’agit d’actions et de connaissances situées.

Nous constatons que rares sont les auteurs qui ne participent pas et qui ne répondent pas sur leur blog personnel, l’interaction est donc forte sur ceux-ci ; cela est moins vrai pour AgoraVox ou pour les blogs très consultés. Une forte audience génère donc moins d’interaction entre l’auteur et les commentateurs. Cette constatation soulève en réalité le problème des commentaires : il faut distinguer les commentaires qui relèvent du « troll5 » (clôture informationnelle cognitive de fait) des simples commentaires négatifs, contradictoires, virulents, parfois non argumentés, mais qui ne font pas partie d’une intention de nuire avec des techniques

5. Personne qui cherche à détourner et à polluer le sujet d’une discussion afin de générer des conflits stériles : il provoque en général les autres participants du forum et ne suit jamais les règles de discussion.

(12)

répétitives. Les trolls sont vites évincés des blogs d’actualité personnels, la modération est facile car les commentaires sont moins nombreux et le modérateur unique est tout puissant. En revanche, sur AgoraVox, il reste difficile de les éliminer et de « modérer » leurs commentaires sans véritables raisons car ils sont souvent à la limite d’outrepasser les règles. Quelques solutions envisagées : le vote des commentaires pour les classer, l’inscription obligatoire pour les forums (création d’une communauté, on clôt davantage le site), la modération a priori (nécessite une forte réactivité, perte de spontanéité sur le forum), mise en place d’une charte comme Néthique.info (impact très faible). Les trolls entraînent souvent les autres commentaires négatifs et le fil de la conversation se décrédibilise (notamment en dépassant régulièrement le point de Godwin6) cela a pour effet de bloquer toute conversation constructive et donc tout apprentissage.

Sur les blogs personnels, on observe en général très peu de commentaires négatifs. Il semblerait que la confrontation d’opinions adverses soit moins forte. Une certaine pression normative de chaque groupe est présente et il est en outre plus facile de modérer ce qui ne convient pas. En revanche sur une plateforme comme AgoraVox, plus il y a de commentaires négatifs, plus l’auteur campe sur sa position et finit par ne plus réagir et préfère se replier sur son propre blog où la communauté est acquise (refus du conflit) et articulée autour de normes connues et autour d’un ou plusieurs leaders qui structurent le groupe et donc la conversation.

La quantité de messages négatifs et l’anonymat (deux facteurs qui augmentent avec l’audience) nuisent à la crédibilité de la conversation et renforcent la radicalité de celle-ci. La confrontation de trop nombreuses opinions adverses diminue, semble t-il, l’apprentissage : chaque protagoniste préférant rester sur sa position initiale.

Les petites communautés7 ont dans ce sens un avantage certain : on observe moins de troll et moins de commentaires négatifs du fait de l’homogénéité d’une communauté restreinte qui apprend à se connaître avec le temps. Les commentaires négatifs sont d’autant mieux reçus que le commentateur est connu dans la communauté qu’il fréquente. On observe donc deux forces antinomiques : d’un côté les internautes ont tendance à se regrouper par affinité en petites communautés créant par là même une dynamique de groupe de polarisation/radicalisation, mais d’un autre côté quand il y a confrontation d’idées adverses, les membres d’une petite communauté sont plus enclins à débattre entre eux (ils ont l’avantage d’avoir appris à ce connaître avec le temps). La quantité de messages négatifs et l’anonymat sont

6. As a Usenet discussion grows longer, the probability of a comparison involving Nazis or Hitler approaches 1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin

7. Une communauté suppose que les membres possèdent des passions, des intérêts, des buts communs. Le terme ne doit pas être assimilé automatiquement aux domaines politique ou religieux dans lesquels les convictions limitent les débats et le champ des modifications des représentations (changements de point de vue). Une communauté peut être structurée aussi autour de passionnés de physique, de biologie ou de philatélie etc. Dans cette perspective, on comprend que les possibilités de modification des représentations sont d’une autre nature.

(13)

deux facteurs qui augmentent avec l’audience, mais qui nuisent à la crédibilité de la conversation. Ainsi, plus l’audience est forte, plus le public est hétérogène : d’un côté on ne discerne pas de communauté distincte, mais d’un autre côté la confrontation d’un grand nombre d’opinions adverses a tendance à bloquer le processus délibératif : chacun campe sur ses positions.

D’ailleurs, concernant le contenu des blogs ou d’AgoraVox, nous observons que les billets sont plus proches de l’opinion (éditorial) que de la simple information brute. Si c’est cela qui fait la force du blog (la liberté d’expression) et son succès chez de nombreux journalistes, hommes politiques ou simples citoyens, il n’en demeure pas moins que cela a pour effet de chasser ou de ne pas attirer les personnes qui ne pensent pas pareil et ainsi de développer une homogénéisation des groupes et par rétroaction de les radicaliser : des conséquences antinomiques à l’esprit même du blog et à sa promesse démocratique.

4. Conclusion

Somme toute, plus il y a de délibération contradictoire au point de briser les codes et normes en vigueur de la conversation dans chaque groupe, moins il y a d’apprentissage possible. Il semble clair qu’on n’aboutit pas sans règles à un réseau de connaissance basé sur une logique d’intelligence collective. On peut dire que la délibération définie comme confrontation d’opinions adverses a davantage lieu sur les plateformes à forte audience qui mélangent affinités et opinions différentes, mais c’est dans les communautés où les individus « se connaissent » qu’on observe des modifications de leurs représentations, c’est-à-dire des changements de point de vue favorables à l’apprentissage. La polarisation est dans ce sens une bonne chose bien que simultanément elle puisse aussi générer de la radicalité.

Ainsi, il convient d’appréhender la liberté d’expression et d’information des blogs de manière ambivalente. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas sur les sites/blogs où la confrontation d’opinions adverses est forte que la logique d’intelligence collective est la plus fonctionnelle ; une contradiction interne dans la promesse de perfectionnement démocratique puisqu’il semble difficile d’obtenir une délibération efficace par le grand nombre.

5. Bibliographie

Agostinelli S., Les nouveaux outils de communication des savoirs, Paris, L’Harmattan, 2003.

Bateson G., Vers une écologie de l’esprit, Paris, Seuil, 1977.

Bougnoux D., La communication contre l’information, Paris, Hachette, 1995.

Cardon D., Delaunay-Teterel H., « La production de soi comme technique relationnelle, un essai de typologie des blogs par leurs publics », Réseaux, UMLV-Lavoisier, vol. 24, n° 138, 2006, p. 15-71.

(14)

De Rosnay J., Revelli C., La révolte du proNetariat, Des mass média aux médias des masses, Paris, Fayard, 2006.

Gillmor D., “We the Media”, Grassroots Journalism By the People For the People, O’Reilly, 2004.

Jeanne-Perrier V. et al., « Les sites web d’autopublication ; observatoires privilégiés des effervescences et des débordements journalistiques en tous genres », Le journalisme en invention, Ringoot R., et Utard J.M., (Ed.), Presses Universitaires de Rennes, 2005, p. 161-202.

Lev-On A., Manin B., « Internet : la main invisible de la deliberation », Esprit, n° 324, mai 2006, p. 195-212.

Levy P., L’Intelligence collective : pour une anthropologie du Cyberespace, Paris, La Découverte, 1994.

Mc Luhan M., La Galaxie Gutenberg, Paris, Gallimard, 1977.

Nadeau R., Vocabulaire technique et analytique de l’épistémologie, Paris, Presses Universitaires de France, 1999.

Patino B., Fogel J-F., Une presse sans Gutenberg, Paris, Grasset, 2005.

Pélissier N. et al., « L’information en-ligne : un nouveau paradigme pour le journalisme ? », Pragmatique des communications instrumentées, Le Bœuf C., (Ed.), Paris, L’Harmattan, 2004.

Pledel I., « Les blogs, les promesses d’un média à travers ses représentations collectives : illusions ou réalités à portée de clic ? », Les Cahiers du journalisme, n° 16, automne 2006, p. 252-274.

Sustein R., « Délibération, nouvelles technologies et extrémisme », Raison publique, Bayard, n° 2, avril 2004, p. 11-30.

Varela F., Autonomie et connaissance, Paris, Seuil, 1980.

Watzlawick P. et al., Une logique de la communication, Paris, Seuil, 1967.

Wolton D., Internet et après ? Paris, Flammarion, 2000.

Références

Documents relatifs

C’est ainsi que le 4 e Comité Interministériel pour la Société de l’Information (CISI) du 11 juillet 2003 annonçait : « C’est ainsi que la formation à Internet peut et

La première adhésion porte sur la posture du chercheur en sciences de l’éducation et particulièrement dans le domaine des TICE, il faut en effet partager l’idée avec

Ces outils offrent toujours un potentiel intéressant en formation à distance, mais ce qui apparaît le développement le plus significatif actuellement est l’explosion de la vidéo

Tableau 1 Répartition des cas de tétanos postcirconcision à la Clinique des maladies infectieuses CHNU Fann 2012 – 2016 selon la gravité par stade de Mollaret et par score de Dakar

L ’ installation des symptômes avait été rapidement pro- gressive chez notre patient avec une atteinte sensitivomotrice asymétrique des quatre membres en deux semaines, avec

La fièvre du Nil occidental (virus West Nile) a fait un retour fracassant aux USA en 1999, transmis par les arthropodes, avec un réservoir avifaune, d’autant plus suivi qu’il

21-25 AVRIL 2007 Rio de Janeiro (Brésil) World Congress of Nephrology 2007 Ce congrès est une réelle opportunité de partager et débattre sur les toutes dernières avancées dans

• enfin, le risque de décès était significativement plus faible dans le groupe des patients ayant eu une réversion conforme aux recommandations.. En analyse multivariée et