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Exercices sur les espaces préhilbertiens réels

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Espaces préhilbertiens réels

Produit scalaire

Exercice 1 [ 03480 ][correction]

On noteE=R[X] et on considère l’applicationϕ:E×E→Rdonnée par ϕ(P, Q) =

Z +∞

0

P(t)Q(t)e−tdt a) Justifier que l’applicationϕest bien définie deE×E versR. b) Montrer que l’applicationϕdéfinit un produit scalaire surE.

c) Pourp, q∈N, calculerϕ(Xp, Xq).

d) Orthonormaliser par le procédé de Gram-Schmidt la famille (1, X, X2).

Exercice 2 [ 03322 ][correction]

Soientaun vecteur unitaire d’un espace préhilbertien réelE,kun réel et ϕ:E×E→Rl’application déterminée par

ϕ(x, y) =hx, yi+khx, ai hy, ai

Donner une condition nécessaire et suffisante pour queϕsoit un produit scalaire.

Exercice 3 [ 04092 ][correction]

SoitE=C1([0,1],R). Pourf, gE, on pose ϕ(f, g) =

Z 1 0

f0(t)g0(t) dt+f(1)g(0) +f(0)g(1) Montrer queϕdéfinit un produit scalaire surE.

Calculs dans un espace préhilbertien réel

Exercice 4 [ 00505 ][correction]

Démontrer que la boule unité ferméeB d’un espace préhilbertien réel est strictement convexe i.e. que pour toutx, yB différents et toutt∈]0,1[, k(1−t)x+tyk<1.

Exercice 5 [ 00511 ][correction]

On munitE=C([a, b],R) du produit scalaire défini par (f |g) =

Z b a

f(t)g(t) dt

En exploitant le théorème d’approximation uniforme de Weierstrass, établir que l’orthogonal du sous-espace vectorielF deE formé des fonctions polynomiales est réduit à{0}.

Exercice 6 [ 00513 ][correction]

SoitEun espace préhilbertien réel.

a) Etablir que pour tout sous-espace vectorielF deE, ¯FF⊥⊥. Désormais, on supposeE=R[X] muni du produit scalaire défini par

(P|Q) = Z 1

−1

P(t)Q(t) dt b) Montrer que

H =

P ∈R[X]/ Z 1

−1

|t|P(t) dt= 0

est un hyperplan fermé deE.

c) SoitQH. Etablir que pour toutP ∈R[X], Z 1

−1

P(t)Q(t) dt= Z 1

−1

|t|P(t) dt Z 1

−1

Q(t) dt

d) Etablir queH ={0} et conclure qu’ici l’inclusion ¯HH⊥⊥ est stricte.

Exercice 7 [ 03318 ][correction]

Soientx1, . . . , xn des vecteurs d’un espace préhilbertien réel E.

On suppose qu’il existeM ∈Rtel que

∀(ε1, . . . , εn)∈ {1,−1}n,

n

X

k=1

εkxk

6M

Montrer

n

X

k=1

kxkk26M2

(2)

Exercice 8 [ 03321 ][correction]

On munit l’espaceE=C([0,1],R) du produit scalaire hf, gi=

Z 1 0

f(x)g(x) dx PourfE, on note F la primitive def qui s’annule en 0

∀x∈[0,1], F(x) = Z x

0

f(t) dt

et on considère l’endomorphismevdeE déterminé par v(f) =F.

a) Déterminer un endomorphismev?vérifiant

∀f, g∈E,hv(f), gi=hf, v?(g)i b) Déterminer les valeurs propres de l’endomorphismev?v.

Exercice 9 [ 03325 ][correction]

SoitF un sous-espace vectoriel d’un espace préhilbertien réelE. Etablir F= ¯F

Exercice 10 [ 00351 ][correction]

Soiente= (ei)16i6n etf = (fj)16j6n deux bases orthonormales d’un espace euclidienE.

Soitu∈ L(E). On pose

A=

n

X

i=1 n

X

j=1

(fi|u(ej))2

Montrer queAne dépend pas des bases orthonormales choisies

Exercice 11 [ 03979 ][correction]

Soienta, bdeux vecteurs unitaires d’un espace euclidienE.

Déterminer le maximum sur la boule unité fermée def :x7→(a|x) (b|x)

Représentation d’une forme linéaire

Exercice 12 [ 02666 ][correction]

a) Montrer l’existence et l’unicité deA∈Rn[X] tel que

∀P ∈Rn[X], P(0) = Z 1

0

A(t)P(t) dt b) Etablir queAest de degrén.

Exercice 13 [ 03024 ][correction]

On définit surR[X] le produit scalaire hP |Qi=

Z 1 0

P(t)Q(t) dt

Existe-t-ilA∈R[X] tel que

∀P ∈R[X], P(0) =hA|Pi?

Exercice 14 [ 01573 ][correction]

SoitE=R[X].

a) Montrer queϕ(P, Q) =R1

0 P(t)Q(t) dt définit un produit scalaire surE.

b) Soitθ:E→Rla forme linéaire définie parθ(P) =P(0).

Montrer qu’il n’existe pas de polynômeQtel que pour toutPE on ait θ(P) =ϕ(P, Q).

Polynômes orthogonaux

Exercice 15 [ 03079 ][correction]

On définit

Qn(X) = 1

2nn! (X2−1)n(n)

a) Soitn>1. Montrer queQn possèdenracines simples dans ]−1,1[.

b) Montrer que

Qn=Xn+ (X2−1)Rn(X) avecRn∈R[X]. En déduireQn(1) etQn(−1).

(3)

c) On pose, pour (P, Q)∈R[X]2, hP, Qi=

Z 1

−1

P(t)Q(t) dt Montrer queQn est orthogonal àRn−1[X].

d) CalculerkQnk2.

Exercice 16 [ 03657 ][correction]

On munitR[X] du produit scalaire hP, Qi=

Z 1

−1

P(t)Q(t) dt

a) Etablir l’existence et l’unicité d’une suite de polynômes (Pn) formée de polynômes deux à deux orthogonaux avec chaquePn de degrénet de coefficient dominant 1.

b) Etudier la parité des polynômesPn.

c) Prouver que pour chaquen>1, le polynômePn+1XPn est élément de l’orthogonal àRn−2[X].

d) En déduire alors qu’il existeλn∈Rtel que Pn+1=XPn+λnPn−1

Exercice 17 [ 01332 ][correction]

Soientn∈N?,E=Rn[X] et

h,i: (P, Q)∈E27→ hP, Qi= Z +∞

0

P(t)Q(t)e−tdt

a) Justifier la définition deh,iet montrer qu’il s’agit d’un produit scalaire.

On poseF={P ∈E, P(0) = 0}. On cherche à déterminerd(1, F). On note (P0, . . . , Pn) l’orthonormalisée de Schmidt de (1, X, . . . , Xn).

b) CalculerPk(0)2.

c) Déterminer une base deF que l’on exprimera dans la base (P0, . . . , Pn). En déduired(1, F) etd(1, F).

Familles obtusangles

Exercice 18 [ 03157 ][correction]

SoitF= (x1, . . . , xn) une famille den>2 vecteurs d’un espace préhilbertien réel.

On suppose

∀16i6=j6n,(xi|xj)<0

Montrer que toute sous famille den−1 vecteurs deF est libre.

Exercice 19 [ 01574 ][correction]

[Famille obtusangle]

Soitx1, x2, ..., xn+2 des vecteurs d’un espace vectoriel euclidienE de dimension n∈N?.

Montrer qu’il est impossible que

∀16i6=j6n+ 2, (xi|xj)<0

Exercice 20 [ 00520 ][correction]

Soientx1, x2, ..., xn+2 des vecteurs d’un espace vectoriel euclidienEde dimension n∈N?.

Montrer qu’il est impossible que

∀i6=j,(xi |xj)<0 On pourra commencer par les casn= 1 etn= 2

Eléments propres d’endomorphismes euclidiens

Exercice 21 [ 00517 ][correction]

Soitaun vecteur normé d’un espace vectoriel euclidien E. Pour toutα∈R, on considère l’endomorphisme

fα:x7→x+α(a|x)a

a) Préciser la composéefαfβ. Quelles sont lesfα bijectives ? b) Déterminer les éléments propres defα.

Exercice 22 [ 00518 ][correction]

Soienta, bdeux vecteurs unitaires d’un espace vectoriel euclidienE etf l’application deE versE donnée par

f :x7→x−(a|x)b a) A quelle condition la fonctionf est-elle bijective ? b) Exprimerf−1(x) lorsque c’est le cas.

c) A quelle condition l’endomorphismef est-il diagonalisable ?

(4)

Projections orthogonales

Exercice 23 [ 01595 ][correction]

Soitpune projection d’un espace vectoriel euclidienE.

Montrer que la projectionpest orthogonale si, et seulement si,

∀x∈E,kp(x)k6kxk

Exercice 24 [ 03924 ][correction]

Soitpun projecteur d’un espace euclidienE vérifiant

∀x∈E,hp(x), xi>0 Montrer quepest un projecteur orthogonal.

Exercice 25 [ 00524 ][correction]

SoientE un espace vectoriel euclidien muni d’une base orthonormée

e= (e1, . . . , en) etF un sous-espace vectoriel deE muni d’une base orthonormée (x1, . . . , xp). Montrer que la matrice depF dans la baseeest

p

X

k=1

XktXk

Xk est la colonne des coordonnées du vecteur xk danse.

Exercice 26 [ 03766 ][correction]

On poseE=C1([0,1],R) et

∀f, g∈E,hf, gi= Z 1

0

f(t)g(t) dt+ Z 1

0

f0(t)g0(t) dt a) Montrer queh., .idéfinit un produit scalaire surE.

b) On pose

V ={f ∈E/f(0) =f(1) = 0} et W =

fE/f estC2 etf00=f Montrer queV etW sont supplémentaires et orthogonaux.

Exprimer la projection orthogonale surW. c) Soientα, β∈Ret

Eα,β={f ∈E/f(0) =αet f(1) =β}

Calculer

f∈Einfα,β

Z 1 0

f(t)2+f0(t)2 dt

Exercice 27 [ 00529 ][correction]

On définit une applicationϕ:R[X]×R[X]→Rpar ϕ(P, Q) =

Z +∞

0

P(t)Q(t)e−tdt a) Montrer queϕdéfinit un produit scalaire surR[X].

b) Calculerϕ(Xp, Xq).

c) Déterminer

inf

(a,b)∈R2

Z +∞

0

e−t(t2−(at+b))2dt

Exercice 28 [ 02735 ][correction]

Calculer

inf Z 1

0

t2(lntatb)2dt,(a, b)∈R2

Familles totales

Exercice 29 [ 00530 ][correction]

[Formule de Parseval]

On suppose que (en)n∈Nest une famille orthonormale totale d’un espace préhilbertienE. Montrer que pour toutxE,

kxk2=

+∞

X

n=0

|(en|x)|2

Produit scalaire et transposition matricielle

Exercice 30 [ 03937 ][correction]

SoitA∈ Mn(R). Comparer d’une part les espaces kerAet ker(tAA) et d’autre part les espaces

ImAet Im(AtA)

(5)

Exercice 31 [ 03935 ][correction]

SoientA∈ Mn(R) vérifiant A2= 0.

a) Etablir

ker(tA+A) = ker(A)∩ker(tA) b) En déduire

tA+A∈GLn(R)⇔ImA= kerA

Exercice 32 [ 03936 ][correction]

SoitA∈ Mn(R) vérifiant

∀X ∈ Mn,1(R),kAXk6kXk

oùk.k désigne la norme euclidienne usuelle sur l’espace des colonnes.

Etablir

∀X ∈ Mn,1(R), tAX

6kXk

Exercice 33 [ 03938 ][correction]

SoitA∈ Mn(R) vérifiant

∀X ∈ Mn,1(R),kAXk6kXk

oùk.k désigne la norme euclidienne usuelle sur l’espace des colonnes.

a) Etablir

∀X ∈ Mn,1(R), tAX

6kXk b) SoitX ∈ Mn,1(R). Montrer que siAX=X alorstAX=X c) Etablir

Mn,1(R) = ker(A−In)⊕Im(A−In)

Exercice 34 [ 00354 ][correction]

SoitA∈ Mn(R). Etablir

rg(tAA) = rgA

(6)

Corrections

Exercice 1 :[énoncé]

a) PourP, QE, la fonction f :t7→P(t)Q(t)e−test définie et continue par morceaux sur [0,+∞[ et intégrable cart2f(t)−−−−→

t→+∞ 0.

b) L’applicationϕest clairement bilinéaire symétrique et positive.

Siϕ(P, P) = 0 alors par intégration d’une fonction continue positive on obtient

∀t∈[0,+∞[, P(t)2e−t= 0

et doncP admet une infinité de racines (les éléments de [0,+∞[), c’est donc le polynôme nul.

c) PosonsIn=R+∞

0 tne−tdtde sorte queϕ(Xp, Xq) =Ip+q. Par intégration par parties

Z A 0

tne−tdt=

−tne−tA 0 +n

Z A 0

tn−1e−tdt

et quandA→+∞, on obtientIn =nIn−1. SachantI0= 1, on conclut In =n! et ϕ(Xp, Xq) = (p+q)!

d) Notons que la famille (1, X, X2) est libre et qu’il est donc licite de l’orthonormaliser par le procédé de Schmidt. On poseP0= 1.

On chercheP1=X+λP0 avec (P0|P1) = 0 ce qui donne 1 +λ= 0 et donc P1=X−1.

On chercheP2=X2+λP0+µP1avec (P0|P2) = 0 et (P1|P2) = 0 ce qui donne 2 +λ= 0 et 4 +µ= 0 doncP2=X2−4X+ 2.

La famille orthonormalisée cherchée et alors (Q0, Q1, Q2) avec Q0= 1,Q1=X−1 etQ2=1

2 X2−4X+ 2

Exercice 2 :[énoncé]

Il est immédiat queϕest une forme bilinéaire symétrique surE.

On a

ϕ(x, x) =kxk2+khx, ai2 En particulier

ϕ(a, a) =kak2+kkak4= (1 +k)

Pour que la forme bilinéaire symétriqueϕsoit définie positive, il est nécessaire que 1 +k >0.

Inversement, supposons 1 +k >0.

Sik>0 alors ϕ(x, x)>kxk2 et donc

∀x∈E\ {0E}, ϕ(x, x)>0 Sik∈]−1,0[,k=−αavecα∈]0,1[ et

ϕ(x, x) =kxk2αhx, ai2 Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz

hx, ai26kxk2kak2=kxk2 donc

ϕ(x, x)>kxk2αkxk2= (1−α)kxk2 de sorte que

∀x∈E\ {0E}, ϕ(x, x)>0

Ainsiϕest une forme bilinéaire symétrique définie positive donc un produit scalaire.

Finalement,ϕest un produit scalaire si, et seulement si, 1 +k >0.

Exercice 3 :[énoncé]

L’applicationϕest bien définie deE×E→Ret clairement bilinéaire et symétrique.

SoitfE.

ϕ(f, f) = Z 1

0

f0(t)2dt+ 2f(0)f(1) Par l’inégalité de Cauchy-Schwarz

Z 1 0

f0(t) dt 2

6 Z 1

0

f0(t)2dt et donc

Z 1 0

f0(t)2dt>(f(1)−f(0))2 puis

ϕ(f, f)>f(1)2+f(0)2>0 Au surplus, siϕ(f, f) = 0 alorsf(0) =f(1) = 0, mais aussiR1

0 f0(t)2dt= 0. La fonctionf est donc constante égale à 0.

(7)

Exercice 4 :[énoncé]

Par l’inégalité triangulaire

k(1−t)x+tyk6(1−t)kxk+tkyk61

De plus, s’il y a égalité alorskxk= 1, kyk= 1 et les vecteurs (1−t)xet tysont positivement liés.

Les vecteursxety étant unitaires et positivement liés, ils sont égaux. Ceci est exclu.

Exercice 5 :[énoncé]

SoitfF. Puisquef est continue sur le segment [a, b], par le théorème d’approximation uniforme de Weierstrass :

∀ε >0,∃P ∈R[X],kf−Pk∞,[a,b] 6ε On a alors

kfk2= Z b

a

f2= Z b

a

f(f−P) + Z b

a

f P = Z b

a

f(f−P)

avec

Z b a

f(f −P)

6(b−a)kfkkf−Pk6(b−a)kfkε

En faisant tendreεvers 0, on obtientkfk2= 0 doncf = 0. AinsiF⊂ {0}puis F={0}.

Exercice 6 :[énoncé]

a) On saitFF⊥⊥et F⊥⊥ fermé donc ¯FF⊥⊥. b)H est le noyau de la forme linéaire

ϕ:P 7→

Z 1

−1

|t|P(t) dt

En vertu de l’inégalité de Cauchy-Schwarz,|ϕ(P)|6kPk et doncϕest continue.

Par suiteH est un hyperplan fermé.

c) PourP ∈R[X], on observe que R=P

Z 1

−1

|u|P(u) du

appartient àH. La relation (R|Q) = 0 donne la relation voulue.

d) La relation précédente donne Z 1

−1

Q(t)− |t|

Z 1

−1

Q(u) du

P(t) dt= 0 pour toutP∈R[X]. Par suite

Q(t) =|t|

Z 1

−1

Q(u) du

Ceci n’est possible dansR[X] que siR1

−1Q(u) du= 0 et donc seulement siQ= 0.

AinsiH={0} puisH⊥⊥=E alors que ¯H =H 6=E.

Exercice 7 :[énoncé]

Casn= 1, c’est immédiat.

Casn= 2 :

Sikx+yk6M etkx−yk6M alors

kxk2+ 2(x|y) +kyk26M2et kxk2−2(x|y) +kyk26M2

Si (x|y)>0 alors première identité donnekxk2+kyk26M2, si (x|y)60, c’est la deuxième identité qui permet de conclure.

Supposons la propriété vraie au rangn>1.

Supposons

∀(ε1, . . . , εn+1)∈ {1,−1}n+1,

n+1

X

k=1

εkxk

6M

Par l’étude du casn= 2 appliquée au vecteur x=

n

X

k=1

εkxk et y=xn+1 on obtient

∀(ε1, . . . , εn)∈ {1,−1}n,

n

X

k=1

εkxk

2

+kxn+1k26M2 donc

∀(ε1, . . . , εn)∈ {1,−1}n,

n

X

k=1

εkxk

6 q

M2− kxn+1k2

(8)

Par hypothèse de récurrence

n

X

k=1

kxkk26M2− kxn+1k2 et l’on peut conclure.

Récurrence établie.

Exercice 8 :[énoncé]

a) Par intégration par parties Z 1

0

F(x)g(x) dx=F(1)G(1)− Z 1

0

f(x)G(x) dx ce qui se réécrit

Z 1 0

F(x)g(x) dx= Z 1

0

f(x) (G(1)G(x)) dx

Ainsi pour

v?(g) :x7→G(1)G(x) = Z 1

x

g(t) dt on vérifie quev? est un endomorphisme deE vérifiant

∀f, g∈E,hv(f), gi=hf, v?(g)i b)Soitλ∈RetfE vérifiant (v?v)(f) =λf.

La fonctionf est nécessairement dérivable et vérifie (λf(1) = 0

v(f)(x) =−λf0(x)

La fonctionf est donc nécessairement deux fois dérivable et vérifie





λf(1) = 0 λf0(0) = 0 f(x) =−λf00(x) Siλ= 0 alorsf = 0 et donc λn’est pas valeur propre.

Siλ >0 alors en écrivantλ= 1/√

ω, l’équation différentielleλy00+y= 0 donne la solution générale

y(t) =αcos(ωt) +βsin(ωt)

La conditionf0(0) = 0 donne β= 0 et la conditionf(1) = 0 donneαcos(ω) = 0.

Siω /π/2 +πNalorsf = 0 etλ= 1/√

ω n’est pas valeur propre.

En revanche, siωπ/2 +πN, alors par la reprise des calculs précédents donne λ= 1/√

ω valeur propre associé au vecteur propre associéf(x) = cos(ωx).

Siλ <0 alors la résolution de l’équation différentielle linéaire à coefficients constants avec les conditions proposées donnef = 0 et doncλn’est pas valeur propre.

Exercice 9 :[énoncé]

PuisqueFF, on a déjà¯

F¯F SoitaF.

Pour toutxF¯, il existe une suite (xn) d’éléments deF telle quexnx.

Puisque

∀n∈N,hxn, ai= 0 à la limite (le produit scalaire étant continue)

hx, ai= 0 et doncaF¯.

Finalement, par double inclusionF= ¯F.

Exercice 10 :[énoncé]

Puisque la basef est orthonormale, on a A=

n

X

j=1

ku(ej)k2 et donc

A=

n

X

i=1 n

X

j=1

(ei|u(ej))2

NotonsM = (mi,j) la matrice deudans la base orthonormalee. On a mi,j= (ei |u(ej))

et donc

A= tr tM M

(9)

Sie0 = (e01, . . . , e0n) est une autre base orthonormale deE et siM0 est la matrice deudanse0, on peut écrire

M0=tP M P avecP ∈ On(R) et alors

tr(tM0M0) = tr(tPtM M P) = tr(tM M PtP) = tr(tM M) Finalement, la quantitéAne dépend ni de choix def ni de celui dee.

Exercice 11 :[énoncé]

Casa=b:

f(x) = (a|x)2et le maximum cherché est évidemment ena.

Casa=−b:

f(x) =−(a|x)2et le maximum cherché est évidemment en 0.

Cas restants :

Les vecteursa+b etab constituent une famille orthogonale.

Posons

e1= a+b

ka+bk, e2= ab ka−bk

Les vecteurse1 ete2 forment une famille orthonormale que le peut compléter en une base orthonormale (ei)16i6n.

Pourxtel quekxk61, on peut écrire

x=x1e1+· · ·+xnen avecx21+· · ·+x2n61 et alors

(a|x) =x1

1 + (a|b) ka+bk +x2

1−(a|b) ka−bk puis

f(x) =x21

1 + (a|b) ka+bk

2

x22

1−(a|b) ka+bk

2

Le maximum cherché est pourx1= 1 etx2=. . .=xn= 0. Il vaut 1 + (a|b)

ka+bk 2

Cette formule convient aussi pour les cas initialement isolés.

Exercice 12 :[énoncé]

a) Il est bien connu que l’application (P, Q)7→ hP, Qi=

Z 1 0

P(t)Q(t) dt

définit un produit scalaire surRn[X]. L’applicationP 7→P(0) est une forme linéaire surR[X] donc il existe un unique polynôme A∈Rn[X] tel que cette forme linéaire corresponde au produit scalaire avecA, ce qui revient à dire

∀P ∈Rn[X], P(0) =hA, Pi= Z 1

0

A(t)P(t) dt

b) Si par l’absurde le degré deAest strictement inférieur ànalorsP =XAest élément deRn[X] et donc

Z 1 0

tA(t)2dt=P(0) = 0

Or la fonctiont7→tA(t)2 est continue positive sur [0,1] et la nullité de l’intégrale précédente entraîne alors

∀t∈[0,1], tA(t)2= 0 On en déduitA= 0 ce qui est absurde.

Exercice 13 :[énoncé]

Supposons l’existence d’un tel polynômeAet considérons P(X) =XA(X).

On a

0 =P(0) =hA|Pi= Z 1

0

tA(t)2dt

Par nullité de l’intégrale d’une fonction continue positive, on obtient

∀t∈[0,1], tA(t)2= 0

Le polynômeAadmet une infinité de racine, c’est donc le polynôme nul ce qui est absurde.

Exercice 14 :[énoncé]

a) ras

b) Supposons qu’un tel polynômeQexiste et considéronsP =XQ.

On aθ(P) = 0 =R1

0 tQ2(t) dt doncQ= 0 d’où θ= 0. Absurde.

(10)

Exercice 15 :[énoncé]

a) 1 et−1 sont racines de multipliciténdu polynôme (X2−1)n. 1 et−1 sont donc racines des polynômes

(X2−1)n, (X2−1)n0

,. . . , (X2−1)n(n−1)

En appliquant le théorème de Rolle, on peut alors montrer par récurrence sur k∈ {0, . . . , n}que (X2−1)n(k)

possède au moinskracines dans l’intervalle ]−1,1[.

En particulierQn possède au moinsnracines dans ]−1,1[, or degQn=ndonc il n’y a pas d’autres racines que celles-ci et elles sont simples.

b) Raisonnons par récurrence surn∈N. Pourn= 0, c’est immédiat.

Supposons la propriété établie au rangn>0.

Qn+1(X) = 1

2n+1(n+ 1)! 2(n+ 1)X(X2−1)n(n) Par la formule de Leibniz

Qn+1(X) = 1 2nn!

X (X2−1)n(n)

+nX (X2−1)n(n−1) 1 et−1 sont racines du polynôme (X2−1)n(n−1)

et donc celui-ci peut s’écrire (X2−1)S(X).

En exploitant l’hypothèse de récurrence, on obtient

Qn+1(X) =Xn+1+X(X2−1)Rn(X)+2nX(X2−1)S(X) =Xn+1+(X2−1)Rn+1(X) Récurrence établie

c) Par intégration par parties successives et en exploitant l’annulation en 1 et−1 des polynômes

(X2−1)n, (X2−1)n0

,. . . , (X2−1)n(n−1)

on obtient

Z 1

−1

P(t)Qn(t) dt=(−1)n 2nn!

Z 1

−1

P(n)(t)(t2−1)ndt En particulier, siP ∈Rn−1[X],

Z 1

−1

P(t)Qn(t) dt= 0

d) Par la relation qui précède Z 1

−1

(Qn(t))2 dt= 1 2nn!

Z 1

−1

Q(n)n (t)(1−t2)ndt Puisque le polynôme (X2−1)n est unitaire et de degré 2n

(X2−1)n(2n)

= (2n)! etQ(n)n =(2n)!

2nn!

De plus, par intégration par parties successives Z 1

−1

(1−t2)ndt= Z 1

0

(1−t)n(1 +t)ndt=22n+1(n!)2 (2n+ 1)!

Au final

kQnk2= 2 (2n+ 1)

Exercice 16 :[énoncé]

a) Par récurrence surn>0, établissons l’existence et l’unicité de la sous-famille (Pk)06k6n telle que voulue.

Casn= 0 : le polynômeP0 vaut 1.

Supposons la propriété vraie au rangn>0.

Les polynômesP0, . . . , Pn sont alors déterminés de façon unique par l’hypothèse de récurrence et il reste seulement à formerPn+1. Celui-ci peut s’écrire

Pn+1=Xn+1+Q(X) avecQ(X)∈Rn[X]

On veut (Pn+1|Pk) = 0 pour toutk∈ {0, . . . , n}. Le polynômeQdoit donc vérifier

∀k∈ {0, . . . , n},(Q(X)|Pk) =−(Xn+1|Pk)

Ces relations détermine entièrement le polynômeQpuisque (P0, . . . , Pn) est une base orthogonale deRn[X] :

Q=−

n

X

k=0

(Xn+1|Pk) kPkk2 Pk Le polynômePn+1 existe donc et est unique.

Récurrence établie.

b) La famille ((−1)nPn(−X)) vérifie les mêmes conditions que celles ayant défini la suite (Pn). On en déduit

∀n∈N, Pn(−X) = (−1)nPn(X)

(11)

c) SoitQ∈Rn−2[X].

On peut écrireQ=

n−2

P

k=0

akPk et donc (Pn+1|Q) = 0.

On peut aussi écrireXQ=

n−1

P

k=0

a0kPk et donc (XPn|Q) = (Pn|XQ) = 0.

On en déduit

∀Q∈Rn−2[X],(Pn+1XPn |Q) = 0 d) Par simplification des termes de plus haut degré

Pn+1XPn ∈Rn[X] On peut donc écrire

Pn+1XPn=

n

X

k=0

αkPk

OrPn+1XPn est orthogonal àP0, . . . , Pn−2 donc Pn+1XPn =αnPn+αn−1Pn−1 Enfin, par parité,αn= 0 et donc

Pn+1XPn=αn−1Pn−1

Exercice 17 :[énoncé]

a) PourP, QE, la fonction t7→P(t)Q(t)e−test définie et continue par morceaux sur [0,+∞[ et vérifie

t2P(t)Q(t)e−t−−−−→

t→+∞ 0

On peut donc affirmer que cette fonction est intégrable sur [0,+∞[ ce qui assure la bonne définition deh,i.

On vérifie aisément queh,iest une forme bilinéaire symétrique positive.

SihP, Pi= 0 alors par nullité de l’intégrale d’une fonction continue positive

∀t∈[0,+∞[, P(t)2e−t= 0

On en déduit que le polynômeP admet une infinité de racines et doncP = 0.

b) Pourk>1 ouk= 0, on peut affirmer que les polynômesPk etPk0 sont orthogonaux car

Pk0 ∈Vect(P1, . . . , Pk−1)

Par une intégration par parties 0 =

Z +∞

0

Pk0(t)Pk(t)e−tdt=1 2

Pk(t)2e−t+∞

0 +1

2 Z +∞

0

Pk(t)2e−tdt On en déduit

Pk(0)2=kPkk2= 1

c)F est un hyperplan (car noyau de la forme linéaire non nulleP 7→P(0)). Son orthogonal est donc une droite vectorielle. SoitQun vecteur directeur de celle-ci.

On peut écrire

Q=

n

X

k=0

hPk, QiPk Or

hPk, Qi=hPkPk(0), Qi+Pk(0)h1, Qi

Puisque le polynômePkPk(0) est élément deF, il est orthogonal àQet l’on obtient

hPk, Qi=Pk(0)h1, Qi ce qui permet d’écrire

Q=λ

n

X

k=0

Pk(0)Pk avecλ=h1, Qi 6= 0 On en déduit

d(1, F) =|h1, Qi|

kQk = 1

s n

P

k=0

Pk(0)2

= 1

n+ 1

Enfin par Pythagore

k1k2=d(1, F)2+d(1, F)2 et l’on obtient

d(1, F) = r n

n+ 1

Exercice 18 :[énoncé]

Raisonnons par récurrence surn>2.

Pourn= 2 la propriété est immédiate car aucun vecteur ne peut être nul.

Supposons la propriété établie au rangn>2.

Soit (x1, . . . , xn+1) une famille de vecteurs vérifiant

∀16i6=j6n+ 1,(xi|xj)<0

(12)

Par projection orthogonale sur le sous-espace vectoriel de dimension finie D= Vectxn+1, on peut écrire pour touti∈ {1, . . . , n}

xi=yi+λixn+1

avecyi un vecteur orthogonal àxn+1 etλi<0 puisque (xi|xn+1)<0.

On remarque alors

(xi|xj) = (yi|yj) +λiλjkxn+1k2 et on en déduit

∀16i6=j 6n,(yi|yj)<0

Par hypothèse de récurrence, on peut affirmer que la famille (y2, . . . , yn) est libre et puisque ses vecteurs sont orthogonaux au vecteurxn+1 non nul, on peut aussi dire que la famille (y2, . . . , yn, xn+1) est libre. Enfin, on en déduit que la famille (x2, . . . , xn, xn+1) car cette dernière engendre le même espace que la précédente et est formée du même nombre de vecteurs.

Par permutation des indices, ce qui précède vaut pour toute sous-famille formée denvecteurs de la famille initiale (x1, . . . , xn, xn+1).

Récurrence établie.

Exercice 19 :[énoncé]

Par récurrence surn∈N?

Pourn= 1 : Soit uun vecteur unitaire deE. On peut écrire x1=λ1.u, x2=λ2.u, x3=λ3.u

On a alors

(x1|x2) =λ1λ2,(x2|x3) =λ2λ3,(x3|x1) =λ3λ1 Ces trois quantités ne peuvent être négatives car

λ1λ2λ2λ3λ3λ1= (λ1λ2λ3)2>0 Supposons la propriété établie au rang (n−1)∈N?: Par l’absurde, supposons que la configuration soit possible : Nécessairementxn+26= 0.

PosonsF = Vect(xn+2). On a dimF =n−1.

∀16i6n+ 1, xi=yi+λi.xn+2 avecyiF etλi∈R.

Comme (xi|xn+2)<0 on aλi <0.

∀16i6=j 6n+ 1, (xi|xj) = (yi|yj) +λiλjkxn+2k2<0 donc (yi|yj)<0.

On peut appliquer l’hypothèse de récurrence à la famille (y1, . . . , yn+1) formée de vecteurs qui évoluent dansF. Récurrence établie.

Exercice 20 :[énoncé]

Casn= 1.

Supposons disposer de vecteursx1, x2, x3 tels que

∀i6=j,(xi |xj)<0 Puisquex16= 0, (x1) est une base deE.

Cela permet d’écrirex2=λx1et x3=µx1.

(x2|x1)<0 et (x3|x1)<0 donneλ <0 etµ <0 mais alors (x2|x3) =λµkx1k2>0 !

Casn= 2.

Supposons disposer de vecteursx1, ..., x4 tels que

∀i6=j,(xi |xj)<0 x1 étant non nul on peut écrire

∀i>2, xi=λix1+yi avecyi∈ {x1} et λi<0.

On

∀i6=j>2,(xi|xj) =λiλj+ (yi|yj)<0 donc (yi|yj)<0.

y2, y3, y4se positionnant sur la droite{x1}, l’étude du casn= 1 permet de conclure.

Cas général.

Par récurrence surn>1.

Pourn= 1 : ci-dessus

Supposons la propriété établie au rangn>1.

Supposons disposer de vecteursx1, ..., xn+3 tels que

∀i6=j,(xi |xj)<0

à l’intérieur d’un espace vectoriel euclidien de dimensionn+ 1.

x1 étant non nul on peut écrire

∀i>2, xi=λix1+yi avecyi∈ {x1} et λi<0.

On a

∀i6=j>2,(xi|xj) =λiλj+ (yi|yj)<0 donc (yi|yj)<0.

y2, ..., yn+3 se positionnant sur le sous-espace vectoriel {x1} qui est de dimension n, l’hypothèse de récurrence permet de conclure.

Récurrence établie.

(13)

Exercice 21 :[énoncé]

a)fαfβ=fα+β+αβ.

Siα=−1 alorsa∈kerfαet doncfαn’est pas bijective.

Siα6=−1 alors, pourβ =−1+αα ,

fβfα=fαfβ =f0= Id d’où la bijectivité defα.

b) Tout vecteur non nul orthogonal àaest vecteur propre associé à la valeur propre 1.

Tout vecteur non nul colinéaire àaest vecteur propre associé à la valeur propre 1 +α.

Pour une raison de dimension, il ne peut y avoir d’autres vecteurs propres.

Exercice 22 :[énoncé]

a) L’applicationf est linéaire et l’espaceE est de dimension finie. Il suffit d’étudier l’injectivité def pour pouvoir conclure.

Six∈kerf alorsx= (a|x)b et donc (a|x) = (a|x)(a|b).

Si (a|x)6= 0 alors (a|b) = 1 et donca=b(par égalité dans l’inégalité de Cauchy-Schwarz).

Par contraposée sia6=b alors (a|x) = 0 etx= 0 doncf bijective.

En revanche sia=balorsa∈kerf etf n’est pas bijective.

b) Supposonsa6=b. Siy=f(x) alorsy=x−(a|x)b puis (a|y) = (a|x)(1−(a|b)) et donc

x=y+ (a|y) 1−(a|b)b c)

f(x) =λx⇔(a|x)b= (1−λ)x Soitλune valeur propre. Il existex6= 0 tel quef(x) =λxdonc

(a|x)b= (1−λ)xpuis (a|x)(a|b) = (1λ)(a|x) ce qui donne (a|x) = 0 (qui impliqueλ= 1 avecEλ(f) ={a}) ouλ= 1−(a|b).

Si (a|b) = 0 :λ= 1 est seule valeur propre et l’espace propre associé est l’hyperplan de vecteur normala.

L’endomorphisme n’est alors pas diagonalisable.

Si (a|b)6= 0 :λ= 1 etλ= 1−(a|b) sont valeurs propres et puisqueE1(f) est un hyperplan, l’endomorphisme est diagonalisable.

Exercice 23 :[énoncé]

Sipest une projection orthogonale sur un sous-espace vectorielF alors

∀x∈E, x=p(x) + (xp(x)) avecp(x)⊥(xp(x)). Par le théorème de Pythagore

kxk2=kp(x)k2+kx−p(x)k2>kp(x)k2 Inversement, soitpune projection telle que

∀x∈E,kp(x)k6kxk

Puisquepest une projection, les espacesF = Impet G= kerpsont

supplémentaires etpest la projection surF parallèlement àG. Il s’agit alors de montrer que ces deux espaces sont orthogonaux.

SoientuF, vGet λ∈R. Considérons le vecteur x=u+λ.v On ap(x) =uet kp(x)k26kxk2ce qui donne

062λ(u|v) +λ2kvk2

Ceci valant pour toutλ∈R, on a nécessairement (u|v) = 0.

En effet, si (u|v)6= 0 alors

2λ(u|v) +λ2kvk2

λ→02λ(u|v) ce qui est une expression qui change de signe.

Ainsi les espacesF et Gsont orthogonaux etpest donc une projection orthogonale.

Exercice 24 :[énoncé]

Le projecteurpprojette sur Impparallèlement à kerp. Il est orthogonal si, et seulement si, Impet kerpsont des sous-espaces vectoriels orthogonaux. Soient x∈kerpety∈Imp. On a

∀λ∈R,hp(x+λy), x+λyi>0 ce qui donne

∀λ∈R,hλy, x+λyi>0

(14)

puis

∀λ∈R, λhy, xi+λ2hy, yi>0 Si par l’absurdehy, xi 6= 0 alors

λhy, xi+λ2hy, yi ∼

λ→0λhy, xi qui n’est pas de signe constant. C’est absurde.

Exercice 25 :[énoncé]

On sait

pF(x) =

p

X

k=1

(xk|x)xk donc

pF(ei) =

p

X

k=1

(tXkEi)xk

en notantEi= Mate(ei).

PuisquetXkEi est un réel, MatB(pF(ei)) =

p

X

k=1

(tXkEi)Xk =

p

X

k=1

XktXkEi

puis

MatB(pF) =

p

X

k=1

XktXk

car (E1| · · · |En) =In.

Exercice 26 :[énoncé]

a) Vérification sans peine.

b) Soit (f, g)∈V ×W. On a hf, gi=

Z 1 0

f(t)g00(t) +f0(t)g0(t) dt= [f(t)g0(t)]10= 0 et les espacesV etW sont donc en somme directe.

SoitfE. Posons

λ=f(0) etµ= f(1)−f(0)ch(1) sh(1)

On af =g+havech=λch +µshW et g=fhV par construction.

Les espacesV et W sont donc supplémentaires orthogonaux et l’on peut introduire la projection orthogonalepsurW. Par ce qui précède

p(f) =f(0)ch +f(1)−f(0)ch(1)

sh(1) sh

c) Soitg la fonction deEα,β définie par

g=αch +βαch(1) sh(1) sh

Les fonctions deEα,β sont alors de la forme f =g+havechparcourantV et par orthogonalité deg eth

Z 1 0

f(t)2+f0(t)2

dt=kfk2=kgk2+khk2 On en déduit

f∈Einfα,β

Z 1 0

f(t)2+f0(t)2

dt=kgk2=(α2+β2)ch(1)−2αβ sh(1)

Exercice 27 :[énoncé]

a) symétrie, bilinéarité et positivité : ok Siϕ(P, P) = 0 alorsR+∞

0 P2(t)e−tdt= 0 donc (fonction continue positive d’intégrale nulle)

∀t∈R+,P(t) = 0

Comme le polynômeP admet une infinité de racines, c’est le polynôme nul.

b) Par intégration par parties successives,R+∞

0 tne−tdt=n! donc ϕ(Xp, Xq) = (p+q)!

c) On interprète inf

(a,b)∈R2

Z +∞

0

e−t(t2−(at+b))2dt=d(X2,R1[X])2=

X2π

2

avecπ=aX+b le projeté orthogonal deX2 surR1[X] (X2π|1) = (X2π|X) = 0 donne

(a+b= 2 2a+b= 6

(15)

Après résolutiona= 4,b=−2 et

(a,b)∈infR2

Z +∞

0

e−t(t2−(at+b))2dt= 4

Exercice 28 :[énoncé]

En introduisant l’espaceE des fonctions réellesf continues sur ]0,1] telles que t7→(tf(t))2soit intégrable et en munissant cet espace du produit scalaire

(f |g) = Z 1

0

t2f(t)g(t) dt

la quantité cherchée est :m=d(f, F)2avecf :t7→lnt etF = Vect(f0, f1) où f0(t) = 1 etf1(t) =t.

m=kf−p(f)k2 avecpla projection orthogonale surF.

p(f)(t) =a+btavec (p(f)|f0) = (f |f0) et (p(f)|f1) = (f |f1).

La résolution du système ainsi obtenu donnea= 5/3 etb=−19/12.

m=kf−p(f)k2= (f−p(f)|f) = 1/432.

Exercice 29 :[énoncé]

On sait déjà

+∞

X

n=0

(en|x)26kxk2 en vertu de l’inégalité de Bessel.

Par totalité de la famille, pour toutε >0, il existey∈Vect(en)n∈N tel que kx−yk6ε.

Le vecteury est une combinaison linéaire de la famille (en)n∈N donc il existe N ∈Ntel quey∈Vect(e0, . . . , eN) et donc

ε>kx−yk>kx−p(x)k

avecp(x) le projeté dexsur Vect(e0, . . . , eN) c’est-à-dire p(x) =

N

X

n=0

(en|x)en Par suite|kxk − kp(x)k|6kx−p(x)k6εdonne

kxk6kp(x)k+ε= v u u t

N

X

n=0

(en|x)2+ε6 v u u t

+∞

X

n=0

(en|x)2+ε

Ceci valant pour toutε >0, on obtientkxk6 s+∞

P

n=0

(en|x)2 et finalement

kxk2=

+∞

X

n=0

(en|x)2

Exercice 30 :[énoncé]

On sait kerA⊂ker(tAA) et siX ∈ker(tAA) alorstAAX= 0 donc kAXk2=tXtAAX = 0

puisX∈kerA. Ainsi

kerA= ker(tAA) Il en découle

rg(A) = rg(tAA) puis

rg(A) = rg(tA) = rg(ttAtA) = rg(AtA) Or Im(AtA)⊂ImAdonc

Im(AtA) = ImA

Exercice 31 :[énoncé]

a) Evidemment

ker(tA+A)⊃ker(A)∩ker(tA) Inversement, soitX ∈ker(tA+A). On a

tAX+AX= 0 et donc

AtAX+A2X=AtAX= 0 puis

tXAtAX= tAX

2= 0 On en déduittAX= 0 puis aussiAX= 0.

On peut alors conclure l’égalité demandée.

b) (⇒) SupposonstA+Ainversible. On a alors

ker(tA+A) = ker(A)∩ker(tA) ={0}

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