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Le polynˆome caract´eristique de f n’est donc pas scind´e et f n’est pas diagonalisable (ni mˆeme trigonalisable)

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Texte intégral

(1)

Universit´e Paris 7 Ann´ee 2003/2004

DEUG MT231

Corrig´e de l’examen du 23 janvier 2004

I

1- On voit que les deux derni`eres colonnes deM sont proportionnelles. Ceci implique quef est au plus de rang 2 et que le noyau de f est au moinsde dimension 1. Il existe donc un vecteur non nul v tel quef(v) = 0 = 0.v.

2- Le d´eterminant deM−λIpeut se calculer en rempla¸cantC3parC3+2C2, puis en d´eveloppant suivant la derni`ere colonne. On obtient

det(M −λI) =

1−λ −1 0

3 −3−λ −2λ

a −1 −λ

=−λ

1−λ −1 0

3 −3−λ −2

a −1 −1

=−λ λ2−2(a−1) .

Pour a <1, le trinˆomeλ2−2(a−1) n’a pas de racine r´eelle. Le polynˆome caract´eristique de f n’est donc pas scind´e et f n’est pas diagonalisable (ni mˆeme trigonalisable).

Pour a > 1, le polynˆome caract´eristique de f a trois racines r´eelles : 0, ±p

2(a−1). L’endo- morphisme f est donc diagonalisable.

Pour a= 1,f admet 0 comme valeur propre triple. Si l’endomorphisme f ´etait diagonalisable, il serait repr´esent´e par la matrice nulle dans une certaine base deR3. On aurait donc f = 0, ce qui est ´evidemment faux.

3- Cette question peut se traiter de deux fa¸cons.

M´ethode n1 (ind´ependante des valeurs num´eriques). On observe d’une part que f est de rang 1, donc que kerf est de dimension 2, d’autre part que M2 = 0, autrement ditf ◦f = 0. Soit v3 un vecteur quelconque tel que f(v3) 6= 0 (v3 =e3 est un choix possible). Si v2 = f(e3), on a v2 6= 0 et f(v2) = (f ◦f)(v3) = 0, donc v2 ∈kerf. Compte tenu de la dimension de kerf, il existe dans kerf un vecteurv1 non proportionnel `av2.

Montrons que (v1, v2, v3) est un syst`eme libre. Soient donc des scalairesλ1, λ2, λ3tels queλ1v1+ λ2v23v3 = 0. Par lin´earit´e, on a encore

λ1f(v1) +λ2f(v2) +λ3f(v3) = 0,

autrement dit λ3v2 = 0 et donc λ3 = 0. Il vient alors λ1v12v2 = 0. Puisque (v1, v2) est un syst`eme libre on conclut queλ12 = 0.

Par construction de la base (v1, v2, v3), on a

f(v1) =f(v2) = 0 et f(v3) =v2, la matrice def dans cette base est donc

0 0 0 0 0 1 0 0 0

 .

(2)

M´ethode n2 (par le calcul).On voit quev2 =f(e3) = (2,6,2), que

M

 2 6 2

= 0,

et donc quef(v2) = 0. Le noyau def est le plan d’´equation x−y+ 2z= 0. On voit par l`a que le vecteurv1 = (1,1,0) appartient `a kerf; il est par ailleurs non proportionnel `a v2. Dans la base canonique, le syst`eme (v1, v2, e3) est repr´esent´e par la matrice

P =

1 2 0 1 6 0 0 2 1

 .

Puisque detP = 46= 0, le syst`eme (v1, v2, e3) est une base de R3. Le calcul de la matrice de f se fait comme dans la premi`ere m´ethode.

II

1- Le d´eterminant deA−λIpeut se calculer en rempla¸cantL1 parL1−L3, puis en d´eveloppant suivant la premi`ere ligne. On obtient

det(A−λI) =

1−λ 0 −1−λ

−2 −1−λ −4

1 1 3−λ

= (1−λ)

1 0 −1

−2 −1−λ −4

1 1 3−λ

= (2−λ)(λ−1)2.

Le sous-espace propre associ´e `a la valeur propre double 1 est le plan d’´equation x+y+ 2z= 0 ; il admet comme base (v1, v2), o`u

v1 = (1,−1,0) , v2 = (1,1,−1).

Le sous-espace propre associ´e `a la valeur propre simple 2 est la droite d’´equations y+ 2z = x−z= 0 ; cette droite est engendr´ee par le vecteur

v3= (1,−2,1).

2- Puisque (v1, v2, v3) est une base de R3 constitu´ee de vecteurs propres de A, un th´eor`eme du cours nous dit que la solution g´en´erale du syst`eme X0 =AX s’´ecrit

X(t) =aetv1+betv2+ce2tv3, o`u a, b, csont des r´eels quelconques. En coordonn´ees, cela s’´ecrit

x(t) = (a+b)et+ce2t y(t) = (−a+b)et−2ce2t z(t) = −bet+ce2t

.

III 1- La propri´et´e (P1) est vraie puisquea1 =a0= 1.

Soit n∈N. Montrons que si (Pn) est vraie, il en est de mˆeme pour (Pn+1). La propri´et´e (Pn) et la relation (S) nous donnent

|an+1|= |an+an−1|

n+ 1 ≤ |an|+|an−1|

n+ 1 ≤ 2

n+ 1.

(3)

Or pourn≥1, on a 2≤n+ 1. On obtient ainsi|an+1| ≤1.

2- D’apr`es la question 1, on a|anxn| ≤ |x|n. D’apr`es le crit`ere de comparaison des s´eries `a termes positifs, on voit ainsi que la s´erie P

anxn est absolument convergente pour|x|<1. Le rayon de convergence de la s´erie enti`ereP

anxn est donc au moins ´egal `a 1.

3- D’apr`es le th´eor`eme de d´erivation des s´eries enti`eres, la fonctionf est d´erivable sur l’intervalle ]−R, R[ et l’on a, sur cet intervalle,

f0(x) = 1 +

X

n=1

(n+ 1)an+1xn. En utilisant la relation (S), on obtient

f0(x) = 1 +

X

n=1

(an+an−1)xn= 1 +

X

n=1

anxn+x

X

n=1

an−1xn−1=

= 1 + (f(x)−1) +xf(x) = (x+ 1)f(x).

4- L’´equation (E) est une ´equation diff´erentielle lin´eaire homog`ene, dont la solution g´en´erale est donn´ee par y(x) =ceA(x), o`uA est une primitive dex7→x+ 1, etc un r´eel arbitraire. Ainsi les solutions de (E) sont les fonctions de la forme

y(x) =cex+(x2/2) (c∈R).

L’unique solution de (E) telle que y(0) = 1 est la fonction x 7→ ex+(x2/2). D’apr`es la question 2), on a donc

f(x) =exex2/2 ∀x∈]−R, R[.

5- D’apr`es le cours, les fonctions x7→ex et x7→ex2/2 sont d´eveloppables en s´erie enti`ere surR et l’on a

ex =

X

k=0

1

k!xk , ex2/2=

X

l=0

1 l!

x2l 2l ,

pour tout x ∈ R. D’apr`es le th´eor`eme sur le produit de s´eries enti`eres, la fonction f est d´eveloppable en s´erie enti`ere sur R— ce qui montre que R= +∞ — et on a

f(x) =

X

n=0

X

k+2l=n

1 k!l!2l

! xn.

D’o`u la formule souhait´ee pour an. 6- Pour r´esoudre l’´equation diff´erentielle

(E1) y0(x)−(x+ 1)y(x) =ex2/2,

on utilise la m´ethode de la variation de la constante. On recherche la solution de (E1) sous la forme

y(x) =u(x)ex+(x2/2),

o`u u est une fonction inconnue. En reportant cette expression dans (E1) et en simplifiant, il vient u0(x) =e−x, d’o`uu(x) =−e−x+c, avec c∈R. La solution g´en´erale de (E1) est donc

y(x) =cex+(x2/2)−ex2/2 (c∈R).

(4)

IV

1- Si x est un r´eel fix´e, n’appartenant pas N, on voit que fn(x) est d´efini pour tout n > 0, que fn(x) > 0 et que fn(x) ∼ n−2 quand n → +∞. Puisque la s´erie de Riemann P

n−2 est convergente, on en d´eduit que la s´erie P

n=1fn(x) l’est aussi. Le mˆeme raisonnement montre que la s´erie P

n=0gnconverge simplement sur R\Z.

2- Soitx∈R\Z. Alorsx+ 1 n’est pas un entier, de sorte quef(x+ 1) etf(x) sont d´efinis. On a

f(x+ 1) =

X

n=1

1

(x−(n−1))2 =

X

n=0

1

(x−n)2 = 1

x2 +f(x). Le mˆeme type de calcul montre que

g(x+ 1) =− 1

x2 +g(x).

3- D’apr`es la question 2- on a p(x+ 1)−p(x) = 0, pour tout x∈R\Z.

4- On voit facilement que la fonctionfn est d´ecroissante sur ]− ∞,1−ε]. On a donc sup

x∈]−∞,1−ε]

|fn(x)|=fn(1−ε).

D’apr`es la question 1-, la s´erie num´erique P

n≥1fn(1−ε) est converge. On peut donc conclure que la s´erie P

n=1fn converge normalement sur ]− ∞,1−ε]. Le mˆeme type de raisonnement montre que la s´erie P

n=0gn converge normalement sur [ε,∞[.

5- D’apr`es la question 4-, d’apr`es un th´eor`eme du cours et en raison de la continuit´e de toutes les fonctionsfnsur ]− ∞,1[, on peut conclure quef est une fonction continue sur ]− ∞,1−ε], quel que soitε >0. Grˆace au caract`ere local de la continuit´e, on peut en d´eduire quef est conti- nue sur l’intervalle ]−∞,1[. Le mˆeme type de raisonnement montre quegest continue sur ]0,∞[.

6- D’apr`es la question 5-, p est, sur l’intervalle ]0,1[, la somme de deux fonction continues.

C’est donc une fonction continue sur cet intervalle. Soit m ∈ Z. D’apr`es la question 3-, on a p(x) = p(x−m) pour tout x ∈]m, m+ 1[, ce qui implique la continuit´e de p sur l’intervalle ]m, m+ 1[. Finalement p est continue en tout point deR\Z.

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