Math´ ematiques Devoir surveill´ e n
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Octobre 2018
Dur´ ee de l’´ epreuve : 4h
La pr´esentation, la lisibilit´e, l’orthographe, la qualit´e de la r´edaction, la clart´e et la pr´ecision des raison- nements entreront pour une part importante dans l’appr´eciation des copies.
Les candidats sont invit´es `a encadrer dans la mesure du possible les r´esultats de leurs calculs.
Ils ne doivent faire usage d’aucun document. L’utilisation de toute calculatrice et de tout mat´eriel
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electronique est interdite. Seule l’utilisation d’une r`egle gradu´ee est autoris´ee.
Si au cours de l’´epreuve un candidat rep`ere ce qui lui semble ˆetre une erreur d’´enonc´e, il le signalera sur sa copie et poursuivra sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il sera amen´e `a prendre.
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Exercice 1
.Soit la matriceK=
0 0 1 0 1 0 1 0 0
.
On noteE l’ensemble des matricesM deM3(R) v´erifiant :M K=KM =M. 1. (a) Montrer queE est un espace vectoriel.
(b) Montrer par l’absurde qu’aucune matrice deE n’est inversible.
2. SoitM =
a b c d e f g h k
une matrice deE.
(a) Montrer quek=g=c=a,h=b etf =d, puis en d´eduire la forme des matrices deE.
(b) D´eterminer une base deE et v´erifier que dim(E) = 4.
3. On consid`ere l’ensembleF des matrices de la forme M =
x y x y z y x y x
o`ux,y etz sont des r´eels.
V´erifier queF est un sous-espace vectoriel deE et donner une base deF.
4. On noteϕl’application deF dansRqui `a toute matriceAdeF associe le nombre :
3
X
i=1 3
X
j=1
(−1)i+jai,j,
o`uai,j d´esigne l’´el´ement de la matriceAsitu´e `a l’intersection de lai`eme ligne et de laji`eme colonne.
(a) Montrer queϕest une application lin´eaire deF dansR. (b) D´eterminer Im(ϕ).
(c) `A l’aide du th´eor`eme du rang : dim(F) = dim(Im(ϕ)) + dim(Ker(ϕ)), en d´eduire la dimension de Ker(ϕ).
(d) SoitM =
x y x y z y x y x
une matrice de Kerϕ. Exprimerϕ(M) en fonction dex,yetzet en d´eduire une base de Kerϕ.
2
Exercice 2
.On consid`ere l’espaceM2(R) des matrices d’ordre 2 `a coefficients r´eels. On d´efinit : A=
1 0 0 0
, B= 0 1
0 0
, C= 0 0
0 1
, T = 1 1
0 1
E =
a b 0 c
,(a, b, c)∈R3
1. Montrer queE est un espace vectoriel et que (A, B, C) est une base deE.
2. Etablir queE est stable par multiplication, c’est `a dire :
∀(M, N)∈E2, M N∈E
3. Montrer que, pour toute matriceM deE, si M est inversible alorsM−1∈E.
Pour toute matrice deE, on note
f(M) =T M T.
4. Montrer quef est un endomorphisme deE.
5. V´erifier queT est inversible et d´emontrer que f est un automorphisme deE.
On noteF la matrice def dans la base (A, B, C) deE.
6. Calculerf(A), f(B), f(C) en fonction de (A, B, C) et en d´eduireF. On note
I=
1 0 0 0 1 0 0 0 1
et H =
0 0 0 1 0 1 0 0 0
.
7. CalculerH2, puis pour tout adeRet toutndeN, (I+aH)n. 8. Calculer, pour toutndeN,Fn.
9. Trouver une matriceGdeM3(R) telle queG3=F. Existe-t-il un endomorphismeg deE tel que g◦g◦g=f?
Exercice 3
.On d´esigne parEl’espace vectoriel des fonctions polynomiales de degr´e inf´erieur ou ´egal `a 2 et on noteBla base (e0, e1, e2) deE,o`u pour tout r´eel x,on a :e0(x) = 1, e1(x) =xete2(x) =x2.
On consid`ere l’application, not´eef,qui `a toute fonction polynomialeP appartenant `aE,associe la fonction polynomiale f(P) d´efinie par :
∀x∈R, (f(P)) (x) = 2xP(x)− x2−1 P0(x). 1. (a) Montrer quef est une application lin´eaire.
(b) En ´ecrivant, pour tout r´eel x, P(x) =a+bx+cx2, d´efinir explicitement (f(P))(x) puis en d´eduire quef est un endomorphisme deE.
(c) Ecriref(e0), f(e1) etf(e2) comme des combinaisons lin´eaires dee0, e1et e2,puis en d´eduire la matriceAde f dans la baseB.
2. (a) V´erifier que Im(f) = Vect (e1, e0+e2) et donner la dimension de Im(f).
(b) D´eterminer Ker(f).
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Exercice 4
.On consid`ere, pour toutn∈N∗, la fonction polynomialePn: [0,+∞[−→Rd´efinie pour toutx∈[0,+∞[, par : Pn(x) =
2n
X
k=1
(−1)kxk
k =−x+x2
2 +. . .+−x2n−1 2n−1 +x2n
2n.
I. ´ Etude des fonctions polynomiales P
n1. Montrer, pour toutn∈N∗ et toutx∈[0,+∞[ : Pn0(x) = x2n−1
x+ 1 o`uPn0 d´esigne la d´eriv´ee de Pn.
2. ´Etablir, pourn∈N∗, les variations de Pn sur [0,+∞[ et dresser le tableau de variations dePn. 3. Montrer, pour toutn∈N∗ :Pn(1)<0.
4. (a) V´erifier, pour toutn∈N∗ et toutx∈[0,+∞[ :
Pn+1(x) =Pn(x) +x2n+1
− 1
2n+ 1 + x 2n+ 2
.
(b) En d´eduire, pour toutn∈N∗ :Pn(2)>0.
5. Montrer que, pour tout n∈ N∗, l’´equationPn(x) = 0, d’inconnue x∈[1,+∞[, admet une solution et une seule not´eexn, et que :
1< xn62.
II. Limite de la suite (x
n)
n∈N∗1. ´Etablir, pour toutn∈N∗ et toutx∈[0,+∞[ : Pn(x) =
Z x 0
t2n−1 t+ 1 dt.
2. En d´eduire, pour toutn∈N∗:
Z xn 1
t2n−1 t+ 1 dt=
Z 1 0
1−t2n t+ 1 dt.
3. D´emontrer, pour tout n∈N∗ et toutt∈[1,+∞[ :
t2n−1>n(t2−1).
4. En d´eduire, pour toutn∈N∗:
Z xn 1
t2n−1
t+ 1 dt> n
2(xn−1)2, puis :
0< xn−16
√ 2 ln 2
√n . 5. Conclure quant `a la convergence et `a la limite de la suite (xn)n∈N∗.
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