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Annalen der Physik;T. XIV. fasc. 9

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(1)

HAL Id: jpa-00240980

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240980

Submitted on 1 Jan 1905

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Annalen der Physik;T. XIV. fasc. 9

P. Lugol

To cite this version:

P. Lugol. Annalen der Physik;T. XIV. fasc. 9. J. Phys. Theor. Appl., 1905, 4 (1), pp.126-137.

�10.1051/jphystap:019050040012600�. �jpa-00240980�

(2)

126

ANNALEN DER PHYSIK;

T. XIV. fase. 9

E. Intensitats yerh.iltnisse der Spektra von Gasgeirischen (Intensité relative des spectres des gaz dans les mélanges . - P. ’H2-’/90 ’Diss.

inaug. de Breslau;.

L’auteur a étudié au moyen de la méthode de Berndt (’ ) toute une

série de mélanges d’azote et d’hydrogène ; la pression dans les

tubes de Geissler a varié de 9 millimètres à le courant d’alimentation de la bobine, de 1 70 à 1030 p.-an1p. ; on évaluait égale-

ment le voltage aux électrodes du tube. Les mesures ont porté

sur A

=

656,3 et >,

_

fi86,1 du premier spectre de l’hydrogène,

A= 601,3 et A =521,4 du second.

Résultats : Il Pour un gaz pur, les conclusions de Ferry et de

Berndt sont confirmées;

2° L’un des gaz est en très faible proportion (moins de 1 0/0) : A pression constante, l’intensité des raies du gaz principal est propor- tionnelle au courant. A courant constant et pression régulièrement décroissante, cette intensité commence par croître, reste constante

entre certaines valeurs de la pression quand celle-ci tombe au-des-

sous de Omm, i, puis croit lentement d’abord, et ensuite de plus en plus vite ;

:10 Quand la proportion du second gaz est un peu plus grande, la

constance de l’intensité se manifeste pour des pressions un peu plus élevées ;

40 L’un des gaz n’est pas en proportion très considérable (environ

90 0/0 et au-dessous). L’intensité de ses raies, à pression constante,

croit un peu moins vite que le courant. A courant constant, la loi de variation est la même que si le gaz est en très forte proportion. Aux pressions extrêmement faibles, l’intensité est indépendante du cou-

rant ;

5° Quand la pression décroît,le voltage croit, puis reste sensiblement constant entre certaines limites de pression, et finit par croître lente- ment et régulièrement d’abord, ensuite très rapidement (passage du

tube de l’état Geissler à l’état Hittorf ;

(1) cl. t. XII, p. 1101-1114: 1903:

-

f. de ilitys., 4e série, t. Ili, p. 231 1!J04.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019050040012600

(3)

127

61 L’addition d’un gaz à un autre, même en très faible quantité,

affaiblit notablement l’intensité de son spectre ; l’affaiblissement est

plus marqué pour le second spectre de l’hydrogène que pour le pre-

mier, et en général pour les grandes longueurs d’onde que pour les petites ; l’affaiblissement de chaque raie en particulier varie beau-

coup avec la pression;

i ° Il arrive que les intensités relatives des deux spectres s’interver- tissent quand on passe des fortes amx faibles pressions -,

8" Même à pression constante, il n’y a pas de rapport entre les in- tensités relatives et les masses relatives des gaz mélangés.

P. LUGOL.

J. Die Kirchhotfsche Formel i*tber Sehallgeselnvindigkeit in RÔhren

(La formule de KtrchhotT pour la vitesse du son dans les tU,vaux).

-

P. 822-837 Diss. inaug. de Bonn).

On a mesuré par la méthode de Kundt la vitesse du son dans des

tuyaux de ~i,1 ; 5,3 ; 3,5 et 2,1 mm de diamètre, remplis d’anhy- dride carbonique, et pour des fréquences de 705, 1943, 3755; on a refait les mèmes mesures avec les quatre premiers tuy aux remplis d’hydrogène, et pour le troisième son, seul utilisable, à cause de la grandeur des longueurs d’onde dans l’hydrogène. Les calculs faits sont ceux mêmes qui sont indiqués dans un mémoire de

Leur résultat montre nettement que la formule de Kirchhoff

est inexacte au point de vue de l’int1uence du diamètre r et de la

fréquence il, et que A ne peut pas être considérée comme une cons-

tante.

L’auteur a ensuite répété ses mesures sur un tube de rempli i

d air et dans lequel on pouvait glisser une mince feuille de zinc rou-

lée en gouttière et couvrant à peu près les 3/4 de la surface du tube;

la vitesse est un peu moins grande quand la feuille de zinc est dans

le tube ; la conductibilité de la paroi la diminue donc un peu ,,de f ID, 11

dans l’expérience). Il a étudié l’effet du frottement en enduisant de colle la feuille de zinc, et la saupoudrant de sable ; la vitesse a été

/1) (uta. cl. 1. Xf, p. 331 : 190:3; - et.J. de Pliys., 41 ;érie, f . II. p. ,61-168

1903.

(4)

128

diminuée de 3’",fi ; avec du drap noir épais à la place du sable, la vi-

tesse a été diminuée de 1011,44. L’influence du frottement est donc

beaucoup plus grande que celle de la conduction.

P. LuGOL.

~Z. TOEPLER. - Objective SichtbarIl1achung von Funken-Schallwellen nach der Schlierenmethode mit Ililfe von Gleitfunken (Projection des ondes sonores de l’étincelle par la méthode des stries au moyen d’étincelles glissantes).

-

P. 837-

843.

L’étincelle glissante est obtenue par le procédé déjà décrit (i): les pôles P1 et P2 sont reliés aux extrémités d’un solénoïde à gros fil et forte self-induction, unissant les armatures externes de deux fortes batteries identiques, dont les armatures internes communiquent avec

les pôles d’une puissante machine statique, et avec les deux boules de l’éclateur F ; on met en parallèle avec ce dernier une capacité

auxiliaire formée de plusieurs bouteilles ; D~ 1 est un diaphragme que

Ii, projette dans le plan du diaphragme D2, tandis que L~ projette F

sur l’écran E. ..

On n’obtient des ondes sonores nettement visibles que si la dis- tance P1P2 est supérieure aux 9,10 de la distance explosive maxima

pour l’élincelle glissante qui correspond à la longueur de l’étincelle F,

c’est-à-dire au voltage; on avait alors des ondes de grandeurs diffé-

rentes, dont les rayons étaient approximativement comme les

nombres 1, 2, 3, ce qui montre que les décharges glissantes se suc-

cédaient à des intervalles qui sont des multiples de la demi-période

de la décharge oscillante. L’expérience ne réussit d’ailleurs que si cette dernière est faiblement amortie.

P. 1,UGOI,.

A. v on KALE(;SIB Slïl . - Über die Akkulnulation der SonnenWtlTlne in verschie-

nen Flüssigkeiten (Accumulation de la chaleur solaire dans divers liquides).

-

P. 83-8 .

Il

L’étude de certains lacs de Hongrie, chauds et salés, a précédem-

ment conduit l’auteur aux résultats suivants (‘’) : La couche chaude

que l’on rencontre à une certaine profondeur entre deux couches plus

(1) lî-ied. t. p. 1061; 1898;

-

et J. de Phys., série, t. VIII, 116; . 1899.

(2~ Ann. cl. Ph!JS., t. p. 408 ; 1902.

(5)

129

froides ne peut recevoir sa chaleur que du soleil ; de l’eau salée,

naturelle ou artificielle, ne peut s’échauffer fortement que si elle est recouverte d’eau douce ou d’une solution plus diluée; de tels lacs salés doivent être considérés comme de véritables accumulateurs de la chaleur solaire.

L’auteur a constaté un phénomène analogue en abandonnant dans de grands récipients en bois, enterrés dans un jardin, des solutions

à 30 0/0 environ de Na2S01, MgSO, A7,HICI et recou-

vertes d’une couche d’eau ; il y a toujours élévation de température quand on passe de l’eau à la solution, tandis qu’un vase pareil rem- pli d’eau pure montrait une température à peu près constante de la

surface au fond. Avec de l’eau recouverte de pétrole et d’huile d’olive,

la variation brusque à la surface de contact des deux liquides a

atteint, par certains jours de juillet, à une heure de l’après-midi, jusqu’à 100 ou 200. L’auteur s’est borné à constater cette accumu-

lation de la chaleur.

~

P. LUGOL.

T. XIV, fasc. 10.

F. BISIïE. - Die Erdbewegung und (1er aether (Le 1110UVelnent de la Terre et l’éther).

P. 100~-100’~.

-

(Extrait de Asti-. Naclrrichten, t. CLXV, p. 299; 1904).

Si l’éther est entraîné par le mouvement de l’atmosphère terrestre,

il doit en résulter une variation de l’ascension droite apparente

des étoiles. En admettant pour la vitesse angulaire de l’éther la for-

, - i

..

mule de Fresnel, w ‘ J , on calcule que cette variation, pour une y.

étoile dont la lumière atteindrait la surface de la Terre sous un angle

de 80° avec la verticale, est de 1 millionième de seconde.

Dans l’hypothèse de I’entraînement total, on calcule pour des observations faites à la latitude de 45o, sur une étoile ayant une décli- naison de 45°, une différence maxima apparente de 0",136 entre la culmination inférieure et la culmination supérieure.

L’explication de l’aberration faisant intervenir la vitesse relative de deux milieux, les aberrations diurne et annuelle n’ont aucune raison d’être dans l’hypothèse de l’entraînement total, puisqu’il n’y a plus

alors de vitesse relative. Cependant la variation de position des

étoiles est un fait, et l’hypothèse précédente ne permet pas de la con-

(6)

130

sidérer comme un effet d’aberration; elle ne l’explique même pas,

puisqu’elle conduit pour ces déplacements à des valeurs trop petites.

P. LuGOL.

Doppelbrechung der Gallerte JJein1 Atifqtiellen und Schrumpfen (Biréfringence des gelées pendant leur gonflement ou leur contraction).

-

Drude’s Ann. der l’hysik, t. XIY, p. 84H-883, et XY, p. 1-54.

Ces importants mémoires clôturent une longue série de recherches

sur les gelées et les solutions colloïdales (~). Les solutions de géla- tine, à 10 ou 20 0/0, étaient desséchées à l’air libre, ou placées dans

l’eau ou dans des liquides capables de leur enlever de l’eau. Elles étaient découpées en lamelles après coagulation, ou placées dans des

tubes très fins ouverts à un bout ou aux extrémités, ou réduites en

sphérules que l’on obtenait en faisant couler goutte à goutte, par un

siphon de d’ouverture, une solution chaude à 20 0/0 dans un mélange de chloroforme et d’huile d’amandes douces. 1.’auteur a

également étudié la biréfringence temporaire des liquides en mou-

vement entre deux cylindres coaxiaux dont l’un est fixe et l’autre mobile ~2), et enfin la biréfringence des substances organisées.

Comme appareil optique, il a employé d’une manière constante une

lame de gypse entre nicols croisés pour déterrnine r le signe de la biréfringence et un compensateur de Babinet monté sur le microscope - polarisant, pour en mesurer la grandeur. Nous ne pouvons que si-

gnaler ses conclusions, qui constituent une véritable théorie de la constitution des gelées et son application à l’examen de certains phé-

nomènes vitaux :

1. Une gelée liquide est constituée par des cellules d’écume invi- sibles à cloisons liquides. Une gelée figée est formée de cellules d’écume invisibles à cloisons solidifiées.

2. Des fragments de gelées liquides se réunissent comme les flocons d’écume de la mousse de savon. Des fragments de gelées figées ne se réunissent pas.

Biréfr£ngence de gelées declélatine par flexion ou extension.

-

3. En (1) .l. cle 4e série, t. 1, p. 535: -, 1902 :

-

lI, p. 366 et ~12 : 1903 : - Ill, p. 466 : 1904.

(’-’) Sur cette question, voir DHUOE, BVinkel1nanns llarulbuch der Physik, t. Il.

1r fasc., p. T41 : 1904 ;

-

SCHBYEOOFF, J. de Phys., 3e série, t. I, p. 49 ; 1892 ;

-

ALMY. Phil. t. XLIY. p. 01 ; 189 î HILL, ibid., t. XLVIII, 1>. 4s9 : 1899

-

ibicl., II, p. 469 ; 1901.

(7)

131

refroidissant une solution chaude de gélatine, on obtient une gelée monoréfringente, constituée par des cellules d’écume invisibles à pa- rois liquides formées d’un liquide huileux très visqueux.

4. Des prismes de cette gelée deviennent biréfringents quand on

les fléchit. La biréfringence est, comme pour le verre fléchi, positive

dans les régions dilatées, négative dans les régions comprimées,

avec axe optique parallèle à la direction d’extension ou de compres- sion. Elle augmente avec l’âge de la gelée, la dilatation et la con-

centration: à dilatation égale, des prismes fléchis ou tirés montrent

à peu près la même biréfringence.

5. A dilatation égale, la biréfringence du verre à glaces est 400 ou

200 fois plus forte qne celle des gelées à 10 ou ‘~U U’U fléchies. L’élas- ticité du verre est 2 millions de fois plus grande que celle des gelées

à ~0 U!0.

6. Pour la même dilatation, des régions différentes de la même

gelée peuvent montrer des biréfringences différentes, suivant le nombre des cloisons d’écume invisibles, qui ont pu se séparer pendant la for-

mation de la gelée par refroidissement.

7. Dans une atmosphère saturée de vapeur d’eau, des prismes de gelée se contractent lentement pendant des journées, et montrent dans les couches externes une biréfringence négative avec axe optique

normal à la surface. La température de la gelée humide s’élève

vraisemblablement au-dessus de la température ambiante, grâce à

une oxydation lente, comme cela a lieu pour le foin humide.

Rirérriîîgence des gelées leur gonfleinent ou leur contrac-

tl.on.

-

8. Des prismes, des sphères et des cylindres de gelée qui se gonflent dans l’eau montrent dans la couche externe une biréfringence positive temporaire, et tout à côté, à l’intérieur, une biréfringence négative temporaire, à axe optique normal à la surface.

9. Dans un compensateur de Balinet, la frange centrale, normale

à la surface de la gelée qui se gonfïe, montre une ondulation en saillie à l’endroit oû la dilatation est positive, et un creux la dila-

tation est négative. La saillie et le creux augmentent d’abord, puis

avancent vers l’intérieur, s’aplatissent et s’étalent, et disparaissent

finalement, comme les ondes d’une cuve remplie d’eau. Mais le pléno-

mène ne dure que quelques secondes ou quelques minutes dans l’eau,

tandis qu’il peut se prolonger quelques heures ou quelques jours

avec la frange du compensateur. Il disparaît plus vite dans les masses

minces que dans les masses épaisses.

(8)

132

10 et 11. Pendant la contraction dans l’air, l’alcool, la glycérine, la biréfringence est négative à l’extérieur, positive à l’intérieur, avec l’axe optique normal à sa surface, et toujours temporaire. Les phéno-

mènes sont inverses des précédents aussi bien avec le gypse (8) qu’avec le compensateur (9).

12. Quand on alterne le gonflement et la contraction, la biréfrin- gence positive de la gelée change de signe en passant par zéro, et inversement.

13. Une sphère de gelée se transforme en un sphéro-cristal à axe optique normal à la surface, et positif quand elle se gonfle dans l’eau, négatif quand elle se contracte dans l’air, l’alcool ou la glycérine.

Quand elle passe du gonflement à la contraction, elle constitue un

sphéro-cristal positif entouré d’un négatif, et inversement.

14. Des sphères de gelée comprimées parallèlement à un diamètre

se transforment en un ellipsoïde à biréfringence négative et axe op- tique parallèle à la direction de la pression. Si l’on comprime dans

l’azimut 45°, la croix noire se transforme en hyperboles noires, qui

s’écartent de plus en plus dans la direction de la pression, quand

celle-ci augmente. Si l’on comprime dans les azimuts 0 ou 451 une

sphère changée en sphéro-cristal fortement positif, les quadrants séparés par les branches de la croix ou de l’hyperbole conservent

leur coloration. La déformation et la biréfringence produites par la

pression cessent avec elle.

15. Des cylindres qui se gonflent ou se contractent se comportent

comme les sphères.

16. Les cylindres, les prismes et les sphères dont la teneur en eau

reste constante plusieurs jours se déforment sous leur poids, tandis que les cloisons d’écume liquides et très visqueuses coulent lentement en se rejoignant ou en s’écartant les unes des autres.

17. Au voisinage de bulles d’air, les gelées qui se gonflent ou se

contractent montrent la même biréfringence positive ou négative à

axe optique normal à la surface des bulles d’air que les sphères de gélatine dans l’air.

~t~3. Mêmes apparences en général lorsque les gelées sont enfer-

mées dans de courts tubes de verre, là où la surface n’est pas en con- tact avec le verre. A l’intérieur, la biréfringence est contraire à

1

celle de l’extérieur. Il peut y avoir à l’intérieur plusieurs régions à biréfringence alternée.

19. La grandeur et la marche de la biréfringence temporaire

(9)

133

dépendent de la vitesse du gonflement ou de la contraction ; la gran- deur croît avec cette vitesse.

20. Les gelées qui perdent ou absorbent cle,l’eau avec une lenteur

suffisante ne sont pas biréfringentes.

21. La viscosité des cloisons huileuses etla biréfringence des gelées

sont modifiées par les masses d’air, d’alcool, de glycérine ou de ben-

zine qui, pendant le gonflement ou la contraction, se dissolvent diffé- remment dans la solution A plus concentrée (cloisons) et dans la

solution B plus étendue (intérieur des cellules)

22. Le gonflement et la contraction peuvent occasionner dans les

gelées une dilatation et une biréfringence 4 à 6 fois plus forte que la

flexion, l’extension ou la pression.

23. Les gelées dont les cloisons se solidifient quand elles sont en

état de dilatation, et leurs fragments, restent définitivement hiré-

fringentes.

Biréfringence des gelées.

-

24. Des biréfringences analogues, avec

axe optique normal àlasurface, dues à un gonflement ou à une con-

traction assez rapides, ontété observées sur toutes les gelées, notam-

ment :

a) Des solutions colloïdales coagulées, silice, hydrate ferreux, albumine, amidon, tanin, gomlne arabique. (La gelée de gomme

adragante, qui acquiert par la pression une biréfringence positive,

devient également positive en se contractant.)

b) Les précipités gélatineux dont les parois d’écume sont pendant

un temps plus ou moins long formées d’un liquide huileux visqueux,

tels que le carbonate et le phosphate de calcium, le ferrocyanure de cuivre, le trisulfure d’arsenic, le soufre, la gelée de savon et la myé- linge (1).

c) Des gelées de solutions aqueuses de sulfates de manganèse, d’aluminium, d’ammonium ou de zinc auxquelles on a ajouté de

l’alcool.

d) Des éclats de cristaux de chabasie, de heulandite et de silicates

analogues qui se gonflent ou se contractent (‘’).

(1) Figures spéciales, formées de filaments en forme de tubes contournés de grosseurs différentes, et de zébrures arrondies, observées pour la première fois

et ainsi nomnées par Virchow. On les obtient en faisant agir sur le porte- objet du microscope des solutions aqueuses alcalines sur l’acide oléique ou des

huiles contenant cet acide.

{2) Par mouillage ou dessiccation.

(10)

134

~!5. Le passage continu de l’état de sphéro-cristal ou de gelée à cloisons d’écume invisihles au même état avec cloisons visibles, et la modification continue du phénomène de biréfringence avec la silice,

l’albumine ~3, le carbonate de calcium et le trisulfure tl’arsenic, con-

firment l’opinion qui envisage les gelées liquides ou figées comme

des masses d’écume avec cloisons liquides ou solides.

Les sphères de gelée qui, entre nicols croisés, montrent les spi-

rales d’Airy, sont formées de tubes tordus disposés radialement, le

sens de la torsion étant opposé dans les deux hémisphères con- tigus.

et des liquides et des solides. - Résidu cl’étas-

-

27. L’extension et la compression rendent biréfringents les liquides visqueux, comme les corps solides, et l’axe optique est paral-

lèle à la direction de l’action mécanique. Mais la biréfringence est temporaire et disparaît au bout d’un certain temps, le temps de c7zemea2t ou de relaxation, quand les tensions développé es dans le liquide par l’action mécanique se sont égalisées. Elle disparaît

d’autant plus lentement que la dilatation et la viscosité sont plus grandes.

I.e temps de relàchement, qui croît avec la grandeur de la dilata-

tion, dépend aussi des dilatations et de la viscosité des couches

liquides voisines. 1 doit varier ainsi que la biréfringence observable,

avec la distribution des dilatations dans ces couches, leur vitesse d’établissement et la durée de leur action.

Les solides sont des liquides dont la viscosité et le temps de relà- chement sont considérables. Le temps de relàchement est relative-

ment petit pour de petits déplacements des particules ; il devient

énorme (infini) dès qu’il s’est produit une dilatation ou une contrac- tion permanentes. C’est ce qui a lieu dès que les déplacements des particules ne sont plus extraordinairement petits. Le temps de relà- chement et le résidu d’élasticité dépendent de la grandeur de ces déplacements et de la vitesse avec laquelle ils se produisent en un point déterminé et dans son voisinage, comme du rayon d’action des forces moléculaires.

La grandeur de l’élasticité et de la tension superficielle dans les liquides visqueux et les solides dépend des forces moléculaires.

28. L’élasticité résiduelle détermine dans les solides les mêmes

changements de forme et de dimensions que dans les liquides vis-

queux. Dans les solides, elle doit également dépendre des dilatations

(11)

135 des couches voisines et de la rapidité avec laquelle elles se sont produites. Les phénomènes d’élasticité résiduelle sont donc les mêmes.

~~9. La biréfringence des liquides visqueux correspond à celle que

développe dans les solides une dilatation permanente (positive ou négative) obtenue par allongement ou raccourcissement.

3(). L’eau est un liquide de viscosité très faible et dont le temps de relâchement est extrêmement court. Entre les corps solides et l’eau il y a tous les intermédiaires possibles, toutes les valeurs possibles

de la viscosité et du temps de relâchement.

~i . Dans les vieilles solutions c:olloïdales d’lydrate ferrique, le temps de relâchement est de quelques secondes ; dans la solution de

gélatine, il varie, selon la concentration , de dix minutes à une heure

ou davantage.

Cellules ferlnées et ourertes.

-

3~. Les cellules d’écume closes d’une gelée ne peuvent augmenter de volume et se gonfler que

si l’eau se diffuse dans l’intérieur à travers leurs parois liquides. Des parois solides ne laissent pas passer l’eau et se rompent méme pour

une valeur modérée de l’augmentation de volume de leur contenu.

33. L’eau absorbée pendant le gonflement ou abandonnée pendant

la contraction des gelées par le liquide huileux A des cloisons, pauvre en eau, et le liquide B de l’intérieur, riche en eau, est en

grande partie de l’eau de dissolution.

34. Dans une mousse ou une gelée, les cellules d’écume closes, visibles ou invisibles, se gonflent ou se contractent beaucoup plus

vite au bord que dans l’intérieur, et d’autant plus vite que les cloi-

sons sont plus minces.

35. Puisque les cellules d’écume ne peuvent se dilater librement

qu’au bord des gelées, les cloisons visqueuses appartenant aux

coaches extérieures sont distendues parallèlement aux normales à la

surface, pendant le gonflement, et prennent une biréfringence posi-

tive temporaire. En même temps les cellules gonflées exercent une pression sur le liquide visqueux de l’intérieur et lui donnent une biré-

fringence négative temporaire, avec axe optique normal à la surface de la gelée.

Inversement, pendant la contraction. le volume des cellules diminue dans les couches externes ; le liquide visqueux des parois est, dans

ces couches, raccourci parallèlement aux normales à la surface, et

acquiert une biréfringence temporaire négativ e, tandis qu’il est

(12)

136

dilaté dans l’intérieur et devient positif, l’axe optique toujours normal

à la surface.

La biréfringence disparaît dès que les dilatations positive et néga-

tive du liquide visqueux des cloisons se sont égalisées.

36. La direction du gonflement ou de la contraction maximum coïncide avec celle de la dilatation maximum des cloisons visqueuses

ou de l’axe de la biréfringence, aux divers points des gelées liquides.

37. Si l’intérieur des cellules d’une gelée liquide contient aussi un liquide très visqueux - ce qui peut arriver particulièrement pendant

la contraction

-

ce liquide peut lui-même être dilaté temporai-

rement et devenir biréfringent. La biréfringence des cloisons et

celle de l’intérieur des cellules invisibles se superposent ou s’ajoutent.

38. Si les cloisons se figent pendant qu’elles sont dilatées, elles

restent dilatées d’une manière permanente, et la gelée conserve sa

biréfringence. Une biréfringence persistante prouve que les cloisons sont solidifiées. Peut-être l’intérieur l’est-il aussi.

39. S’il y a des cellules ouvertes dans la gelée, le gonflement, la contraction, la dilatation et la biréfringence sont moindres, toutes

choses égales d’ailleurs.

fi0. Dans les couches minces de gelées, le volume des cellules closes peut varier facilement, par absorption ou perte d’eau, dans la

direction de la normale à la surface. Les cloisons liquides, allongées

ou raccourcies dans cette direction, deviennent biréfringentes; les

couches internes, à dilatation et biréfringence contraires, manquent.

41.. Dans les minces couches de gelée, les longues cellules closes

se raccourcissent et deviennent plus épaisses en augmentant de volume. La couche entière s’élargit et s’amincit dès que la direction de la longueur des cellules coïncide avec la normale à la surface.

L’inverse a lieu pendant la contraction. La variation de forme doit être d’autant plus grande que la variation de la teneur en eau est

plus rapide et que le liquide des cloisons est plus visqueux.

Biréfringence des substances organisées.

-

42. Les membranes

végétales et les tissus animaux sont des masses d’écume gonflées

ou contractées, ou des gelées avec cellules d’écume visibles ou invi- sibles.

43. Dans les substances organiques à biréfringence permanente,

les parois de ces cellules se sont solidifiées dans l’état de dilatation.

44. Les membranes végétales offrent une biréfringence positive

ou négative à axe optique normal à la surface, conformément à cette

(13)

137 manière de voir. Dans la même cellule, on peut voir côte à côte des

régions positives et négatives [Sch,vendener (1)].

45. Les tissus animaux, comme les formations cornées, sont de même tantôt positifs, tantôt négatifs V. v. Ebner (2)j.

46. Dans les organes végétaux et les tissus animaux, la direction de gonflement maximum coïncide avec l’axe de la biréfringence [Schivendeixe1- (B), Engelmann (~)].

47. Dans les minces fibrilles des fibres musculaires on voit alterner des couclies transversales minces de substance monoréfringente et

de substance biréfringente. Pendant la contraction du muscle, les couches biréfringentes se gonflent, tandis que les couches monoré-

fringentes se contractent d’autant (Engelmann).

Les cellules d’écume closes des gelées qui se gonflent et se con-

tractent ont aussi des parois liquides dans les deux sortes de couches transversales.

Les longues cellules closes et invisibles des couches transversales minces biréfringentes ont leur longueur parallèle à celle des fibres

musculaires ; elles se raccourcissent et s’épaississent en gonflant, et

occasionnent ainsi la contraction du muscle. Le liquide visqueux des

cloisons est alors tiré, et devient temporairement biréfringent, positif

ou négatif, avec axe parallèle à la direction d’extension.

Dans les cloisons des couches transversales à biréfringence per- manente, il y a un empilement de minces lamelles de gelée figée à

cellules ouvertes et parois solides biréfringentes. Il est recouvert et

rempli du liquide pauvre en eau et visqueux des cloisons.

48. Quand la déformation des cellules d’écume augmente du fait du gonflement, les parois biréfringentes dirigées suivant leur lon- gueur tendent de plus en plus à se placer en position croisée ; la biréfringence des couches transversales paraît plus faible.

Cette diminution de la biréfringence dans la partie solide et son

accroissement dans la partie liquide des cloisons d’écume se super-

posent, et expliquent les variations constatées par von Ebner dans la biréfringence des muscles qui se contractent.

P. LUGOL.

(1) Sitzungsbe)B d. h. d. 1V issensch. zu 188-~.

(2) A nisolropie, 1882.

.

cet.

(4) de,’ dei,

-

l,eipziï, 1893.

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