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1 – Lois de variables al´eatoires

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Int´egration et probabilit´es

ENS Paris, 2012-2013

TD  – Variables al´eatoires, fon ions cara ´eri iques Corrig´e

0 – Petite question

. Calculer la fonion cara´eriique de la loi de probabilit´e de densit´e (− |x|)1|x|<?

. Quelle ela fonion cara´eriique de la loi de probabilit´e de densit´e (−cos(x))/(πx) ? Corrig´e :

. On calcule, en int´egrant par parties pourt,: Z

R

(− |x|)1|x|<eitxdx= Z

(−x) cos(tx)dx=−cos(t) t . Pourt=, la premi`ere int´egrale vaut(normal, c’eune densit´e de probabilit´e !).

. D’apr`es le cours, siµeune mesure de probabilit´es dont la fonion cara´eriiquebµeint´egrable par rapport `a la mesure de Lebesgue λ, alors µ e absolument continue par rapport `a λ, et sa densit´e edonn´eeλ-p.p. par

x7→ 

π Z

R

bµ(t)eitxdt.

On en d´eduit que pour presque toutx∈R: (− |x|)1|x|<= 

π Z

R

dt−cos(t) t eitx.

Les deux membres ´etant des fonions continues enx, on a l’´egalit´e pour toutx∈R. En faisant le changement de variablex=−x, il s’ensuit que la fonion cara´eriique de la loi de probabilit´e de densit´e (−cos(x))/(πx) ex7→(− |x|)1|x|<.

1 – Lois de variables al´eatoires

E

xercice 1. SoientX,Y etZdes variables al´eatoires r´eelles d´efinies sur un espace de probabilit´e (Ω,A,P).

. On suppose queX =Y p.s. Montrer que X etY ont la mˆeme loi. Montrer que la r´eciproque e fausse.

Pour des queions, demande de pr´ecisions ou explications, n’h´esitez pas `a m’envoyer un mail `a igor.kortchemski@ens.fr , ou bien `a venir me voir au bureau V.

(2)

. On suppose queXetY ont la mˆeme loi.

(a) Soitf :R→Rune fonion bor´elienne. Montrer que les variables al´eatoiresf(X) etf(Y) ont la mˆeme loi.

(b) Montrer que les variables al´eatoiresXZetY Zn’ont pas n´ecessairement la mˆeme loi.

Corrig´e :

. SiX=Y p.s. alors pour toute fonion bor´eliennef :R→R+: E(f(X)) =

Z

f(X(ω))P(dω) = Z

f(X(ω))P(dω) =E(f(Y)).

Pour la deuxi`eme ´egalit´e, on a utilis´e le fait que l’int´egrale de deux fonions presque partout

´egales ela mˆeme. Ceci montre queXetY ont la mˆeme loi.

La r´eciproque efausse. Consid´erons une variable al´eatoire X de loi normaleN(,) (c’e-`a- dire de densit´e√

πex/par rapport `a la mesure de Lebesgue). PosonsY =−X. AlorsY eune variable al´eatoireXde loi normaleN(,). En effet soitg:R→R+une fonion bor´elienne. Alors

E(g(Y)) = Z+

−∞

g(x)ex/dx= Z +

−∞

g(x)ex/dx.

DoncXetY ont la mˆeme loi mais ne sont pas ´egales p.s (en effetP(X=Y) =P(X=) =carXe une variable al´eatoire `a densit´e).

. (a) Pour toute fonion bor´elienneg:R→R+, la foniongf ebor´elienne. CommeXetY ont la mˆeme loi, on a

E(g◦f(X)) =E(g◦f(Y)), ce qui montre quef(X) etf(Y) ont la mˆeme loi.

(b) On reprend les variablesXetY de la queion. SoitZ=X. AlorsXZ=XetY Z=−X. La loi deXeune mesure de probabilit´e surR+(diff´erente de la mesure de Diracδ) et la loi de−X eune mesure de probabilit´e surRdoncXZetY Zn’ont pas la mˆeme loi.

E

xercice 2. (Simulation de variables al´eatoires.) Soient X une variable al´eatoire r´eelle d´efinie sur un espace de probabilit´e (Ω,A,P) etFsa fonion de r´epartition d´efinie parF(t) =P(X≤t) pourt∈R.

. SiFecontinue etriement croissante, et siU eune variable uniforme sur [,], quelle ela loi de la variable al´eatoireF(U) ?

. Dans le cas g´en´eral on d´efinitF, l’inverse continu `a droite deFpar, F(u) = inf{x∈R : F(x)> u}. Quelle ela loi de la variable al´eatoireF(U) ?

. SoitU une variable al´eatoire de loi uniforme sur [,], etX la variable al´eatoire d´efinie parX=

pln(U). D´eterminer la loi deX.

Corrig´e :

. Soitt∈R. On a{F(U)≤t}={UF(t)}. Donc

P(F(U)≤t) =P(U ≤F(t)) =F(t).

Or la fonion de r´epartition d’une variable al´eatoire cara´erise sa loi. AinsiF(U) a la mˆeme loi queX.

(3)

. Soitt∈R. On a{F(U)≤t}=T

n{U < F(t+/n)}. Donc P(F(U)≤t)

= P







\

n

U < F

t+

n







= lim

n→∞

P

U < F

t+ n

= lim

n→∞F

t+ n

=F(t), la derni`ere ´egalit´e ´etant une cons´equence de la continuit´e `a droite deF.

. La fonion de r´epartition d’une variable exponentielle de param`etre p eF(x) =−epx pour x ≥. Ainsi, F(u) =−ln(−u)/p. Ainsi, −ln(−U)/p suit la loi exponentielle de param`etre p.

CommeU et−U ont mˆeme loi, ceci permet de dire que−ln(−U)/psuit la loi exponentielle de param`etrep.

Remarque. Une autre possibilit´e ede calculerE hF(

pln(U))i

pour toute fonion mesurable F:R+→R+en utilisant la formule du changement de variable (cf TD pr´ec´edent).

E

xercice 3. (Variables exponentielles)

. On dit qu’une variable al´eatoire r´eelle positive v´erifie la propri´et´e d’absence de m´emoire si pour touss, t >,

P(X > t+s) =P(X > t)P(X > s).

Trouver toutes les variables al´eatoires r´eelle positives X qui v´erifient la propri´et´e d’absence de m´emoire.

. Soit X une variable al´eatoire exponentielle. Calculer la loi de la variable al´eatoire bXc, o `u bxc d´esigne la partie enti`ere dex.

Corrig´e :

. SiXeexponentielle de param`etreλalorsP(X > t) =R

t λeλxdx=eλt, et la propri´et´e d’absence de m´emoire ev´erifi´ee. SiX=p.s. cette propri´et´e e´egalemen v´erifi´ee.

R´eciproquement, si P(X > s) =pour touts >, alorsX= p.s. On peut donc supposer qu’il exies >tel queP(X > s)>. La propri´et´e d’absence de m´emoire implique alors queP(X > t)> pour toutt >et que la fonionG:t 7→log(P(X > t)) eadditive. De plus,G= log(−FX) e continue `a droite, doncGelin´eaire (on aurait pu aussi invoquer la d´ecroissance entdeP(X > t).

EtG≤. Donc il exieλ≥tel queG(t) =λt pour tout t >, et doncX eexponentielle de param`etreλ.

. On poseN =bXc. On a

P(N =k) =P(X∈[k, k+[) = Z k+

k

λeλxdx= (eλkeλ(k+)) = (−eλ)eλk,

ce qui signifie queN suit la loi g´eom´etrique de param`etreeλ.

2 – Fonctions caract´eristiques

Notation.SiXeune variable al´eatoire r´eelle, on noteraφX sa fonion cara´eriique, d´efinie par φX(t) =E

heitXi

pourt∈R.

E

xercice 4.

(4)

. Calculer les fonions g´en´eratrices des lois suivantes : (a) Bernoulli de param`etrep∈[,].

(b) Binomiale de param`etres (n, p), avecn∈N, p∈[,].

(c) G´eom´etrique de param`etrep∈],[.

(d) Poisson de param`etreλ >.

. Calculer les fonions cara´eriiques des lois suivantes : (a) Exponentielle de param`etreθ >.

(b) Uniforme sur [,].

Corrig´e :

. Soits∈[,]. On a (a) G(s) =−p+ps, (b) G(s) = (−p+ps)n, (c) G(s) = −p

−sp,

(d) G(s) = exp(λ(s)).

. Soitt∈R. On a (a) φ(t) = θ

θit, (b) φ(t) = exp(it)−

it .

E

xercice 5. SoitXune variable al´eatoire r´eelle.

. On suppose queXadmet un moment d’ordren∈N. Montrer queφX ede classeCnet que pour tout entier≤kn, on a

t∈R, φ(k)X (t) =ikE

hXkexp(itX)i . En particulier :

φX(k)() =ikE hXki

()

. On suppose queφX efois d´erivable en. Montrer queX admet un moment d’ordre et que E[X] =−φ()X ().

Indication.On pourra consid´erer φX(t)+φtX(t).

. Soitk≥entier. On suppose queφX ekfois d´erivable en. Montrer queXadmet des moments jusqu’`a l’ordrebk/c(icibxcela partie enti`ere dex) donn´es par ().

. Faire l’exercice.

Corrig´e :

. Ceci provient imm´ediatement du th´eor`eme de d´erivation sous le signe int´egral en utilisant la do- mination

ikXkexp(itX)

≤ |X|k∈Lpour≤kn.

(5)

. La fonionφX ´etant deux fois d´erivable en, la formule de Taylor-Young garantit un d´eveloppement limit´e `a l’ordre:

φX(t) =+φ0X()t+φ00X()t

 +o(t).

On en d´eduit que :

limt

φX(t) +φX(−t)−

t =φ00(). ()

OrφX(t) +φX(−t) =Re(φX(t)) =E[cos(tX)]. Il s’ensuit par () que limtE

"

−cos(tX) t

#

=−

φX00().

Or cos(tX)t ≥. Le lemme de Fatou fournit donc : E[X] =E

"

lim inf

t

−cos(tX) t

!#

≤lim inf

t E

"

−cos(tX) t

#

=−φ00X()<. La queion. permet de conclure queE[X] =−φX()().

. Raisonner par r´ecurrence en adaptant la preuve de la queion pr´ec´edente.

. L’exercicemontre qu’en g´en´eral il n’epas vrai queX admet un moment d’ordrelorsqueφX

ed´erivable en.

 – Compl´ements (hors TD)

E

xercice 7. SoitF la fonion de r´epartition d’une mesure de probabliti´e µ telle queF(x)∈ {,} pour toutxD, o `uDeun ensemble dense deR. Montrer queµeune mesure de Dirac.

Corrig´e :

Par continuit´e `a droite deFon aF(x)∈ {,}pour toutt∈R. On pose a= inf{x∈R:F(x) =}.

Comme F(x) → quand x →+∞ on a a <+∞. De mˆeme a >−∞. Par continuit´e `a droite deF, on a F(x) =1[a,+[,et doncF ela fonion de r´epartition deδa.

E

xercice 8. SoitX une variable al´eatoire r´eelle de loiPX =P

k∈Zakδk sym´etrique (c`adak =ak) et telle que P

kkak =∞. Le moment d’ordre  de X e-il fini ? Trouver une suite (ak)k telle que φX soit d´erivable en. Comparer avec l’exercice.

Corrig´e :

On calcule ais´ementE[|X|] =X

k>

kak= +∞. D’autre part :

φX(t) =a+

X

k=

akcos(kt).

(6)

Choisissonsa=a=a=et pourk≥: ak=ak= c

klnk, o `uc=







X

k=

klnk







,

de sorte que :

≤−φX(t) t =c

t

X

k=

klnk(−cos(tk)).

On v´erifie ensuite que cette quantit´e tend verslorsquet→en d´ecomposant cette derni`ere somme suivant quek≥/touk </t. Tout d’abord :

X

k/t

klnk

(−cos(tk))

t ≤ − 

tln(t) X

k/t

k ≤ −  tln(t)

Z

b/tc−

xdx=− 

t(b/tc −) ln(t) −→

t. Ensuite, en utilisant l’in´egalit´e−cos(x)≤ x

pourx∈R:

t

X

k</t

klnk

(−cos(tk))

tt X

k</t

ln(k) ≤ t ln()+t

Z/t

 ln(x)dx.

Une int´egration par parties donne Z y

 ln(x)dx=

"

x ln(x)

#y

+ Z y

 (ln(x))dx.

Mais lorsquex→ ∞,/(lnx)=o(/ln(x)) et donc lorsquey→ ∞: Zy

 ln(x)dx=

"

x ln(x)

#y

+o Z y

 ln(x)dx

!

de sorte que

Z /t

ln(x)dx

t − 

tln(t) Il s’ensuit que

t Z /t

ln(x)dx −→

t .

Ceci ach`eve de d´emontrer que (−φX(t))/t→lorsquet→.

E

xercice 9. (Probl`eme des moments)On consid`ere la fonionf :R+→R: f(x) = sin(πlnx)

x

πexp −lnx

! . CalculerR

R+xkf(x)dxpour toutk∈N.Que peut-on dire des v.a.XetY de densit´e respeives

x

πexp −lnx

!

et (+ sin(πlnx))x

πexp −lnx

!

?

Corrig´e :

(7)

Soitn≥. La fonionx7→xnsin(πln(x))xπexpln(x)

eint´egrable surR+, et le changement de variableu= ln(x) aboutit `a

I= Z

sin(πln(x))  x

πexp −ln(x)

! dx=

Z +

−∞

exp −u

 +nu

!

sin(πu) 

√πdu.

En remarquant que−u/+nu=−/(u−n/)+n/, le changement de variablev=un/donne I=Cste.

Z +

−∞

sin(πv) exp −v

!

dv=.

Ainsi pourα∈[−;] les moments des loisK(+αsin(πln(x)))

x

πexpln(x)

avec

K= Z

 

x

πexp −ln(x)

! dx

sont ´egaux sans que ces lois ne soient ´egales.

E

xercice 10. (Pouvoir paranormal moyen)On consid`ere l’exp´erience de divination suivante. On dispose d’un jeu de cartes diines, d’un manipulateur et d’un devin. Le devin ne peut `a aucun moment voir le jeu ou le manipulateur, et doit deviner quelle ela carte se trouvant sur le dessus du paquet.

Il annonce donc une carte au hasard, et le manipulateur retourne silencieusement les cartes les unes apr`es les autres jusqu’`a tomber sur la carte annonc´ee par le devin. Apr`es quoi ce dernier doit deviner la carte qui suit. Il annonce une carte au hasard parmi lesreantes, et le manipulateur continue de retourner les cartes `a partir de l’endroit o `u il s’´etait arrˆet´e. Ainsi de suite jusqu’`a ce que tout le paquet soit retourn´e.

. Donner un espace de probabilit´e correspondant `a cette exp´erience.

. Montrer que siXeune variable al´eatoire `a valeurs dansNalors E(X) =X

k

P(X≥k).

. Combien de cartes en moyenne le devin trouvera-t-il ?

Corrig´e :

. Supposons que les cartes dans le paquet soient num´erot´ees de `a. Le devin annonce les cartes dans un autre ordre, c’e`a dire qu’il annonce une permutation de{, . . . ,}. On se place donc sur (S,P(S),P= #/!).

. Cette formule el’´equivalent discret du r´esultat de l’exercicequeion) duTd. On a E(X) = X

k

kP(X=k) = X

k

k(P(X≥k)−P(X≥k+))

= lim

N→∞





 XN k=

kP(X≥k)

N+

X

k=

(k−)P(K ≥k)







= X

k

P(X≥k).

(8)

. Le nombre de cartes que le devin trouvera e

X= max{k:ω()< ω()< . . . < ω(k)}. Et l’on a pour≤k≤

P(X≥k) = X

j<...<jk

P({ω:ω() =j, . . . , ω(k) =jk}) = X

j<...<jk

(−k)!

! =  k!.

Ainsi, il trouvera en moyenne

E(X) = X

k=

k!e−

cartes.

Fin

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