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3 – Lois de variables al´eatoires

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Int´egration et probabilit´es

ENS Paris, 2013-2014

TD  — Lois de variables al´eatoires – Corrig´e

Notations.

Soit (Ω,F,P), un espace de probabilit´e. Soit (E,E) un espace mesurable. Une fonionX:Ω→E qui e(F,E)-mesurable eappel´eevariable al´eatoire, (sous entendu (F,E) mesurable), abr´eg´e en v. a.

On parle de variable al´eatoire r´eelle lorsque (E,E) = (R,B(R)).

Lorsque E = R ou C et X ∈ L(Ω,F,P), l’esp´erance de X e par d´efinition son int´egrale par rapport `aP, et on la noteE[X] :

E[X] = Z

X(ω)P(dω).

Par d´efinition, laloideX, not´eePX, ela mesure image dePparX, autrement dit

C∈ E, PX(C) =P(X∈C).

En particulier, d’apr`es le th´eor`eme de transfert, pour toute fonionf :E→[,∞] qui eE-mesurable, Z

f(X(ω))P(dω) =E[f(X)] = Z

E

f(u)dPX(u).

Une variable al´eatoire r´eelle e dite gaussienne centr´ee r´eduite si sa densit´e e πex/ par rapport `a la mesure de Lebesgue, et une variable al´eatoire r´eelle e dite exponentielle de param`etre λ >si sa densit´e eλeλx1xpar rapport `a la mesure de Lebesgue.

1 – Calculs de lois

E

xercice 1. Sur un espace de probabilit´e (Ω,A,P), on se donne (X, Y) une variable al´eatoire `a valeurs dansR.

. On suppose que la loi de (X, Y) e

λµeλxµy1R+(x, y)dx dy.

D´eterminer la loi de la variable al´eatoireU= min(X, Y).

. On suppose que la loi de (X, Y) e

πex/1{x}1[,π](y)dx dy.

D´eterminer la loi de la variable al´eatoire (

Xcos(Y),

Xsin(Y)).

Pour des queions, demande de pr´ecisions ou explications, n’h´esitez pas `a m’envoyer un mail `a igor.kortchemski@ens.fr , ou bien `a venir me voir au bureau V.

(2)

. On suppose que la loi de (X, Y) e

πex

+y

dx dy.

Calculer la loi de la variable al´eatoire r´eelle XY. Corrig´e :

. SoitF:R+→R+une fonion bor´elienne. On a, en utilisant le th´eor`eme de Fubini-Tonelli,

E(F(U)) = λµ Z

R+

F(min(x, y))e(λx+µy)dx dy

= λµ Z

{xy}

F(x)e(λx+µy)dx dy+λµ Z

{yx}

F(y)e(λx+µy)dx dy

= λ

Z

F(x)eλx Z

x

µeµydy

! dx+µ

Z

F(x)eµx Z

x

λeλydy

! dx

= (λ+µ) Z

F(x)e(λ+µ)xdx.

La variable al´eatoireU edonc exponentielle de param`etreλ+µ.

. SoitF:R→R+une fonion bor´elienne. On a,

E F

Xcos(Y),

Xsin(Y)

= 

π Z

Z π

f(

xcos(y),

xsin(y))exdx dy

= 

π Z

Z π

f(xcos(y), xsin(y))ex/x dx dy,

d’apr`es la formule du changement de variables utilis´ee avec le C-diff´omorphisme suivant : (x, y)∈ R+×[,π] 7→(√

x, y)∈R+×[,π]. Puis d’apr`es la formule du passage en coordonn´ees polaires, on a

π Z

Z π

f(xcos(y), xsin(y))ex/x dx dy= 

π Z

Rf(u, v)e(u+v)/du dv.

La loi de (

Xcos(Y),

Xsin(Y)) edonc (π)e(u+v)/du dv.

Remarque :les variables

Xcos(Y) et

Xsin(Y) sont ind´ependantes et de loiN(,).

. Soitg:R→R+bor´elienne. On a

E

g X

Y

= 

π Z

R

g x y

! ex

+y

dx dy.

Et (x, y)∈R×R7→(x/y, y)∈R×ReunC-diff´eormorphisme de jacobieny. Donc d’apr`es la formule de changements de variables puis le th´eor`eme de Fubini-Tonelli, on a

Z

R

g x y

! ex

+y

dx dy = Z

R

g x y

!

|y|e

y

(xy+)|y|dx dy

= Z

R

g(u)|v|ev(u+)du dv

= Z

R

g(u) Z

R

|v|ev(u+)dv

! du

= 

Z

R

g(u)  u+du.

(3)

Donc

E

g X

Y

=  π

Z

R

g(u)u+du,

ce qui signifie que la loi deX/Y ela loi de Cauchy, c’e-`a-dire la loi de densit´e (π(+x))par rapport `a la mesure de Lebesgue.

3 – Lois de variables al´eatoires

E

xercice 2. SoientX,Y etZdes variables al´eatoires r´eelles d´efinies sur un espace de probabilit´e (Ω,A,P).

. On suppose queX=Y p.s. (c’e-`a-direPpresque partout). Montrer queXetY ont la mˆeme loi.

Montrer que la r´eciproque efausse.

. On suppose queXetY ont la mˆeme loi.

(a) Soitf :R→Rune fonion bor´elienne. Montrer que les variables al´eatoiresf(X) etf(Y) ont la mˆeme loi.

(b) Montrer que les variables al´eatoiresXZ etY Zn’ont pas n´ecessairement la mˆeme loi.

Corrig´e :

. SiX =Y p.s. alorsE(f(X)) =E(f(Y)) pour toute fonion bor´eliennef :R→R+, ce qui montre queXetY ont la mˆeme loi. La r´eciproque efausse. Consid´erons une variable al´eatoireXde loi normaleN(,) (c’e-`a-dire de densit´e√

πex/par rapport `a la mesure de Lebesgue). Posons Y =−X. AlorsY eune variable al´eatoireXde loi normaleN(,). En effet soitg:R→R+une fonion bor´elienne. Alors

E(g(Y)) = Z +

−∞

g(x)ex/dx= Z +

−∞

g(x)ex/dx.

DoncXetY ont la mˆeme loi mais ne sont pas ´egales p.s.

. (a) Pour toute fonion bor´elienneg:R→R+, la foniongf ebor´elienne. CommeXetY ont la mˆeme loi, on a

E(g◦f(X)) =E(g◦f(Y)), ce qui montre quef(X) etf(Y) ont la mˆeme loi.

() (b) On reprend les variablesXetY de la queion. SoitZ=X. AlorsXZ =XetY Z=−X. La loi deXeune mesure de probabilit´e surR+ (diff´erente de la mesure de Diracδ) et la loi de

Xeune mesure de probabilit´e surRdoncXZ etY Z n’ont pas la mˆeme loi.

E

xercice 3. (Simulation de variables al´eatoires.) SoientX une variable al´eatoire r´eelle d´efinie sur un espace de probabilit´e (Ω,A,P) etFsa fonion de r´epartition d´efinie parF(t) =P(X≤t) pourt∈R.

. SiF econtinue etriement croissante, et siU eune variable uniforme sur [,], quelle e la loi de la variable al´eatoireF(U) ?

. Dans le cas g´en´eral on d´efinitF, l’inverse continu `a droite deFpar, F(u) = inf{x∈R: F(x)> u}. Quelle ela loi de la variable al´eatoireF(U) ?

Indication.On pourra v´erifier que{F(U)≤t}=T

n{U < F(t+/n)}.

(4)

. SoitU une variable al´eatoire de loi uniforme sur [,], etXla variable al´eatoire d´efinie parX=

pln(U). D´eterminer la loi deX.

Corrig´e :

. Soitt∈R. On a{F(U)≤t}={UF(t)}. Donc

P(F(U)≤t) =P(U ≤F(t)) =F(t).

Or la fonion de r´epartition d’une variable al´eatoire cara´erise sa loi. Ainsi F(U) a la mˆeme loi queX.

. Soitt∈R. On a{F(U)≤t}=T

n{U < F(t+/n)}. Donc P(F(U)≤t)

= P







\

n

U < F

t+

n







= lim

n→∞

P

U < F

t+ n

= lim

n→∞F

t+ n

=F(t),

la derni`ere ´egalit´e ´etant une cons´equence de la continuit´e `a droite deF.

E

xercice 4. (Variables exponentielles)

. On dit qu’une variable al´eatoire r´eelle positive v´erifie la propri´et´e d’absence de m´emoire si pour touss, t >,

P(X > t+s) =P(X > t)P(X > s).

Trouver toutes les variables al´eatoires r´eelle positivesX qui v´erifient la propri´et´e d’absence de m´emoire.

. Soit X une variable al´eatoire exponentielle. Calculer la loi de la variable al´eatoire bXc, o `ubxc d´esigne la partie enti`ere dex.

Corrig´e :

. SiXeexponentielle de param`etreλalorsP(X > t) =R

t λeλxdx=eλt, et la propri´et´e d’absence de m´emoire ev´erifi´ee. Si Xv´erifie la propri´et´e d’absence de m´emoire alors la fonionG:t7→

log(P(X > t)) eadditive. De plus,G= log(−FX) econtinue `a droite, doncG elin´eaire. Et G ≤. Donc il exie λ ≥ tel que G(t) =λt pour tout t >, et donc X eexponentielle de param`etreλ.

. On poseN =bXc. On a

P(N =k) =P(X∈[k, k+[) = Z k+

k

λeλxdx= (eλkeλ(k+)) = (−eλ)eλk,

ce qui signifie queN suit la loi g´eom´etrique de param`etreeλ.

 – Compl´ements (hors TD)

(5)

E

xercice 6. Sur un espace de probabilit´e (Ω,A,P), on se donne une variable al´eatoireN `a valeurs dans Rde loi (

√π)ex/dx. Calculer la loi de la variable al´eatoire/N. Corrig´e :

SoitF:R+→R+une fonion bor´elienne. On a par sym´etrie

E(F(N)) = √

π Z

R

F

x

ex/dx=√

π Z

R+

F

x

ex/dx.

Etx∈R

+7→x∈R

+eunCdiff´eomorphisme de Jacobien−xdonc d’apr`es la formule du change- ment de variables, on a

Z

R+

F

x

ex/dx= Z

R+

F(u)e/(u)(u/)du.

Donc la loi de/Neπu e/(u)1{u>}du.

E

xercice 7. SoitF la fonion de r´epartition d’une mesure de probabliti´e µ telle queF(x)∈ {,} pour toutxD, o `uDeun ensemble dense deR. Montrer queµeune mesure de Dirac.

Corrig´e :

Par continuit´e `a droite deF on aF(x)∈ {,}pour toutt∈R. On pose a= inf{x∈R:F(x) =}.

Comme F(x) → quand x →+∞ on a a <+∞. De mˆeme a >−∞. Par continuit´e `a droite deF, on a

F(x) =1[a,+[,et doncF ela fonion de r´epartition deδa.

E

xercice 8. Sur un espace de probabilit´e (Ω,A,P), on se donne (X, . . . , Xn) une variable al´eatoire `a va- leurs dansRnde loi

1[,]n(x, . . . , xn)dx. . . dxn.

. Conruire, `a l’aide des ´ev`enements Aσ ={Xσ < . . . < Xσn} pour σ ∈ S

n, n variables al´eatoires Y, . . . , Ynsur (Ω,A,P) telles que

Y(ω)≤. . .Yn(ω) et {Y(ω), . . . , Yn(ω)}={X(ω), . . . , Xn(ω)} pour presque toutω∈Ω.

. D´eterminer les lois des variables al´eatoires (Y, . . . , Yn) et (Y/Y, . . . , Yn/Yn).

Corrig´e :

. Soiti∈ {, . . . , n}. On peut d´efinir pour presque toutω∈Ω, Yi(ω) = X

σ∈Sn

Xσi(ω)1{Xσ(ω)<...<Xσn(ω)}.

En effet, la mesure de Lebesgue des hyperplans deRno `u deux coordonn´ees sont ´egales enulle.

Ainsi, les variables al´eatoiresY, . . . , Ynsont bien d´efinies.

. Soitf : [,]n→R+une fonion bor´elienne. On a

E(f(Y, . . . , Yn)) = X

σ∈Sn

Z

{xσ<...<xσn}

f(xσ, . . . , xσn)dx. . . dxn

= n!

Z

{x<...<xn}

f(x, . . . , xn)dx. . . dxn.

(6)

La loi de (Y, . . . , Yn) edonc

n!1{x<...<xn}dx. . . dxn. Soit maintenantg: ],[n→R+une fonion bor´elienne. On a

E g Y

Y, . . . ,Yn

Yn

!!

=n!

Z

{<x<...<xn<}

g x

x, . . . ,xn

xn

!

dx. . . dxn. Etφ: (x, . . . , xn)∈ {< x< . . . < xn<} 7→x

x, . . . ,xxn

n , xn

∈],[neunC-diff´eomorphisme de jacobien ´egal `a (x. . . xn). Ainsi, d’apr`es la formule de changements de variables puis le th´eor`eme de Fubini-Tonelli, on a

E g Y

Y, . . . ,Yn

Yn

!!

= n!

Z

],[ng(u, . . . , un)uu. . . unnunndu. . . dun

= (n−)!

Z

],[ng(u, . . . , un)uu. . . unndu. . . dun. Donc la loi de (Y/Y, . . . , Yn/Yn) e

(n−)!uu. . . unn1],[n(u, . . . , un)du. . . dun.

Remarque :les variablesY/Y, . . . , Yn/Ynsont ind´ependantes, et chaqueYi/Yi+ede loiiyi1],[(y)dy.

E

xercice 9. (Pouvoir paranormal moyen)On consid`ere l’exp´erience de divination suivante. On dispose d’un jeu de cartes diines, d’un manipulateur et d’un devin. Le devin ne peut `a aucun moment voir le jeu ou le manipulateur, et doit deviner quelle ela carte se trouvant sur le dessus du paquet.

Il annonce donc une carte au hasard, et le manipulateur retourne silencieusement les cartes les unes apr`es les autres jusqu’`a tomber sur la carte annonc´ee par le devin. Apr`es quoi ce dernier doit deviner la carte qui suit. Il annonce une carte au hasard parmi lesreantes, et le manipulateur continue de retourner les cartes `a partir de l’endroit o `u il s’´etait arrˆet´e. Ainsi de suite jusqu’`a ce que tout le paquet soit retourn´e.

. Donner un espace de probabilit´e correspondant `a cette exp´erience.

. Montrer que siXeune variable al´eatoire `a valeurs dansNalors E(X) =X

k

P(X≥k).

. Combien de cartes en moyenne le devin trouvera-t-il ? Corrig´e :

. Supposons que les cartes dans le paquet soient num´erot´ees de`a. Le devin annonce les cartes dans un autre ordre, c’e `a dire qu’il annonce une permutation de{, . . . ,}. On se place donc sur (S,P(S),P= #/!).

. On a

E(X) = X

k

kP(X=k) = X

k

k(P(X≥k)−P(X≥k+))

= lim

N→∞







N

X

k=

kP(X≥k)

N+

X

k=

(k−)P(K≥k)







= X

k

P(X≥k).

(7)

. Le nombre de cartes que le devin trouvera e

X= max{k:ω()< ω()< . . . < ω(k)}. Et l’on a pour≤k≤

P(X≥k) = X

j<...<jk

P({ω:ω() =j, . . . , ω(k) =jk}) = X

j<...<jk

(−k)!

! =  k!.

Ainsi, il trouvera en moyenne

E(X) = X

k=

k!e−.

E

xercice 10. On consid`ere un jeu decartes bien m´elang´e, pos´e face cach´e sur une table. On retourne une `a une les cartes jusqu’`a trouver une dame. Combien de cartes aura-t-on vu en moyenne ?

Corrig´e :

On place toutes les cartes (face visible) en cercle sur la table (de sorte qu’on voit toutes les cartes), et on ajoute une cinqui`eme dame fiive entre la premi`ere carte du paquet et la derni`ere carte du paquet.

Lescartes sont ainsi partionn´ees en cinq intervalles qui ont mˆeme loi (chaque intervalle commenc¸ant par la carte suivant une dame et finissant par une dame), de sorte que le nombre moyen de cartes dans le premier intervalle e /. Le nombre de cartes qu’on aura vu ´etant le nombre de cartes entre la cinqui`eme dame (excluse) et la premi`ere dame (incluse), on aura donc vu en moyenne/cartes.

Fin

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